Auteur : Mydaya

Site : www . alvima mydaya (sans espaces)

Genre : Romance adolescente yaoi

Note : Les personnages rencontrés tout au long de cette histoire sont à moi. Veuillez respectez les droits d'auteur. Attention, il y a beaucoup de langage d'homophobes. Si cela vous gêne, ne lisez pas (si je pensais dire ça un jour, lol)

Note spéciale du chapitre : Attention, lemon par ici (pour ceux qui ne s'en doutaient pas p)

Le Sanglot d'un Ange

Larme 13 : Pour le présent

Cyril se mordait les lèvres sur le pas de sa porte et n'osait pas regarder Bruno. Il leva timidement les yeux et fit :

— Euh... j'ai eu ton texto...

— ...

— Je peux entrer ?

— Euh... oui, oui, bien sûr ! Euh, entre.

Cyril s'exécuta tandis que Bruno fermait la porte derrière lui. Il regarda discrètement sa montre : minuit. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ? Et surtout à cette heure ? S'il répondait qu'il avait fugué, il se pendait. On allait encore l'accuser d'y être pour quelque chose.

Puis les pensées de Bruno prirent une toute autre tournure. Après un an d'absence, c'était un peu culotté de revenir comme ça, sans prévenir. Non pas qu'il n'était pas content de le voir – au contraire ! – mais bon, il avait quelques principes quand même.

— Assieds-toi, fit Bruno en lui indiquant une chaise. Tu veux boire quelque chose ?

— Non merci, il se fait tard.

— Un peu, oui, marmonna Bruno.

Il y avait deux ans, il l'aurait dit plus fort et aurait bien critiqué le plus jeune, mais il avait heureusement appris les bonnes manières entre-temps... Malheureusement, Cyril l'entendit et devint blanc. Il se leva de sa chaise et se dirigea vers la sortie en disant précipitamment :

— Désolé, je repasserais un autre jour.

Sans comprendre comment c'était humainement possible, Bruno bondit vers la porte, arriva avant lui – impossible de savoir où se trouvaient ses muscles dans les jambes – et attrapa Cyril de plein fouet. Haletant – parce que la pause Superman était passée – il le serra contre lui et murmura :

— Tu m'as manqué.

— Moi aussi..., bredouilla Cyril. Mais je n'osais pas... je ne voulais pas... j'avais peur...

— De qui ? demanda doucement Bruno. De moi ?

— Que tu me prennes en pitié, je ne sais pas...

— Quelle drôle d'idée !

— Avec mon frère... je ne savais pas si...

Bruno se décolla de lui et le fit tranquillement asseoir. Le plus jeune n'osait pas le regardait dans les yeux et était livide. Bruno ne lui lâcha pourtant pas la main, alors qu'il répondit :

— Ce jour-là, il est vrai, j'ai un peu paniqué sur le coup. Surtout avec tes parents dans le coin, je n'osais plus rien faire. Mais... je vais répondre à ta question posée à ce moment-là : Je veux toujours de toi, parce que je t'ai... aime.

Cyril parut tellement étonné que Bruno sembla mal à l'aise sur sa chaise.

— Bon, c'est peut-être un peu tard... T'as peut-être un... quelqu'un... je ne sais...

— T'es bête, c'est moi qui suis en retard.

Finalement le plus jeune rougit et se pencha pour l'embrasser timidement. Bruno soupira en lui rendant son baiser et en l'approfondissant, passant sa main derrière sa nuque. Ca lui avait tellement manqué ! Comment avait-il fait pour s'en passer ? C'était comme si Cyril était une partie intégrante de lui.

Bruno glissa une main dans ses cheveux sombres pour s'amuser avec quelques mèches. Cyril gémit et se leva de sa chaise pour s'asseoir sur les genoux du plus vieux. Soudain, Bruno interrompit leur étreinte et tint Cyril au bout de ses bras :

— Bon, je sais que ça va casser l'ambiance, mais j'ai une question existentielle qui me trotte dans la tête et je n'arrive pas à me concentrer assez.

— Pose-la, gloussa-t-il.

— Enfin, j'en ai plusieurs, en fait...

— Ca ne me dérange pas. Je me souviens de comment tu étais et je peux te dire que tu n'as pas si changé que ça. Qu'est-ce qu'il y a de si urgent ?

— Ce n'est pas que c'est urgent, mais... Donc, déjà, pourquoi aujourd'hui à cette heure de la jou… de la nuit ? Je sais que minuit, c'est l'heure du crime, mais il ne me semble pas que tu sois en possession d'un objet dangereux.

— C'est compliqué..., hésita le plus jeune, un peu honteux. J'avais trop honte pour te revoir... ou pour répondre à tes textos – d'ailleurs, je suis désolé, c'était nul de ma part. Mais cette nuit, j'ai... tu me manquais trop et... et puis, j'ai eu du mal à trouver ton appartement.

— Tes parents sont au courant ?

— Disons qu'ils ne passent pas dans ma chambre jusqu'à demain soir.

— Oulah, j'ai fait de toi un rebelle, ne put-il s'empêcher de ricaner.

— C'est tout ce que tu avais à me demander ?

— Mmh oui, je crois.

Cyril rit puis l'embrassa à nouveau, se calant mieux contre lui, comme s'il était lui-même un fauteuil très confortable. Quelques minutes plus tard, Bruno mit fin au baiser à nouveau et Cyril sourit malgré lui :

— Oui ?

— Si, en fait. J'ai une remarque. La chaise me rentre dans le dos !

— Oh, la mienne me convient très bien, taquina Cyril.

Pourtant, il se releva, faisant grimacer Bruno qui sentait tout plein de muscles douloureux. Il se releva lui aussi et se tourna vers Cyril qui s'était installé sur le lit, sur le côté, une jambe un peu repliée et le coude soutenant sa tête. Tout en le regardant, il porta deux doigts à sa bouche et mima le fait de fumer :

— Vous avez du feu ? fit-il d'une voix sensuel.

Bruno porta immédiatement ses mains à son torse, fouillant à travers le tissu de son haut, mais en vain. Cyril essayait tant bien que mal de ne pas rire. Bruno haussa les épaules de façon dramatique et s'approcha doucement de lui, posant ses mains sur le lit pour y prendre appui :

— Désolé, je ne fume pas, mais j'ai un chewing-gum qu'on pourrait partager.

— Où ça ? demanda le plus jeune, ne voyant pas où il voulait en venir.

Bruno tira la langue et Cyril gloussa, comprenant enfin. Il hésita cependant un instant avant de se redresser un peu afin de capturer ses lèvres. Des mains tremblantes allèrent derrière sa nuque et l'attirèrent sur le lit. Bruno se débarrassa de son étreinte pour s'installer plus confortablement, à côté de Cyril. Ce dernier leva la main vers le plafond, tendant les doigts :

— Il est sympa ton appart.

— Ah tu trouves aussi ? J'ai trouvé avec l'aide de Quentin.

— Quentin ?

— Mon ancien colocataire. Maintenant qu'il a trouvé une copine – tu sais, ta voisine rousse – et bien, il devenait de plus en plus pressé pour que je débarrasse le plancher.

Cyril parut soulagé – mais de quoi ? – et ricana. Bruno leva également son bras et entrelaça ses doigts avec ceux de son voisin. Il ramena le tout à ses lèvres, puis laissa s'échapper un soupir. Ils restèrent silencieux un instant, puis Bruno se tourna pour le surplomber.

Cyril avait une étrange lueur dans les yeux, ce qui chamboula l'estomac de Bruno qui hésita. Cyril sourit en le serrant contre lui, comme pour le rassurer. Les hauts se dégagèrent assez facilement et cette fois-ci, il n'y eut pas d'étagère qui se renversa par terre. Finalement, c'était assez pratique de n'avoir encore rien installé dans l'appartement.

Bruno se concentra un peu mieux sur le corps qui se tortillait en dessous de lui. Il était fatigué, mais sentir la peau chaude de Cyril contre la sienne éveillait tout son cerveau, en plus de tous ses sens. Fatigué de se tenir sur les coudes pour ne pas écraser le pauvre Cyril, Bruno les fit un peu rouler pour être tous deux de côtés. Mais Cyril ne semblait pas de cet avis car il les fit encore tourner pour qu'il s'installe carrément sur lui et il semblait avoir plus de technique que Bruno pour ne pas se fatiguer. Bruno se trémoussa un peu pour revenir au centre du lit car il avait vu le bord du lit se rapprocher dangereusement.

D'ailleurs, sentant la manœuvre, Cyril gloussa contre ses lèvres, mais refusa de s'en séparer pour s'expliquer.

Abandonnant quand même ses lèvres, Bruno courut sur la mâchoire du plus jeune pour venir titiller l'oreille droite avec sa langue. Il voulait tellement tout goûter il voulait être celui qui pouvait le faire sentir aussi bien il voulait l'aimer. Cyril arrêta de bouger et tourna plus la tête pour s'abandonner complètement aux bons soins de Bruno. Ce dernier, sentant qu'il ne l'arrêterait pas, s'enhardit : Cyril lui faisait totalement confiance et le laissait faire ce qu'il voulait sur lui. Bruno laissa ses doigts parcourir le dos nu du plus jeune et il le sentit frissonner, sans pour autant se dégager. Les pantalons devinrent un peu plus étroits.

Soudain, Bruno s'arrêta et dit :

— En fait, j'ai encore une question existentielle.

— Je ne sais pas pourquoi, mais je m'en doutais…, murmura Cyril en se redressant un peu pour se soustraire au souffle chaud contre son cou. Ca ne peut pas attendre ?

— Ca me perturbe alors je ne suis pas aussi concentré qu'il le faudrait.

— Dis-moi tout.

— C'est à propos des escargots. Je ne comprends pas comment ils peuvent faire ça, alors qu'il ne me semble pas qu'ils aient un trou. Et le gosse, il sort d'où ? Et il a la carapace qui va avec dès sa naissance ? Et où est-ce qu'il...

Sa phrase se perdit dans un petit gémissement lorsqu'une main baladeuse se posa innocemment sur la bosse de son pantalon. Un peu honteux du son qui sortait de sa bouche, Bruno se mordit la langue, et posa un bras devant son visage pour se soustraire à la faible lumière provenant du néon du plafond. Il avait un peu honte de se laisser aller comme ça. Sa respiration se fit tremblotante, incertaine de ses réactions.

Cyril lui embrassa le bras, la main, laissant sa langue dessiner des motifs tribaux sur sa peau, parfois remontant sur le front ou descendant sur la mâchoire, qui dépassaient. Sa main se faisait plus insistante sur son pantalon et Bruno bougea son bassin en rythme, sans vraiment s'en rendre compte. Mmh... Comment pouvait-on ressentir ça comme ça ?

— Tu penses toujours aux escargots ? murmura Cyril, légèrement amusé.

Bruno émit un grognement.

Puis la main se glissa lentement sous son pantalon et directement sous le caleçon. Bruno émit un gargouillis inintelligible qui lui, ne répondait à aucune question, et Cyril profita de son moment de faiblesse pour attraper sa main devant son visage et y glisser ses doigts. Il dégagea ainsi le bras et en profita pour l'embrasser passionnément, tandis que sa main plus basse imposait une cadence plus rapide et plus soutenue. La main était si chaude... et puis son torse était si collé au sien...

Même si leurs lèvres étaient scellées, Bruno n'arrivait pas à se retenir de gémir. Il ne savait plus où il était. Il savait simplement que Cyril était sur lui et que sa main était...

Leurs respirations saccadées se mêlaient et Bruno pressa l'autre main de Cyril lorsqu'il se répandit. Son cœur battait si fort et il avait l'impression que son sexe aussi. Cyril allait doucement l'embrasser mais il se releva bien vite, regardant sa main plein de sperme.

— T'aurais un mouchoir ? demanda-t-il à bout de souffle. Je n'ai pas trop envie de m'essuyer sur toi, ni sur tes draps.

— Un quoi ? murmura Bruno, encore stone.

— Un mouchoir, répéta Cyril en rougissant. Pour m'essuyer, précisa-t-il.

— Ah oui, pardon.

Bruno voulut se redresser rapidement, mais ne put se lever tout de suite, les jambes tremblotantes. Il n'arrivait toujours pas à se rendre compte de ce qui lui arrivait. Cyril l'avait touché. Il n'avait pas hésité à lui faire ressentir tout ça.

Bruno sentit Cyril se mettre assis derrière son dos. Il devait avoir la main levée, attendant son mouchoir avec impatience et gêne. Bruno ne savait pas du tout comment le regarder à présent, mort de honte. Il réfléchit cependant où est-ce qu'il avait mis ses mouchoirs lorsqu'il se rendit compte qu'en réalité, il n'en avait pas acheté – ce n'était pas forcément la première chose à laquelle on pensait lorsqu'on emménageait.

— En fait, je n'en ai pas. Mais tu peux aller te laver la main à l'évier.

— Merci.

Cyril quitta alors le lit et Bruno constata qu'il avait également les jambes tremblantes, tout comme lui. Bruno se mit soudain à penser qu'il avait du PQ aux toilettes, mais la vision de Cyril aussi beau le laissa sans voix, même s'il savait qu'il exagérait. Même son dos le faisait fantasmer... Et dire que quelques instants plus tôt, il avait laissé ses doigts parcourir cette peau... et que cette dernière lui appartenait.

Cyril fit couler l'eau et se débarrassa du fluide blanc. De voir le plus jeune être dans son appartement et utiliser l'évier comme si c'était le sien, Bruno se sentit rougir et pousser un léger soupir de bien-être. Il aurait voulu que cet instant dure une éternité. Etendant le bras, il éteignit la lumière qui lui agressait la rétine et Cyril eut un hoquet de surprise, se retournant à moitié pour voir ce qui n'allait pas. Bruno se leva doucement de son lit et vint se coller au plus jeune qui sursauta.

— Je suis tellement moche que tu préfères éteindre ? demanda ironiquement Cyril.

— Je suis tellement moche que je préfère éteindre, répliqua-t-il.

— Rho, est-ce que je sortirais avec toi, alors ?

— Bah, par pitié peut-être. Je ressemble beaucoup à Rémi sans famille.

— Oh non ! Tu n'es pas aussi déprimant que lui !

Cyril ferma le robinet et secoua sa main, cherchant une quelconque serviette dans la pénombre de l'appartement.

Bruno en profita pour lui glisser des baisers papillon sur la nuque et sur l'épaule, ses mains profitant de leur place pour parcourir son torse. Cyril se pencha légèrement en arrière pour le sentir davantage contre son dos et ses fesses. Il était totalement en confiance sous ses mains... Il pouvait absolument faire ce qu'il voulait, Cyril le laisserait faire. C'était si... enivrant de posséder une emprise pareille.

Tout d'un coup, la phrase que le plus jeune avait un jour déclaré lui revint d'un coup. « Je suis à toi. » Etrangement, ça lui fit plus d'effet à ce moment qu'au moment où il l'avait entendu, comme s'il réalisait jusqu'à quel point c'était vrai.

Bruno sentit son désir sous ses mains et le retourna doucement pour le plaquer délicatement contre un mur qui passait par là. Il l'embrassa d'abord sur le visage, avant de descendre lentement le long de son torse. Cyril avait glissé ses doigts dans ses cheveux et triturait distraitement des mèches, ne se rendant sûrement pas compte de l'effet qu'il produisait par ces légers frôlements. Il n'arrêtait toujours pas Bruno.

Arrivé au pantalon, ce dernier prit tout son temps pour descendre la braguette de son jean vraiment trop étroit à présent. Toujours avec des gestes lents, Bruno descendit le pantalon et l'enleva complètement – se mettant à genoux pour être plus stable. Lorsqu'il revint sur le boxer, il eut l'impression que la bosse était d'autant plus grande.

Un instant, il la regarda sans y croire lui-même. Etait-ce lui qui avait réussi à l'amener à ce point-là ? Il se rendit alors compte que Cyril répondait à ses caresses, et seulement les siennes. Qu'en réalité, c'était lui qui l'excitait. Il eut soudain une bouffée de chaleur et son cœur battait tellement fort qu'il aurait très bien pu battre au rythme d'une quelconque musique techno.

Ses doigts tremblants touchèrent la peau du ventre de Cyril et descendirent sans précipitation vers les bords du boxer qu'il souleva légèrement pour pouvoir l'enlever complètement et découvrir son membre tendu. Ca lui faisait franchement bizarre de se retrouver comme ça, dans cette position. C'était tellement... irréel. Il avala doucement sa salive puis s'approcha, mais Cyril le fit reculer brusquement. Bruno leva des yeux étonnés et vit le plus jeune rouge pivoine.

— Est-ce que..., commença Cyril qui semblait respirer difficilement à chaque mot. Est-ce que tu as un préservatif ?

— Un pré... Merde ! Je les ai laissé chez Quentin !

— Je... j'en ai dans ma poche de pantalon.

Bruno soupira de soulagement et se félicita de ne pas avoir balancé le pantalon à l'autre bout de la pièce et de l'avoir simplement posé à côté de lui. Son cœur n'arrêtait pas de battre fort, mais en plus de l'excitation qu'il ressentait, il y avait également la peur. L'instant magique était en quelque sorte brisé et il n'y avait que Cyril qui saurait les y replonger. Jamais lui-même n'oserait entamer la danse jusqu'au bout.

Les préservatifs trouvés, il en prit un et enleva l'emballage. Cyril s'était assis par terre et cachait son érection, totalement gêné. Bruno brandit le bout de plastique, hésitant. Le plus jeune le lui prit et marmonna :

— Je vais le mettre.

Bruno s'assit sur ses talons en attendant sagement et essaya de regarder autre part alors que Cyril se tordait pour se cacher. Oh, il y avait une fissure par là... une fissure qui ressemblait étrangement au corps chaud de Cyril, d'ailleurs... Bruno secoua doucement la tête, comme pour se convaincre qu'il ne fallait pas.

De son côté, Cyril mit un peu de temps, puis ne sut pas quoi faire. Il se mordait les lèvres et ne savait vraiment plus où regarder, toujours cachant son entrejambe comme si de rien n'était.

— Je me sens stupide, marmonna-t-il, un peu grognon.

— Mmh... moi, je te sens beau.

— Toi, tu as ton pantalon.

Sans pouvoir se retenir, comme libérant sa pression intérieure, Bruno explosa de rire et lança un regard désolé à son voisin qui rougissait sans pouvoir s'arrêter. Sans un mot, Bruno se tortilla sur le sol et enleva son pantalon.

Puis avant que Cyril ne puisse plus protester, il alla l'embrasser, posant ses avant-bras contre le mur derrière lui. Le corps contre lui tremblait à la fois de peur et d'excitation. Mais pourquoi avait-il peur de lui ? Jamais il ne ferait quelque chose qui ne le mènerait pas au septième ciel. Il ne vivait que pour son bonheur et ce dernier, d'ailleurs, l'attendait plus bas...

Bruno mit néanmoins tout autant de temps à descendre en bas pour se remettre dans l'ambiance. C'est que lui aussi avait besoin de se préparer psychologiquement à ce qui allait suivre. Si jamais on lui avait dit qu'il ferait ça un autre gars il y avait trois ans, il aurait simplement ri. Cyril se crispait plus, mais plus par anticipation et impatience qu'autre chose. Il gémissait déjà, ses mains tremblantes dans ses cheveux.

Excité par l'effet qu'il produisait, Bruno laissa glisser sa langue le long de la verge tendue, avant de remonter doucement. Il répéta son manège deux ou trois fois, laissant Cyril se crisper à chaque mouvement, jusqu'à ce que les mains sur sa tête se firent plus pressantes, plus avides. Bruno prit alors son membre, dur depuis un bon moment, dans sa bouche.

Encouragé par les réactions qu'il sentait sur sa tête et dans sa bouche, Bruno commença un lent mouvement de va-et-vient, s'aidant de ses mains pour augmenter la pression qu'il exerçait. Il lui semblait presque sentir sous sa langue le pouls de Cyril. Tout d'un coup, alors qu'il se mouvait de plus en plus rapidement, Bruno arrêta de réfléchir, tellement ce qu'il pouvait ressentir occupait une trop grande partie de son esprit. Tout était chaud, tout était doux et poisseux à la fois, tout sentait la sueur de Cyril, tout avait le goût de Cyril... Lorsqu'il sentit Cyril se déverser, Bruno eut un sursaut, mais heureusement, le préservatif avait fait son travail.

Alors qu'il se relevait partiellement, il jeta un coup d'œil à celui qu'il aimait plus que tout et se sentit rougir. Cyril était à moitié adossé contre le mur, les yeux fermés alors qu'il reposait sa tête en arrière. Sa respiration était haletante et ralentissait quelque peu la longue coulée de sueur qui parcourait fébrilement son corps. Il était incroyablement beau... et érotique. Sentant le regard brûlant de Bruno sur lui, Cyril rouvrit les yeux et rougit en refermant ses jambes.

Il se mordit distraitement les lèvres et eut une grimace : une perle de sang coulait de sa lèvre inférieure. Il s'était mordu jusqu'au sang lorsqu'il avait joui et ne s'en était même pas rendu compte... Bruno se rapprocha doucement et enleva le doigt qu'il avait porté à sa bouche ensanglantée pour y poser ses lèvres. Sa langue vint effleurer la zone sensible et Cyril frissonna. Bruno espérait qu'il n'avait pas trop le goût de plastique dans la bouche, mais il fut heureux de sentir la langue du plus jeune venir à sa rencontre de manière sensuelle.

Tandis qu'ils se caressaient mutuellement le torse et les bras, Cyril gloussa contre sa bouche et Bruno se décala avec un sourire :

— Quoi ?

— C'est juste que depuis tout à l'heure, il n'y a que moi qui me salis.

— Oh désolé ! s'exclama Bruno, contrit et totalement refroidi.

Bruno se leva rapidement, prit la main de Cyril pour qu'il en fasse autant malgré ses grognements de protestation, puis les amena à la petite salle de bain composée d'un évier, de toilettes et d'une douche étroite.

Sans plus de gêne, il enleva son caleçon puis entra dans la douche, bientôt suivi par Cyril qui frissonna avec un sourire amusé. Bruno sut qu'il allait se faire disputer par ses voisins à se doucher à cette heure-là de la nuit, mais qu'est-ce qu'il s'en moquait ! En plus, ils prirent tout leur temps, s'amusant, s'embrassant, se touchant et se lavant à moitié. La fatigue commençant tout de même à se faire sentir, ils se rhabillèrent de leurs sous-vêtements et se glissèrent sous les couvertures, quêtant le contact de l'autre.

— Au fait, Bruno, concernant les escargots, tu sais qu'ils sont hermaphrodites ? murmura Cyril pour ne pas déranger le silence de la nuit.

— Quoi tu y as réfléchi pendant...

— Mais non, je le savais avant.

— Et tu ne m'as pas répondu avant ? Bon, d'accord, ça m'aurait peut-être encore plus déconcentré...

— ...

— Et donc ils peuvent changer de sexe, c'est ça ? continua-t-il, tout impatient.

— Ouais. Eh bien, en fait, quand ils s'accouplent, ils sont tous deux mâles et ils donnent à l'autre leur sperme. C'est alors qu'ils deviennent des femelles pour pouvoir se féconder. Et ils pondent des œufs – ce ne sont pas des mammifères. Et oui, ils naissent avec leur coquille sur le dos, mais elle est encore translucide au début.

— Ouah, t'en connais un max !

— Disons que je me suis posé la question quand j'étais plus jeune et j'avais du temps à perdre sur Internet.

— Ca me fait penser que si je veux te garder, il faudra que j'installe rapidement un ordinateur dans mon appartement.

— J'apporterais mon portable, sourit le plus jeune.

— Je n'ai pas Internet.

— J'ai des jeux.

— Je vois que tu comptes t'installer carrément chez moi !

— Et je compte devenir bien gros et gras en restant tous les jours devant mon ordi.

Bruno étouffa un autre bâillement, puis ébouriffa la tignasse de son voisin pour clore la discussion et qu'il fallait qu'il dorme. Cyril comprit le message et l'attira contre lui et passa tendrement ses doigts dans ses cheveux. Bruno bailla une seconde fois, puis soupira d'aise en s'installant plus confortablement. Il y eut un silence, puis il fit :

— Tu sais qu'il fait chaud ?

— Rho !

Cyril rouspéta en rigolant, mais se décolla du plus âgé. Il laissa quand même une main traîner pour toujours le toucher et Bruno la prit pour y glisser ses doigts. Il ferma les yeux et s'endormit paisiblement.

A suivre...

Mydaya : Je n'allais tout de même pas laisser Bruno dans cet état p On se rapproche de la fin !

Merci beaucoup pour vos reviews ! Merci à Ayuluna, Cat240, Haru-chan et Natitou à qui j'ai pu répondre directement avec les comptes. Merci également à :

Kissa-chan : Merci beaucoup pour ta review, je ne sais pas au final si tu as tout relu pour te remettre dans le bain, mais j'espère que ça ta plu jusqu'ici !

C-lyn : Merci pour tes compliments, j'espère que cette suite est aussi bien qu'avant !

Lelierire : Merci bien pour ta review ! J'aurai voulu te répondre directement avec le site, mais tu as désactivé les messages privés é.è Mais ta review m'a bien faite plaisir !