Voilà, comme prévu et en avance l'épilogue de cette fic. J'ai été ravie de la partager avec vous, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, en bien ou en mal !


_ Tenshi, on est arrivé, réveille-toi … souffla doucement Alexis dans le creux d'une oreille délicate.

Le brun était sorti du sommeil automatiquement au moment où il avait sentit la voiture stopper. Le chauffeur l'avait prévenu qu'il s'occupait des bagages avec le réceptionniste de nuit. Pendant ce temps, le japonais s'acharnait à réveiller son époux.

Voyant que quoi qu'il fasse, il n'obtiendrait pas beaucoup de résultats et surtout n'ayant pas envie de lui hurler dessus pour le réveiller, il dégagea son épaule du poids de la tête nattée et sortit du véhicule. Il en fit le tour et ouvrit la portière qui le séparait d'Evan. Le chauffeur et le réceptionniste les attendaient devant leur chalet et furent bien étonnés de voir arriver Alexis, son mari dans les bras.

Une fois seuls, il déposa son amant sur leur lit, oh combien magnifique soit dit en passant, et entreprit de le déshabiller. Délicatement, il lui enleva ses chaussures et ses chaussettes et posa ses petits pieds sur la couette toute douce. Il s'attaqua ensuite à son jean noir comme la nuit et à son boxer puis à sa chemise de show qui le rendait si sexy. Il ne pouvait empêcher ses doigts de caresser la peau douce mise à nue au fur et à mesure de son effeuillage.

Evan commençait à bouger en gémissant doucement, pourtant Alexis n'avait honnêtement pas voulu le réveiller, il n'avait juste pas pu s'en empêcher. Sa peau l'attirait, c'était plus fort que lui. Comment lui en vouloir ? Cette peau si blanche, si douce, au parfum fruitée et salée en même temps de la sueur de la piste de danse qui avait maintenant séchée. Sans même s'en rendre compte, il se passa la langue sur les lèvres, le dévorant des yeux.

Il s'empressa de fermer les rideaux et d'entrouvrir une fenêtre, l'air était lourd en cette nuit de juin et un peu d'air frais ne leur ferait pas de mal au petit matin. Il se dévêtit et se glissa ensuite complètement nu aussi aux côtés de son mari qui se colla dos contre son torse dans son sommeil. Alexis savait qu'il devrait le laisser dormir encore. Evan était épuisé par la journée, il avait un peu bu et beaucoup dansé, des émotions de toutes sorte l'avaient sans cesse assailli, lui-même se demandait comment il était encore éveillé alors qu'Evan dormait du sommeil du juste. La réponse était simple en fait, il avait une envie grandissante et dévorante de son adorable et si attirant jeune mari.

Il laissa ses mains courir sur son corps, caresser les tétons en jouant autour, il se délecta des frissons qui agitèrent son amant alors qu'il dirigeait ses attentions vers les abdos fermes et musclés, les effleurant d'abord puis passant dessus plus fermement.

Ses lèvres et sa langue traçaient des sillons brûlants sur une nuque douce et gracieuse. Il entendait les petits halètements d'Evan mais n'aurait pas su dire si il dormait encore ou si il était éveillé. Il continua malgré tout, sachant pertinemment qu'Evan ne pourrait pas dormir encore longtemps au vu de la destination prochaine de ses mains. Ces dernières venaient de rencontrer le sexe chaud et déjà dressé de l'américain. Elles glissèrent dessus, l'une l'empoignant amoureusement et l'autre passant dessous pour y appliquer des caresses aventureuses.

_ Ahhh … huuum …gémit Evan dans son demi-sommeil.

_ Réveille-toi Tenshi … le pria Alexis en déposant de petits baisers sur sa nuque.

_ Hum … oui, répondit-il en s'étirant doucement pour se coller à son mari. Alexis, geignit-il, encore ….

Evan rejeta la tête en arrière sur l'épaule de son amant qui sourit, fier d'avoir réussi à éveiller son amour et son désir.

_ Autant que tu voudras, maintenant que tu es avec moi, je n'ai pas l'attention de te laisser dormir du reste de la nuit, lui promit le brun en resserrant son étreinte sur lui.

Evan rougit, un peu honteux d'avoir « abandonné » son mari pour leur nuit de noce. Il allait se retourner pour se faire pardonner mais les mains d'Alexis accentuèrent leurs caresses sur son entrejambe et il ne pu que gémir en se mordant la lèvre inférieure.

Il glissa la main qui ne se trouvait pas sous lui vers l'arrière afin de rendre ses délicates attentions à Alexis. Quand il sentit vibrer contre sa paume la hampe emplie de désir de son mari, il ne pu empêcher ses hanches de se mettre à onduler en rythme avec les mouvements de leurs mains. Cette fois, Alexis se joignit aux plaintes sourdes et rauques de son homme.

N'y tenant plus, il se redressa brusquement et retourna Evan sur le dos pour se mettre sur lui. Il attrapa voracement sa bouche et frotta son bassin contre le sien. Leurs érections ondulaient l'une contre l'autre et leurs mains n'étaient pas en reste non plus. Evan s'était accroché aux épaules de son amant et celui-ci une main sur le matelas, l'autre sur la joue d'Evan, ne le lâchait pas des yeux. Dans la pénombre, le japonais était incapable de dire si c'était le manque de lumière ou autre chose, mais les yeux habituellement d'une couleur d'ambre claire étaient étrangement assombris.

_ Prend-moi … on prendra notre temps après, plus tard, mais là, je te veux, maintenant ! Lui ordonna Evan en se cambrant comme pour assouvir un besoin urgent.

Ne se faisant pas prier, le brun prépara hâtivement son jeune mari et entra en lui dans un grognement sourd. Evan se cambra encore plus sous la pénétration, c'était chaque fois meilleur, il brûlait littéralement de l'intérieur, ils étaient en sueur et leurs corps se frottaient l'un contre l'autre, allumant un brasier incroyable dans leurs reins. Evan avait raison, la tendresse, les jeux de patience, seraient pour plus tard. Pour le moment, il fallait éteindre cet incendie.

_ Oui ! Encore … viens … encore … plus …. babe … plus ! Ne cessait-il de répéter comme pris de frénésie.

_ Oui … oui … oui …, lui répondait Alexis à chaque demande, chaque supplique.

Evan remonta ses jambes sur les hanches du japonais qui s'était redressé sous l'effort, ses bras tendus de chaque côté de la tête du châtain, ses coups de rein se faisaient plus puissants, plus profonds. A chaque allée et venue, Evan criait son plaisir, la tête en arrière, les mains agrippées à la tête de lit, il allait à la rencontre du cors divin qui se mouvait sur lui pour accentuer encore leur plaisir.

L'orgasme les frappa d'un coup et ils s'arquèrent l'un contre l'autre, se collant au plus qu'ils pouvaient, ne faisant plus qu'un l'espace d'une éternité, hurlant leur nom mutuellement.

Épuisé, Alexis se laissa retomber doucement sur le corps accueillant de son amant qui le serra aussitôt contre lui, ses jambes toujours autour de sa taille, le sexe de son mari encore en lui, les unissant par-delà la jouissance. Ils s'endormirent sans même avoir le temps de se recouvrir.

Ce furent les gazouillements d'oiseaux passant par la fenêtre ouverte qui tirèrent Evan du sommeil. Un poids sur lui le fit se mouvoir doucement, grand bien lui en pris, à peine eut il bougé d'un centimètre qu'il sentit un tiraillement dans le bas de son dos. Il se rappela brusquement que son amant était toujours en lui et à sentir son membre durcir doucement, il ne tarderait pas à s'éveiller. Evan décida donc d'attendre, se contentant de passer une main sur les cheveux en bataille et l'autre sur les épaules dénudées. Les lumières du petit jour entraient un peu dans la pièce malgré les rideaux et Evan pu distinguer l'heure sur le réveil, à peine huit heure du matin, il n'avait dormi que deux heures mais il se sentait merveilleusement bien. Alexis s'agita et poussa un petit grognement qui fit sourire Evan.

_ Bien dormi love ? Lui demanda-t-il doucement, son sourire toujours sur les lèvres.

Alexis ne répondit pas mais se rendit vite compte de leur position. Les coins de ses lèvres se relevèrent doucement, ce serait trop bête de ne pas en profiter. Déposant de petits baisers sur le torse imberbe de son époux, il commença à se mouvoir en lui. Pendant de longues minutes, ils savourèrent une étreinte toute en douceur et silencieuse, contrastant totalement avec celle échangée quelques heures plus tôt.

Après s'être à nouveau reposé de leur orgasme, Alexis consenti à libérer Evan et se leva complètement. Il jeta d'abord un regard autour de lui, découvrant la pièce qu'il n'avait pas eu l'occasion de regarder en arrivant dans la nuit. C'était vraiment magnifique, décoré façon nature et tout respirait le calme et la quiétude. Il se tourna vers son mari en mode hibernation qui s'était retourné sur le ventre en coinçant un oreiller sur sa tête. Il posa un genou sur le lit pour pouvoir s'approcher de son oreille et sourit en le sentant tressaillir à son approche. Peu importait depuis quand ils étaient ensemble et combien de fois ils faisaient l'amour, leur corps réagissaient toujours à l'autre comme si c'était la première fois.

_ Tenshi … Je vais dans le salon un instant pour commander un petit déjeuner, le prévint-il, tu ne veux pas te lever ? Tu n'as pas faim ?

Un grognement d'ours malpoli lui répondit et il éclata de rire. Il décida de le convaincre en soufflant doucement dans son oreille, puis en mordillant son cou et en le chatouillant le long des flancs. Soudain, Evan se retourna et lui balança l'oreiller en plein visage qu'Alexis n'évita qu'à moitié, toujours riant.

_ Allons, petite marmotte, debout, je sais que tu as faim, j'entends ton estomac d'ici, se moqua-t-il joyeusement.

Evan capitula sous les assauts combinés de son amant et de son ventre et sorti du lit. De même qu'Alexis une minute plus tôt, il resta stupéfait par la beauté du lieu où il se trouvait. Sans attendre, il ouvrit la porte de la chambre pour découvrir un salon tout aussi charmant dont la baie vitrée donnait sur une petite terrasse en bois entourée d'arbres et de plantes exotiques. Les yeux brillant comme ceux d'un enfant à Noël, il se tourna vers Alexis qui venait de le rejoindre.

_ C'est magnifique ! Je n'ai jamais vu ça ! C'est incroyable ! S'exclama-t-il, véritablement enchanté.

Alexis se contentait de le regarder découvrir ce nouvel environnement sans rien dire, lui laissant le temps de s'y faire. Contrairement à lui, l'américain n'avait jamais vécu dans le luxe. Au ranch, il n'avait que sa chambre, les autres parties étaient communes, quand il était avec Mattew, ils n'avaient qu'un petit appartement très simple. En fait, avant d'arriver à la Lune d'Argent, il n'avait jamais eu d'appartement si spacieux pour lui tout seul. Alors, forcément, ce chalet lui apparaissait presque comme un château de conte de fées.

_ C'est toi qui es magnifique mon amour … mais … si tu pouvais t'habiller ? Demanda Alexis avec une petite moue contrite.

Evan sursauta, sorti de sa contemplation par son amant, il réalisa qu'effectivement, il avait quitté la chambre sans rien sur lui. Il rougit bêtement puis couru se cacher dans les bras d'Alexis qui, lui, avait prit le temps de passer un boxer et un jean.

_ Ne soit pas gêné, il n'y a que nous et personne ne peut nous voir de l'extérieur, le rassura-t-il, c'est juste que si tu ne passes pas quelque chose bientôt, je risque de te sauter dessus avant d'avoir commander le petit déjeuner, le menaça-t-il le plus sérieusement du monde.

_ J'y vais !

A peine les derniers mots échappés de sa bouche qu'Evan s'extirpait de son étreinte pour retourner dans la chambre. Il devait vraiment avoir faim ! Alexis secoua la tête, amusé malgré lui et attrapa le menu près du téléphone.

Il venait de raccrocher quand Evan revint vers lui, vêtu d'un jean et d'un t-shirt, plus un second qu'il tenait à la main et qu'il lança au japonais.

_ Ça vaut aussi pour toi love ! Si tu restes torse nu, je risque de te sauter dessus avant que le petit déj arrive, lui lança-t-il en ayant repris contenance en même temps qu'il avait remis son pantalon.

Alexis le regarda un moment, indécis, il avait fait exprès de reprendre ses propres mots, il devrait peut être le punir pour ce plagiat ? Non, il le ferait après. Il s'habilla donc plus convenablement et entraîna Evan dehors sur la terrasse.

_ Oh ! Un jacuzzi ! S'écria Evan en retombant dans sa contemplation émerveillée du lieu.

_ Tu ne t'en rappelais pas ? Charlélie nous l'a dit pourtant, lui rappela son époux.

_ Il a dit tellement de choses en si peu de temps aussi, se défendit Evan.

_ Tu vois ce que ça fait hein ?

_ Hey ! Méchant ! Bouda-t-il à la remarque taquine du japonais.

S'ensuivit une fausse dispute entrecoupée de baisers taquins jusqu'à ce que l'on toque à la porte.

_ Reste là, installe-toi, je reviens.

Evan obéit et prit place à la petite table de jardin, attendant avec impatience que son amant lui apporte de quoi se rassasier. Et lorsqu'il revint, accompagné d'un petit chariot sur lequel se trouvait de quoi nourrir la moitié d'une ville, il ne pu empêcher son ventre de gargouiller encore plus fort.

Au début, tout se passa normalement. Alexis lui versa une tasse de café et un jus d'orange pendant qu'Evan disposait les viennoiseries et les petits pots de confitures sur la table, quelques fruits frais vinrent compléter le tableau et le reste des victuailles restèrent sur le chariot. Ni l'un ni l'autre ne pourrait dire comment ça avait commencé mais toujours fut-il qu'au bout de quelques minutes, Evan s'était retrouvé sur les genoux du brun mangeant un mini croissant à même ses lèvres, des mains posées très bas sur ses fesses.

Finalement, les t-shirts disparurent très rapidement et Evan se dit que c'était bien la peine qu'il soit retourné se vêtir dix minutes plus tôt pour, au final, se faire déshabiller une nouvelle fois. La confiture n'arrivait plus à destination première, à savoir les tartines, bizarrement, sa course s'interrompait au niveau des torses finement musclés des deux jeunes mariés, et comme elle coulait parfois jusqu'à leur nombril, ils entreprirent d'ôter également leurs pantalons, c'était plus prudent, ils ne voulaient surtout pas se tâcher.

Evan était finalement à moitié sur les genoux d'Alexis, à moitié sur la table et le brun passait sa langue lentement le long de son torse, cueillant les restes de confiture de cerises ici et là. Evan gémissait, une main devant sa bouche pour ne pas faire trop de bruit, après tout, ils étaient dehors et ils ne savaient pas à quelle distance se trouvait les autres chalets.

Remontant doucement en suivant les courbes de ce corps si délicieux, Alexis se dit que le meilleur moyen d'étouffer ces gémissements serait avec sa propre bouche. Aussitôt pensé, aussitôt fait. Ils partagèrent un long baiser parfumé à la cerise qui fut stoppé net par un petit cri de surprise d'Evan quand son mari le souleva d'un coup. Il eut juste le réflexe de basculer en avant et d'attraper ses épaules, nouant ses jambes autour de sa taille.

_ Alexis ?

_ Chut.

Son précieux fardeau dans les bras, le japonais traversa la petite terrasse et Evan ne compris leur destination que lorsqu'il sentit son amant enjamber un rebord. Avant qu'il n'ai eu le temps de dire quoi que ce soit, ils se retrouvaient plongés dans le jacuzzi, toujours sur les genoux de son homme.

Ce n'était pas plus mal qu'ils se soient dévêtus avant, ne gardant sur eux que leur boxer. Alexis tendit le bras et enclencha le mécanisme du bain à remous, un léger ronronnement s'éleva et l'eau autour d'eux se mit à bouillonner tout doucement. Il avait mis la plus petite vitesse, ce serait plus agréable en cette matinée d'été déjà bien chaude.

_ Tu me trouvais sale ? Sourit Evan en se léchant les lèvres pour enlever, ou savourer, les dernières traces de leurs baisers sucrés.

Sa petite bouille de chaton, ses petits yeux pétillants de malice et ses lèvres rougies par les baisers et la confiture, il était craquant et Alexis craqua. Il se jeta sur sa bouche comme un affamé en guise de réponse, enroulant sa langue autour de la sienne, passant ses mains dans ses cheveux, attrapant ensuite ses hanches pour le coller plus à lui encore. Ce fut essoufflé qu'il relâche ses captives et il planta ses yeux dans ceux de son amant.

_ Pas sale, juste un peu … collant et sucré je dirais, répondit-il en reculant légèrement la tête.

_ T'es pas mieux tu sais, lui fit savoir Evan sans cesser de sourire, à croire qu'il ne savait plus que faire ça depuis la vieille.

_ Alors on prendra une douche en sortant, pour se rincer correctement et se rafraîchir un peu.

_ Hum … J'ai comme l'impression qu'on ne va pas vraiment profiter de toutes les activités proposées ici, prophétisa l'américain.

_ On essaiera quand même, la journée du moins et la nuit on testera d'autres types d'activités, trancha Alexis.

Evan hocha la tête, un immense sourire éclairant son visage.

_ J'ai l'impression de rêver … C'est tellement surréaliste tout ça …

Une main du brun vint caresser sa joue avec tendresse et il s'y colla pour faire durer le moment.

_ C'est pourtant vrai, Monsieur Evan Oliver Miyaki.

Une vague de chaleur s'empara d'Evan à l'entente de son nouveau nom. Il réalisait seulement maintenant que son rêve était exaucé et qu'il avait le reste de sa vie pour en profiter.

_ Encore, souffla-t-il à deux centimètres des lèvres charnues de son mari.

_ Evan Oliver Miyaki. Mon époux, obéit Alexis avant de mordiller sa lèvre inférieure pour l faire gémir.

Evan se lova dans ses bras plus fortement encore et se laissa embrasser sans rechigner. Qui aurait l'idée de se plaindre d'un traitement pareil ?

_ Fais-moi l'amour … gémit-il entre deux baisers.

_ Comment refuser pareille demande ?

Un sourire carnassier sur les lèvres, Alexis souleva le bassin de son amant et lui enleva son sous-vêtement, tout doucement, prenant un malin plaisir à faire durer la chose. Il fit basculer Evan de façon à ce qu'il ait de l'eau jusqu'au menton, les fesses au fond du bassin pour lever ses jambes et le débarrasser définitivement de son boxer. Une fois fait, il se redressa et entraîna Evan avec lui. Il le guida vers le rebord où il l'assit, Evan n'avait plus que le bas des jambes dans l'eau et il frissonnait sous le petit vent doux qui soufflait par moment.

_ J'ai froid Alexis, se plaignit-il tout de même, ne comprenant pas tout de suite ce que son compagnon voulait faire.

_ Je vais te réchauffer …

Il avança son visage près de l'entrejambe d'Evan et plongea sa tête entre ses cuisses fermes. L'américain se contracta automatiquement et posa ses mains sur la tête brune pour accompagner ses mouvements. Alexis fit courir sa langue de bas en haut, attisé par les plaintes à peine audibles de son amant. Fatigué de ne se servir que de sa langue pour savourer le goût exquis d'Evan, il prit enfin son membre entièrement en bouche, l'avalant jusqu'à la garde sous les doigts crispés du propriétaire dans ses cheveux. Quelques allers retours suffirent à ce que le châtain se libère dans un grondement rauque.

Alexis releva la tête, pleinement satisfait de son effet sur son compagnon. Il le fit glisser à nouveau dans le jacuzzi et l'embrassa passionnément. Ils ne parlèrent pas, se contentant du langage du corps. Finalement, Evan reprit sa place sur les genoux de son japonais adoré qui ne pouvait s'empêcher de le caresser. Il passait inlassablement ses mains partout sur son corps, effleurant les points érogènes qui rendaient le natté fou de désir. Ce dernier se laissait faire, alangui par l'eau chaude bouillonnante autour d'eux, son précédent orgasme et les attouchements précis dont il était la cible. Il ne savait plus où il était, il ne contrôlait plus son corps, il ne pouvait que « subir », gémir et haleter contre ce corps si chaud qui lui procurait tellement de sensations.

_ Si indécent … si délicieusement indécent ...

Alexis ne se rendit pas compte qu'il avait parlé à haute voix, perdu dans la contemplation de son ange. Il le souleva et entra enfin en lui, doucement, savourant pleinement chaque millimètre. Evan était parfaitement détendu et ne souffrit pas une seconde. Il laissa Alexis le guider, attraper ses hanches pour le mouvoir sur lui. L'américain passa ses bras autour de son cou et posa sa tête contre son épaule.

_ Fais-moi tien love … je veux t'appartenir toujours, le pria Evan d'une voix rauque.

_ Toujours.

De temps en temps, Evan laissait ses lèvres déposer de petits baisers sur la gorge du brun et il la sentait vibrer contre sa bouche quand Alexis grognait de plaisir. Leurs bassins bougeaient en rythme, doucement mais passionnément et ils s'approchèrent inéluctablement d'un nouvel orgasme en cette matinée de juin.

Alexis sentit Evan se tendre un instant puis se répandre entre eux, ses contractions et soupirs d'extase l'amenèrent lui aussi à se libérer en quelques coups de reins plus puissants que les autres, la tête dans le cou d'Evan pour étouffer ses cris.

Quand il reprit ses esprits, il se rendit compte qu'Evan s'était endormi, évanoui serait plus juste, contre lui, sur lui. Souriant, il l'embrassa sur le front et le serra plus fort dans ses bras, prêt à veiller sur son sommeil aussi longtemps que nécessaire. Décidément, leur séjour ici semblait bien parti, Alexis ignorait si ils sortiraient beaucoup du chalet finalement mais après tout, ce n'était pas si grave, tant qu'il pouvait serrer contre lui indéfiniment cet ange devenu sien …


_ Rebonjour à tous ! Bienvenus à vous en cette après-midi pour les demies-finales adultes masculines de notre championnat national de Horse-ball ! Les équipes qui s'affronteront dans vingt minutes à peine sont les gagnantes d'hier, celle des Galaxy et celle des Éperviers . Alors préparez-vous à les encourager comme il se doit, ils auront besoin de vous, à tout à l'heure !

Les applaudissements fusèrent ainsi que des cris de soutien aux équipes et le président de la ligue de Horse-ball regagna la tribune d'où il suivrait le match pour s'entretenir avec les arbitres. De leur côté, les spectateurs s'installèrent dans les gradins. Pour une fois qu'ils pouvaient suivre des matchs dans d'aussi bonnes conditions ! Non pas que les clubs habituels ne soient pas accueillants, mais là, ils pourraient assister aux matchs en hauteur et en étant assis, un vrai luxe.

La ligue de Horse avait fait les choses en grand. Ils avaient réservé un stade et aménagé des box démontables, un parking spécial camions et un coin camping pour les joueurs. L'espace de quelques jours, un des stades de la capitale était transformé en centre équestre temporaire, de la paille, du foin, des granulés, des bassines d'eau, des brouettes et des fourches, des balais, des tentes, des vestiaires squattés par les joueuses féminines au grand dam des garçons … Et surtout, une bonne humeur communicative, des rires, des éclats de voix, des petites disputes parfois, des soirées interminables avec feux de camps, musique et défis débiles …

Les cinq joueurs de la Lune d'Argent se fondaient dans la masse avec leurs accompagnateurs et profitaient à fond de ces quelques jours. Evan et Alexis étaient revenus frais et dispos de leur mini séjour de noce, ils avaient dit au revoir à Penny, Georges et Holly avec la promesse de venir les voir bientôt.

En effet, durant leur petit séjour, Evan avait offert à Alexis des billets d'avion pour le Kentucky au mois d'août et le japonais s'était empressé de lui montrer à quel point il était ravi. Les séparations avaient été difficiles mais le temps à attendre avant de les revoir diminuait de jour en jour alors Evan se consolait en patientant dans les bras de son mari.

Ils étaient partis au championnat deux semaines après leur retour, cela faisait maintenant deux nuits qu'ils passaient là-bas et la grande finale approchant, il y avait de plus en plus de monde, l'ambiance devenait électrique et la moindre étincelle pourrait être dangereuse. C'est pour cela que chaque membre de la Lune d'Argent évitait avec soin l'équipe des Éperviers depuis leur arrivée. Ils y étaient parvenus sans problème jusqu'à ce midi. Evan était parti chercher de l'eau pour son cheval qui avait apparemment trouvé drôle de renverser son seau dans son box.

C'est donc en pestant contre son abruti de cheval, surnommé pour l'occasion Rantanplan, qu'Evan se retrouva devant les jets d'eau mis à leur disposition pour abreuver les équidés. Il rempli son seau et ce n'est qu'en se redressant qu'il croisa un regard bleu perçant et … violent. Comment de simples prunelles pouvaient-elles être violentes ? C'est pourtant ce qu'elles exprimaient au moment où Evan tomba dessus, une fraction de seconde avant de prendre un ton plus sournois, plus ironique.

_ Qu'est-ce que tu fous là toi ? Lança-t-il à son vis à vis, ne cachant rien de sa répugnance à se trouver proche de lui.

_ Quoi gamin ? T'es déjà sénile ? T'as oublié contre qui tu joues tout à l'heure ? Se moqua son interlocuteur d'un ton méchamment ironique.

_ Sans blague ! Je veux savoir ce que tu fous là, devant moi ? Précisa-t-il sans pour autant renter dans son jeu. Tu veux mourir c'est ça ? Parce que je peux t'aider tu sais ? Le provoqua-t-il, c'était plus fort que lui.

Le sourire de James s'accentua, il était mauvais et aurait fait frissonner n'importe qui n'ayant pas le passé de l'américain. Ce dernier ne se départi pas de son calme, il savait que le blond ne pourrait rien dire qui l'énerverait et qu'il allait se rendre ridicule plus qu'autre chose.

_ Je te remercie de ta sollicitude mais non, c'est bon, ça va aller. Quant à savoir ce que je fais là, simple, je t'ai suivi, avoua le blond sans sourciller.

Les yeux d'Evan s'agrandirent, là il faisait fort. Il ne pensait pas que James lui avouerait ça comme ça.

_ Oh ! Et donc, que me vaux cet ... honneur ?

La grimace du natté sur le dernier mot ne passa pas inaperçu au blond qui profita de ce moment d'inattention pour se rapprocher un peu. Evan se retint de reculer, il ne lui céderait pas un pouce de terrain, pour se contenir, il remonta ses lunettes sur son nez.

_ Oh rien de grave, rassure-toi. Je voulais juste te prévenir, susurra l'ex d'Alexis d'une voix qu'il voulait sûrement dangereuse.

Evan bailla, montrant bien qu'il n'en avait rien à faire de ce que James lui racontait. Celui-ci ne se démonta pas pour autant et continua sa progression.

_ La dernière fois, j'avoue avoir été un peu pris de court, reprit-il, mais j'y ai bien pensé depuis et je suis sûr maintenant que tu n'es qu'un jouet pour Alexis, un substitut. Je n'ai rien fait pour ne pas risquer la disqualification, mais tiens-toi le pour dit, dès que la finale est terminée, je récupère Alexis, voulut-il le mancer. Alors tu devrais en profiter tant que tu le peux encore.

Son arrogance et l'assurance dans sa voix parvinrent à retenir l'attention d'Evan. Il avait réussi à conserver son calme depuis le début, ce qui relevait de l'exploit pour lui, mais là … Il fallait pas trop le pousser quand même ! Alors qu'il allait combler les derniers centimètres mètres qui le séparait de James pour lui expliquer sa façon de penser, une voix le coupa dans son élan.

_ Evan ?

Alexis apparu soudain, son visage se figea en apercevant son ex si proche de son mari et il s'empressa de les rejoindre.

_ Que se passe-t-il ?

Il avait involontairement permis à Evan de reprendre son calme. C'est donc avec une voix tout ce qu'il y a de plus normale que l'américain lui répondit, devançant un James grimaçant et qui ne s'attendait sûrement pas à voir le japonais arriver.

_ Et bien … tu vas rire love … commença Evan avec un sourire narquois.

Alexis fronça les sourcils.

_ J'en doute.

Evan, lui, continua de sourire.

_ Et tu fais bien, lui confirma-t-il. James, ici présent, était en train de m'expliquer qu'il allait te récupérer dès que le championnat serait fini et qu'il fallait donc que je profite du temps qu'il me reste avec toi.

Alexis restait de marbre, froid et impassible, aucun mouvement sur son visage ou dans ses yeux pour indiquer un état de pensée. Evan savait que ce n'était pas dirigé contre lui, aussi il ne s'en inquiéta pas et attendit de voir.

_ Tu ne manques pas de culot pour prétendre pouvoir me récupérer. Je suis quoi pour toi ? Un trophée ? Un prix ? Gronda-t-il sans pour autant élever la voix.

James changea de cible et s'avança vers Alexis qui le bloqua net d'un seul regard.

_ Bien sûr que non Alexis. Je sais juste qu'on est fait l'un pour l'autre, tu le sais aussi, ce n'est qu'une question de temps avant que tu ne le réalises, crut-il lui expliquer, l'air si sûr de lui.

_ Hnf !

Alexis eut un petit sourire en entendant Evan s'esclaffer. James allait tomber de haut, peut-être que cette fois, il comprendrait et de façon définitive. Le japonais baissa la tête en la secouant de droite à gauche avant de regarder James avec tant de pitié dans le regard que celui-ci en trembla.

_ J'ai de la peine pour toi tu sais. Être si naïf à ton âge doit être vraiment handicapant dans la vie de tous les jours, commença doucement Alexis.

_ Je … tenta le blond avant d'être brusquement interrompu.

_ Ferme-là ! Écoute-moi bien, je ne le redirais pas, enchaîna Alexis d'une voix plus dure, tranchante. Tu vas faire demi-tour et retourner dans ton équipe auprès du pervers qui te sers d'amant, on va vous foutre la raclée du siècle sur le terrain et après ça vous repartirez chez vous et on ne se verra plus jusqu'à la prochaine saison de Horse et surtout, surtout je veux que tu ne t'approches plus jamais de mon mari ! Lui ordonna-t-il.

Alexis avait volontairement élevé la voix sur le dernier mot, histoire d'être sûr de bien se faire comprendre par l'intéressé. A première vue, il avait obtenu l'effet escompté. James ne bougeait plus, la bouche ouverte, les yeux écarquillés passant sans cesse de l'alliance d'Evan à celle d'Alexis. C'était le coup de grâce pour lui.

Quant à Evan, il était aux anges. Il se baissa pour prendre le seau d'eau et de son autre main, il attrapa celle d'Alexis pour l'entraîner vers leur coin camping retrouver tous leurs amis.


_ Le capitaine de l'équipe des Éperviers semble dépassé par les événements ! Cette troisième mi-temps commence comme dans la lignée des précédentes. les Galaxy mènent la danse, 7 à 4 ! C'est du Horse-ball de haut niveau Mesdames et Messieurs ! S'écria avec enthousiasme le commentateur.

Les chevaux virevoltaient sur le terrain, les cavaliers se démenaient comme si la fin du monde arrivait. Les cris des joueurs, les hurlements et les exclamations du public, la musique, la voix limite hystérique du présentateur, les coups de sifflet de l'arbitre, tout résonnait dans le stade ensoleillé comme dans un amphithéâtre de l'antiquité.

_ Regardez cette passe ! Le numéro deux des Galaxy vient de récupérer le ballon lancé par son capitaine in extremis, va-t-il réussir à marquer ? Oui ! La balle est aussitôt ramassée par le lanceur vedette des Éperviers, James Meriam qui repart à toute vitesse vers l'autre bout du terrain mais le numéro cinq de la Lune d'Argent ne l'entend pas de cette oreille ! Quel combat mes amis !

D'une violente et brusque torsion du poignet, Quang Tan parvint à faire lâcher prise à James, rouge de colère et d'effort, mais lorsqu'il lança la balle au cascadeur de son équipe, un de leurs adversaires s'interposa et la balle échoua au sol.

Yoan s'élança alors pour la ramasser tandis que son assaillant faisait de même, ce serait une question de rapidité et Mogador était de toute évidence le plus vif. Yoan se saisit donc de la balle et la lança pendant qu'il se remettait en selle, Evan la récupéra tout juste et les passes s'enchaînèrent en direction du panier.

_ Les Galaxy vont-ils marquer un 8ème but ? Eeeeeeeeet ouiiiiiiiiiii ! But ! Ils sont incroyables, rien ne les arrête ! A noter que le lanceur vedette des Éperviers n'a pas l'air dans son assiette aujourd'hui, on l'a connu plus réactif et les joueurs de la Lune d'Argent n'ont pas l'air décidé à lui faire de cadeau ! La balle est remise en jeu alors que le 03 des Galaxy rentre sur le terrain à la place du capitaine. Les Éperviers sont déjà en train de remonter le terrain ! Quel match mes amis, quel match !

Le présentateur semblait surexcité et Alexis était de plus en plus agacé par le son strident des cris dans le micro. Cette pause lui faisait du bien ainsi qu'à Pax, il sentait les flancs de sa petite jument se soulever fortement sous ses jambes et il l'entendait haleter malgré les bruits autour.

Il se concentra sur le jeu, il ne restait plus beaucoup de temps à jouer et peu de chance pour que les Éperviers remontent au score.

Il ne fallait certes pas se reposer sur leurs lauriers mais si ils restaient prudents, la victoire était à eux. C'était presque trop facile. Alexis était déçu. James avait perdu toute combativité dès qu'il les avait su mariés. C'était pathétique.

_ Alors mon garçon ? Que penses-tu de cette demi-finale ? L'interpella Jean, le sortant de ses pensées.

Alexis baissa les yeux sur son chef et agita la tête de droite à gauche. Il ne savait pas trop en fait …

_ Pfff … Ce match ne vaut rien, ils sont en-dessous de leur niveau, largement en-dessous, grogna-t-il vraiment déçu de ne pas pouvoir affronter des adversaires à leur hateur.

_ Vous jouez très bien Alexis.

_ Je ne dis pas le contraire, c'est juste que … on va gagner mais … ce n'est pas la victoire que j'avais espéré.

Jean hocha la tête. Il comprenait cette impression, lui-même l'éprouvait.

_ Je vois ce que tu veux dire, n'empêche qu'une victoire reste une victoire et qu'elle vous permettra d'affronter les tenants du titre en final nationale.

Des cris les interrompirent, Charlélie venait de marquer un panier sur une passe de Quang Tan. Les cavaliers semblaient se promener sur le terrain et il restait à peine quatre minutes de jeu. Quang Tan fit un signe à Alexis et le japonais se prépara à prendre sa place.

Quand il rentra sur le terrain à nouveau, il pu entendre les acclamations de soutien d'Ilona et des autres. Il croisa le regard confiant et joueur de son mari et une nouvelle vigueur s'empara de lui. Il se jeta dans la mêlée.

Le coup de sifflet final retentissant sur le terrain sembla couper les joueurs du reste du monde pendant un quart de seconde avant que les hurlements et les applaudissements ne résonnent sur le terrain.

_ Et c'est une victoire sans contestation pour le club de la Lune d'Argent qui sera en final dans deux jours ! Vous pouvez tous les applaudir Mesdames et Messieurs, ils l'ont bien mérité !

Les cavaliers approchèrent leurs chevaux pour se saluer les uns les autres, exercice qui ne serait pas apprécié de part et d'autre mais auquel il faudrait se soumettre. Cette formalité accomplie, les vainqueurs saluèrent une dernière fois et sortirent du terrain.

Ce match leur laissait un goût amer dans la gorge mais ils avaient la possibilité de jouer en final, ils n'auraient jamais cru arriver jusque là, c'était presque inespéré. A n'en pas douter il la fêterait quand même et de la meilleure manière qui soit.


_ C'est magnifique … souffla Alexis.

_ Je suis content que ça te plaise, se ravie Evan.

_ Ça ne me plaît pas, ça m'enchante … Je comprends que tu ais eu le mal du pays Tenshi.

Du haut des chevaux empruntés à Georges, les jeunes mariés contemplaient les vastes plaines du Kentucky qui faisaient partie du ranch. Le bétail paissait tranquillement, le soleil ne tarderait pas à se coucher et le ciel prenait déjà des teintes doucement orangées. C'était reposant. Après un mois de juillet de folie, ils avaient vraiment ressenti le besoin de vacances, de se ressourcer, d'être juste eux deux.

La finale s'était très bien passée même si ils n'avaient pas gagné, ils s'étaient bien défendus mais leurs chevaux étaient crevés et l'équipe adverse avait un niveau excellent. Peu importe, ils avaient eu le privilège de jouer contre la meilleure équipe du pays, ce n'était pas rien ! Comme prévu James leur avait laissé une paix royale, il ne l'avait plus revu.

Et puis, le retour au club, la routine du travail et de la vie quotidienne, pas du tout dérangeante, au contraire, mais épuisante. Le mois de juillet, il y avait énormément d'élèves en stage, de randonnées le week-end, il y avait eu la fête du club à préparer, spectacles en tout genre, barbecue, soirée dansante, …

Bref, Evan et Alexis savouraient à juste titre leur voyage de noce. Penny et Georges les avaient accueillis comme des rois et le lendemain de leur arrivée, Evan avait emprunté une moto et il avait fait faire le tour de la ville à Alexis, allant le plus loin possible pour lui montrer ses racines.

Et en ce moment, au troisième jour de leur voyage, ils avaient passé la journée à cheval, pique-niquant dans un petit coin splendide de verdure et d'eau, visitant le moindre recoin du ranch.

Alexis était bluffé, jamais il n'aurait imaginé un complexe d'une telle ampleur. Le club de Jean à côté ressemblait à une miniature. Cela devait demander une organisation monstre et le nombre de personnes travaillant au ranch était remarquable, mais, surtout, ce qui l'avait le plus séduit et ému, c'était les étendues sauvages à perte de vue. Où que ses yeux se posaient, il n'y avait aucune barrière, rien que l'horizon, encore et encore.

_ On descend ? Proposa Evan.

Alexis regarda son amant, cherchant à comprendre les raisons de sa demande, n'en voyant pas, il l'imita et mis pied à terre. Dès qu'il eu touché le sol, un corps qu'il connaissait sur le bout des doigts vint se scotcher à lui. Le brun sourit, amusé.

_ Je me disais aussi …

_ J'en avais envie depuis plus d'une heure, se justifia l'américain, je pouvais pas attendre d'être rentré, sers-moi fort love.

La demande fut acceptée et ils s'embrassèrent à perdre haleine en haut de la colline que les chevaux venaient de gravir.

_ Ils vont nous attendre pour passer à table.

Evan ne répondit pas et se serra juste plus fort contre lui, la tête dans son cou et ses bras autour de sa taille.

_ Je croyais que tu avais hâte de revoir sœur Holly, n'est-ce pas ce soir qu'elle doit venir dîner ?

L'américain releva la tête subitement, les joues rouges et les yeux grands ouverts.

_ God ! J'avais oublié ! Comment j'ai pu oublier ? Paniqua-t-il.

_ Ce n'est rien Tenshi … Calme-toi voyons, rit Alexis. Tu es si heureux d'être là, tu t'es laissé emporter c'est tout …

Les yeux brillants, ils se perdaient dans le regard de l'autre. Un frisson parcouru le corps du brun de haut en bas.

_ J'ai tellement de chance, murmura ce dernier. Je n'en reviens pas … Je suis l'homme le plus heureux du monde, tu le sais n'est-ce pas ?

_ C'est impossible love … C'est moi l'homme le plus heureux.

Ils rirent tendrement avant de se mettre d'accord par un nouveau baiser des plus passionnés. Leurs mains commençant à s'égarer, ils se reculèrent d'un commun accord, sans même parler, avant que les choses n'aillent trop loin.

_ Si nous ne rentrons pas tout de suite, je te fais l'amour, là, maintenant, dans l'herbe, le prévint très sérieusement Alexis.

_ Humm ça ne me déplairait pas mais pour le coup on serait vraiment très en retard love.

_ Alors rentrons et ce soir je te prouverais une fois de plus combien je t'aime, lui promit le brun.

_ Yes ! It's time to go !