Fic originale
Auteur : Olessya
Chapitres : 10
Genre : Romance yaoi
Le hasard des sentiments
EpilogueIl attira à nouveau à lui ce corps tiède et caressa doucement la nuque de son amant. Ses doigts jouèrent avec les cheveux qui recouvraient maintenant ses oreilles. Il nicha son visage dans son cou, embrassant la naissance de son épaule.
Une sonnerie stridente le fit sursauter et son partenaire se releva, tout aussi surpris.
« Merde ! C'est pas possible ! Pas déjà ?! » s'écria Nicolas tandis que Lorris se penchait sur la table de chevet pour éteindre le réveil.
« Il est sept heures moins le quart. » confirma le jeune homme brun.
La nuit avait été bien trop courte. Nicolas était rentré tard de l'aéroport après une semaine passée à Londres. Le temps de raconter son séjour à Lorris et d'échanger quelques caresses et il était déjà temps de retourner au travail.
Lorris se leva et commença à préparer le café tandis que son amant restait au lit à pester contre ces déplacements qui commençait à lui peser de plus en plus. A chaque fois, on lui promettait que ce serait son dernier voyage mais il y avait toujours une nouvelle raison pour qu'il se rende dans la capitale britannique. Paradoxalement, ses nombreuses absences avaient accéléré l'emménagement de Lorris chez lui. Etre souvent séparés leur avait donné l'envie d'être ensemble autant que possible lorsque Nicolas se trouvait en France.
« Allez ! Lève-toi ! » fit le jeune homme brun avec un sourire, revenant vers son amant pour l'inciter à sortir de sous la couette.
« J'ai vraiment pas envie ! » protesta l'homme aux cheveux châtain clair, s'agrippant à son oreiller.
« Sois raisonnable ! Je ne crois pas que tu aies le choix. »
« Bon… d'accord chef ! » fit l'informaticien en se frottant les yeux, se levant à contre-cœur.
La matinée s'écoulait de façon monotone et Lorris, qui s'ennuyait un peu, décida d'aller faire un tour au deuxième étage pour voir Nicolas sous le prétexte de lui porter un dossier.
Il trouva celui qui partageait ses nuits dans son bureau. L'informaticien sourit en le voyant entrer.
« Tu fais une pause ? » lui demanda-t-il.
« Aujourd'hui, ça me paraît trop long. J'en ai marre ! »
« Moi aussi. Tu m'as apporté un dossier client ? »
Nicolas se leva et se dirigea vers un immense placard métallique. Il ouvrit grand les portes et fit signe à Lorris de le rejoindre.
Aussitôt, il l'enlaça et le plaqua contre les étagères pour l'embrasser avec fougue. Ils échangèrent un long baiser.
« On a été interrompu, ce matin… » fit remarquer Nicolas, souriant.
« On a toute la soirée pour se rattraper… »
« Non. J'ai rendez-vous avec mon frère. »
« Tu as fini par accepter ? »
« Est-ce que tu m'as laissé le choix ? »
Lorris ne répliqua pas et Nicolas s'empara de toute façon à nouveau de ses lèvres.
Ils s'interrompirent tout de même, un peu inquiets en entendant des bruits de portes qui s'ouvraient et se refermaient. Dissimulés derrière le battant du placard, ils ne pouvaient normalement pas être vus des bureaux voisins. Nicolas avait longuement étudié la question, scotchant des plannings et des calendriers à des endroits stratégiques sur les panneaux vitrés.
Ils jugèrent malgré tout plus sage de se séparer.
« Bientôt, j'aurais mon bureau au quatrième et il n'y aura pas ces maudites cloisons transparentes. » annonça Nicolas.
« Ma pause a assez durée. Je vais devoir remonter. »
« Déjà ? »
Lorris sourit pour toute réponse. Il avait le goût de Nicolas sur les lèvres et l'odeur de son parfum plein les narines. Cela lui donnait un peu de motivation pour retourner travailler.
Nicolas devait déjeuner avec Pierre-François Blin et Lorris rejoignit donc ses amis du troisième lorsque midi sonna.
Il s'efforçait d'ailleurs de ne pas trop les délaisser, même lorsque Nicolas était en France, pour ne pas qu'ils aient l'impression de servir de substitut.
Bruno le suivit du regard lorsqu'il entra dans leur bureau, un sourire un peu moqueur sur le visage.
« Tu n'es pas fourré avec les Gely's boys, aujourd'hui ? » demanda-t-il.
C'est ainsi que l'homme désignait les informaticiens et Lorris prit sa raillerie avec bonne humeur.
« Tu n'es pas content de me voir ? »
« Je pensais que tu nous avais oubliés. J'étais triste ! »
Aline travaillait désormais au deuxième étage et une jeune fille prénommée Candice la remplaçait. Même si elle travaillait à ce bureau depuis déjà plusieurs mois, Lorris la connaissait peu. Elle était plutôt timide et effacée et elle n'avait pas l'air d'apprécier le jeune homme. Depuis qu'il lui avait fait des remontrances pour une erreur qu'elle avait commise, elle baissait les yeux dès qu'il entrait. Lorris trouvait cela plutôt amusant d'être intimidant pour quelqu'un et surprendre la jeune-femme en train de rougir d'embarras à sa vue, le faisait sourire.
Mais pour une fois, elle ne semblait pas être mise mal à l'aise par la présence de Lorris dans le bureau et profitait de sa pause pour somnoler, la tête posée sur son bras.
« Y'en a qui font trop la fête ! » fit remarquer Bruno, amusé, la voyant faire.
Son allusion tira Candice de sa léthargie.
« Non, non, je ne sors pas le soir. J'ai une heure et demi de temps de transport chaque matin pour venir bosser, alors ça me fait me lever tôt. » se défendit-elle.
« Tu habites la banlieue Est, c'est ça ? Lorris, toi tu mets combien de temps pour venir de Vincennes ? » questionna Bruno, faussement innocent.
« Il n'habite pas Vincennes ! Il habite Paris, non ? » le corrigea Philippe.
Lorris adressa un regard noir à son ami et ne répondit pas. Candice était replongée dans sa sieste et Philippe se désintéressa d'eux au profit de ses mots fléchés.
Lorsqu'il arrivait parfois le matin avec Nicolas, ils s'étaient toujours arrangés pour ne pas qu'on les remarque. Mais le plus souvent, il laissait l'informaticien qui commençait plus tôt, venir en voiture tandis que lui, prenait les transports en commun. Il aimait bien se laisser emmener en métro. Il écoutait de la musique ou lisait, cela ne le dérangeait pas.
Bruno se doutait-il qu'ils habitaient ensemble ? Avait-il des indices ?
Seul Carlos était pour le moment au courant. Lors d'un voyage pour un séminaire auxquels les trois hommes devaient assister, le jeune hispanique avait surpris Nicolas, le soir à l'hôtel, rejoignant Lorris dans sa chambre. Le jeune homme était mauvais menteur et il avait préféré lui dire la vérité. Carlos avait eu l'air un peu abasourdi mais il n'avait plus rien dit ensuite, ne changeant pas de comportement vis-à-vis d'eux.
« Tu es bien curieux…. » fit Lorris tout bas à l'adresse de Bruno, continuant de manger son sandwich comme si de rien n'était.
« C'est toi qui ne me dit rien ! »
« Qu'est-ce que tu veux savoir ? »
« Tu es avec lui oui ou non ? J'arrive pas à m'y faire et à vous imaginer ensemble ! »
« Alors n'imagine rien ! »
La nuit tombait déjà même s'il n'était pas très tard. Nicolas marchait vite et le vent qui s'engouffrait par froides rafales dans la bouche de métro le fit frissonner. Il remonta le col de sa veste et accéléra encore le pas, gravissant les marches deux à deux.
Sans hésiter, il tourna à gauche dans une petite rue et entra dans un café. La porte tinta lorsqu'il la passa. Il salua le gérant qui se tenait derrière le comptoir et parcourut la salle des yeux. Elle était presque déserte. Un vieillard prenait une bière au bar tandis qu'un couple bavardait à une table. Aucun d'eux ne fit attention à lui et il ne s'attarda pas davantage à les regarder. Il se dirigea immédiatement vers une table où se trouvait déjà un homme vêtu avec élégance.
L'homme l'avait observé lorsqu'il avançait vers lui et ils se détaillèrent en silence.
Cela faisait plus d'un an qu'ils ne s'étaient vus et ils eurent tous deux l'air de constater avec un certain soulagement qu'ils n'avaient ni l'un ni l'autre tellement changé.
« Un café, s'il vous plait. » demanda Nicolas au serveur qui venait prendre sa commande.
Il ôta sa veste dans le même silence, attendant que son frère prenne la parole mais celui-ci ne sembla pas se décider.
« Alors ? Pourquoi m'as-tu appelé ? » demanda-t-il finalement, cédant le premier à ce combat du silence.
« J'avais envie de te voir… » répondit Alexandre de sa voix calme et grave.
« Et c'est tout ? »
« Ce n'est pas une raison suffisante ? »
« Si. Mais au téléphone, tu disais presque qu'il y avait urgence. » Nicolas retrouva son sourire ironique « Après tant de mois à s'ignorer, je pensais que nous n'étions plus à une semaine près… »
« C'est vrai que je voulais te parler de quelque chose. » avoua le marin.
« Je t'écoute. Tu as des problèmes ? » fit Nicolas sur un ton plutôt gentil.
Il avait fait la promesse à Lorris de tâcher de se montrer conciliant et il était prêt à faire quelques efforts.
« Je ne savais pas trop à qui en parler… » confessa l'homme en jouant nerveusement avec le papier d'emballage de son morceau de sucre, regardant obstinément la table.
Nicolas eut de nouveau un sourire narquois.
« Je suis flatté. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?»
Le marin déchira le papier du sucre et le jeta dans le cendrier. Une minute s'écoula avant qu'il ne réponde. Il semblait gêné et Nicolas attendit avec patience qu'il se décide à parler, tournant la cuillère dans la tasse que venait de lui apporter le serveur.
« C'est Camille. » dit finalement Alexandre « Depuis une semaine, je vis à l'hôtel. Elle m'a mis à la porte. »
Nicolas lâcha sa cuillère de surprise et ouvrit de grands yeux. Il dévisagea son frère, se demandant s'il était sérieux. Même pour lui, il était quasiment inconcevable qu'il y ait quelques grains de sable dans les rouages bien huilés de la famille 'parfaite'.
« Pour quelle raison ? »
« Elle s'est mise en colère quand elle a appris que j'étais muté à Toulon. Elle n'a pas envie de déménager et elle ne supporte plus mes absences. Et en plus…. »
« Oui ? » fit Nicolas comme Alexandre s'était tu et fixait à nouveau la table avec instance.
« Je me demande si elle ne voit pas quelqu'un d'autre... » poursuivit-il finalement en chuchotant presque.
Le sourire de l'informaticien s'élargit.
« Avec trois mioches en bonus, faut vraiment être motivé pour vouloir te la piquer ! » fit-il, un peu moqueur.
Alexandre eut l'ait légèrement vexé par sa remarque.
« Tu es bien cynique… »
« Qu'est-ce que tu voulais que je te dise ? »
« Je ne sais pas… Je me disais que c'est peut-être parce qu'elle a un amant qu'elle refuse de déménager… »
« Alors engage un détective privé pour en avoir le cœur net. »
« Un détective privé ? Tu plaisantes ! »
Nicolas haussa les épaules.
« C'était juste une idée comme ça. Qu'est-ce que j'en sais moi, de tout ça !? Tu ne lui as pas demandé si elle te trompait ? »
« Non. Je n'ai pas osé être aussi direct. »
« Au moins, tu aurais été fixé ! »
« Tout paraît toujours simple à t'entendre… »
« Pourquoi tu n'es pas rentré chez les parents ? »
« Si mes doutes s'avèrent réels, j'aurais trop honte et puis, je ne veux pas leur faire de soucis. »
« Tu joues toujours le rôle du fils idéal, à ce que je vois. »
Alexandre le regarda droit dans les yeux pour la première fois depuis qu'il était arrivé.
« Je me demande si j'ai bien fait de venir te voir. Tu as l'air finalement de plutôt te réjouir de ce qu'il m'arrive… »
« Tu te trompes. Je suis juste surpris. »
Un long silence gênant suivit les dénégations de Nicolas et celui-ci sortit de sa poche un paquet de cigarettes et en alluma une pour se donner une contenance, trouvant l'atmosphère tendue.
« Tu fumes, maintenant ? » demanda Alexandre, le regardant faire. « C'est nouveau ? »
« Ca m'arrive parfois. »
« Je te croyais sportif et fermement anti-tabac. »
« Je fume seulement quand je suis stressé. Si tu réapparais à nouveau dans mon existence dans le but de me faire la morale sur mon mode de vie, ce n'est même pas la peine. »
« Est-ce que j'ai prononcé des paroles qui ressemblaient à une leçon de morale ? »
« Je préfère prévenir avant qu'elle n'arrive. »
« Tu as vraiment une piètre opinion de moi. Je pensais que malgré nos différences, nous étions frères et que nous pouvions compter l'un sur l'autre. »
« Je ne t'ai jamais dit le contraire. Mais jusqu'à présent, tes interventions dans ma vie ne m'ont pas apporté grand chose de positif. Mais je suis prêt de mon côté à t'aider si tu as un problème. Bien que je ne vois pas trop ce que tu peux faire pour arranger les choses avec ta femme… Tout compte fait, ça ne m'étonne qu'à moitié, tu aurais pu t'en douter en n'étant jamais chez toi… »
« Tu peux parler ! Tu es toujours parti en Angleterre ! A chaque fois que je t'appelle, je tombe sur Lorris qui me dit que tu es à Londres ! »
« Alors ça, c'est la meilleure ! Tu désapprouvais ma liaison avec lui et c'est tout juste si maintenant, tu ne me reproche pas de ne pas être assez avec lui !? »
« C'est bien la même chose, non ? Ce n'est pas ce que tu revendiques ? »
Comme Nicolas ne répondait pas et tirait sur sa cigarette d'un air détaché, Alexandre essaya de se remémorer les traits de Lorris, ce jeune homme qui lui avait semblait si « normal » lorsqu'il l'avait vu, tout comme son frère ressemblait à n'importe quel homme ordinaire. Il tenta de se les représenter ensemble, s'embrassant et échangeant des caresses et il grimaça, trouvant l'idée bien trop dérangeante pour laisser aller plus loin son imagination.
« Elle a dit qu'elle voulait passer Noël dans sa famille et avec les enfants, sans moi. » poursuivit-il au bout de quelques minutes, comme Nicolas se taisait toujours.
« Comme quoi, le seul argument de maman en faveur du mariage et de la vie de famille ne tient pas… » le railla son frère.
« Et toi ? Tu vas faire quoi ? » interrogea Alexandre, ne relevant pas la provocation.
« Etant donné que ma propre famille m'a renié, il y a de grandes chances pour que je passe les fêtes chez les parents de Lorris. »
« Ils savent exactement quelle est la nature de vos relations ? »
« Oui, ne t'inquiète pas, je ne me fais pas passer pour son meilleur ami. »
« Et… Ils l'acceptent ? »
« Très bien. Sa maman nous prépare gentiment notre chambre avec notre lit unique. »
« Je te sens légèrement moqueur… »
« Pas du tout. Ce sont des gens très agréables. Je mesure juste l'écart avec ma propre famille. Un reste de l'éducation de papa qui me fait sûrement trouver, moi aussi, leur attitude surréaliste, sans doute… »
« Tu ne vas pas passer nous voir cette année non plus, je dois comprendre. »
« Voir qui ? » demanda Nicolas, feignant la naïveté.
« Maman et moi. »
« Je ne crois pas être le bienvenu. Elle n'a jamais essayé de m'appeler, après l'incident. Peut-être que j'aurais de ses nouvelles un jour si papa meurt avant elle. Bien sûr, si elle se souvient toujours qu'elle a un autre fils… »
« Ne la juge pas si mal ! Tu sais comme il est dur de s'opposer à papa. »
« Elle se cache derrière lui, oui ! Elle a toujours tout fait passer après son petit confort matériel. Après tout, c'est elle qui l'a choisi et sans doute pas par hasard… Parce qu'elle trouvait sans doute plus commode d'avoir quelqu'un qui la prendrait en charge, parce que c'était plus facile pour elle de se taire et de suivre. Dire qu'elle n'est même pas capable de conduire ou de faire un chèque… »
Alexandre laissa passer un moment sans répondre. Nicolas écrasa sa cigarette dans le cendrier puis se mit lui aussi à maltraiter le papier qui avait entouré le sucre de son café.
« Parlons d'autre chose, ça ne nous mènera à rien sauf à nous disputer. » décida l'aîné.
« Tu as l'art de toujours fuir les problèmes… »
« J'essaie juste d'améliorer nos relations, je te signale. »
« Alors parlons de sujets consensuels. Laisse-moi chercher… Le temps qu'il fait... Vraiment, je ne vois rien d'autre…. »
Le ton de Nicolas s'était fait franchement moqueur et Alexandre lui adressa un regard froid.
« Tu es venu pour régler tes comptes, on dirait. »
« Il m'est difficile de faire comme si rien ne s'était passé. »
« Je te signale que ce n'est pas moi qui t'ai menacé d'une arme. Tu voudrais que je renie mon père pour être de ton côté ? »
« Non, je ne te demande pas ça. Je veux juste un peu de compréhension. »
« Je crois que je t'ai montré ma bonne volonté, non ? »
« C'est vrai que ça fait au moins six mois que tu ne me parles plus de Marie-Charlotte… » admit Nicolas en souriant.
« Tu ne me croiras peut-être pas sincère mais je suis content pour toi si tu es heureux avec Lorris. »
« Merci. Avec lui, tu as trouvé un complice pour tes manigances, on dirait… »
« Il est beaucoup plus conciliant que toi. Vous êtes très différents de caractère. »
« Que veux-tu ?! C'est le hasard des sentiments ! »
Nicolas disposa quelques pièces pour régler son café. Alexandre se leva et enfila sa veste.
« Où est-ce que tu loges ? » lui demanda son frère cadet en quittant le café.
« Dans un hôtel, pas loin de la gare. J'avais à faire à mon ministère. Je me suis dit que tant que j'étais sur Paris, ça serait idiot de ne pas en profiter pour te voir. »
« Je te proposerai bien de venir chez moi mais tu sais, Lorris vit avec moi, maintenant. Tu es quand même le bienvenu. »
« Merci mais mon séjour est déjà arrangé. » s'excusa Alexandre, qui ne se sentait pas encore d'être le témoin de leur intimité.
« J'espère sincèrement que tes problèmes avec Camille s'arrangeront. » dit Nicolas avant de le quitter « Essaie de t'expliquer avec elle. Et si ça ne marche pas, je pourrais toujours te présenter un ami à moi pour que tu ne restes pas tout seul. » proposa-t-il avec un clin d'œil.
Il vit son frère devenir livide et en voyant la tête qu'il faisait, il éclata de rire.
« Je t'appellerai de toute façon pour te tenir au courant. » promit le marin.
Nicolas pénétra dans l'appartement en faisant le moins de bruit possible, posant ses clés sur le petit guéridon mais il remarqua rapidement que la télévision fonctionnait et que Lorris n'était donc pas couché.
Ca le surprenait toujours de rentrer dans un logement allumé et plein de vie. C'était agréable de trouver quelqu'un, de ne plus passer ses soirées seul.
« Tu as mangé ? Je peux te faire réchauffer quelque chose si tu veux… » proposa Lorris en baissant le son de son feuilleton.
« Ca ira. Je m'en occupe. »
« Ca s'est bien passé avec ton frère ? » questionna le jeune homme.
« Ca a été difficile mais on s'est dit l'essentiel. » répondit Nicolas, s'affairant dans la cuisine.
« Tu vois, j'avais raison de te dire d'y aller ! »
Le jeune homme aux cheveux châtain sourit. Il se rapprocha du canapé et s'y assit, prenant Lorris dans ses bras.
« Qu'est-ce que tu regardes ? Ah ! Encore ce feuilleton ! Zut, je ne pensais plus que c'était ce soir. J'ai manqué des évènements importants ? »
« Bof… Il ne s'est pas passé grand chose. Je te raconterai. » promit Lorris, posant sa tête sur son épaule.
Les paroles d'Alexandre tournèrent à nouveau dans sa tête tandis qu'il caressait avec douceur les cheveux de son amant.
Certes, ils étaient plutôt différents mais ils se comprenaient malgré ça assez bien. Et c'était finalement tout ce qui comptait.
FINEt oui, j'ai récidivé :-p En grande partie grâce à vos reviews ! Merciii !