Auteur : MissNutella , la dingue du chocolat et du citron, en train de péter un câble, même pas trois mois après la rentrée... TT

Disclaimer : Tout à môa rien cas môa , toute façon j'vois pas qui en voudrait...

Genre : Général , amitié et angst , romance , yaoi

Note : ... De quoi?! fixe les lecteurs d'un air innocent Vous commenciez à vous demander si je n'avais pas décidé de vivre en ermite dans les montagnes de l'Himalaya?! ... Bin... Non. C'est juste le fait que je viens d'entamer ma troisième année de licence, et que j'ai peut-être moins d'heure de TD et CM mais plein de boulot en plus alors... Enfin bref, voilà un nouveau chapitre de Ugly Style, en espérant qu'il y est encore quelqu'un qui me lise...

Note 2 : Pour ceux que ça intéresse, je pense ne pas tarder à publier le prologue et le chapitre 1 de la réécriture de Ugly Style, vous comprendrait sûrement mieux certain truc... Et il y aura aussi une suite à Just Love! XD

Note 3: Je tiens juste à vous signaler que les titres de mes chapitres seront dorénavant ici de chanson, si vous trouvez qu'elle est la chanson, vous aurez des petits indice sur l'ambiance du chapitre sur ce qui va se passer plus tard aussi... ;)

Note 4 : Petit appel à témoin : Azar? Tu es encore là?! J'attends la suite de Un livre, un portail...

Chapitre 6 : Quand je ne dors pas, la nuit se traîne, la nuit n'en finit pas...

Marie était étendue sur son lit, les yeux grands ouverts dans la nuit noire et silencieuse. Elle roula sur le ventre et enfouit son visage dans son oreiller. Encore une nuit sans dormir. Elle tourna la tête et saisit son téléphone portable. 3H45. Elle soupira à nouveau et enfouit son visage dans son oreiller puis tendit l'oreille et écouta les bruits de la nuit. Le silence, juste perturbé par quelques voitures qui passait dans le lointain. Elle se redressa dans son lit et posa son regard sur son bureau. Son ordinateur portable, sagement mis en veille le soir même, semblait lui tendre les bras.

Enfin, plutôt les puces. pensa-t-elle tout en voyant valser ses couvertures au sol

Elle saisit l'ordinateur et s'assit en tailleur, le posant devant elle. Elle l'alluma et patienta quelques instant, saisit son code puis eut un léger sourire. Son père avait encore oublier de débrancher la connection wi-fi. Elle bailla, s'étira puis ouvrit son navigateur Web et cliqua dans la liste de ses favoris sur Cowboy. Elle resta un instant indécise devant l'écran puis décida d'aller faire un petit tour du côté des articles récemment publiés. Elle resta une bonne demie-heure ses yeux rivés à l'écran, parcourant les lignes, son visage tantôt souriant, tantôt grimaçant. Elle s'étira de nouveau puis cliqua sur le lien Éditer votre blog. Elle resta un instant indécise, ses doigts sur le clavier puis se mit à taper:

J'ai 19 ans, bientôt 20 ans, j'habite dans une petite ville de campagne entre un lac et l'hôtel de ville et je suis un monstre. Pourquoi ?! Parce que je suis comme vous , comme nous, je suis là à me débattre entre mes peurs et mes angoisses, à tenter de dissimuler mes ténèbres aux autres, à me dissimuler derrière un masque... Mais elles sont toujours là, ses idées noires qui rampent jusqu'à moi une fois le soir venu, en plein jour aussi évidement sinon tous serait trop simple. Ses pensées qui me disent qu'ils seraient tellement plus simple de tout détruire, d'en finir au lieu de me mentir...

Pourquoi ce blog?! Pour qui? Je ne sais pas vraiment au fond, et pourtant vous me l'avez souvent demandé... Est-ce pour moi, pour m'éviter de péter définitivement un câble?! Je ne sais pas. Tout ce que je fais pour l'instant, c'est d'écrire et ensuite... Peut-être que le monde explosera.

Étienne leva la tête vers le ciel et regarda les étoiles. Il ramena ses jambes contre son torse et ferma les yeux, appréciant la fraîcheur de cette nuit de juillet. Il entendit des bruits de pas et se retourna brusquement. Personne. Il avait dû rêver. Il grimaça puis s'allongea dans l'herbe, perdu dans ses pensées. Ces derniers temps, des milliers d'idées fusaient dans son crâne se mélangeait, s'entrechoquant et le laissant bien souvent vide de toute énergie. Il ne savait plus réellement où il en était même si... Même si, il fallait bien qu'il se l'avoue, depuis sa rencontre avec Marie, et surtout ses aveux, il avait appris tout doucement à simplement profiter des petits moments de bonheur, sans demander plus. Mais il y avait toujours cette douleur au fond de lui, ce manque qu'il avait lui même provoqué. Il ferma les yeux et son visage apparut devant ses yeux et il les rouvrit brusquement. Comment avait-il pu se laisser embarquer dans cette histoire? Était-il assez con pour ne pas se rendre compte qu'il devait faire ses choix par lui-même? Mais il avait quand même choisit la mauvaise voie et maintenant il en payer amèrement le prix. Il soupira puis se leva de l'herbe humide et éternua brusquement. En plus, à rester comme un crétin dehors en plein nuit et pieds nus, il avait attrapé un rhume.

« Et shit! - laissa-t-il tomber en se dirigeant vers l'internat des débutants »

Marie bailla puis regarda d'un air subjuguée les ronds de chocolat dans son bol. Elle se frotta les yeux et jeta un coup d'oeil par la fenêtre. La journée de cet fin juillet s'annonçait belle et elle ne put retenir un sourire. Sa mère entra dans la cuisine, lui jeta un regard puis lâcha:

« Tu aurais pu allumer la cafetière... »

L'humeur de Marie se rembrunit et elle ne répondit rien, le nez plongée dans son bol de chocolat. Sa mère se versa une tasse de café froid et la mit au micro-onde. Elle se tourna ensuite vers l'adolescente et considéra d'un oeil mauvais les tartines qui attendaient sagement à côté du bol fumant de sa fille.

« Tu ferais mieux de ne pas manger autant le matin... C'est de ta faute aussi si tu es trop grosse. »

La cuillère qui touillait le bol trembla dans la main de Marie et elle ne répondit, jetant un coup d'oeil

aux trois malheureuse tartines beurrées. Elle retient un soupir et regarda à nouveau par la fenêtre. Sa mère resta un instant à la fixer puis alla prendre sa tasse et ne lui prêta plus attention. Sa petite soeur, Hilly, entra à son tour dans la pièce, traînant son doudou par la patte. Elle leva ses grands yeux bleus étonnamment éveillé pour cette heure matinale vers sa grande soeur et lui tira la langue.

« Hilly on ne fait pas ça. lâcha Marie, gentiment réprobatrice »

L'enfant sembla hésiter puis se mit brusquement à hurler, son visage virant au rouge. Sa mère leva aussitôt le nez de son café et apostropha Marie d 'un ton froid:

« Si tu évitais de lui montrer le mauvais exemple. C'est sûr qu'en restant ici à te tourner les pouces... »

Marie fit un mouvement brusque puis lâcha malgré elle, la voix étranglée:

« Me tourner les pouces?! »

Sa mère pris sa fille cadette sur les genoux et lâcha:

« Ne me réponds pas. »

Indignée, et une boule dans la gorge, Marie abandonna son petit-déjeuner et sortit précipitamment de la cuisine. Elle franchit le seuil de sa chambre et referma la porte derrière elle, s'appuyant sur le bois.

Oliver, le nez plongé dans un feuillet, n'entendit même pas les pas lourds qui s'approchait de lui. Benjamin, les yeux encore engourdis de sommeil, posa sa main un peu brusquement sur son épaule et l'homme eut un sursaut, envoyant valser les partitions qui recouvraient la table. Les yeux verts sombre se tournèrent d'un air effaré vers lui puis se détendirent.

« Hello BenJ, ça va?! demanda-t-il d'un ton léger »

L'homme hocha positivement la tête et s'installa prés de lui, s'affalant sur la table. Oliver eut un léger sourire et replongea dans ses partitions. Le « surveillant » de la section débutant resta un instant, la tête entre ses bras croisé à somnoler, puis fronça les sourcils. Il redressa la tête et saisit la feuille sur laquelle il s'était étaler. Il parcourut rapidement la première portée, en clef de sol, fredonna à mi-voix puis se tourna vers Oliver:

« Tu t'intéresse à Erwann Mentheour maintenant?! »

Oliver, en train d'annoter une autre partition, eut un vague geste affirmatif de la main. Benjamin resta un instant à considérer la partition puis arracha la feuille des mains d'Oliver, s'attirant un « Hé! » courroucé. Il parcourut rapidement des yeux les annotations puis ses yeux s'arrondirent de surprise.

« Tu vas la faire chanter à une fille?! »

Oliver récupéra sa partition et répliqua un peu sèchement:

« Oui. »

Benjamin le regarda annoté les partitions puis eut un léger sourire, saisit un second stylo qui traînait sur la table et commença une autre partition.

Marie, assise en plein milieu de la pelouse de son jardin, poussa un peu mollement le ballon vers sa petite soeur qui se précipita d'un air ravie pour le récupérer. L'adolescente leva le nez vers le ciel bleu de ce dimanche de juillet et retient un soupir. Elle s'ennuyait. La sonnerie de Losingmy religion retentit brusquement dans le calme du jardin, lui attirant un regard réprobateur de son père et elle se leva précipitamment pour répondre.

« Allô?!

une voix joyeuse lui répondit Kitsu-chan?!

ses lèvres s'étirent en un fin sourire Salut, Marina.

bruit de voix non loin du téléphone On a décidé de se balader, aujourd'hui... Tu viens avec nous?!

Marie tourna sur elle-même, regarda de nouveau le ciel puis sourit O.K! »

Elle raccrocha, souriant en entendant les chamailleries des deux soeurs de l'autre côté du combiné et se tourna vers ses parents.

« Je sors. »

Sa mère lui envoya un regard courroucé et elle se retient d'hausser les épaules. Ce monde pourrait continuer à tourner sans elle.

Yannick, attablé devant son ordinateur parcourait sans réel enthousiasme le Web, histoire de s'occuper en ce dimanche particulièrement ennuyeux. Son regard tomba sur une des photos accrochés à son écran . Il resta un instant à lorgner les sourires joyeux figer pour l'éternité, laissant ses pensées dérivées.

« Comment on est arrivés là? Tout était si bien, avant... Aujourd'hui, l'école est en train de perdre son souffle, nous sommes au bord de la faillite. Peu à peu, on s'est éloignés les uns des autres. Nos rêves se sont brisés et on s'est séparés. Comment est-ce que ça a bien pu commencer?! »

Il soupira puis secoua vivement la tête. Il retourna machinalement à l'écran de son ordinateur et cliqua distraitement sur un lien. Ses yeux parcourut en diagonale l'écran, s'en désintéressèrent puis revinrent brusquement sur une des lignes.

« J'ai 19 ans, bientôt 20 ans, j'habite dans une petite ville de campagne entre un lac et l'hôtel de ville et je suis un monstre. »

Finalement, il n'était pas le seul à se sentir mal. Il s'étira en arrière puis revint sur l'écran, étudiant plus attentivement le site qui s'avérait être un blog. Envie de vous dire.... Il hésita un instant, ses doigts au-dessus du clavier puis laissa ses doigts glisser sur le Touchpad et cliqua sur le lien Poster un commentaire. Ses doigts retrouvèrent le clavier et il regarda les mots s'inscrire sur le clavier.

« Cher « envie de vous dire »,

... »

Marie éclata de rire en voyant Nathalie saisir la main d'une Emmy un peu désespérée pour l'entraîner dans une pseudo-valse en plein milieu de la place Bellecour. Certes, il n'y avait pas autant de foule qu'un jour de semaine mais la place était quant même pleine et les passants s'écartaient d'elles, les regardant d'un éberlués et/ ou amusés. Ce n'est que lorsque Servane se rapprocha du duo, fixant Nat d'un air faussement furibond, que le tourbillon s'arrêta, arrachant un éclat de rire à Marina qui les regardait de loin. Elles venaient de sortir du cinéma et s'apprêtaient à rentrer dans leurs pénates, la tête encore plein de beaux pirates et de rire. Marie s'écarta légèrement d'elles et les considéra en tentant d'y mettre le plus d'impartialité. Son regard s'arrêta tout d'abord sur Emmy, Émeline, les cheveux coupés au carrés teint dans un auburn prenant des reflets roux, les yeux verts foncés, affichant actuellement un sourire hilare. Toujours occupée, ses amies la comparaît souvent à un coup de vent ou a un ministre, elle tâchait pourtant de toujours prêter une oreille attentive à son entourage. Alliant main de fer et gant de velours, elle était un peu le repère de la petite bande. Le regard de Marie dévia ensuite vers Nathalie. De longs cheveux noirs ébènes, une petite tresse parcourant son front à la manière d'un diadème, les yeux marrons clairs chaleureux, toute de noire vêtue avec juste un ruban de satin violet autour de la taille, occupée à tenter d'éviter les assauts d'une Servane en colère. Passionnée par l'époque du Moyen-age, son style vestimentaire s'en faisait d'ailleurs joyeusement ressentir, elle n'avait pas son pareille pour vous parler d'un livre ou d'une époque littéraire. C'était d'ailleurs sans doute pour cela qu'elle se destinait à devenir bibliothécaire. Elle était de plus, souvent d'une humeur taquine. Marie eut un sourire puis laissa son regard glissé sur Servane, ou Tiffa. Fan du Japon, donc de drama, manga et autre, ses cheveux chataîns brillaient au soleil et ses yeux bleus à l'iris cerclés de jaunes luisaient d'une lueur faussement furibonde alors qu'elle bondissait sur Nat, qui poussa un couinement. C'était la plus âgée des filles du groupe, se préparant avec sérennité à un avenir de professeur de français plutôt brillant. Marie l'observa un instant tenter d'étrangler Nathalie avant de l'embrasser sur la joue en riant puis se tourna vers Marina, qui se précipitait joyeusement pour prêter main forte à Servane. La plus jeune d'entre elles, et la moins introvertie, avait des cheveux chataîns également, coupés courts et arborait un style oscillant entre le rock et le baba-cool. Toujours une blague en réserve, pas la langue dans sa poche et voltigeant comme un feu-follet, elle commençait des études d'anglais, souhaitant par la suite travailler dans le secteur du tourisme, pour pouvoir allier sa passion du voyage et sa vie future. Marie regarda ses quatre amies avec un vague sourire, puis son visage se rembrunit.

« Et moi, dans tout ça... Qu'est-ce que je suis? pensa-t-elle »

Idriss descendit les escaliers quatre à quatre et jeta un coup d'oeil vaguement curieux à Oliver , qu'est-ce qui fiche ici lui?, et BenJ , en train d'annoter des partitions dans le salon. Il haussa vaguement les épaules puis se rendit dans la cuisine et pila net en avisant un cliché en noir et blanc sur le sol du couloir, coincée sous la porte du placard. Il se pencha en fronçant les sourcils et sourit en voyant Mélinda, l'air mutin et les cheveux décoiffés par le vent. Il resta un instant songeur puis secoua la tête et enfouit la photographie dans la poche arrière de son jean. Il rejoignit enfin la cuisine et saisit une bouteille de coca dans le frigo. Il avala une gorgée et cligna des yeux, planquée derrière la bouteille, collée sur la paroi du frigo, un petit post-it rose vif orné d'une écriture toute ronde. Il se pencha et enleva le petit papier.

« Une bouteille vide, ça se remplace les garçons... Je dis ça juste au cas où, hein! ;) »

Il mit une ou deux secondes à comprendre puis éclata de rire. Il regarda le niveau de la bouteille de Coca, le jugea acceptable, après tout il reste la moitié, et repositionna soigneusement le post-it à sa place. Il s'étira souplement et chuchota, amusé:

« Sacrée Marie! »

Marie, son sac posé au sol entre ses jambes, appuyée à l'abri-bus eut pour la énième fois en moins de cinq minutes un large sourire hilare puis lâcha, à une Emmy droite sur ses pieds, les points sur les hanches:

« Oui, je vais rentrée en bus et il hors de question que tu... »

Sa sonnerie de portable retentit à nouveau, faisant haussez un sourcil interrogateur à Emmy. Marie fouilla en vitesse dans ses poches et repêcha son téléphone dans son sac.

« Allô?! »

Il y eut un grésillement et la jeune fille s'éloigna un peu, sous le regard intéressée de ses amies. Marie patienta quelques secondes, regarda son téléphone puis le colla à nouveau sur son oreille.

« Marie? »

Elle haussa un sourcil en reconnaissant la voix d'Oliver, un peu étouffée par un fond sonore qu'elle reconnue comme étant le CD de Erwann Mentheour.

« Oliver?

Oui, c'est moi. Heu... Ça te dérangerais de passer à l'école aujourd'hui?! Je te raccompagnerais ce soir. »

Marie tenta d'ignorer les grands signes de ses amies, demandant à grands renforts de geste qui était à l'autre bout du fil et répondit d'une voix intriguée

Euh... Oui, pas de problème mais je risque de mettre du temps à arrivée, je suis en ville avec des amies. »

Marie feinta sur la droite pour tenter d'éviter les dites -amies qui se précipitait sur elle, histoire de participer à la conversation à grand renforts de bruitages en tout genres. Elle entendit un petit rire réprimé à l'autre bout du fil et fit un « Chut! » énergique à ses amies qui se tinrent coites, un sourire innocent aux lèvres.

« Oh! Hé bien à tout à l'heure?! »

Marie raccrocha et jeta un coup d'oeil à ses compagnes. Celles-ci lui adresseraient un sourire angélique puis demandèrent, en choeur:

« C'est qui Oliver?! »

La jeune fille se passa une main devant les yeux puis souffla:

« Misère... »

Joackim, le nez plongé dans une épaisse liasse de cours sur le droit de la communication, poussa un soupir et laissa tomber son crayon à papier sur les feuilles. Il s'étira souplement sur sa chaise et se mit à se balancer d'avant en arrière. Le regard dans le vague, ses pensées dévièrent vers un temps qui lui semblait bien lointain mais qui ne remontait cas quelques années en arrière. Un visage rieur, des cheveux blonds et un sourire ravageur. Deux voix qui suivent la mélodie en choeur. Deux amis... Il eut un rictus moqueur. Amis? Vincenzo n'avait jamais compris ce mot, encore moins le mot... « Amant »? ... « Amoureux? ». Qu'avaient-ils été au juste au cours de ces années? Il grogna, envoyant loin de lui ses pensées nostalgiques et se leva précipitamment, faisant valser ces cours sur son bureau. Il tourna autour de lui-même, regardant sans la voir cette chambre emplie de souvenir et de douleur et sorti brusquement en claquant la porte. Il descendit les marches quatre à quatre et sortit de l'internat des professionnels, le coeur lourd. Les yeux levés vers le ciel, il se mit à parcourir le parc, agacé par ce soleil trop éclatant qui ne faisant qu'accentuer l'ombre de son coeur.

Marie marchait sous le soleil de ce dimanche de juillet, fixant le ciel. Soudain, un klaxon retentit derrière elle et elle se retourna vivement. Émergeant d'une veille AX vert bouteille, Granny lui adressa un grand sourire alors qu'Oliver sortait du côté chauffeur, s'appuyant nonchalamment à la voiture. La veille dame se précipita sur la jeune fille, qui l'accueillit avec le sourire. Les mains ridées saisirent les mains brunes et l'aïeule lança en souriant:

« C'est un plaisir de vous voir, Marie. Même si, mon petit-fils abuse de votre gentillesse en vous faisant venir un jour de congé... »

Le dit petit-fils poussa un « Hé! » outragé qui fit rire sa grand-mère alors qu'elle entrainaît l'adolescente à sa suite. Galant, Oliver alla lui ouvrir la portière arrière mais c' était compter l'intervention énergique de Granny qui lui donna une petite tape sur la main en se récriant:

« Allons! Tu n'y pense pas! Marie s'est donnée la peine de se déplacer un dimanche, tu peux bien lui accorder de monter devant.»

Le jeune homme regarda son aînée d'un air coupable, tenant sa main « blessée » et lança un petit :

« Oui grand-mère..- tout en la laissant prendre place à l'arrière- »

Il alla ensuite ouvrir la porte avant à Marie, plongeant dans une profonde révérence et lança:

« Si vous voulez bien, noble damoiselle, vous donnez la peine de pardonner la muflerie d'un goujat tel que moi et prendre place dans mon modeste attelage... »

L'adolescente cligna des yeux, regarda Granny lui faire un clin d'oeil, puis Oliver qui lui souriait largement, toujours plongé dans sa révérence et elle prit place, le fou rire aux lèvres.

Benjamin reconsidéra l'enveloppe décachetée pour la énième fois, le regard lointain. Il fit glisser ses doigts sur le papier lisse, parcourant les lignes de l'adresse inscrite d'une écriture sèche, à l'encre vert sombre. Il frôla le timbre écorné, retraça les contours du cachet de la poste, se retenant avec force d'ouvrir l'enveloppe et de laisser tomber sur le table la photo de cet être minuscule. Sa main se mit à trembler violemment et il dut inspirer deux à trois fois avant de retrouver un calme relatif. Il ouvrit alors l'enveloppe et la photographie d'une toute petite fille, incroyablement belle et ressemblant trait pour trait à sa mère tomba sur le bureau. Il sentit les larmes roulées sur ses joues et son coeur se serra, ses yeux ne pouvant pas quitter les deux saphirs qui semblaient le fixer avec attention et reproche. Il caressa la joue de papier glacé, effleura le petit nez puis sa main se crispa. Il rangea avec des gestes lents la photographie dans l'enveloppe, rangea celle-ci dans un des tiroirs de son bureau puis ferma le tiroir à clef. Il repassa la clef à son cou, suspendu par un ruban de soie blanc. Il se leva, renversa la tête en arrière, respira un grand coup puis sortit de sa chambre, un sourire joyeux aux lèvres.

Marie regarda Oliver sortir une véritable montagne de partition d'un attaché-case qui traîné dans un coin du salon et pris peur. L'espace d'un instant. Oliver se tourna vers elle, avec trois ou quatre des feuillets aux mains, un grand sourire aux lèvres. Il les tendit triomphalement puis , lorsque la jeune fille les eut saisit, tapa dans ses mains et s'exclama:

« Bien, on va voir ce que tu sais faire ma chére... »

Il lui sourit puis alla se poster au synthétiseur. Ses doigts manipulèrent quelques boutons, alors que Marie parcourait du regard les partitions. Elle poussa un soupir de soulagement en reconnaissant les paroles de Erwann Mentheour, au moins elle était dans son élément, mais sentit la panique la gagner. Pourquoi avait-elle acceptée?! Elle n'avait aucun don! Il y avait tout de même une énorme différente entre fredonner quelques paroles sur un air qui passait à la radio et chanter seule avec pour unique accompagnement un piano. Oliver, qui avait fini ses préparatifs, lui jeta un coup d'oeil et sembla remarquer son air paniqué puisqu'il lança, d'une voix grave et douce:

« Tu sais, au fond chanter c'est prendre du plaisir – il lui sourit – Pas la peine de te triturer les méninges, ou de paniquer... On est entre nous, pour s'amuser! »

Aussi bizarre que cela puisse paraître, ces quelques mots rassurèrent l'adolescente qui lui sourit à son tour puis s'essaya, à mi-voix. Oliver sourit plus largement, alignant les notes sur le synthé puis s'interrompit et lança d'un air distrait:

« C'est mignon, une souris qui chante, mais j'aimerais bien entendre TA voix... Pas celle de la souris.»

Marie s'interrompit net, incrédule puis eut une moue vexée et laissa échapper un « Hé! » courroucée. Oliver lui offrit un sourire angélique et répliqua, en se tournant vers elle :

« Ah non! Ça c'est ma réplique... Tout du moins d'après l'auteur... » (1)

Le docteur Mounier considéra le tensiomètre en secouant la tête, puis regarda Granny qui contemplait obstinément le mur devant elle. L'homme eut un soupir, puis rangea son appareil de mesure dans sa sacoche et se tourna vers la veille dame.

« Il serait temps de vous faire hospitaliser, Abigaïl... »

Granny eut un charmant sourire et se leva, arrondissant le bras pour inviter le médecin à l'accompagner. Celui-ci suivit le mouvement, franchissant avec elle le seuil de la grande véranda.

« Vous savez bien qu'il en est hors de question docteur... Je ne partirais pas de cette école avant d'avoir la certitude que le rêve de mon fils et de ma belle-fille est de nouveau les reins solides... »

Mounier soupira, ralentissant le pas pour ne pas fatiguer l'aïeule très affaiblie malgré les apparences. Il regarda un papillon se poser sur un brin de lilas puis lâcha, plus par habitude que dans l'idée de persuader Abigaïl Durand.

« Vous pourriez confier la gestion à vos petit-fils... Ils sont capable de rendre à cette école sa vie d'antan. »

Granny eut un charmant sourire, les yeux tristes et souffla, s'engageant sur la terrasse de la section débutant.

« Je crains hélas que le temps d'avant n'appartienne au passé... Les rêves de chacun se sont heurtés à la réalité de la vie et se sont pour la plupart fêlé. J'ai l'impression que mes petits-enfants et mes protégés sont comme des flammes de bougie malmenés par le vent. Ils vacillent entre le choix de s'éteindre complètement ou alors de résister et de briller encore plus fortement lorsque la tempête se sera calmée... »

La veille dame stoppa, une grimace de douleur déformant son visage marqué par le temps. Le docteur Mounier eut un geste d'aide mais Abigaïl le repoussa gentiment mais fermement. Elle leva vers elle ses yeux bleus pâles d'enfants et ajouta en souriant:

« Ce qui leur faudrait, c'est repère protecteur, un paravent en quelque sortes qui doucement, les aident à devenir eux-mêmes des murs capables de s'entre-protéger... »

Alors que le médecin méditait sur le sens de ses derniers mots, il perçut dans le vent une voix mélodieuse, aux accents doux et empli d'émotions:

Mais au fond des caves , il reste encore un peu de lumière

Une bougie qui brûle, une flamme vive de douceur

Une porte d'or, un chemin, quelque chose qui hurle

Un soleil, un murmure, la vie ressuscitant l'aurore...(2)

Son regard tomba alors sur la jeune Marie, le sourire aux lèvres, assise au côté d'Oliver, qui l'accompagnait au synthétiseur, sa voix se joignant à celle de la jeune fille sur la fin des phrases. Il eut un léger sourire.

« Peut-être pas un mur Abigaïl... Mais une flamme qui ne demanda qu'a brillé leur montrant la voie pourrait suffire... »

Granny eut un sourire et serra la main de son vieil ami.

« Espérons-le. »

A suivre...

Oliver & Marie:...

MissNutella: ... Oui, je sais, je suis con!

Dieu est mort par Erwann Mentheour, Dieu est Mort

MissNutella: regarde son écran les yeux un peu rouge Fini-euh!

Aaron: la regarde avec attention puis sourit largement Tu ressemble à un lapin.

MissNutella : sursautant De quoi?! Un lapin?

Marie: Vouaip! sourire carnassier Avec des beaux yeux tout rouge.

Conscient: Si tu passer un peu moins de temps devant ton écran de portable aussi...

MissNutella: sarcastique Pourquoi pas. Et mon chapitre, il va s'écrire par intervention divine?

Étienne : ... C'est une idée, on souffrirait peut-être un peu moins...

Conscient : moqueur Et se serait peut-être un peu moins le fouillis.

MissNutella : sort une batte de base-ball dont ne sait où et assomme promptement conscient D'autres remarque de ce genre?

Étienne : pas rassuré du tout Gloups! Heu, des reviewes siou plaît?! jette un coup d'oeil à la batte Pour éviter d'autres massacres...

MissNutella : grand sourire Bon garçon...