Auteur: MissNutella
Genre : romance dégoulinante accessoiremet yaoi
Note: alors tout d'abord le perso de Stan n'est pas à moi mais à Mékyah ensuite ces persos sont issus d'une petite bande de délire fanfikeux et sont notre propriété exclusive alors pas touche ou sinon, je mord et je griffes... Vous pouvez d'ailleurs les retrouver dans leurs " vraies" aventure ici harrypotterandcompagnie. et aussi ici harrypotterandco. de quoi, c'est de la pub, oui et alors?!
Note 1 : si vous demandez d'où me vient le sujet la faute revient à Shakes Kinder Pingui et son blog... Voilà!
Note 2 : Ahem... Presque un an pour la suite, je devrais avoir honte... Enfin bref, petit sondage pour le prochain, qui ne viendra pas que dans un an!, vous voulez un couple : prof/lycéen ou infirmier/ lycéen?
Titre: Just... love?
Graig dévisagea Rémi avec sérieux.
« Tu crois vraiment? ! questionna-t-il en fronçant les sourcils »
L'homme hocha la tête, un sourire amusé sur les lèvres. Graig releva alors la tête vers le bibliothécaire, planta son regard dans le sien et demanda d'une voix claire:
« Dans ce cas, tu veux bien m'apprendre Rémi? .. »
Les yeux de l'homme s'écarquillèrent de surprise.
Graig n'aimait pas les transports en commun. Bien qu'il les prenne quotidiennement matin et soir mais, sincèrement... Devoir supporter les gens, ne fleurant pas forcement la rose et le jasmin, qui s'agglutinaient sur vous. Ceux qui entrer avec des sacs énormes, au contenu improbable et vous marchez sur les pieds, persuader d'être dans leurs bons droits ou encore la troupe de gamin de maternelles, non il n'avait rien contre les enfants, hurlants et gesticulants sous l'œil d'un accompagnateur désabusé... Nan, vraiment, il n'aimait pas les transports en communs. Et bien évidement, le tramway lyonnais n'échappait pas à la règle. Surtout à l'heure de pointe et encore moins lorsque votre meilleur ami vient de vous poser en bonne et due forme un lapin pour la sixième fois de la semaine. Tout ça à cause de son boy-friend du moment. Graig fit la moue. Oui bon d'accord pas seulement du moment. Mais quand même! L'Ecossais délaissa la barre du tramway et croisa les bras sur son torse, avançant inconscient la lèvre inférieure dans une moue boudeuse. Soit, il était très heureux que son meilleur ami est enfin trouvé quelqu'un avec qui se fixer réellement, que la personne en question soit un de ses étudiants importait peu. Mais de là à porter à son meilleur ami autant de considération qu'à une vieille chaussette! Son esprit était en pleine digression lorsque le tramway amorça un virage lui faisant perdre son équilibre. Il n'eut pas le temps de se rattraper à la barre, pourtant toutes proche, et se vautra avec élégance... Contre une surface chaude et musclée, visiblement masculine, secoué de légers soubresauts. Intrigué malgré lui, il releva la tête pour croisa un regard d'ambre, de la couleur d'un verre de whisky traversé par le soleil pour être exacte, clairement amusé. Il resta un instant immobile, dans l'étreinte de l'homme qui avait passé un bras autour de sa taille, l'odorat accaparé par une odeur de musque et par la curieuse sensation d'être là où il devait être puis se remémora qu'il était dans un tram bondé, de plus qu'il était censé être de mauvais poil puis se dégagea avec brusquerie et tourna carrément le dos à son « sauveur ». Il ouvrit de grands yeux hallucinés en entendant clairement derrière lui un rire pourtant étouffé. Heureusement qu'il descendait à l'arrêt suivant, sinon il y allait avoir un meurtre.
Rémi regarda avec un certain amusement Graig Fraser descendre à l'arrêt Vaulx-en-velin La Soie d'un pas quasi militaire, l'air furibond. Il eut un sourire en suivant la silhouette des yeux, la chemise bordeaux slalomant entre les voyageurs. Il resta un instant debout, immobile, à le suivre des yeux puis secoua la tête avec amusement et s'engagea à son tour dans la bouche de métro toute proche. Alors qu'il descendait quatre à quatre les escaliers, il ne put s'empêcher de rire tout bas en repensant à la tête du jeune professeur d'anglais. Tout, absolument tout, de ses yeux verts mousse plissé, à son nez légèrement froncé en passant par la bouche serrée en une fine ligne faisait penser à un enfant fâché. D'ailleurs, il aurait adoré le consoler avec un baiser. Rémi assimila le cour de ses pensées et eut un claquement de langue réprobateur.
Tes pensées dérivent, Moon...
Il franchit les portes du métro alors que le signal sonore retentissait et se laissa tomba dans un des sièges user par les milliers de voyageurs qui avaient dû poser leurs postérieurs dessus. Il fouina dans sa sacoche et en tira une table de chocolat sur laquelle il cassa un carré et y mordit à belles dents. Il tourna la tête vers la fenêtre derrière laquelle défilaient les murs de béton gris des tunnels, de temps en temps éclairés par un néon blafard. Il s'enfonça un peu plus dans le siège et laissa à nouveau son esprit dérivé.
Il aurait tout de même put se souvenir de moi.
De guerre lasse, il mordit à nouveau dans son carré de chocolat.
Lyam sourit en avisant les joues rouges de Ben et plaqua à nouveau ses lèvres contre les siennes pour l'empêcher de faire une quelconque protestation. Bon, en tant qu'aîné et professeur, il avait passé l'âge de se comporter comme un teenager sous hormones mais... Il avait des circonstances atténuantes, non? (1) Il s'écarta de son petit-ami, qui avait l'air un peu ailleurs, puis se tourna vers la porte et l'ouvrit en grand, donnant un coup de pieds pour éviter que le montant ne se coince contre le mur du haut. Il jeta un nouveau coup d'oeil à son petit-ami puis tourna à nouveau son attention vers la porte. Pour se retrouver face à deux yeux verts sombres, emplis de fureur. Lyam recula légèrement, impressionné malgré lui par l'évidente colère de son ami. Les regards des deux anglais restèrent un instant rivés l'un à l'autre, s'affrontant, puis Lyam déglutit et laissa tomber:
« Sorry. »
Pour seul réponse, Graig laissa tomber son sac sur le sol dans un bruit sourd. Il resta quatre longues minutes silencieux, puis se mit sur le côté pour laisser passer le couple. Benjamin franchit le seuil, saluant au passage Graig d'un hochement de tête qui ne fut pas rendu. Le regard de Lyam alla de l'un à l'autre. Les yeux clairs de Benjamin qui reflétait une légère inquiétude au dos large de son meilleur ami. Ben inclina légèrement la tête et Lyam lâcha :
« Graig, I'm sorry I have… »
Les épaules se voûtèrent et Graig se baissa pour récupérer son sac. Il se redressa ensuite lentement et lâcha :
« Go away… »
Lyam ouvrit la bouche pour protester mais Graig, la main déjà posé sur la poignée de la porte de sa chambre, poursuivit :
« Go away and leaves me alone ! ! !»
Son colocataire resta un instant sur le seuil puis ferma la porte, le visage peiné.
Graig jeta sa veille sacoche sur son lit, déboutonna deux boutons de sa chemise puis se laissa tomber au milieu des oreillers et couvertures amassées en vrac. Il resta plusieurs secondes à regarder le plafond puis lâcha un gros soupir :
« Mais qu'est-ce qui m'a pris bon sens… »
Il fronça les sourcil, roula sur le ventre et enfoui son nez dans les coussins. Il avait réagi comme si…. Comme la petite-amie trompée et jalouse ! Voilà, le mot était lâché ! Il fit claquer sa langue avec réprobation. Mais… Mais Lyam était son best friend depuis presque plus de vingt ans et il aurait pu faire l'effort de comprendre qu'après vingt années d'amitié, on n'oubliait pas ses amis du jour au lendemain! Même par amour... Graig s'ébroua et se leva vivement, sentant la colère le gagner de nouveau. Il saisit un paquet de copies dans son sac et s'attabla à son bureau. Curieusement, la correction des copies de ses élèves ne réussit pas à l'apaiser, contrairement à d'habitude. Il resta un instant à gigoter sur sa chaise puis abandonna son Bic mauve sur la table et se leva. Rien à faire. Il n'arrivait pas à se calmer. Il saisit sa veste en jeans, prit ses clefs et quitta l'appartement. Une balade en ville lui ferait le plus grand bien.
Rémi, un sachet plein de pommes dans une main, l'autre occupée à re-compter sa monnaie ne comprit pas tout de suite par quel moyen il se retrouva les fesses sur le béton du trottoir, ses pommes roulant à droite et à gauche. Il cligne des yeux, récupéra une pièce de cinq cents d'euros sur son jean puis lança un coup d'oeil vers son « agresseur ». Qui s'avéra être Graig Fraser. Celui resta un instant hébété puis marmonna :
« You again? Stupid guy, you never look where you go? »
Rémi resta un instant interdit, le regardant se relever puis lassa tomber:
« Je comprends l'anglais vous savez. »
Bravo Rémi! Plus stupide tu meurs!
Graig s'immobilisa, confus puis soupira et se mit à quatre pattes sur le trottoir, entreprenant de ramasser les pommes. Le bibliothécaire eut un petit sourire et prit le partit de collecter les pièces de cuivre. Les pommes de retour dans leur sac et la monnaie dans son portefeuille, il se tourna vers un Graig passablement gêné et demanda:
« Vous avez le temps de prendre un t... café? »
Aussitôt la phrase lâchée, il se mordit la langue.
Bin si! Y'a plus stupide!
Le professeur d'anglais resta un instant songeur puis répondit avec un sourire lumineux.
« Ok! »
Graig cligna des yeux sous le regard un rien goguenard de Rémi posa son verre de soda sur la table et souffla:
« Tu es le bibliothécaire du lycée Charlie Chaplin? »
Rémi hocha la tête et il éclata de rire.
« Oh! I'm sorry! Je n'ai absolument pas la mémoire des visages! Dire que l'on travaille ensemble and I don't recognize you! »
En face de lui, les yeux du bibliothécaire se voilèrent un court instant puis l'homme lui sourit et haussa les épaules, répliquant:
« Bah! J'ai un physique plutôt commun... »
Graig détailla avec soin l'homme face à lui. En tout honnête, il était loin d'être « commun ».
Des yeux de topaze, changeant de teinte à chaque fois qu'ils captaient la lumière, des cheveux châtains aux reflets dorés, des épaules larges et solides, un visage aux traits virils quoiqu'un peu enfantin... Il haussa un sourcil et répondit:
« Tu t'es déjà regarder dans un miroir? Tu es super sexy! »
Son vis-à-vois rougit et il sourit, poursuivant:
« Sorry! J'ai du mal à contrôler mon franc parler... C'est un peu de la faute à Lyam! »
Il sentit son humeur se rembrunir alors que Rémi demandait:
« Lyam?! »
Graig touilla le fond de sa tasse avec sa paille:
« My best friend... Enfin, je crois. »
Benjamin, assit sur un banc en plein soleil s' étira avec volupté puis répliqua à son petit-ami:
« Peut-être qu'il est un peu « gamin » sur les bords comme tu dis mais quand même... J'ai presque l'impression qu'il me juge coupable de t'avoir le jeune homme chercha ses mots ... Voler à lui! »
Lyam sourit et lui tapota doucement la main, le seul geste qu'il se permettait en public de peur que quelqu'un appartenant à la faculté de Lyon II ne les surprennent. Il caressa la paume un instant puis répondit:
« Humm... Je sais qu'il peut paraître bizarre parfois mais... Il est un peu désorienté depuis qu'on est arrivé en France, après tout, c'est comme s'il perdait une deuxième fois sa famille et ses amis... la voix de l'homme s'affaiblit quelque peu Par ma faute qui plus est... »
Benjamin serra la main qui tenait la sienne, tentant de lui faire passer il ne savait quoi. Il ne connaissait quasiment rien de la vie de Lyam, mis à part qu'il s'était jeté à la porte de chez lui il y avait six mois de cela après que sa famille est appris qu'il était gay. Lyam lui sourit et posa un baiser sur la main consolatrice. Ben rougit aussitôt, peu habitué à ces marques de tendresse. Son petit-ami éclata de rire et son téléphone se mit à sonner en même temps. Il arracha sa main à l'étreinte de Lyam, lui tira la langue et répondit:
« Allô?
Kikou Beny! il leva les yeux au ciel en entendant la voix de Mékyah, la sœur de son meilleur ami Stan Tu fais quoi demain?!
Euh... Rien. répondit-il avec un peu d'anxiété
Parfait! il entendit vaguement la voix de Stan pesté pour que sa soeur lui rende son portable et le rire de Lyssandra Dans ce cas, tu es conviée demain à midi au restaurant japonais. Sushi repas!
il sourit malgré lui OK!
Et profites-en pour ramener ton nouveau copain, le prof!
Clic! Elle avait déjà raccroché »
Ben regarda le téléphone d'un air las. Quoi qu'il fasse, il n'y arriverait jamais. Elle aurait toujours le dernier mot. Lyam le regardait avec des yeux intrigués. Il soupira et entreprit de lui expliquer la situation. En espérant qu'il ne s'enfuit pas en courant.
Rémi se laissa tomber dans le moelleux canapé de son salon avec un soupir de bien-être. Finalement, invité Graig Fraser n'avait été une idée aussi stupide que ça... Le verre s'était poursuivit par une balade dans le quartier de la Croix-Rousse. En effet, à sa grand satisfaction, Graig lui avait sortit tous ce qu'il avait sur le cœur, lui expliquant en long et en large ses problèmes avec son meilleur ami. Il lui avait fait découvrir les traboules, descendre et monter au moins une dizaine de pente et/ ou d'escalier, expliquer en un bref résumé l'histoire du quartier et ils avaient échangé leurs téléphones. Un sourire béat s'étira sur ses lèvres. Bon, Graig était sans doute résolument, définitivement, carrément hétéro mais... Il n'y avait pas de mal à ce qu'ils s'entendent bien, n'est-ce pas? Il repensa brièvement à Emma puis repoussa cet idée. Ne pas ternir les moments heureux. Il se leva et alla ranger ses pommes. M'empêche... Il était super sexy. Il sourit et rougit comme une adolescente. Pathétique.
Lyam tendit devant lui la chemise bordeaux puis la blanche, sous l'oeil d'un Benjamin exaspéré.
« Tu vas juste rencontrer mes amis. Je vais pas te présenter comme étant le père de mes enfants! râla le jeune homme »
Le professeur d'anglais ne put retenir un sourire et répliqua, battant des cils :
« Pi't'être mais je dois de faire bonne impression! »
Ben se cacha la tête dans les mains un instant puis s'apprêtait à répliquer lorsque la porte de la chambre s'ouvrit. Le couple tourna la tête pour voir entrer un Graig sautillant, un paquet de carambar à la main. Il leur offrit un large sourire et lança :
« Faire bonne impression? - il fouilla dans le paquet et se fourra un carambar dans la bouche – L'ai'che tomber, you can't ! »
Il mâchouilla le bonbon, en tira un autre dans le paquet et le tendit à son ami. Lyam baissa les yeux sur la confiserie enveloppée dans un papier coloré. Caramel. Il observa ensuite un Graig toujours sautillant se diriger vers son petit-ami et lui tendre un Carambar. Ben fixa le bonbon d'un air incrédule, vaguement inquiet, alors que l'Ecossais tapotait le tee-shirt du jeune homme.
« Sympa le tee-shirt! Fit Graig avant de sortir de la chambre »
Machinalement, le professeur d'anglais alla prés de son petit-ami. Il lui prit la friandise des mains, au nougat, y'avait du favoritisme dans l'air, puis nota d'un ton ingénu:
« Tu vois, il est juste... Un peu bizarre. »
Ben leva des yeux éberlué vers lui et il lui fourra le bonbon dans la bouche. Il profita de ce que le jeune homme ne réagisse toujours pas pour lui voler un baiser parfumé au sucre et au nougat.
Rémi était assis sur les marches de l'escalier de secours, profitant de la fin de sa pause déjeuner. Le coin, situé derrière le dernier immeuble du lycée était peu fréquenté voir déserté par les élèves. Pour son plus grand bonheur. Il croqua dans sa tablette de chocolat et sursauta en entendant quelqu'un se laisser tomber à côté de lui. La chevelure rousse de Graig prenait des reflets rouge au feu au soleil et Rémi ne put s'empêcher de sourire en le voyant plisser du nez comme un enfant. Il lui tendit machinalement la tablette de chocolat que le jeune homme saisit et croqua dedans plus avec hargne qu'avidité. Rémi le regarda, attendant en silence l'explosion qui ne tarda pas:
« C'est pas possible! - il avala le carré de chocolat – Je me suis encore comporter as a child! - il croqua à nouveau dans la tablette -Mais j'avais raison! - il avala le chocolat -Il m'a encore planté comme une vielle chaussette! Je l'avais pourtant prévenu depuis une semaine qu'on devait faire les courses hier soir! Bin naon, je me suis coltiné les sacs pleins du supermarché jusqu'à la maison! En métro et en bus ! Nan mais t'imagines! »
Graig croqua çà nouveau dans le chocolat, rageur. Le bibliothécaire n'y tient plus et éclata de rire. Il hoqueta, tentant de reprendre son calme, sous le regard courroucé du professeur d'anglais.
« Désolé, Graig mais... - il s'essuya les yeux – Tu maîtrises de mieux en mieux le français! »
Le rouquin plissa du nez, accentuant le fou rire du bibliothécaire, puis agita ce qui rester de la tablette sous son nez :
« C'est ça! Puisque c'est comme ça, tu peux toujours courir pour que que je te rendes ton chocolat! Na! »
Les yeux dorés s'écarquillèrent avec indignation et Rémi lui sauta dessus, vociférant:
« C'est pas du jeu! »
Ils passèrent quelques minutes à se chamailler jusqu'à ce que le misérable morceau de chocolat restant ne tombe au sol. Bien entendu, en plein milieu d'un aggloméra de pollen et de feuille mortes. Les deux hommes restèrent figer quelques secondes, presque inconscient de la chaleur de leurs mains entrelacés, puis éclatèrent de rire en chœur.
Benjamin, nonchalamment assis dans un des confortables poufs de l'appartement des deux anglophones, sursauta en voyant surgir brusquement la chevelure hirsute et rousse de Graig. Une main sur le coeur, il tentait d'échapper à une crise cardiaque précoce et ne saisit qu'une bride du monologue du jeune homme:
« Donc, je me demandais lequel du dernier CD de Linkin Park ou de My chemical romance était le mieux vu qu'il... »
Le coeur de Ben cessa sa tachycardie et ses neurones se reconnectèrent:
« Euh... Pourquoi tu me parles de metal?! Demanda-t-il avec curiosité »
Dans son souvenir, Graig était en premier lieu un fana de musique nippone. Ce dernier poussa un soupir et répliqua:
« T'as rien écouté... Je veux offrir un cadeau à Rémi pour son anniversaire, d'ailleurs il a fallut que ce soit le CPE qui me le dise, cet imbécile n'a même pas avertir qu'il était le 15 octobre, demain donc... - devant l'air perdu de Ben, il enchaîna – Donc, je veux lui offrir un CD pour son anniversaire et comme il est fana de metal, j'ai pensé que tu pouvais m'aider! »
La phrase s'acheva sur un sourire triomphant et une moue supplicatrice. Bon, c'était clair, ce type n'avait rien d'un prof. Mais... Mais Lyam non plus! Les yeux verts forêt le fixant toujours, les pensées de Ben revinrent sur le sujet premier. Rémi donc. Ce fameux Rémi Louviot dont il entendait sans arrêt parler depuis trois semaines à chaque fois qu'il venait à l'appartement. Même Stan en avait entendu parler, c'était pour dire... Si Graig n'était pas hétéro et qu'il avait dix ans de moins, Benjamin aurait juré que l'Ecossais venait de tomber amoureux pour la première fois. Quoique... Au fond, il pouvait très bien être gay vu qu'il ne rechignait pas à vanter les mérites du fessier de Michael Vartan (2). Mais pour l'heure, Graig le regardait avec une impatience non dissimulée, aussi se lança -t-il dans une réflexion poussée sur les défauts et mérites respectifs des deux groupes.
Graig ne put s'empêcher de sourire largement en avisant l'air ébahi de Rémi. Ca lui apprendre à lui cacher sa date de naissance. L'Ecossais avait débarqué dans la bibliothèque, heureusement déserte, avec une flopée de ballon multicolore et un paquet cadeau sous le bras. Rémi, les ballons dans une main, caresse de l'autre la pochette des Cds, le regard brillant. Il leva vers lui des yeux étonnes et balbutia :
« Mais je... Comment... »
Son vis-à vis l'interrompit :
« C'est Alban qui a vendu la mèche! »
Le bibliothécaire sourit d'un air amusé et tressaillit brusquement. Il sortit précipitamment son téléphone portable de sa poche de chemise. Le professeur d'anglais l'observa lire un SMS et fronça les sourcils en voyant le visage de son ami se décomposer.
« Quelque chose ne va pas? Demanda-t-il, alarmé »
Rémi sembla revenir sur terre et eut une moue gênée.
« Euh... C'est que... »
Graig secoua la tête et lui saisit le téléphone des mains. Sur l'écran s'affichait encore le SMS qu'il parcourut rapidement. Il fronça les sourcils et demanda:
« C'est parce que ta cousine t'invite à danser que tu fais cette tête?! »
Rémi fit la moue et répondit d'une petite voix:
« Je ne sais pas et je déteste danser... »
Graig le dévisagea de longues minutes puis éclata d'un rire franc:
« Pôve Remynou! - le bibliothécaire lui présenta une jolie langue rose – Obligé d'aller danser, pôve martyr! fit-il en battant des cils moqueurs
- Oh ça va, hein! bougonna Rémi »
Le rire de Graig repartit de plus belle.
Rémi sentit son visage se mettre à chauffer et remercia le ciel que les yeux de Graig soit présentement fixer sur ses pieds. Le professeur d'anglais n'avait pas démordu de l'idée de lui donner des cours de danse. Il s'étaient donc retrouvé après le boulot dans la bibliothèque Les stores étaient clos, créant une lumière tamisée en cette fin d'après-midi ensoleillé. Graig avait les mains posées sur les hanches de son « élève ». Il était occupé à tenter de positionner de manière correcte les pieds du bibliothécaire. Son visage était penché vers le bas, se retrouvant dans le creux de la nuque de Rémi. Le souffle tiède de son haleine caresser doucement la peau de l'homme alors qu'il faisait des commentaires en riant. La chaleur de son torse prés du sien, les reflets du soleil dans ses cheveux ébouriffés, la simple proximité de Graig Fraser le rendait complètement fou.
Contrôle Moon! Contrôle!
Plus facile à dire qu'à faire.
Graig se sentait bien. Vraiment bien. Rémi semblait s'être détendu depuis le début du « cours ». Il s'étaient maintenant étroitement enlacés, bougeant au rythme de la musique. L'Ecossais laissa sa tête se poser sur l'épaule de son partenaire, incroyablement confortable. En réponse, après quelques secondes d'hésitations, Rémi le serra un peu plus étroitement contre lui. Il y avait bien longtemps que le jeune homme n'avait été aussi serein. Il se sentait apaisé, comme dans un cocon. Etrangement, il avait remarqué ces derniers temps que l'absence de Rémi lui manquait, comme un vide. Etre en harmonie avec quelqu'un était pas arriver depuis qu'il avait rencontré :
« Lyam. »
Il sentit Rémi se raidir et s'immobiliser contre lui. Alors que le bibliothécaire allait s'écarter de lui, Graig le retient en resserrant sa prise sur sa taille. Il planta son regard vert forêt dans le sien et demanda de but en blanc:
« Est-ce que tu crois que je suis jaloux de Benjamin? »
Les yeux du bibliothécaire clignèrent puis il eut un sourire amusé. Il pencha légèrement la tête sur le côté puis répondit d'une voix pensive :
« D'une certaine manière, oui. »
Graig haussa un sourcil puis demanda:
« D'une certaine manière? »
Rémi eut un petit rire puis reprit son sérieux et s'expliqua :
« Tu n'es pas jaloux de Ben en lui-même. Plutôt de ce qu'il vit. »
Graig n'avait toujours pas comprit le rapport et Rémi expliqua patiemment:
« Tu es jaloux du fait qu'il soit amoureux de Lyam – l'Ecossais se raidit mais le bibliothécaire pouruivit – Tu es jaloux parce que tu n'as jamais vécu d'histoire d'amour... C'est tout du moins ce que je pense.. »
Rémi se sentit incroyablement stupide. D'un côté, il était dans les bras de Graig, son fantasme depusi le début de l'année scolaire, hétérosexuel. De l'autre, il venait de lui débuter un raisonnement absurde issu des méandres de son imagination fertile. Il poussa un soupir intérieur, profitant de la chaleur de l'étreinte de Graig le temps que celle-ci durerait. Surpris, il sentit les yeux du jeune homme le scruté avec attention, puis il posa de nouveau sa tête sur son épaule et demanda:
« En gros, je suis jaloux de l'amour?! »
Tentant de rester concentrer en fixant un livre sur une étagère, le bibliothécaire lui répondit:
« Euh... Oui. »
Graig poussa un gros soupir, fataliste qui vient chatouiller la peau de Rémi.
« C'est vrai que je n'ai jamais connu ce que c'était que d'être amoureux... Je ne suis qu'un môme stupide et égocentrique! »
Rémi sursauta et baissa le regard vers Graig. Il posa sa main sur le dos du jeune homme, le caressant inconsciemment.
« Tu es loin d'être égocentrique et stupide! C'est humain de jalouser le bonheur des autres... - Graig émit un sifflement dubitatif et il éclata de rire – Tu trouveras sûrement rapidement la personne qui t'apprendra à aimer. Celle avec qui tu te sentiras bien, qui te manqueras quand elle n'est pas là, que tu voudras serrer contre toi à chaque heure du jour... »
La voix du bibliothécaire mourut sur ces dernier mot. Rémi sentit un grand poids dans son estomac. C'était douleur d'admettre voix haute q'une autre aura la chance de pouvoir rester prés de Graig Fraser. Le jeune homme releva doucement la tête et appuya son front doucement contre le sien.
Graig dévisagea Rémi avec sérieux.
« Tu crois vraiment?! questionna-t-il en fronçant les sourcils »
L'homme hocha la tête, un sourire amusé quoique nostalgique sur les lèvres. Graig resserra alors son étreinte sur le bibliothécaire, planta son regard dans le sien et demanda d'une voix claire:
« Dans ce cas, tu veux bien m'apprendre Rémi?.. »
Les yeux de l'homme s'écarquillèrent de surprise. Il écarta son visage du sien, tentant de se dégager, les joues rouges.
« Je ... Tu es... - sa voix n'était qu'un murmure – Tu es hétéro. »
Graig le rattrapa et le plaqua doucement contre une étagère.
« Je n'aime pas ce mot – les yeux de Rémi était fuyant mais clairement troublé – Je... Tu es la première personne qui me fasse cet effet, Moon. Je...- il rapprocha son visage de celui du bibliothécaire – Je... J'aime être prés de toi, te parler... J'aime aussi ton odeur, ton rire, cette façon que tu as de rêvasser. - le regard or accrocha le sien, incrédule – Et j'aime te serrait contre moi, sentir la chaleur de ton corps contre le mien...Ce n'est pas le fait que j'aime un homme ou une femme dont il est question. La question est que je suis bien avec toi Rémi, c'est juste... - Graig sentit son coeur s'emballait – It's just the love that I have for you. »
Les joues du bibliothécaire avait rosi et le professeur d'anglais se sentit étrangement heureux. Il avait enfin compris et n'était plus inquiet que par une seule chose:
« Rémi? Demanda-t-il doucement »
L'homme rapprocha doucement son visage du sien puis posa avec hésitation ses lèvres sur les siennes. Ce ne fut qu'un bref contact, un effleurement mais Graig eut la sensation qu'un feu d'artifice explosait sur ses lèvres et dans ses veines. Rémi se recula et murmura doucement :
« Just... love? - Graig hocha la tête, le souffle coupé et Rémi sourit – Je crois... Je crois que je suis capable de t'apprendre ça... »
Graig sourit et le plaqua plus étroitement contre la bibliothèque La leçon devait bien commencé, n'est-ce pas?
FIN
(1) Bin oui, ça se voit que vous ne le connaissait pas… ;)
(2) Hé ! hé ! Comprendra qui pourra !