Titre : Jardin de givre
Rating : T
Genres : Romance, drame
Résumé : Émile est borderline. Dans son univers décousu où il se cherche et se persécute, où un grain de sable prend la forme d'une montagne, il vivra une romance instable avec son professeur de lettres.
Mot de l'auteur : Si cette histoire a pris une importance toute particulière pour moi ce dernier mois, c'est en majeure partie parce que son protagoniste a un trouble de la personnalité limite. C'est un sujet que j'ai longtemps voulu exploiter à travers une histoire et qui me tient beaucoup à cœur. Néanmoins, ce n'est pas tout. Mon plus grand défi en écrivant cette histoire, c'est de ne pas tomber dans les clichés de la relation amoureuse professeur-élève (ce qui ne sera sûrement pas facile). Cette histoire est classée T pour le langage assez cru d'un des personnages de l'histoire. J'espère que cela ne vous posera aucun problème. Enfin, trêve de bavardage. Je vous souhaite une bonne lecture à tous ! J'espère que vous passerez un moment agréable :)
Chapitre 1 : La vie comme une blessure
« J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice »
(Lautréamont)
Dans le demi-jour, Olivia se déshabille. D'une main, elle agrippe la manche de sa chemise, de l'autre elle accroche le col et elle tente gauchement de se défaire du vêtement. Quand elle y parvient finalement, deux boutons d'ocre se dérobe au haut et roule jusqu'au pied de son lit. Ses seins se découvrent et mon regard s'y attarde un instant. Le galbe mal ébauché de sa poitrine a toujours exercé une certaine fascination sur moi. Dans l'obscurité, ses seins paraissent plus pâles encore qu'ils ne le sont en réalité, ils semblent reluire d'une clarté surnaturelle. Olivia ne craint pas de se dévêtir devant moi. Elle le fait sans une once de pudeur. Elle sait que même si je trouve une certaine beauté à son corps nu, je n'éprouverais jamais pour elle une quelconque attirance. Son jeans tombe à ses chevilles et ses pieds s'en dépêtrent après quelques oscillations. Elle s'écroule sur son lit puis marmonne quelques mots peu cohérents pour me demander de venir m'allonger près d'elle. Je n'obtempère pas aussitôt, prenant le temps de la recouvrir d'un large pull qui traîne près de sa table de chevet. Son épiderme frémissant s'apaise aussitôt et je m'allonge près d'elle, serrant son corps maigre contre le mien et contemplant les tatouages serpentant sous le pull dont je l'ai recouverte. Lorsqu'elle secoue la tête pour trouver un certain confort dans notre position, j'entends le cliquetis de ses piercings qui s'entrechoquent. Elle doit en avoir trois ou quatre par oreille, je n'en suis plus très sûr. Olivia les renouvelle chaque semaine. Il me semble que son corps se recouvre de couleurs et de métaux un peu plus chaque jour. Elle dit vouloir devenir une œuvre d'art ; de cet art qui dérange et attise les regards. Peut-être par besoin de s'affirmer dans ce monde où elle s'est toujours sentie différente. Peut-être par seule envie de provoquer. Il m'est difficile de donner une explication aux désirs d'Olivia. Les artistes préfèrent rester incompris de toute façon.
« J'ai trop bu … Mile, j'ai trop bu … »
Son corps est agité de soubresauts et je crains qu'elle ne finisse par vomir toutes les folies qu'elle s'est permise ce soir. Dans son empressement à noyer son ennui, elle a avalé une grande quantité d'alcools différents. Olivia est toute empêtrée dans l'excès depuis l'atteinte de sa majorité et je ne peux que la ramener saine et sauve de ses expéditions nocturnes.
Quand Olivia donne les premiers signes du sommeil, je m'écarte lentement de son étreinte et la laisse entre les bras de Morphée. Je me dirige hors de sa chambre pour gagner la mienne à pas mesurés. Notre appartement est minuscule et j'ai parfois l'impression que les murs qui séparent nos chambres sont faits de papier tant le bruit les traverse aisément. J'entends Olivia se tourner, ses couvertures se plier. Je m'approche de ma table de chevet, l'ouvre avec précaution et écarte les divers livres que j'ai placés au-dessus de mes billets de loterie. Il doit y en avoir une trentaine, j'en achète deux à trois par jour. J'en gratte un par jour, des fois trois. Olivia n'approuve pas cette activité et m'a longuement réprimandé sur mon addiction, mais je n'en ai cure. Ce serait néfaste si je ne pouvais plus payer le loyer ou me nourrir, ce qui n'est pas le cas. La loterie m'aide à me calmer.
Je m'empare d'un billet et d'une pièce de monnaie puis je gratte délicatement, comme si je craignais que le bruit ne se répercute jusqu'à la chambre de Olivia. Le billet est perdant. Je le déchiquète rapidement et balance les confettis dans ma poubelle.
/
Je me tourne d'un bord puis de l'autre. Les ronflements d'Olivia témoignent du profond sommeil dans lequel elle s'est engagée et je me désole de ne pouvoir l'y suivre. J'ai tenté par tous les moyens de repousser une réflexion qui germe dans mon esprit, sans succès. Je la laisse donc pousser à sa guise, même si je redoute qu'elle me torture encore quelques heures.
L'image se forme dans mon esprit et je tente un instant de la chasser avec ma main, comme un insecte indésirable. Je vois Jared se pencher vers Antoine, caresser le lobe de son oreille du bout de son nez. Je vois Antoine serrer la main de Jared et sourire. C'était inévitable, j'en conviens. Jared ne pouvait qu'appartenir à mon passé. Je savais qu'un jour où l'autre il trouverait quelqu'un d'autre et débuterait une histoire sans moi. Seulement, c'est douloureux. Je ne crois pas être encore amoureux de lui, mais une part de moi reste attachée à notre longue histoire, à notre année d'amour un brin chaotique. Quand je suis allé chercher Olivia à la fête ce soir, je les ai vus, enlacés, souriants, amoureux. Cela m'a troublé et j'ai regretté un instant de ne pas être allé à cette fête, de ne pas avoir pu empêcher ce rapprochement. Cependant, j'ai chassé cette image au plus profond de moi-même pour ne pas l'affronter tout de suite, comme si je craignais la souffrance qui en résulterait. Ça y est, elle est là et j'ai mal, je le confirme.
J'allume ma lampe de chevet et m'empare d'un nouveau billet de loterie.
/
Olivia n'a jamais connu la gueule de bois et moi qui n'ait pas fêté hier et qui devrais être en pleine forme, je fais pâle figure à côté d'elle. Pimpante et gaie, elle se maquille en chantonnant tandis que je m'efforce de ne pas tomber de sommeil dans mon bol de céréales.
« Tu sais que Parker et moi, on a failli baiser hier ? Il paraît que ce mec est monté comme un cheval. Tu te rappelles de lui, non ?
- Pas du tout. Il est en sciences humaines ?
- Non, en sciences naturelles. Tu le trouvais bandant l'année dernière !
- Je me rappelle pas.
- Tant pis pour toi. Il paraît qu'il a déjà défoncé un mec de sa classe.
- T'es vulgaire, Oli … Qu'il l'ait fait ou pas, ça ne change rien au fait que je n'ai aucune envie de m'envoyer en l'air avec tout ce qui passe.
- Y a plein de mecs gays qui le font.
- Désolé de ne pas répondre aux stéréotypes.
- Peut-être que tu serais moins coincé et déprimant si tu couchais avec quelqu'un ! Non mais sans déconner, je suis persuadée que tu t'es fait personne depuis Jared !
- Probable.
- Baise quelqu'un ! Tu deviens lourd avec ta mauvaise humeur.
- Vas te faire foutre.
- Avec plaisir ! »
Olivia ajoute une dernière couche de mascara à ses cils noircis et s'empare de son sac à dos dans lequel elle jette ses pinceaux et ses crayons de couleur. Elle étudie l'art plastique dans le même établissement que moi. Nous nous y rendons ensemble quand notre premier cours débute à la même heure. J'attrape mon manteau et mon sac à dos et nous sortons de l'appartement.
Le temps est orageux. De longs éclairs zèbrent le ciel, mais aucune goutte de pluie ne m'a encore touché. Il a dû pleuvoir ce matin, de larges flaques d'eau envahissent les trottoirs. Olivia s'en amuse, saute entre chacune d'elles et m'éclabousse lorsque je passe près d'elle. Abruti par le manque de sommeil, je me laisse arroser sans rechigner et Olivia trouve rapidement un nouveau passe-temps. Nous longeons le fleuve jusqu'à l'école et elle me quitte pour gagner son premier cours.
J'hésite un moment à me rendre au mien tant l'intérêt que j'ai pour ce cours est moindre. En création littéraire, nous devons produire un texte d'un certain style avec quelques contraintes. La théorie est superficielle dans ce cours, nous sommes laissés à nous-mêmes pendant près de deux heures et je m'ennuie très souvent. Le professeur est un adolescent qui a refusé de grandir. Peu d'élèves l'appellent monsieur, peu encore le vouvoient. Quentin est tout droit sorti de l'université et a fait fi des barrières que l'on doit préserver entre l'enseignant et l'élève. Il agit très amicalement avec ses élèves, peine à les corriger sans leur faire de faveur. Heureusement pour lui, personne ne s'en plaint et la moyenne anormalement haute de notre classe n'a pas encore alerté la direction.
Nous ne sommes qu'un petit groupe de douze étudiants étant donné la faible popularité de la concentration littéraire, mais la dynamique de notre classe est bonne. Quand j'entre dans le local, Salif tapote une chaise à côté de lui. Je viens m'asseoir à ses côtés aussitôt.
« Quentin va morfler ce matin, me dit-il aussitôt. On a reçu nos notes du dernier examen cette fin de semaine et Jeanne a coulé. »
Mon regard balaye la pièce jusqu'à tomber sur Jeanne. La jeune fille est entourée de quatre autres élèves et elle parle très fort, d'un ton qui ne laisse aucun doute sur sa colère et son indignation. Cela arrive parfois. Quentin donne une mauvaise note à un élève. L'élève s'indigne. Quentin change sa note. La couardise de cet enseignant est sans limite.
Quand il entre dans le local, le regard de Jeanne se braque sur lui. Quentin fait mine de ne pas le voir, desserre lentement le nœud de sa cravate puis s'assoit à son bureau.
« Vous allez bien ce matin ? » demande-t-il.
Les réponses sont variées, oscillant entre le oui enthousiaste et le monosyllabe ennuyé. Quentin se met donc à nous distribuer nos travaux corrigés. Jeanne peste dans son coin, Salif s'esclaffe silencieusement. Quentin débute son cours sans encombre. Les choses se gâtent quand il nous laisse écrire. Jeanne se lève et demande à lui parler à l'extérieur de la classe. Derrière la porte de close, les voix s'élèvent. Les rayons du soleil s'infiltrent timidement par les grandes fenêtres de la classe et je peine à me concentrer sur mon travail. Jeanne se met à crier tout d'un coup, à pleurer peut-être. Les voix se font murmures puis Jeanne revient dans la classe avec un mince sourire.
Je m'empare du bouquin qui traîne dans mon sac à dos, espérant y trouver l'inspiration nécessaire à ma composition. Entièrement captivé par la lecture, je ne prends pas conscience du temps qui passe. Quand je me remets à mon travail, il ne me reste qu'une demi-heure. Je boucle le travail sans y mettre grand effort et le remet à Quentin avant de sortir de la classe.
Mon seul cours de la journée étant achevé, je me rends à l'extérieur de l'établissement et marche jusqu'au fleuve. Les rayons diurnes peinent à percer les nuages gris et il me semble sentir une goutte de pluie. Peu d'élèves s'aventurent à l'extérieur de l'établissement, seuls quelques fumeurs tremblotants se tiennent devant l'entrée. J'en profite pour m'asseoir sur la rambarde qui borde le fleuve. Les deux pieds dans le vide, je ferme les yeux. Le bruit du courant envahit ma tête.
« Tu es dingue, Émile ! »
Deux mains empoignent ma taille et je me laisse tirer vers l'arrière sans broncher. Jared se tient devant moi, l'air un brin paniqué par ma dangereuse position. Je pense un moment à fuir à toutes jambes ou à me jeter dans le fleuve, je ne sais trop pourquoi. Je n'ai pas envie de constater la distance qui s'est imposée entre Jared et moi et je me fais violence pour détourner mes pensées de cette réalité. J'enfonce mes ongles dans la peau de mon avant-bras.
« Tu vas bien ? me demande-t-il.
- Oui, tu me connais suffisamment pour savoir que je le fais constamment et que c'est sans danger. »
Le regard de Jared se voile. Je détourne le mien.
« J'ai une pause d'une heure, me dit-il d'un ton calme.
- Je n'avais qu'un seul cours aujourd'hui, je m'apprêtais à rentrer chez moi.
- Ça ne te dérange pas que je vienne avec toi ?
- Non, pas du tout. »
Il arrive que Jared et moi mangions ensemble le midi. Nous tentons maladroitement de conserver un contact, une forme d'amitié en somme. Il me faut cependant avouer que cela n'a jamais vraiment porté fruit. Il est difficile de s'aimer différemment, d'entretenir une amitié sans chuter dans ce que l'on a toujours connu. Il nous arrivait de coucher ensemble les premiers temps, pas parce que l'on en avait particulièrement envie ni parce que nous nous aimions encore, mais parce que nous ne savions pas être amis, nous ne savions plus communiquer d'une autre manière sans faire abstraction du malaise. Ces derniers temps, nous assumions mieux le malaise, nous parlions plus ouvertement, sans rechuter. Maintenant … je ne sais pas.
Nous échangeons sur divers sujets d'ordre scolaire jusqu'à l'appartement. Il me raconte son cours de géographie, des histoires de divisions océaniques que je ne comprends qu'à moitié. J'hoche la tête, souris et l'interroge. Jared est un orateur passionné quand il revient d'un cours qu'il a aimé. Nous déposons nos sacs à l'entrée et je me dirige vers la cuisine pour prendre des repas surgelés dans le congélateur. Je les réchauffe rapidement et Jared et moi nous asseyons devant ce festin improvisé.
« Tu continues de voir le psy ? me demande-t-il.
- Oui.
- Ça t'aide ?
- Non. J'y vais pour ne pas inquiéter June. Arrête de me traiter en débile au bord du gouffre s'il te plaît. Je vais bien. »
Jared sourit d'un air contrit, mais je sais pertinemment que mon ton l'a profondément irrité. Il mange quelques frites et nous gardons le silence une dizaine de minutes.
« J'ai quelqu'un. » me dit-il soudainement.
Je fais mine de ne pas entendre, je prends une grande bouchée de filet de poulet que je mâche tranquillement. Les propos de Jared valsent près de mes oreilles sans les atteindre.
« Je ne savais pas comment te le dire, continue-t-il. Cela fait un mois que je fréquente Antoine. Ce n'est pas encore très sérieux, mais ça pourrait le devenir. Olivia m'a demandé d'attendre … avant de te l'annoncer. Émile, on ne s'aime plus toi et moi, n'est-ce pas ? On a vécu quelque chose de fort, mais ça ne nous empêche pas d'être amis aujourd'hui et … oui, je crois que j'avais vraiment envie de le partager avec toi. J'espère que ça ne te blesse pas … Émile, tu m'écoutes ?
- Oui … oui, je t'écoute.
- Tu m'en veux ?
- Non … ça va. C'est bien. Sois heureux avec lui, d'accord ?
- Oui, bien sûr … »
Je ne sais trop ce que nous disons par la suite. Les mots s'écoulent de ma bouche mécaniquement. Nous parlons vivement, mais pas d'Antoine, pas de sa nouvelle relation amoureuse. Je sens mes mains trembler alors je les coince sous mes cuisses. Jared part dès qu'il a terminé de manger. Il me remercie et me dit qu'il me trouve beaucoup plus serein qu'auparavant, qu'il est content de constater que je vais mieux. Je souris pour la forme.
/
« Oh … Émile … »
Olivia vient de rentrer de son cours. Elle me trouve entouré de billets de loterie perdants en confettis. Je ne sais trop combien j'en ai gratté avant son retour. Il y en a un qui était gagnant, enfin … une toute petite somme. J'irai la chercher demain. Olivia me serre tout contre elle. J'entends derechef ses piercings s'entrechoquer. Mes yeux se perdent dans les mosaïques colorés qui s'étendent sur son bras.
« Il te l'a dit ? me demande-t-elle.
- Oui.
- Quel putain d'enfoiré ! Je lui avais dit d'attendre … Eh merde, quoi !
- Ça va … »
Je pleure un peu dans ses bras, mais me reprends aussitôt. Je ramasse rapidement les confettis qui m'entourent et les jette à la poubelle. Olivia me toise d'un œil inquiet.
« Oli, ça va ! Arrête de me regarder comme ça !
- … Tu l'aimes encore, non ? Tu n'as pas voulu de cette rupture.
- Ça ne marchait plus, tu le sais bien. Je n'ai pas envie d'en parler.
- Putain, me fais pas ce coup-là, Mile ! Je t'adore et je suis là pour toi, tu le sais non ? Gueule, réagis ! T'as le droit de craquer devant moi ! »
Je m'empare de ma veste et quitte l'appartement. Olivia n'insiste pas. Autrefois, ses étreintes et son langage de charretier étaient ma forteresse. Je m'y blottissais chaque fois qu'une tempête grondait au dehors. Aujourd'hui, je ne sais plus trop. Tant de choses ont changé sans que je ne puisse l'expliquer. Je voudrais me réfugier ailleurs. Les bras d'Olivia ne me semblent plus assez solides pour m'abriter. J'ai peur qu'elle bascule dans ma chute.
J'erre quelques heures près du fleuve puis me rend au dépanner pour payer une dizaine de billets de loterie. La nuit s'empare du ciel très rapidement ce soir-là, comme un rideau se fermant sur une scène. Me promenant longuement dans les rues, j'en viens presque à oublier qui je suis. Je m'arrête souvent pour dévisager le firmament et je m'y perds inlassablement. Le ciel m'avale tout entier. Lorsque je passe devant une vitrine et que mon regard se pose sur le portrait déformé d'un individu qui me dévisage, je peine à me reconnaître. En fait, je peine à réaliser que ce corps m'appartient réellement, que j'y suis en ce moment même. Je touche mon reflet du bout des doigts puis détourne la tête. Cette image me donne le vertige, je ne sais trop pourquoi.
Je rentre à l'appartement sans en être réellement conscient. Olivia s'est endormie sur le canapé, son souffle rauque semble m'inciter à dormir à mon tour. Je m'assois près d'elle, posa ma tête sur son ventre et lui intime silencieusement de ne pas se réveiller, de m'attendre …
Bon, je l'admets, cette histoire est vraiment très loin d'être joyeuse ... mais si ça peut vous rassurer, tous les personnages ne sont pas aussi déprimants qu'Émile et Olivia est beaucoup moins chiante qu'elle y paraît dans ce premier chapitre (oui, oui, je défends mes perso ...). C'est drôle de revenir sur ce premier chapitre alors que j'en ai déjà écrit cinq autres. Bref, j'espère que cela vous a plu tout de même. N'hésitez pas à me laisser vos impressions, rien ne me ferait plus plaisir ;)