Cette histoire est la suite de Carpe Diem, one-shot , posté dans la catégorie générale, rating M. Il vaut mieux l'avoir lu pour mieux comprendre ce qui suit.
Je ne veut pas jouer les pleureuses en réclamant quelques reviews mais sachez que si vous voulez en mettre une je serai contente (même négative je prends) .
oOoOo
Adrien repoussa le dossier ouvert devant lui, il n'y arrivait plus. Au fur et à mesure que la matinée avançait sa concentration et sa motivation diminuaient. Depuis quelques jours, ses pensées dérivaient immanquablement vers un certain après-midi et ce de plus en plus fréquemment.
Pourtant rien n'avait changé dans sa vie après ça, il avait repris sa vie comme si rien n'était arrivé, il avait même cru un temps avoir rêvé. Ce qui c'était passé avait quelque chose d'irréel. Comment expliquer qu'après avoir seulement croisé, l'espace d'un instant, le regard d'un inconnu il s'était retrouvé quelques minutes après, dans une chambre d'hôtel, à lui faire l'amour. Faire l'amour était vraiment ce qu'ils avaient fait ? Ou avaient seulement assouvi un désir irrépressible qui s'était emparé d'eux ? Le seconde solution était la plus envisageable.
Adrien ne croyait pas au coup de foudre mais comment expliquer leur comportement à tout les deux, ces choses là n'arrivaient que dans les romans de gare.
Sa vie avait donc repris son cours dès qu'il avait quitté l'hôtel. Il avait fait ce pourquoi il était venu dans ce quartier puis était rentré chez pour se changer avant d'aller retrouver son père au restaurant. Puis insidieusement le souvenir d'un baiser, d'un gémissement, d'un frisson sous une caresse s'était imposé et le manque était arrivé. L'envie de le revoir se faisait de plus en plus forte. Il ne contrôlait plus rien.
Il recula son fauteuil de façon à pouvoir ouvrir le tiroir central de son bureau. Il se saisit d'une boîte carrée, blanche où le nom d'une célèbre bijouterie était gravé sur le couvercle. Il hésita une seconde avant de l'ouvrir, sur le velours rouge sang reposaient deux anneaux en or blanc. Des alliances, celles que sa fiancée et lui-même devraient porter à la fin de la cérémonie qui aurait lieu dans cinq semaines. Ses yeux se posèrent sur la photographie posée à côté du téléphone, une jeune femme blonde lui souriait, Alice.
Leur mariage était l'occasion pour leur famille, outre le fait d'accoler leur deux noms sur les faire-part, de faire fusionner les deux plus grosses sociétés de la région.
Il avait rencontré Alice lors d'un gala en faveur d'une association de bienfaisance.
Assis à côté d'elle à table il avait été séduit, d'abord par sa beauté, délicate comme un biscuit*, par sa gentillesse et par la qualité de sa conversation. La femme parfaite à ses yeux. Ils s'étaient revus, de plus en plus fréquemment et l'annonce de leurs fiançailles avaient ravis leurs parents respectifs.
Il l'aimait mais alors pourquoi c'est le visage de celui qui lui avait dit s'appeler Joao qui accompagnait ses rêves ?
Adrien se leva brusquement, sa décision était prise, il fallait qu'il le revoie avant la cérémonie. Il voulait en finir avec cette obsession une bonne fois pour toute.
Il appuya sur le bouton de l'interphone et quelques secondes plus tard, Madeleine, sa secrétaire entra dans son bureau.
Ses ordres furent précis et son assistante lui affirma ce serait fait avant la fin de la journée.
C'était tout ce qu'il avait trouvé, ne connaissant que le prénom de son amant d'un jour. Il ne voyait que cette solution pour prendre contact avec lui et il pouvait compter sur la discrétion de Madeleine qui lui était toute dévouée.
Une fois qu'elle fut sorti de la pièce il se replongea dans son dossier avec l'impression d'avoir pris la bonne décision.
*Eh non bande de gourmandes, je ne parle pas du gâteau mais d'une porcelaine dont la surface a l'apparence du marbre. Elle est dénuée de glaçure, et cuite au demi-grand feu.