Auteur : L'ange gardien

Disclaimer : Encore que n'a moi !

Genre : Heuuu… Levé du mauvais pied… Réflexions… Tendresse… ça a un nom, ce cocktail ?

Note : Je n'aurai qu'une chose à dire : A bas la fac ! èé Zéro temps libre, c'est pô juste. Alors ce soir, j'ai tout envoyé baladé, et voilà le résultat, na !

Matin

Noir. Noir comme mon café, noir comme les nuages par la fenêtre, noir comme la nuit qui se refuse à partir, noir comme mon humeur !

Tableau rapide de la situation : il est sept heures du matin, le temps promet d'être pourri, j'ai une sale journée de partiels en perspective couronnée par un cours avec un prof qui me hait – ce que je lui rends bien, d'ailleurs – et je n'ai qu'une envie, retourner sous la couette ! Pas très motivant, hein ? Si tu étais là, tu serais déjà plié de rire au-dessus de ton chocolat devant ma mine d'ours mal léché. Je peux presque te voir, tiens ! Dans ton T-shirt deux fois trop grand qui te sert de pyjama, les cheveux encore en bataille et les plis de l'oreiller imprimés sur ta joue, tu ris de moi sans te troubler de mon regard noir. Il n'a jamais eu le moindre effet sur toi.

Mais non, tu n'es pas là. Tu es bien au chaud dans notre lit, alors que moi je suis là tout seul à me geler dans la cuisine. C'est pas juste ! Oui, je suis de mauvaise foi, tu as le droit de dormir. Mais c'est dingue comme le seul fait que tu ne sois pas là, à mes côtés pour un truc aussi banal que le petit-déjeuner, contribue à me ruiner le moral. Si tu étais là, tu serais déjà en train de déployer toutes tes ressources pour me faire sourire. Tu as ce don rare de positiver quelque ce soit la situation, de toujours trouver matière à sourire lorsque ça ne va pas. J'en aurais bien besoin maintenant, tiens…

Youpi, il pleut maintenant ! Un bel orage avec des éclairs et du tonnerre aurait au moins eu le mérite d'être spectaculaire ! Mais non, ce ne sont que des rideaux de pluie qui s'abattent violemment sur la ville grise, accentuant son côté sinistre. J'ai encore moins envie de sortir, tiens… C'est quoi ta solution dans ces cas-là, déjà ? Ah oui, porter les vêtements les plus colorés que tu possèdes dans ta garde-robe ! Je me souviens du moment où tu m'as expliqué cette théorie. Il pleuvait des cordes ce jour-là aussi, et je faisais la tête. Tu t'es planté devant moi, vêtu d'un T-shirt tellement bariolé de rouge, jaune et vert qu'il m'en donnait presque mal aux yeux. Tu t'es enfoncé un béret orange sur la tête et tu m'as expliqué ta théorie, sérieux comme un pape. Je crois que j'ai rarement autant ri que ce jour-là. Tu ne savais même pas si tu devais être vexé ou rire aussi…

Je sens un léger sourire naître sur mes lèvres. Toi et tes idées farfelues ! C'est comme ces stores en bois sur lesquels tu as insisté pour coller des photos de nous. Sur chacune d'entre elle, le soleil brille et nous sommes ensemble. Un baiser à la montagne, une bataille d'eau dans un jardin, une sieste au soleil où tu me prends comme oreiller, une rêverie devant la mer… Tu disais que lorsqu'il pleuvait, il suffisait de tirer les stores pour battre la pluie à coup de sourires. J'étais plus que dubitatif lorsque j'ai découvert ton bricolage, mais je dois bien avouer que ce matin, il m'aide. Un petit peu.

Un coup d'œil à l'horloge affichée au-dessus de la cuisinière me fait jurer. Et voilà, à force de réfléchir, je me suis mis en retard. Je ne peux décemment pas aller massacrer mes partiels en caleçon ! Je me force à avaler mon café –froid- en vitesse, et file sous la douche, l'humeur définitivement massacrante. Histoire d'arranger les choses, je réussis me couper en me rasant et mes cheveux ont décidé de faire de la résistance active au peigne. Entre eux, mes yeux rouges et ma sale humeur, je ressemble à un hérisson killer myxomatosé. Et bien fuck !

J'ai beau être en retard, je me faufile dans notre chambre pour te dire au revoir. Tu dors comme un ange, le nez enfoui dans l'oreiller, les mèches en bataille caressant ta bouche, le dos découvert par la couette qui a glissé au creux de tes reins. Tu es si beau… Je remonte la couette sur tes épaules, je ne voudrais pas que tu attrapes froid. J'effleure tes lèvres des miennes, un contact léger pour ne pas te réveiller. Visiblement, c'est raté, puisque tes lèvres s'entrouvrent pour s'emparer des miennes. Je suis loin de m'en plaindre ! Je te sens sourire dans le baiser comme je te réponds. Je m'écarte légèrement lorsque tu me relâches, interrogateur. J'aperçois un éclat malicieux dans tes yeux entrouverts et encore endormis.

-Je t'aime, lâches-tu dans un souffle en les refermant.

Et tu te rendors, me laissant à nouveau seul. Mais cette fois-ci, un large sourire naît sur mes lèvres. C'est peut-être bête, mais j'ai déjà l'impression qu'il pleut moins fort…

Fin

Et valà ! ça faisait un moment qu'il me trottait dans la tête, celui-là ! Conséquence des matins de pluie, que voulez-vous… Je suis loin d'en être satisfaite, comme d'hab, mais je l'aime bien quand même ! Et vous ? Vous en pensez quoi ? ça mérite une review, vous croyez ? ¤grands nyeux de petit chaton¤