J'te mentirais…

Auteur : Laku-san

Source : Mon cerveau, mes pensées, mes mains qui tapent à l'ordinateur ! MOI quoi ! Mwahahaha !

Disclaimer : Personnages à moi ! ((toute fière d'elle !)) Tout est à moi ! …Bon sauf la chanson…Snif…

Notes : Alors voilà…J'écoutais « J'te mentirais… » de Patrick Bruel…Bon…Ok, j'avoue…Je regardais la Star'ac…(Qui a dit Ouh ! La honte ! ? Que je l'étripe !) Mais bon, toujours est-il que les entendre chanter tous les deux, ça m'a inspirée…Donc là est l'essentiel, non ? lol Je vous conseille donc d'écouter cette chanson (qui n'est pas du tout démodée et tréééés belle et très vraie surtout…) lors de la lecture de ce one shot.

OoOoOoOoO

Il était assis sur son fauteuil et attendait son retour. 19h. Comme tous les soirs, elle rentrait à 19h. Pas avant, pas après. 19h. Routine habituelle. Elle déposa son sac sur le sofa et son manteau dans la penderie dans l'entrée. Il l'écoutait derrière son journal, faisant semblant de lire. Mais au fond, pourquoi l'écoutait-il ? Tout les jours depuis 5 ans, elle faisait les mêmes gestes : porte poussée, le petit bruit de la clenche qui coince, le petit pif du sac sur le sofa, le couinement de la penderie, les chaussons qui sont enfilés et leur frottement sur le parquet et enfin elle s'avançait vers lui, lui souriait et en lui déposant un baiser sur la joue.

-Bonsoir Chéri ! Bonne journée ?

Et sans attendre la réponse, elle partait vers la cuisine pour se servir un verre d'eau ou autre en fonction de la dureté de la journée. Ce soir, elle se servit un verre de scotch.

-Tu veux un verre ?

-Oui, s'il te plaît.

Elle lui tendit un de leurs verres soufflés qu'ils avaient achetés dans le sud de la France dans un de leurs voyages. Prés de Hyères, exactement. De beaux souvenirs, de vieux souvenirs.

Mais…Un Scotch…Dure journée et dure soirée en perspective. Il avait réfléchi depuis son retour du boulot. Lui aussi avait ses rituels. Il avait balancé ses chaussures dans l'entrée, pendu sa veste élimée sur la patère de la chambre et avait déambulé dans leur appartement cher et cossu. Tout un monde d'apparences à casser. Lui, elle…et elle. Cette autre qui avait tout chamboulé dans leur vie. Il déglutit et posa son journal ce qui la fit arrêter de déblatérer sa journée inintéressante.

-Tu as quelque chose à dire ?

-Et si on arrêtait de se mentir ?

-Je ne comprends pas.

Il rit d'un rire de gorge et la regarda dans les yeux.

-Tu te fous de moi peut-être ? Tu vas me dire que depuis disons…Cinq mois, tu es devenue aveugle et conne ? Tu m'as habitué à mieux, tu sais ?

Elle paraissait outrée et en colère. Elle replia ses genoux vers elle sur le sofa, face à lui. Position qu'elle ne prenait que quand elle se sentait attaquée. Elle vida son verre d'un coup et se tourna vers lui, le regard froid et déterminé. Effrayant. Mais il fallait bien crever l'abcès et parfois le monde et ses mystères nous disent que c'est le bon moment…Un silence, un son, une image et on sait qu'on doit le faire, se lancer dans le vide.

Il affronta son regard tueur d'un regard déterminé. Elle soupira.

-Je t'écoute…Tu as raison, je ne suis pas dupe depuis tout ce temps, mais je me cachais derrière des apparences, des faux-semblants, notre vie quoi. Je voulais y croire.

-Croire…C'est bien. Mais je sais que ce soir nous devons mettre les choses au point. Nous devons mettre fin à tous ces faux-semblants comme tu dis. Je préfère mettre au point et repartir….Avec ou sans toi.

Il la fixa durement pour lui faire comprendre que les cartes n'étaient pas que dans ses mains. Ils ont tous les deux leur part de responsabilité, ils doivent faire des efforts tous les deux. Pour reconstruire quelque chose sur de nouvelles bases, à deux ou seuls.

-Je commence…Hein ?

Il eut un petit rire gêné et changea de position dans son fauteuil.

-Je…Je l'ai rencontré lors d'un rendez-vous au boulot. Tu sais à Evreux. C'était cette période où notre amour et notre relation étaient mis à l'épreuve pour la première fois. J'ai été tenté tout de suite, mais je lui ai expliqué la situation. Pas que je la rejetais, ni toi. Mais je devais faire une mise au point savoir où j'en étais avec toi, avec moi. Mais rien ne s'est arrangé entre nous, alors j'ai flanché…J'ai cédé. Je l'ai revu plus tard.

Entre toi et moi, rien n'avançait. Nous restions là, face à face, comme deux inconnus. Ta vie, ma vie…Et notre vie dans tous ça ? Ok, on a un appartement sympa, des boulots sympas, des amis communs. Mais c'est tout. Rien ne sort plus de ça.

Elle avait baissé les yeux et regardait le tapis. Elle releva les yeux quand il se tut. Elle avait un regard perdu. Elle essuya une larme solitaire.

-Et tu pouvais pas me le dire avant ? Essayer de me parler ? Me dire tout ça avant que ça dérape ?

-Parce que j'aurais peut-être dû ? Tu ne voyais rien ! J'attendais un mouvement de ta part, mais tu te contentais de vivre ta vie à côté de la mienne mais avec la mienne. Voilà ce que j'attendais !

-Mais si tu m'avais parlé à ce moment là ! Peut-être aurions-nous pu changer le cours des choses !

-Et si et si ! C'est trop tard maintenant ! Voilà où nous en sommes. Nous sommes tous les deux fautifs ! Nous avons chacun notre part de responsabilité ! Assumons ! Maintenant qu'on est là on va pas se taire !

-Oui…Tu as raison. A moi maintenant. C'est vrai qu'à l'époque, je n'ai pas vu…Enfin je n'ai pas vraiment fait attention. Nous venions d'emménager ici, j'avais mon nouveau boulot. Je me contentais de vivre et de profiter de tout ça ! Et toi aussi ! Nous nous adaptions à notre nouvelle vie ! Je n'ai pas tous les torts non plus. J'ai tenté de comprendre de mon côté. Et tu sais comment je suis ! Quand je veux que tu t'intéresses à moi, je te repousse. Je sais bien que c'est contradictoire mais c'est comme ça, je suis comme ça ! Je ne vais pas non plus changer ma nature profonde !

Elle se tut et on entendit au loin le son d'une cloche d'église sonner 20h.

Tout se dire pour mieux se déchirer ou mieux se rabibocher. Qui sait ? Cependant il y avait une seule chose qu'ils n'avaient pas compris : ils avaient besoin l'un de l'autre pour se sortir de là. Même si pour ne pas continuer la route ensemble. On n'est peut-être mieux servi par soi-même mais on ne peut pas vivre sans les autre, sans l'Autre. On doit pouvoir se dire : « Je peux compter sur toi » ou « J'ai besoin de toi ». Reconnaître le besoin de se faire aider par autrui.

Elle se leva et alla se resservir un verre. Peut-être avait-elle compris les choses, elle.

-Mais tu sais, en parlant ce soir, on va arriver en sortir quelque chose. C'est obligé. Il ressort toujours quelque chose de bon d'une discussion, non ?

Elle s'était appuyée sur le bar et tremblait doucement. Il se leva. Il avait compris lui aussi.

-Oui, bien sûr. Nous devons mettre à plat ces cinq ans de vie commune et en faire sortir ce que nous sommes aujourd'hui pour prendre la meilleure solution ensemble.

-Pourquoi elle ? Pourquoi on se croit toujours à l'abri de ces choses là ? Pourquoi nous ? Pourquoi toi ? Pourquoi moi ? Je ne comprends pas…

-Tu ne veux pas comprendre ! Tu vis dans le passé ! C'est révolu ! Les choses ont changé ! Maintenant elle est là…Tout comme tu étais là ! Mais…

Elle rit avec force et laissa tomber son verre sur le bar.

-Tout comme j'étais là ? Mais je suis là ! Je suis encore là que je sache !

Elle se rapprocha de lui et le gifla. Il détourna la tête sous le choc puis la regarda.

-Au moins quand tu fais ça, je sais ce que tu penses et je retrouve la femme dont je suis tombé amoureux…J'ai toujours besoin de toi. Encore aujourd'hui…C'est vrai que je me suis écarté, mais c'est ici que je suis chez moi et ici il y a toi. Tu es encore dans ma vie. Tu en fais partie. Je…Tu ne peux pas me laisser comme ça !

-Parce que toi tu n'y as pas pensé quand tu es allé avec elle ? Tu as pensé à ces soirées que je passais ici alors que je savais bien que tu n'étais pas à tes rendez-vous d'affaires ?!

-Tu aurais du me parler !

-C'est toi qui a dit que nous étions dans le présent ! Cesse avec tes «Tu aurais du » !…

Elle se tut un moment.

-Cependant, moi aussi j'ai encore besoin de toi. Même si ça doit se finir bientôt, j'ai besoin de toi pour me ramener dans les rails pour repartir. Et si nous devons repartir ensemble, nous devons nous remettre dans les rails mutuellement. Nous ne sommes plus sur la même route mais il ne tient qu'à nous de les faire se rejoindre.

Elle tomba soudain à genoux devant lui et posa ses mains sur ses jambes.

-Tu ne comprends pas que j'ai besoin de toi…Ne serait-ce qu'encore un peu ? Je ne peux m'en sortir comme ça sans toi !

Il s'était attendu à tout de sa part, à tout sauf à ça. Elle qui lui avait toujours semblé forte et inébranlable, elle était en train de pleurer à ses genoux. Il l'aimait toujours et ses pleurs étaient insoutenables. Il ne pouvait pas décemment la laisser pleurer et se laisser aller de la sorte. Doucement, il la releva et la serra contre lui, ressentant dans chaque fibre de son corps son amour, sa tristesse mais aussi le fait que quelque chose s'était cassé et que même s'il ne tenait qu'à eux de recoller les morceaux, ce qui allait en résulter serait considérablement différent de ce qu'ils avaient pu construire jusque là. Il resserra son étreinte autour de son corps devenu frêle et embrassa ses cheveux.

-Aussi…

-Sniiif…Pardon ?

-Moi aussi j'ai encore besoin de toi, pour appréhender ce qui va nous arriver par la suite. Ce qui va résulter de tout ça. J'm'en sortirais pas tout seul et elle ne pourra pas m'aider à m'en sortir avec toi. Je ne sais pas ce qui va arriver par la suite, je ne sais pas ce qui nous attend mais je veux croire que nous prendrons la meilleure solution...

OoOoOoOoO

Voilou…Mon premier one shot hétérosexuel ! (larmes de bonheur…)

Moi je dis ça vaut le coup de regarder la Star ac' pour être inspirée comme ça ! J'espère que cete histoire ne vous a pas laissé de glace...Je sais que la fin peut sembler rapide et inachevée...Mais c'est le but, je voulais faire comme pour la chanson de P. Bruel. A la fin de sa chanson, on ne sait pas ce qui va arriver au chanteur, là c'est pareil. On ne sait pas ce qu'il va leur advenir. L'essentiel de cette petite histoire c'est le fait qu'ils se parlent et reconnaissent leurs erreurs. Deux personnes qui se parlent alors qu'elles ne se voyaient même plus.

Morale (mdr) : N'oubliez aps de montrer aux gens que vous aimez que vous les aimez et que vous tenez à eux car parfois la vie nous sépare sns qu'on s'en rendre compte, trop attachés à notre petit vue égoïste ! (C'était la morale du Dr Laku-san ! Hihihi)

Je vous embrasse tous et attends vos avis !

Laku-san