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Hey voici la suite j'espère qu'elle vous plaira toujours autant!
Bonne lecture!
J'avoue que j'aime pas trop ce chapitre je le trouve...étrange!
(merci a maya pour les corrections! )
CHAPITRE 6
Un bruit de vaisselle cassée se fit entendre , réveillant brusquement le Comte qui manqua de tomber de sa chaise. A moitié réveillé, il aperçut Gaétan non loin de la commode où s'était trouvé son repas quelques instants plus tôt et qui gisait désormais aux pieds du garçon tétanisé.
-Je peux savoir ce que tu fiches ici? Lança-t-il sèchement.
Le garçon ne répondit pas, se contentant de le regarder avec de grands yeux effrayés. A travers ce regard Lionel eut l'impression de se revoir plus jeune dans la même position que l'adolescent devant lui. Une foule de souvenirs afflua, lui rappelant toutes les humiliations subies durant son enfance. N'arrivant plus à se défaire de ses visions, il se leva et se rapprocha de l'adolescent qui reculait prudemment jusqu'à se retrouver coincé entre la commode et le Comte. Ce dernier continua d'avancer jusqu'à coincé le corps de Gaétan avec le sien. Son rêve tournait sans cesse dans sa tête, le rendant fou. Alors il saisit durement le menton de Gaétan et l'embrassa presque sauvagement, ne lui laissant pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. De son autre main, le Comte saisit celles de sa victime qui essayait de le frapper. Il avait besoin d'oublier cette culpabilité et cette honte qui le rongeait.
La main qui tenait le menton du garçon glissa doucement sur son torse tremblant. Le baiser prit un goût salé qui déplut au Comte, voulant en connaître la cause il s'écarta de quelques centimètre. Le visage effrayé et choqué du garçon le ramena brusquement à la réalité. Pourtant il ne lâcha pas sa prise sur le corps du plus jeune, se contentant de chuchoter:
-Sèche tes larmes, je ne vais pas te faire de mal.
Comme pour prouver ses dires sa main qui se baladait sous la chemise du garçon alla se poser sagement sur la hanche, par dessus le pantalon. L'autre défit son étreinte sur les poignets pour se loger doucement derrière la nuque de Gaétan.
-Tu vois, pas de mal! Reprit le Comte avant de poser doucement, cette fois, ses lèvres sur celles de l'adolescent. Il resta ainsi quelques instants avant de le taquiner avec sa langue, sans trop s'attendre à ce que le garçon y réponde. Aussi fut il très surpris quand il sentit le garçon essayer de participer à l'échange, de manière maladroite et attendrissante. Des bruits de pas alertèrent Lionel qui écarta doucement son visage de celui de Gaétan. La lueur autant réprobatrice que soulagée qui apparut dans les yeux du garçon l'amusa énormément.-Alors tu as aimé?
Le jeune homme rougit et lui jeta un regard noir, qui ne fit qu'accentuer le sourire du il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche pour dire quoi que ce soit, la porte s'ouvrit sur une Ninon quelque peu essoufflée. Apercevant Gaétan elle se rua sur lui:
-Sa fait une demi-heure que je te ch...
Remarquant leur position ambigüe elle s'interrompit avant de bafouiller:
-Ah euh... je vous dérange?...Je... repars de suite!
-Attend! S'écria le Comte arrêtant la jeune femme qui était déjà sur le seuil de la porte, ramène ce jeune homme à sa chambre en même temps, je crois qu'il a eu sa dose d'émotions fortes pour aujourd'hui! Le pauvre, recevoir son premier baiser par quelqu'un d'aussi doué que moi l'a tout chamboulé!
Ninon éclata de rire, pendant que le visage de Gaétan s'assombrissait.
-Ce n'était pas mon premier baiser! Et puis franchement, si j'étais vous je ne me vanterais pas de ce genre d'exploit, car votre niveau est plutôt bas! Dit l'adolescent en toute mauvaise foi.
-Mais oui, mais oui on te crois! Répliqua le Comte, je passerais te voir plus tard pour savoir ce que tu faisais à fouiller dans mon bureau, maintenant va dans ta chambre, avant que l'envie de vérifier mon niveau a un degré supérieur ne me prenne! A moins que tu veuilles faire sa devant un public!?
Le garçon se dégagea aussitôt de l'étreinte du Comte puis fila dans le couloir où il attendit sagement que la servante le rejoigne. Cette dernière était restée en retrait pour parler au Comte:
-Tu sais que je suis là pour t'écouter si tu as un soucis!
Le visage du Comte se ferma aussitôt et c'est durement qu'il répondit:
-Je ne crois pas que mes hypothétiques soucis soient d'un quelconque intérêt pour une servante de seconde zone. Plutôt que de chercher à savoir ce qui ne te regarde pas si tu obéissais à mon ordre? Soit ramener le morveux dans sa chambre!
Il regretta vaguement ses paroles en voyant l'air blessé que prit la jeune servante.
-Je ferais comme le désire Monsieur, dit elle d'une voix orageuse avant de sortir en faisant claquer la porte derrière elle.
Le comte souria sombrement en pensant que soit le petite était trop perspicace pour son bien soit il ne se maitrisait plus assez. Victor avait peut être raison de s'inquiéter à son sujet... Il se secoua, puis alla vérifier si le gamin ne lui avait rien volé. A près il lui faudrait aller régler certaines affaires qui ne pouvaient plus attendre.
Gaétan marchait a côté de la servante inabituellement silencieuse,ce qui n'était pas pour le déranger d'ailleurs. Il était trop indigné et honteux pour souffrir d'une discussion. Dès qu'il se souvenait de ce qui venait de se passer dans le bureau il sentait une bouffée de chaleur envahir son visage. Comment avait il put se faire avoir si facilement? Et surtout pourquoi n'avait il pas essayé de se libérer? L'ambiance du moment? Gaétan se gifla mentalement, comme si il y avait une ambiance pour ce genre de chose! Le pire dans tout cela c'était qu'il ne pouvait même pas mettre toute la faute sur le dos de son hôte, quoique...
-Gaétan?
L'appel de Ninon lui fit brusquement remettre les pieds sur terre. Il avait dépassé la porte de sa chambre de cinq bon mètres!
-Dis Ninon on ne pourrait pas aller à la bibliothèque plutôt? J'en ai assez de rester dans la chambre à tourner en rond!... S'il te plait? Ajouta-t-il.
Étrangement Ninon accepta sans rechigner. Cela étonna le garçon qu'elle cède aussi rapidement surtout que Lionel lui avait bien dit de l'emmener dans la chambre! Enfin ça arrangeait bien ses affaires.
Arrivé à la bibliothèque Gaétan fit mine de chercher un livre dans les étagères. Après s'être assuré que Ninon était occupée, il passa discrètement sa main dans son dos sous sa chemise et attrapa le livre qu'il avait coincé grâce à sa ceinture. Il alla s'assoir ensuite dans un fauteuil dos à Ninon. Le livre, qui s'avérait en fait être un cahier, le garçon l'avait dérobé dans un des tiroirs de la commode dans le bureau du Comte. Il avait eu le temps de le cacher avant que le dormeur ne se réveille. Impatient le garçon l'ouvrit et commença aussitôt sa lecture. Il comprit rapidement qu'il avait à faire à une sorte de journal intime. La première page était datée du 19 octobre 1779 soit quatorze ans auparavant.
« Sa conduite envers moi ne fait qu'empirer, aujourd'hui il s'est mis à me frapper avec un bâton, il s'est peut être fait mal à la main? Je me demande bien ce qu'il peut avoir contre moi, je ne crois pas avoir été désagréable une seule fois envers lui, du moins au début... »
Le texte ne semblait avoir aucune cohérence et il n'y avait aucune date autre que celle de la première page. Gaétan feuilleta le bouquin ses yeux survolant l'écriture enfantine qui s'affirmait au fur et à mesure . Il remarqua que certains mots étaient récurrent tels: « maladie », « frapper », « tuer », , « mourir » des mots guère joyeux et qui n'allaient pas en s'arrangeant! Gaétan se rendit rapidement comte qu'aucun nom ou prénom n'était écrit cependant il s'était douté que c'était le comte qui était l'auteur de ces lignes.
Il s'arrêta aux trois quarts du cahier. Pensif, il regarda Ninon qui s'était endormie sur son fauteuil, il sourit avant de se replonger dans sa lecture. Un détail attira son attention: un prénom était noté : le sien. Incrédule, il se mit à lire attentivement.
« Elle vient d'accoucher. Un enfant de l'autre elle l'a appelé Gaétan. Je le hais déjà! Il a osé l'appeler comme mon père! Si c'est pas de la provocation ! »
« Gaétan » . Serait-ce lui ce Gaétan? Intrigué l'adolescent reprit sa lecture:
« Sa mère le hait. Ca me fait bien rire de la voir renier ce bébé, c'est bien fait ce qui lui arrive. Après tout c'est de sa faute ! »
« Aujourd'hui j'ai parlé un peu avec ce gamin, il n'a que trois ans et il ne manque pas de cran. Il a l'air si inoffensif que durant quelques secondes j'ai pensé à abandonner l'idée de l'utiliser! Idiot n'est ce pas?! »
Au fil de sa lecture le peu d'estime que Gaétan avait pour le Comte disparaissait. Ce dernier ne voyait en lui qu'une sorte « d'arme ». Soudain une main s'empara du cahier pendant qu'un autre l'attrapait par le col et le balançait au sol, le sonnant quelque peu et réveillant en sursaut la pauvre Ninon. Reprenant ses esprits Gaétan se releva et regarda son agresseur; le comte se tenait devant lui tremblant de rage.
-De tout ce qui était dans mon bureau, il a fallut que tu prennes la seule chose qui m'appartenait vraiment!
-Et vous donc? Répliqua Gaétan sur le même ton, vous vous êtes bien foutu de moi! Tout ce qui vous intéresse c'est cette histoire de vengeance!
-Foutu de toi? Je ne crois pas t'avoir laissé entendre quoi que ce soit, oh ! A moins que tu es cru que le baiser signifiait quelque chose? Ce que tu peux être naïf, ce n'était qu'histoire de passer le temps! Comme si quelqu'un voudrait d'un gosse comme toi!... Ah si Victor voudrait peut-être de toi, mais bon il n'est pas net comme type! Oh tu pleures? Je te blesserais par hasard?
Une claque retentissante fit arrêter le flot de paroles blessantes du Comte. Gaétan ne supportait plus ces mots cruels qui le blessaient plus qu'il ne l'aurait cru. Profitant de l'inattention du Comte suite à ce geste le garçon s'enfuit par la porte restée ouverte.
Un bruit de course derrière lui le poussa à accélérer. Cette fois il n'eut pas trop de difficultés à trouver la sortie. Une fois dehors il prit aussitôt la direction des bois, voulant s'éloigner au plus vite de cette satané maison et de ses habitants. Il courut un long moment, les branches le griffant à son passage, les racines le faisant trébucher régulièrement. Il souria vaguement en pensant que c'était sa troisième escapade en deux jours et sa deuxième en une journée. Reprenant peu à peu son calme et commençant à fatiguer le garçon ralentit sa course pour finir par s'arrêter. Tout en tentant de récupérer son souffle il observa les alentours, qui ne lui disaient rien d'ailleurs.
-On dirait que la troisième tentative est la bonne, enfin « serait » la bonne si je savais où je me trouve! Marmonna l'adolescent.
La nuit était en train de tomber et avec elle la température, il n'avait aucun vêtement chaud sur lui. Refusant de céder à la panique il se mit en quête d'un abris.
Alors qu'il marchait depuis une bonne vingtaine de minutes un craquement l'arrêta. Inquiet il se retourna, essayant de percer les ténèbres environnantes. Ne voyant rien il reprit sa marche qui fut interrompue par une paire de bottes qui entra dans son champs de vision. Levant la tête il eut le temps d'apercevoir une silhouette encapuchonnée avant qu'on ne lui acène un coup au niveau de la nuque, l'assommant. Un autre homme s'approcha des deux autres.
-On en fait quoi? Demanda-t-il.
-On l'emmène avec nous, c'est le garçon que Monsieur cherche, répondit la première silhouette qui abaissa son capuchon.
-Comme tu voudras Victor.
A suivre...
vous avez aimé? Encore désolé de cet énorme retard! Mais je crois que sa devient habituel la … (dois je vous avertir que je déteste vraiment taper sur un clavier? Parce que ce chapitre a été finit d'être écrit , manuellement j'entends, il y a un mois! -_-')
merci à ceux qui sont toujours la!