Jour de neige

MissNutella

Blabla de l'autoteuse : me revoilà, après une p'tite crise dû à internet et à un pétage de câble en règle, c'est très dangereux de fréquenter la fac vous savez... Bon voilà un p'tit one-shot sans prétention dont l'idée m'est venue après LE seul jour de neige qu'il y est eut chez moi... Sniffffff! En espérant que ça vous plaise...

Huuuuuumm... J'ouvre les yeux lentement et me retournes entre le capharnaüm de draps, de couettes et de taies d'oreillers qui nous sert de lit. Ma main se tends, comme à son habitude vers la gauche et ne rencontre que du vide au lieu d'un corps chaud lové sur lui -même. J'ouvre les yeux et

fronces des sourcils. Tu n'es pas là. Je reste un instant dans la chambre au volet clos, forçant mes neurones à se reconnecter. Bon, tout d'abord, quel jour sommes-nous? Gneuh... Je n'ai jamais été du matin alors euh... Ah! C'est vrai on est lundi. Grimace. Oui bon, pas le meilleur jour de la semaine. Mais pourquoi donc n'étais-tu pas couché bien au chaud dans ton lit? Que je sache , tu commences à 9H30 et non pas... Mon regard se tourne vers le réveil qui indique vaillamment dans une lueur rouge 6H45. D'accord... Madame a décidé de jouer les lève-tôt dirait-on. En grommelant, je me lèves, attrape un jean qui traîne sur une chaise et l'enfile par-dessus mon boxer. Prenant mon courage à deux mains, je sors dans le couloir glacial me laissant guider par la lueur qui filtre de la porte entrebâillée du salon.

J'entends tes pas qui traîne dans le couloir et retiens difficilement un petit rire en tendant jurer contre un Shigure un peu trop affectueux. Pauvre gentil petit labrador aux grands yeux tristes... J'avale une gorgée de mon chocolat brûlant en contemplant le superbe paysage qui s'étale sous mes yeux par la fenêtre. La neige tombe drue depuis que je me suis réveillée, attirée par cette lumière blanche si particulière au jour de neige... Je continue de boire mon chocolat et ne bouge pas lorsque Sirius arrive joyeusement te bondissant dessus et bave consciencieusement sur le bas de ton pantalon. Tu soupires, faussement fataliste, et donnes une caresse affectueuse au chiot qui part embêter son père. Je tournes légèrement la tête vers toi et lance gaiement:

« Oahyo sensei! »

Tu me réponds en grommelant quelques choses que je préfères ne pas comprendre et je te réponds avec un sourire étincelant puis reportes mon attention sur la fenêtre. Tu soupires à nouveau et te poste derrière toi, m'attirant contre ton torse.

« Tu t'es levé tôt Tenshi... murmure-tu dans le creux de mon cou »

Je souris en me blottissant contre toi et esquisse un petit mouvement de tête vers le paysage. Tu fixes un instant sans comprendre le paysage d'un blanc immaculé et éclate de rire.

« Je vois... L'appel de la neige... souffle-tu en souriant »

Tu enfouis ton visage dans mes cheveux, riant doucement.

« T'inquiètes, je n'ai pas prévu de sortir pieds nu cette fois-ci... je répliques en souriant »

Tu relèves la tête et me fixe attentivement. J'esquisse un petit sourire innocent et pose un baiser léger sur tes lèvres avant de m'expliquer:

« C'est drôle... Ça me rappelle cette journée... »

Tu souris et m'embrasse tendrement alors que nous plongeons dans nos souvenirs.

Je me réveilles et regarda autour de moi. Où est-ce que je suis? Cette pièce ordonnée et impersonnelle n'est pas ma chambre... Les souvenirs me reviennent en mémoire lentement. J'esquisse une grimace et me lèves prudemment, flottant dans un pyjama trop grand. Rougissante, je me rappelle qu'il est à toi. Le plus silencieusement possible, je sors de la chambre d'amis. Personne. Mi-soulagée, mi-déçu je descends de la mezzanine à pas de loup et retient un juron lorsque l'escalier grince sous mes pieds. Me voilà en bas... Kékejefé? Je pousse un soupir et tournes sur moi même, désoeuvré. J'ai vraiment eut une drôle d'idée d'aller me réfugier chez mon sexy professeur adoré. Franchement, j'ai passé l'âge de jouer les adolescentes folle amoureuse non? Quoique, la fac ne signifie pas forcément la maturité... Je jettes un coup d'oeil par la fenêtre. Oh! Il neige...

J'ouvre les yeux et fronces les sourcils. Pourquoi me suis-je endormi tout habillé dans la bibliothèque? Ah oui! Je me redresse en grimaçant. Je suis courbaturé de partout. Je files dans la salle de bains, histoire de me rendre un peu plus présentable puis me dirige vers la chambre d'amis. Devant la porte, j'hésite un instant à entrer. Qu'est-ce que je suis censé faire? Un professeur n'est pas censé se retrouver dans cette situation. Je pousse un soupir en me remémorant la soirée d'hier. Tes grands yeux pleins de larmes et toi complètement frigorifié sur le seuil de mon appart. Je n'ai pas tout compris à tes explications, j'ai juste retenu le fait que tu avais quitté la maison familiale avec perte et fracas. Sans trop savoir commun, je me suis retrouvé à t'héberger « Seulement pour la nuit, mademoiselle! ». Je le savais depuis le début que tu allais m'attirer des ennuis. Dés que je t'ai vu dans cet amphi sur bondé, ton regard malicieux par dessus le manga que tu parcourais. Foutu crétin que je suis de tomber amoureux, à peine nommer , d'une de mes élèves. Je pousse la porte pour trouver une chambre désertée... Je fronces les sourcils et descends de la mezzanine. Serais-tu partie?.. Impossible, tes vêtements sont encore de sécher sur le radiateur. C'est alors que je remarques la porte grande ouverte. Il a neigé dans la nuit. Pris d'un brusque pressentiment, j'enfile rapidement une paire de basket qui traîne ainsi qu'un manteau chaud et sors. Tu es là, la tête levé vers les flocons qui tombent encore mollement et les mains tendues vers le ciel.

Je te regardes un court instant, saisie par la beauté étrange de la scène puis secoue la tête. Tu es pieds nus! Je me précipites vers toi et te soulèves de terre , fermement décidé à te ramener à l'intérieur et à te passer un savon une fois que tu seras emmitouflée dans une grosse couverture. Tu te débats contre moi, protestant que tu veux rester dans la neige. Bon sang! C'est que tu arrives à te dégager de mon étreinte, une vraie anguille. Je pousse un soupir désespéré en avisant tes joues rosies par le froid et tes yeux étincelants d'une lueur déterminé. Tu t'écartes légèrement de moi et te tiens bien droite, me défier du regard.

« Vous savez que vous risquez fort d'attraper une pneumonie?! - je demandes d'un ton badin- »

Tu me regards quelques secondes et répliques d'un air innocent.

« Je suis coriace vous savez... Et de toute façon, je ne sais pas résister à l'appel de la neige. - répliques-tu, goguenarde -»

Je fronces les sourcils.

« L'appel de la neige?- ta réponse me laisse perplexe- »

Tu hausses les épaules et continues à joyeusement patauger dans la neige. Je te regardes faire, me demandant vaguement si je risque la prison pour non assistance à personne en danger, fasciné par ton sourire étrange. A la fois triste et heureux. J'ai une drôle d'impression au creux de la poitrine. Comme si quelque chose c'était rompu. Je me sens plus... Plus léger. Et ma voix s'élève sans même que je m'en rendes comptes:

« Épouse-moi... »

Merdum! Tu te figes et lèves ton regard vers moi.

« Pardon? »

Je m'approches de moi et tends la main vers ton visage, repoussant doucement une mèche de tes cheveux.

« Épouse-moi. - je répètes ces deux petits mots en ayant l'impression désagréable de me jeter à l'eau dans un étang plein de piranhas »

Ton regard ne me quittes pas, emplie de questions. Tu chuchotes enfin, l'air triste:

« Si je réponds vous risquez de regretter votre question , sensei... »

Je caresse ta joue et secoues la tête. Ton regard hésite un instant et tu murmure, d'une voix à peine audible:

« Oui... »

Je souris et te soulève dans mes bras en riant.

Le nez enfoui dans le creux de ta nuque, je pousses un soupir de bien-être. Tu me caresse le dos et me serre contre toi. Un court instant de silence puis ta voix s'élève, curieuse:

« Et pourquoi tu repenser à ce fameux jour? »

J'esquisse un sourire.

« Je me disais que se serait une belle histoire à raconter au bébé... - je lèves la tête et croise ton regard perplexe – Enfin, j'espère quand même que ça ne t'embêtes pas trop d'avoir à surveiller deux fous afin d'éviter qu'ils crapahutent pieds sous la neige... Ou alors il tiendra de toi, remarque on verra bien dans neuf mois... »

Tu m'interrompes dans mon déluge de parole, ne me quittant pas des yeux.

« Tu... Tu es bien en train de m'annoncer que nous allons être parents, n'est-ce pas? »

Je souris.

« Oui... - ma voix se trouble sans que je puisse me contrôler – Tu es heureux? »

Ton regard s'illumine et pour seul réponse, tu me soulèves dans tes bras en riant...

Fin

Le retour du blabla de l'autoteuse : Huuuummmm... Comme d'hab, mes persos ont échappés à mon contrôle et ce n'est pas le résultat que je souhaitais, enfin... Ça mérites des rewiews, non? yeux de petit écureuil affamé et même qui fait super froid dehors alors tu peux pas résister hein? Au fait, maintenant j'ai un correcteur d'orthographe, donc, si vous trouvez encore des fautes, signaler-les! Merci d'avance!