Bonjour, Bonsoir,
J'y ai mis le temps, mais voilà enfin l'épilogue de cette histoire beaucoup plus longue que ce que j'avais prévu à la base. Nous quittons enfin Andy et Jesse, mais j'espère que cette fin saura vous plaire...
Djin : Moi mesquine ? Si peu :P Pas de problème à l'horizon, enfin pas vraiment, et les seules larmes qui seront versées seront les miennes (ben oui je suis triste à chaque fois que je termine une histoire...). Moi aussi j'aime les histoires tortueuses, mais pour celle-ci, j'y suis allée doucement (ce ne va pas être le cas des suivantes... lol). Merci beaucoup !
Cricket32 : Eh oui tu avais bien deviné pour le stage ! Je pense que ça aurait été vraiment trop cruel de les séparer, non ? Merci à toi de m'avoir suivie pour cette histoire aussi :D
Pyrane : Mdrrrrr ! Mais oui tu le savais ! lol. Merci de m'avoir fait rire à chaque fois avec très peu de mots !
Kiranagio : Eh oui, la fin de l'histoire est là, et tout est rentré dans l'ordre, comme tu le verras avec cet épilogue... Merci de m'avoir laissé ton avis à chaque fois !
Padchan : Félicitations pour la centième ! lol Malheureusement, je n'ai pas cadeau pour toi, si ce n'est ce nouveau et ultime chapitre... Jesse a beau dire que le classememnt ne l'intéresse pas, au fond de lui il aime la compétition, lol. Merci beaucoup d'être là pour cette histoire !
Je vous remercie tous et toutes, pour vos reviews, pour vos MP, pour avoir mis cette histoire dans vos favorites, ou tout simplement pour être passé par ici, même par hasard (et il doit y en avoir beaucoup dans ce cas-là :P). Cette histoire touche à sa fin sur le papier et sur mon écran, mais libre à vous d'imaginer la suite des aventures d'Andy et Jesse (vous pouvez toujours me faire part de vos idées par review ou MP, je suis curieuse de savoir comment vous voyez leur avenir, même si pour moi, il est tout tracé^^).
Un énorme bisous à vous toutes et tous, j'espère vous revoir bientôt ici ou sur le blog ! Vous me manquerez ! lol.
Bonne lecture !
Épilogue
Jesse relâcha les jambes d'Andy et s'affala sur lui, le souffle court, mais plus que satisfait. Il tira le drap et la couverture sur leurs corps nus en essayant de ne pas prêter attention aux démangeaisons qu'elles occasionnaient. Il n'avait plus froid désormais, et l'eau qui coulait sur son corps n'était plus celle de la pluie…Toujours installé au creux des reins de son amant, Jesse releva la tête pour mieux le regarder. Andy avait passé un bras sur ses yeux et ne semblait pas très en forme. Jesse lui tapota le torse et demanda :
« Tu ne te sens pas bien ? »
Andy le foudroya du regard. Lui qui aimait quand Jesse prenait les devants ne s'attendait pas à ce qu'il les prenne vraiment. Il l'avait surpris, et pas dans le bon sens du terme.
« Pourquoi tu as… fait ça ? »
Sa voix était grave et pourtant faible, comme s'il souffrait.
« Tu… Tu as mal ? s'inquiéta Jesse.
- Non… Enfin oui, admit Andy qui décida de laisser tomber son masque d'homme fort. Mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête ?
- Eh bien… C'est Jérémy… Il m'a dit que tu adorais qu'on prenne les devants.
- Oui. Que tu prennes les devants, que tu te montres désireux… mais pas que tu transformes mon postérieur en…»
Andy fut fort heureusement coupé par la sonnerie de son téléphone. Alors qu'il tendait le bras vers ses vêtements pour l'attraper, il entendit Jesse grogner :
« C'est pas ce que m'a dit l'autre abruti… »
Le bip incessant et énervant du téléphone d'Andy s'arrêta lorsque ce dernier décrocha.
« Quoi ?! dit-il, agressif.
- Non mais tu aurais pu me le dire que tes colocataires allaient venir dans mon hôpital ! » lui répondit une voix tout aussi agressive.
Andy n'en croyait pas ses oreilles : parlez du loup, et vous verrez poindre le bout de son nez.
« Jérémy. Tu tombes bien ! dit Andy les dents serrées.
- Non, non, laisse moi finir s'il te plaît ! Pourquoi tu ne m'as pas prévenu, hein ? L'autre blondasse avec qui tu vis est dans mon hôpital, avec sa copine, et elles sont tout sauf respectueuses ! Elles ne veulent pas faire ce que je dis, elles… elles ont même menacé de foutre mon couple en l'air en allant parler de mes visites chez toi !
- Bien fait pour toi mon gars.
- Pardon ? s'étrangla Jérémy.
- Peut-être que ça t'apprendra à éviter de raconter n'importe quoi.
- De quoi tu parles ?
- De ce que tu as dit à Jesse au sujet de mes préférences au lit. »
Silence au bout du fil.
« Oups, Andy désolé, mais je vais passer sous un tunnel !
- Je croyais que tu étais à l'hôpital ?! »
Andy entendit les trois bips annonçant que son interlocuteur avait raccroché et il pesta. Jérémy ne perdait rien pour attendre, et même si Andy devait se déplacer pour cela, il se promettait de lui faire passer un sale quart d'heure. D'ailleurs, et bien qu'il ne s'entendait toujours pas avec Lio, il se mit à apprécier la façon dont elle se conduisait avec Jérémy. Il devait vivre un enfer… Andy afficha un sourire sadique. Il posa son téléphone sur le matelas à côté de lui et regarda Jesse qui paraissait tout penaud. Il passa ses bras autour de lui :
« Je t'en veux pas. Mais c'est bien la dernière fois que ça se produit, et à l'avenir, n'écoute pas ce que te dit cet abruti !
- Ne t'en fais pas pour ça, ce sera impossible, puisque, la prochaine fois que je le vois, je le tue !
- Non, laisse-moi ce plaisir… »
Ils se mirent à rire, mais furent de nouveau coupés par la sonnerie du téléphone. Andy, quoiqu'un peu agacé, aurait aimé que ce soit Jérémy afin de lui dire le fond de sa pensée, mais fort heureusement pour ce dernier, ce ne fut pas le cas :
« Bonjour, sale gamin.
- Cathy, déjà debout malgré ton âge avancé et la fatigue ? »
Andy entendit la femme rire à l'autre bout du fil. Un rire sec.
« Eh bien oui, tu vois. Je prends mon nouveau travail très à cœur. »
Cathy s'installa plus confortablement dans son fauteuil et reprit :
« Et toi, comment ça se passe là-bas ? Ton petit-ami est arrivé ?
- Oui, oui… aucun… souci à l'horizon.
- Je vois. Les retrouvailles ont été mouvementées, c'est ça ?
- … »
Cathy éclata de rire et il lui fallut quelques secondes pour se remettre. Andy avait beau jouer les durs, celle qu'il considérait comme sa tante le connaissait mieux qu'il ne le croyait.
« Tu n'as donc pas encore commencé ton stage. Enfin pas vraiment. Tu as intérêt à assurer tu sais. Ta mère était très fière de tes résultats, mais elle attend beaucoup de toi pendant ce stage.
- C'est elle qui te l'a dit ?
- Tu connais ta mère, elle ne l'a pas dit explicitement, mais elle me l'a fait comprendre. Alors moi, à ta place, je remettrai mon pantalon, et j'irai la trouver.
- Oui, oui, » dit Andy qui n'en avait pas du tout envie.
Cathy allait ajouter quelque chose quand on frappa à sa porte.
« Andy, je dois te laisser, je pense que les professeurs doivent commencer à affluer.
- D'accord. Sois toi-même, et tout ira bien. »
Cathy fut vraiment touchée par ces mots, mais elle ne dit rien et salua Andy en lui souhaitant à son tour bonne chance. Il en aurait besoin avec un tyran comme sa mère. Même s'il s'agissait de son fils, elle ne lui accorderait aucune faveur. Après tout, des vies étaient entre leurs mains… Elle raccrocha puis regarda la porte. Son travail à elle commençait.
« Entrez. »
Elle s'adossa à son fauteuil et s'en félicita lorsqu'elle vit Monroe pénétrer dans ce qui était désormais son bureau. Le bureau de la nouvelle directrice. Au moins, elle était déjà installée pour le recevoir sans risquer de défaillir…
« Bonjour Catherine. »
Cathy dut prendre une profonde inspiration afin de lui répondre calmement et avec un grand sourire :
« Bonjour.
- Bien installée ? »
Elle le regarda droit dans les yeux, constatant à quel point il avait vieilli par rapport aux souvenirs qu'elle gardait de lui et dit, froidement :
« Très bien installée. »
Monroe acquiesça et le silence s'installa dans la pièce, gênant.
« Un problème ? demanda Cathy qui sentait la colère lui monter à la tête.
- Non…
- Alors je vais te demander de me laisser. Je suis là pour travailler. Et je voudrais que nos rapports en restent à cela : le travail. Je ne te demande rien d'autre. »
Monroe la regarda un instant, son visage n'exprimant rien de spécial, puis il sortit du bureau, laissant Cathy seule avec ses pensées. Finalement, il était venu la voir plus tôt que ce qu'elle avait pensé. En revanche, il avait réagi comme elle s'y attendait : il lui avait fait du mal, l'avait trahie, et ne l'assumait pas. Et elle ne l'aiderait pas en lui accordant son pardon. Il n'avait pas été là et ne s'était manifesté d'aucune façon lorsqu'elle avait avorté. Cathy et Laurent, eux, en revanche, avaient été là. Sa famille.
« Voilà… Le plus dur est passé. »
Elle soupira de soulagement. Elle n'avait pas pleuré, ni tremblé, comme cela serait arrivé quelques années auparavant. Elle se dit alors qu'avoir accepté la proposition d'Andy n'avait pas été une mauvaise décision. Cela faisait désormais un peu moins d'une semaine qu'elle savait que le précédent directeur avait décidé de démissionner pour des raisons personnelles et il n'avait pas fallu longtemps à Antoine pour convaincre le corps enseignant et le conseil d'engager Cathy comme remplaçante. Maintenant, elle devait se montrer à hauteur de sa tâche. Et Monroe ne devait pas être un obstacle. Elle observa la pièce dans laquelle elle allait travailler désormais. Son grand bureau ne supportant pour l'instant qu'une petite lampe et un écran d'ordinateur, faisait face à l'entrée derrière laquelle se trouvait sa nouvelle secrétaire. Sur les murs entourant son bureau avait été accrochés un panneau d'affichage, ainsi que divers tableaux ou articles de journaux encadrés vantant les mérites de l'université. Cathy regarda tout cela d'un œil critique, se disant qu'il allait y avoir du changement. Beaucoup de changement.
Elle se leva, puis s'approcha du panneau d'affichage en liège sur lequel étaient épinglés les classements des élèves, toutes années confondues. Elle s'intéressa plus particulièrement à celui dont le premier nom affiché était Killen Andy, suivi de près par Jesse.
Elle sourit, fière de celui qu'elle considérait comme son neveu. Mais elle avait une chose à faire.
Alors, elle arracha les feuilles.
Une.
Par une.
ooOOoo
Neuf mois plus tard
Lio avait exigé de prendre le volant de la Golf, et contre toute attente, Antoine avait dit oui. Il lui avait laissé son bébé, la prunelle de ses yeux. Peut-être parce qu'il se sentait effectivement hors d'état de conduire. Ou bien avait-il une entière confiance en elle… Assis à côté d'elle, il regardait le paysage défiler, hypnotisé par ce qui n'était pour lui qu'un mélange de formes et de couleurs. Il pensa à ce qu'il allait devoir faire dans quelques minutes, et son cœur se serra.
Lio lui jeta un rapide coup d'œil avant de se concentrer de nouveau sur la route. Ils venaient de quitter l'autoroute, et elle dut ralentir pour pénétrer dans la ville. Mais ce qui l'inquiétait le plus était son ami qui n'avait pas dit un mot depuis qu'il était venu la chercher à l'hôpital où elle était désormais interne. C'était elle qui avait exigé qu'il vienne la retrouver, afin qu'il n'ait pas à affronter cette situation seul. Et elle se devait de lui changer les idées. Elle serra le volant en cuir de la Golf et dit :
« Jesse m'a téléphoné hier. Il aimerait bien que tu viennes avec moi à sa pendaison de crémaillère. Enfin à la sienne et à celle de son abruti de copain… »
Antoine sourit malgré lui. Lio, bien qu'elle ne l'avouerait jamais, était reconnaissante envers Andy. Peut-être éprouvait-elle-même du respect pour lui. Et il en était de même pour Andy envers elle, car ce dernier avait fini par comprendre, avec l'aide de Jesse, à quel point il avait eu tort en disant que la jeune femme ne pensait qu'à elle…
« Ils se sont enfin installés ensemble ? demanda Antoine.
- Oui. Je me demande encore comment Jesse fait pour supporter cet imbécile. Mais bon s'il est heureux comme ça… »
Antoine regarda son amie. Il avait fallu du temps à Lio pour accepter la situation, plus qu'aux autres membres de leur groupe. Mais elle savait que son amitié pour Jesse était plus importante que tout.
« Et dans une semaine, reprit-elle, n'oublie pas qu'on va fêter les fiançailles de Sabrina et Mathis. Erick a même réussi à avoir son week-end spécialement pour eux.
- Tout se passe bien pour lui ?
- La solitude lui a un peu pesé au début, mais ça va beaucoup mieux maintenant. »
Antoine acquiesça. Erick avait été accepté dans un hôpital réputé dans le Nord du pays. Poussé par Lio, il avait saisi sa chance, et cela lui avait réussi. Mais il était très pris, et faire le voyage jusque chez ses amis était assez difficile à entreprendre dans cette situation… Antoine ferma les yeux et se laissa aller contre l'appuie-tête. Intérieurement, il remercia sa meilleure amie de combler ainsi le silence, ce qui lui permettait de penser à autre chose.
« Tu… Tu es sûr de ne pas vouloir reprendre le poste de directeur ? »
Antoine ne s'était pas attendu à une telle question, mais à bien y réfléchir, il était normal que Lio l'ait posée. Contrairement à ce qui était prévu, Antoine avait poursuivi ses études et n'avait pas désiré reprendre le travail de son père.
« Avec ce qui va se passer dans les jours à venir, je pense que c'est mieux comme ça. En plus, Cathy fait vraiment de l'excellent travail. »
Antoine sourit à Lio. Avec le temps, il s'était pris d'amitié pour la nouvelle directrice qui lui avait toujours fait comprendre qu'il pouvait venir lui réclamer la place quand il le voulait. Depuis le début, elle l'avait écouté, lui avait demandé conseil quand quelque chose n'allait pas… le respect dont elle avait fait preuve envers lui était vraiment touchant, car elle ne l'avait jamais pris de haut. Tout le contraire de son père…
Antoine se rembrunit, ce qui n'échappa pas à Lio. Elle mit cela sur le fait qu'ils arrivaient enfin devant chez lui. Comme prévu, la voiture de Ryland n'était pas garée dans l'allée devant la maison. Sa femme devait donc être seule pendant que son mari était parti pour affaires. Du moins, elle allait vite comprendre que ce n'était pas le cas et que son mari n'était probablement pas parti seul… Les menaces de Lio n'avaient rien changé à son infidélité. Et il était temps de le punir pour cela.
Lio se gara. Elle sortit du véhicule noir dont elle fit ensuite le tour et ouvrit la porte à Antoine. Ce dernier sortit en grimaçant, mais fut accueilli par les bras de Lio qui lui murmura à l'oreille :
« Courage… »
Il la remercia, puis fit le premier pas vers la demeure, Lio derrière lui. Tous deux aideraient sa mère dans cette épreuve qui ne serait pour eux qu'un nouveau bouleversement.
Car cette année en avait connu beaucoup, qui les avaient tous touchés, chacun s'étant fait prendre au piège de l'autre. Jamais Lio n'aurait cru qu'Andy aurait pu bouleverser ainsi ses plans. Jamais elle ne l'aurait cru capable de les aider après ce qu'ils avaient tenté de lui faire en début d'année. Jamais elle ni ses amis ne se seraient crus aussi courageux pour affronter tous les problèmes auxquels ils ont dû faire face. Jamais Jesse n'aurait cru tomber dans les bras d'un homme comme Andy. Et ce dernier qui aimait à jouer au chat et à la souris n'aurait jamais pensé que Jesse prendrait une telle importance dans sa vie.
Tous, avaient cru à un moment dominer la partie. Mais tous s'étaient fait prendre à leur propre jeu…
Néanmoins, la partie était finie.
Pour l'instant…
Le 31/08/2009
FIN...