Titre : Un papillon, une cerise.
Auteur : koo-nee-chan
Genre : Familial/poétique
Rating : K
Disclaimer : Les personnages et les lieux sont à moi.
Note : Une petite fic gentille, écrite dans ma bulle de bonheur. J'ai essayé à la deuxième personne ; dites-moi ce que vous en pensez !
Tu souris.
Tu viens de tomber. Tu t'es encore pris les pieds dans la racine de l'arbre ; tu t'es sali ta jupe en tombant. Ta mère ne va pas être contente. Tu te dis que ce n'est pas grave et tu te relèves. Tu souris une fois de plus en voyant le chien qui te regarde bizarrement. Tu te dis que tes muscles vont avoir mal à fore de sourire ; tu éclates de rire à cette pensée fantaisiste.
Tu te mets à courser le chien. Tu le rattrapes mais il s'écarte et tu t'étales par terre. Tu es tombée sur le ventre ; tu te retournes et tu regardes les quelques nuages éparses dans le ciel bleu. Tu repenses à cette jolie paire de bottes que tu aurais tant voulu avoir. Ta mère ne voulais pas. Elle te disait qu'elles n'iraient avec aucun de tes vêtements. Tu n'es pas d'accord ; tu penses au contraire qu'elles iraient très bien avec ton petit ensemble printanier. Tu te relève et tu constates en riant que tu as encore taché ta jupe.
Un papillon vole autour de ta tête, passe devant tes yeux et se pose sur ton nez. Tu louches en le regardant. Tu souffles vers le haut pour le faire partir. Tu réussis ton coup et tu cours après lui. Tu trébuche sur la balle du chien et te rattrape sur le cerisier.
Une cerise se décroche ; tu la regardes tomber. Tu vas à côté d'elle à quatre pattes et tu t'assieds par terre. Tu prends la cerise dans tes mains pleines de terre. Tu arraches la queue en riant et tu avales tout rond le petit fruit rouge. Tu fais de drôles de grimaces en la mangeant. Tu gonfles tes joues et tu recraches le noyau le plus loin possible.
Tu souris.
Le vent se lève. Une autre cerise tombe dans ton dos mais tu ne t'en préoccupes pas. Le vent fait bouger tes cheveux. Ils te cachent la vue et se reflètent dans tes yeux marrons-verts. Tu souris et tu souffles dessus. Tes yeux sont de nouveaux dégagés.
Tu te relève et tu tournes sur toi-même. Tu es belle ; une beauté enfantine. Tu avances de quelques pas ; tu souris un peu plus à chacun d'entre eux. Tu t'essuies tes mains sur ta jupe. Ton sourire s'affaisse un peu pour mieux se redresser : ta jupe est maintenant recouverte de terre plus qu'elle ne l'était déjà. Tu t'arrêtes et tu penches la tête sur le côté.
Tu me tends ta main et tu souris encore plus. Tu parles pour la première fois de ta vie :
- Tu viens ? Le gâteau va refroidir.
Ta voix est douce bien qu'un peu ébréchée. Moi qui rit pour la première fois de ma vie, mon rire est rauque et te fait rire. Je saisis finalement ta main tendue. Tu me traînes jusqu'à la cuisine.
Je suis fier d'être ton grand frère mais l'heure du goûter a sonné.
Review ?