Note : Merci à tous! Merci à Mimi yui, Clairwitch, Hitori no Kami (Note personnelle : Windows, enfin les versions les plus stables de Windows, sont en effet utilisables par un utilisateur lambda, mais ce n'est pas le cas de mes persos), Dodie-ange, S'LIA, Val-rafale, Loliblue et Caro! Je ne pensais jamais que j'aurais tant de reviews! Je n'en ai jamais eu autant, et maintenant, j'ai horriblement peur de vous décevoir. Enfin on verra bien, et je décevrai encore plus si je n'écris rien. N'hésitez pas à dire, si ce chapitre vous a plus plu ou moins que le précédent et dans quel sens vous souhaiteriez que j'aille...

Y a encore pas mal de technique informatique et de description des persos dans ce chapitre - désolée - mais en plus, il se passe quelques trucs, et ça ira de plus en plus dans ce sens.


C'est alors que l'écran devint noir, ce qui était de très mauvais augure. Pire, Vincent eut la très nette impression d'entendre un très long et bas sifflement jaillir des entrailles de sa machine. Les idées d'aspect provisoire de toutes choses et de fuite du temps lui passèrent furtivement par l'esprit, alors qu'il se faisait à l'idée que son ordinateur avait rendu l'âme.

Comme Vincent était une personne rationnelle, il tenta un certain nombre de fois de le rebooter, ainsi que de pratiquer toutes le manoeuvres de sauvetage d'usage en pareil cas, mais rien n'y fit. Peut-être était-ce du à son manque de foi, pensa-t-il. Après tout, si l'informatique était une science exacte, ça se saurait...

Après avoir constaté officiellement le décès, il se plongea dans ses pensées, et y constata que ce qui le tracassait le plus dans cette histoire n'était pas la perte financière - il avait quelques économies, et les ordinateurs passaient en premier. Ce n'était pas non plus l'idée de ne plus jamais revoir l'écran familier de son ordinateur, qu'il avait affectueusement nommé Garfield. Non, c'était la frustration de ne pas avoir pu lire ce mail coupable. Ou alors, cela aurait-il pu être une coïncidence? Après tout, son lecteur de mail ne laissait normalement passer aucun virus. Enfin ce mail mystérieux qui était à l'origine de tout. Et alors, Vincent se jura qu'il saurait. Il lui arrivait souvent de se faire des promesses à lui-même. En général, il les tenait. Il les choisissait d'ailleurs pour sa capacité à les tenir. Cela lui laissait l'impression d'avoir de la volonté. Impression bien illusoire, constatait-il, dans des moments de déprime lucide.

Vincent se rendit chez son ami Ariel.

Tout le monde se moquait du nom d'Ariel, y voyant des références soit à une marque de lessive, soit à "La petite sirène" version Disney. mais pas Vincent. Il aimait beaucoup ce nom, trouvant que la terminaison en "el" rappelait les anges, ou les Bretons, enfin quelque chose de mystique. Il était un peu aidé en cette opinion par le fait qu'Ariel avait de magnifiques cheveux châtain ondulés, des yeux noisette et un joli petit nez retroussé.

Ariel faisait une thèse de physique quantique, mais il avait beaucoup d'argent, dont personne n'osait lui demander l'origine. Il collectionnait les ordinateurs, achetant sans cesse les derniers modèles sans jeter les anciens. Par contre, il les prêtait toujours avec un grand plaisir, à condition qu'on les laisse connectés un temps raisonnable et qu'on lui laisse un compte dessus. En effet, son appartement commençait à devenir un peu petit pour les multiples machines, claviers, écrans, qui s'empilaient dans les coins, semblant grimper aux murs dans le but de devenir un jour maîtres de l'appartement.

Vincent sonna et entra, admirant les progrès de la gent informatique. Outre les ordinateurs, la décoration de chez Ariel était constituée d'une classification périodique des éléments et de quelques posters de dessins animés japonais dont Vincent n'avait qu'une très vague connaissance. La mémoire surhumaine d'Ariel lui servait principalement à apprendre le plus grand nombre possible de génériques de dessins animés, ainsi que le plus grand nombre possible de propriétés physiques des éléments de la classification périodique.

Ariel avait des opinions strictes sur assez peu de choses, finalement, mais il se mettait toujours presque en colère, en tout cas d'une humeur massacrante, quand on se permettait de lui faire des reproches sur le peu qu'il admettait. Tous ses amis avaient appris à ne pas formuler devant lui des théories déviantes sur le rangement idéal d'un appartement, la propriété intellectuelle, la tarte au citron ou les dessins animés japonais. Malheureusement, aucune de ses successives petites amies n'avait compris le truc, et elles finissaient toutes par le quitter après un temps plus ou moins long - en général à propos de la clause sur le rangement idéal d'un appartement.

"Salut, vieux!" lui dit Ariel, qui avait quitté son écran où il regardait une série japonaise téléchargée illégalement. "Content de te voir. Ca va? Tu as l'air fiévreux.

- Salut. Ca va, et toi? Mon ordi vient de me lâcher, et je pensais...

- J'ai ce qu'il te faut!" interrompit Ariel. Il plongea le bras dans une pile de produits informatiques, qui trembla avant de retrouver une équilibre stable, et en tira une unité centrale presque neuve. "C'est de la bonne qualité. Et si tu veux récupérer tes données, il y a encore beaucoup de mémoire et deux emplacements IDE vides. Je suppose que tu sais comment faire." Il souriait, visiblement ravi de prêter une de ses machines. Vincent acquiesça. "A faire du Windows, tu aurais pu oublier." ironisa Ariel. Il confia l'unité centrale à Vincent, la fourrant dans ses bras. "Elle s'appelle Rakka." Ariel donnait toujours à ses ordis des noms de persos de dessins animés. "C'est une fille-ange aux ailes grises, toute gentille, trop mignonne."

Si le monde avait été idéal - ou, pour dire les choses comme elles sont, si Vincent avait eu du cran - il aurait dit en plaisantant. "Tu n'as pas un ordi qui a un nom de garçon-ange mignon aussi?" Si Ariel avait été gêné, ou avait laché quelque chose de déplaisant sur les "pédés", il aurait toujours eu le temps de prétendre que c'était une blague, et sinon... hé bien, peut-être aurait-il pu enfin expliquer ce qu'il en était, et cela n'aurait pas gaché leur amitié, et peut-être même que cela aurait pu déboucher sur quelque chose de bien, peut-être Ariel connaissait-il d'autres homos, ou peut-être même lui-même... Stop, stop. Vincent se rendit compte qu'il était en train de rêver, qu'il n'avait rien dit, et que toute tentative de reprendre avec l'air naturel la conversation qu'il avait imaginée était vouée à l'échec. L'occasion qu'il avait ratée lui tira la langue avant de disparaître à l'horizon.

"Rakka." se contenta-t-il de dire. "Merci.

- Mais tu n'est pas forcé de la ramener tout de suite!" constata Ariel, qui sembla constater d'un coup l'inadéquation de son comportement aux normes sociales. "Je peux même t'offrir quelque chose à boire ; enfin, sauf que je n'ai que de l'eau, du lait, et du sirop de groseille-cassis."

Vincent accepta le lait aromatisé groseille-cassis, et Ariel et lui se lancèrent dans une discussion sur les divinités protectrices des ordinateurs. Mais au moment où la conversation portait sur les cas de conscience religieux d'un éventuel ordinateur avec une partition Windows/Linux, Vincent constata "Il faut que je reparte."

En fait, il pensait à son message perdu, et l'envie de voir ce qui lui était arrivé venait de le frapper à nouveau, en traître.

"Pas de problème." répondit Ariel. De toute façon, il se souviendrait de la discussion la prochaine fois qu'ils se verraient et pourrait la reprendre au point exact où ils s'étaient arrêtés. C'était dans ses habitudes.

C'est sur le pas de la porte que Vincent, perdu dans ses pensées, demanda à Ariel qui le raccompagnait. "Au fait, tu penses quoi d'Alan Turing?"

"Il était fort." constata sobrement Ariel.

"C'est tout?

- Rien de spécial. C'est vraiment la louze de penser que l'Angleterre d'après-guerre aie été aussi peu tolérante."

Vincent vit arriver une autre occasion, bien plus grosse que celle de la dernière fois, avec des appendices pour la saisir un peu partout... Enfin, c'était une image mentale, bien sur. Imagementalement, il rassembla son énergie et lui sauta brutalement dessus, malgré sa crainte de se blesser.

"Ca veut dire que tu es pas homophobe?" Pourquoi sa voix devenait-elle dissonante au point de rejoindre celle d'un masque à helium ?

"Non." dit Ariel. "Pourquoi?

- Tu savais que j'étais homo?" dit Vincent. C'était vraiment une façon totalement stupide et sans style d'exposer la chose. Mais au moins, c'était dit.

Ariel leva un sourcil. "Sérieux?"

- Sérieux." dit encore une fois Vincent, avec sa voix qui commençait à revenir à la normale.

"Ah ben c'est cool." dit Ariel. "Le plus rigolo, tu vois, c'est que je disais à un pote, récemment, que je connaissais pas d'homosexuels. Comme ça, je pourrai parler en connaissance de cause. Et puis, ça explique des choses..."

Vincent pensa à demander ce que ça expliquait, mais il garda ce sujet pour plus tard.

"Tu en as parlé aux autres?

- Non." répondit Vincent. "Tu penses qu'ils diraient quoi?

"Je ne vois pas pourquoi ça leur poserait problème." dit Ariel. Suite à des expériences précédentes, Vincent voyait très bien, mais il ne dit rien. "Martin est sérieux, mais il est gentil, et Rocky Road a l'habitude des trucs bizarres."

Vincent se demanda que penser de l'appellation "truc bizarre". Il avait l'impression que la joie de s'être fait accepter était un peu gâchée, que ce n'était pas précisément ce qu'il attendait, et que c'était accompagné d'un sentiment qui ressemblait à de la nostalgie.

"Même si pour ce que j'en sais," continua Ariel, "on est tous les trois tout à fait hétérosexuels. Enfin moi en tout cas."

La phrase était un peu forcée, et Vincent l'interprêta comme une interdiction de draguer. Il pensa un moment à s'offusquer de se faire ainsi suspecter, avant de se rappeler que les soupçons étaient tout à fait justifiés.

C'est toujours déplaisant de se faire dire les choses désagréables. Même quand on les sait déjà avec toute la certitude possible. Cela rappela à Vincent une réplique de bande dessinée qu'il avait lue il y a quelques années de cela, et qui l'avait marqué : "Tu paieras des impôts pendant des années, et après, tu mourras."

Puis il se sentit honteux de réagir ainsi, et un élan de paix, de sécurité et de reconnaissance pour Ariel le saisit brusquement, avec d'autant plus de force qu'il avait un train de retard.

"Merci." dit-il sincèrement.

"Pas de quoi." dit Ariel. "Tu veux re-rentrer pour discuter? Mais je n'ai que de l'eau, du lait, et..."

"Pas la peine!" dit Vincent. Il avait soudain envie, bizarrement, de savourer son coming-out tout seul, ainsi que le concours de circonstances qui l'avait permis. "Je t'ai dit, j'ai un truc urgent à faire.

- C'est quoi?" demanda Ariel avec curiosité.

Vincent eut encore une grand sourire, et il lâcha, prenant un air mystérieux. "Ca a un rapport avec Alan Turing..."

Il rentra chez lui en fredonnant "Je l'ai dit, je l'ai dit..." et puis, tellement il avait l'impression d'avoir pris un tournant définitif avec ce premier aveu, "It's the end of the world as we know it, and I feel fine..."

Le disque dur avait manifestement pris mal, et Vincent craignit de ne pas pouvoir récupérer les informations. Après avoir branché Garfield sur Rakka et fait sans succès les manipulations d'usage, il jura, pesta, lui tapa dessus - cette méthode était plus efficace qu'on ne le croyait, en particulier dans les cas où il n'y avait plus rien à empirer - et après moult essais, réussit enfin à accéder au contenu du disque dur qu'il copia d'un coup, brut, pour ne plus avoir à le déranger dans son agonie.

Puis il informa Rakka que la chose qu'il venait de télécharger était une image de disque dur, et sortit ses outils pour accéder aux données inaccessibles. Le paradoxe contenu dans cette phrase le fit sourire un instant. Après quelques manipulations douteuses, il obtint enfin un résultat, et put obtenir une liste de ce qu'il restait de son disque dur. La mailbox avait totalement disparu, pulvérisée dans l'espace infini.

Il grinça des dents, non pas découragé, mais au contraire plus décidé que jamais à ne pas laisser triompher la loi de Murphy en général et les données manquantes en particulier. Avant de réessayer de torturer son pauvre disque dur, il se rappela la sauvegarde complète des différences qu'il faisait toutes les nuits, et espéra que le message était arrivé avant cette sauvegarde.

Bingo!

Avec d'infinies précautions, il observa le message intitulé "REVIVE ALAN TURING!". Majuscules, points d'exclamations, tout à fait le genre spam. Il y avait un énorme fichier attaché. Il craignit un instant de s'être exalté pour rien. Un rien qui lui avait quand même fourni l'occasion de faire des aveux délicats, bien sur, mais il en attendait plus. Après avoir encore une fois vérifié que son ordinateur n'exécutait pas automatiquement les fichiers attachés, il ouvrit le mail.

Panne d'électricité. La lumière s'éteignit.

"Je suis maudit," se dit Vincent, "je suis maudit, ce mail est maudit!" Ceci dit, il semblait que Rakka avec une petite batterie de secours. Remerciant mentalement les petits soins dont Ariel entourait ses ordinateurs, il se mit à lire le texte, alors que l'électricité revenait peu à peu. L'ampoule de sa lampe de chevet grilla sous le choc violent.

Mais Vincent n'y faisait pas attention, tellement le mail le plongeait dans le perplexité.

Comme la plupart des spams, il était écrit en anglais, langue que Vincent comprenait parfaitement. Nous, le narrateur, proposerons cependant les textes anglophones qui suivront en traduction, car nous ne partageons pas avec lui cette si utile caractéristique.

Modulo une traduction sommaire, le texte du mail était donc :

"Jeune homme qui passe par cette chaumière
Si tu ne crains ni sorcières ni démons
Ouvre la porte, ouvre la parte.
Donne nous asile et entends nous."

Ce texte était intriguant. En premier lieu, il ne faisait aucune publicité, et ne contenait aucun lien vers un site douteux. Mais il était peur clair, même si il encourageait manifestement à ouvrir l'attachement - c'est du moins comme ça que Vincent l'interprêta. Et pourquoi, si son interlocuteur était dans une chaumière, était-ce lui qui devait lui donner asile? Et quelle était cette allusion à des sorcières et des démons? Vincent eut un instant la crainte que ce fut un nouveau virus particulièrement pervers - s'il ouvrait le fichier attaché, son nouvel ordinateur serait envahi par des sorcières et des démons, ce qui était un voisinage peu convenable pour une fille-ange.

Mais la curiosité fut plus forte que la crainte de retourner chez Ariel en lui disant que Rakka avait subi le même sort que Garfield. Et il ouvrit le fichier attaché.

Une fenêtre d'aspect antédiluvien, sans nom, au fond noir, s'ouvrit alors, et Vincent se dit qu'il aurait du demander plus de détails sur les caractéristiques particulières de Rakka.

Puis des textes commencèrent à apparaître sur la fenêtre.
"Ce sont eux!" s'inscrivit rapidement en lettres rouges. "ILS nous ont repérés!"
Puis, en lettres jaunes : "Je vous l'avais bien dit!"
En lettres bleu-violet : "Alors nous sommes perdus?"
En mauve : ":'-("
Rouge : "Non, c'est passé, et nous sommes toujours là."
Orange : "C'est génial!"
Vert : "Et nous avons une fenêtre externe."
Bleu : "Ca veut dire que quelqu'un nous regarde?"
Mauve : ":-)"
Orange : "Si quelqu'un est là, ça serait gentil qu'il se présente."
Jaune : "Et vite, on n'a pas la journée."
Bleu : "Mais peut-être n'est-il pas notre ami?"
Vert : "Nous le saurons bientôt."

Vincent observant ce bout de conversation - car il avait fini par comprendre qu'il s'agissait d'une conversation entre de mystérieux représentants des sept couleurs de l'arc-en-ciel, et pas d'un unique texte d'un artiste abstrait - sentit que c'était à lui qu'on s'adressait. Il n'y avait pas de sous-fenêtre pour taper comme dans un log IRC, aussi il tapa sa réponse en plein écran.

"Bonjour." Ses mots s'affichèrent en blanc dans la fenêtre.

Rouge : "Il y a quelqu'un."
Vert : "Bonjour."
Orange : "Bonjour, ami."
Bleu : "Qui es-tu?"

Le jeu semblait de plus en plus amusant à Vincent. Cela lui rappelait le Meta-x Docteur d'emacs, et en règle générale ces essais de programme qui font la conversation. Sauf qu'en général il ne fallait pas compter sur eux pour une conversation poussée. La science de l'intelligence artificielle n'allait pas jusque-là. Revenant à ses préoccupations courantes, Vincent se rappela qu'on disait d'une IA qui ne pouvait se distinguer d'un humain qu'elle passait le test de Turing.

"Je m'appelle Vincent." tapa-t-il en lettres blanches. "Je vous aime bien."

Comme il n'était pas connecté, il pouvait leur parler en toute liberté sans que personne ne se moque de lui pour ceux jeux. Personne ne le saurait.

Orange : "Je savais que c'était un ami!"
Mauve : ":-)"
Jaune : "Moui... Ca reste à prouver."

La conversation s'interrompit un moment, et Vincent réfléchit à ce qu'il allait pouvoir dire. Il hésitait à poser une question sur la chaumière, ou une question plus importante sur les sorcières, les démons, ou Alan Turing. Quand soudain.

Bleu-violet : "Ce n'est pas forcément une bonne chose qu'il soit notre ami."
Vert : "Pourquoi?"
Bleu-violet : "Parce que maintenant, cela veut dire qu'ILS vont le poursuivre."

Vincent commençait à trouver le jeu moins drôle.

"Qui ça, ILS?" tapa-t-il dans la petite fenêtre.

Rouge : "Le gouvernement anglais, bien sur."
Jaune : "Ca ne pouvait pas toujours tourner rond, hein?"

Vincent n'y crut pas du tout. Ce ne pouvait être qu'un mauvais canular, sans doute envoyé par un de ses correspondants aux loisirs douteux. Il eut envie d'éteindre cette fenêtre, et de tout laisser tomber.

En même temps, une petite voix lui disait que même si la probabilité pour que ce fut sérieux était faible, très faible, très très faible, les agents du gouvernement avaient tout de même plus de réalité que les sorcières et les démons. Et que s'il y avait un fond de vérité là-dessous, il se retrouvait, sans vouloir être vulgaire mais en l'étant quand même, dans le merdier le plus absolu, et qu'il n'avait plus droit à l'erreur.

Et puis, même si c'était un canular, rien de l'empêchait de l'explorer à fond, pour pouvoir de moquer de l'expéditeur et des faiblesses de sa blague s'il le retrouvait un jour.

Dans tous les cas, il ne lui restait pas beaucoup de choix.

Avec un léger frisson, il tapa avec force. "Expliquez-moi immédiatement qui vous êtes, et ce qui se passe ici."