Me voici donc avec une nouvelle histoire. Je sais que cela fait longtemps que je n'ai pas posté de fiction et je n'ai absolument aucune excuse à part à ma flemme légendaire. J'espère que vous allez aimer, bisous.
PROLOGUE
Parfois, il arrive que l'on se demande comment certaines choses ont pu en arriver là. Et bien vous savez quoi ? En ce moment même, je me pose exactement la même question.
Aujourd'hui, en ce 2 septembre 2013, jour de la pré-rentré de mon lycée pour les secondes ou les nouveaux arrivants- ce que je suis- et bien je me demande tout simplement ce que je fais ici dans ce lycée et devant ce… euh… portail ? Si on peut appeler ce truc portail. Rassurez-moi, il n'est pas vraiment en or, hein ?
Bon avec tout ceci j'ai oublié de me présenter. Je me nomme Kyle Donovan, j'ai 17 ans et j'entre en Terminale S dans un nouvel établissement comme vous avez pu, peut-être, le constater. Sauf que c'est bien là mon souci. Si tout cela ne s'était pas passé, je ne serais pas ici. Si tout cela n'avait pas eu lieu, je serais dans mon ancien lycée de quartier, avec mes amis, comme un adolescent banal quoi.
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En fait, tout commença il y a environ deux mois de cela. Un jour de juillet, ma mère m'annonça une grande nouvelle, une nouvelle exceptionnelle. Elle allait se marier. Je ne l'avais jamais entendue parler du fait qu'elle avait rencontré quelqu'un, alors autant vous dire que j'étais tombé des nues. Et c'est loin d'être un euphémisme. Elle me fit tout un speech enthousiaste sur le grand amour avec un grand A, sur le coup de foudre qui l'avait frappée quand elle croisa le regard de son… fiancé ? Bref un truc à faire vomir tout adolescent qui se respecte et moi particulièrement connaissant parfaitement ma mère. Cette dernière et moi n'avions jamais réussi à bien nous entendre et les disputes étaient chose courante dans notre petit appartement. Ce qui, d'ailleurs, faisait enrager les voisins car nos conflits étaient toujours assez violents et très bruyants. Une fois, on avait même eu droit aux flics pour tapage nocturne… pour vous dire l'ampleur de la chose. Mais cette fois-ci, j'étais tellement surpris que je n'avais rien trouvé à dire. En fait, à ce moment-là, j'avais été incapable de dire quelque chose, aucun son n'arrivait à sortir de ma bouche. Je devais parfaitement imité la carpe si vous voulez mon avis. Mais malgré son beau discours digne des célèbres romans à l'eau de rose, je restais toujours perplexe sur le fait qu'elle puisse vraiment tomber amoureuse et se marier à un homme qu'elle avait rencontré seulement trois mois auparavant d'après ce qu'elle m'avait dit. Je reconnais que je ne comprenais plus rien. Ma mère avait-elle changé ? Etait-elle vraiment tombée amoureuse, ce qui serait une première pour elle ? Enfin, tout s'éclaircit lorsque j'appris que cet homme était un milliardaire. Ceci expliquait cela.
Deux semaines plus tard, je rencontrai ce fameux Bernard, mon futur beau-père, lors d'un repas dans un grand restaurant étoilé de la capitale. C'était un très bel homme, la mi-quarantaine, grand, brun avec des yeux presque noirs en forme d'amende. Il était toujours souriant, prêt à sortir une blague en toute occasion. Mais son unique atout, du moins pour ma mère, il dirigeait une entreprise internationale faisant partie des supers majors. Honnêtement, j'espérais pour lui qu'il se rendît compte des véritables motivations de ma mère, mon hypothèse ayant été clairement et simplement confirmée par cette dernière quand je lui eut posé la question le soir de son annonce. Mais non, cet homme était vraiment tombé sous le charme de ma génitrice et donc, était parfaitement prêt à s'unir avec elle, d'autant plus que c'était la première fois qu'il tombait amoureux depuis la mort de son ancienne femme, dix ans plus tôt.
Durant le repas, je rencontrai également ma future sœur, Lilly. Cette fille était le portrait craché de son père, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique. Assez grande, brune, drôle, gentille, souriante, la seule chose qui la distinguait des son père hormis le fait qu'elle fût une fille, se situait au niveau des ses yeux qui eux, étaient d'un marron très pâle qui tirait presque sur le jaune. Elle avait deux ans de plus que moi.
La soirée se passa parfaitement bien et je reconnais que je me retins de tout déballer sur les ambitions de ma mère. En fait, la seule qui m'en empêcha ce fut quand je remarquai que si ma elle démentait mes propos, chose qu'elle ferait sans hésiter, il la croirait sur parole. De plus, je dus reconnaître que les talents d'actrice de ma mère étaient remarquables. On aurait vraiment cru qu'elle était folle amoureuse de lui telle une adolescente vivant son premier grand amour, si ce n'est que dès qu'elle referma la porte de notre appartement, elle ne cessa de se plaindre de lui. Trop dégoulinant de tendresse, trop "je-sais-tout". Toujours trop. Sa seule qualité se situait dans le fait qu'il possédait plus d'argent que la plupart du commun des mortels. Et pour ma mère, on n'est jamais trop riche. On ne l'est que pas assez.
Le mariage se déroula début août. Ce fut un grand mariage regroupant toute l'élite de la nation et même de la planète. De notre côté, seulement quelques amis vinrent. Ma mère, ne s'entendant pas avec sa famille, avait coupé les liens des années plus tôt, bien avant ma naissance. Détail que je notais, tous ces hommes pleins aux as, ainsi que les enfants et les épouses, nous regardaient sans se cacher, ma mère et moi, avec un dédain remarquable et non-feint. Ils devaient tous vraiment se demander ce qui avait pris à Bernard de vouloir épouser cette prolétaire qui de plus, eut la mauvaise idée d'avoir déjà un enfant. Mais le mariage se déroula et le 11 août 2013, je fus officiellement le beau-fils de Bernard Donovan et il me donne même son nom. Avant, c'était celui de ma mère que je portais et maintenant qu'elle portait le sien, autant que j'en profite aussi.
Dorénavant, étant le nouveau fils d'un des hommes les plus riches de la planète, je me devais d'aller dans un établissement digne de mon standing. C'est pourquoi je fus inscrit pour la rentrée suivante au lycée X. Je suppose qu'avoir un père aussi riche doit beaucoup aidé au niveau administratif. C'est un lycée qui n'est composé que des filles et des garçons à papa et pour y rentrer, il faut posséder un sacré compte en banque. Il comporte, en plus de toute les filières générales, des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles littéraires et scientifiques et il est situé dans la banlieue riche de la capitale. Je me sentais vraiment étranger à ce monde que je ne connaissais pas jusqu'alors. Heureusement que Lilly allait dans le même établissement même si elle, entrait en deuxième année de Mathsup/ Mathspé. Elle m'avait expliqué comment tout se déroulait mais je n'en étais pas pour autant rassuré.
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Et me voici maintenant là, pétrifié devant le portail doré de ce lycée. Mon chauffeur vient juste de partir après que j'ai refusé qu'il ne porte mes affaires jusque dans ma chambre de dortoir. Dieu que cela fait bizarre de dire cela. J'aurais été trop gêné, je ne suis pas de ce monde, je n'ai pas l'habitude que l'on fasse les choses à ma place surtout qu'avec ma mère, je faisais la plupart des tâches ménagères… pour ne pas dire toutes. Mais je divague, il faut absolument que je me reprenne. C'est pourquoi, après avoir souffler un bon coup, j'ouvre ce portail pour me retrouver face à ma nouvelle vie.
Voilà, petit prologue fini. J'espère que vous avez apprécié, je reviens la semaine prochaine pour la suite. Je pense que je publierai, sauf cas de force majeur, toutes les semaines le dimanche. Je tiens d'ailleurs à dire que quoi qu'il arrive, je finirai cette histoire.
Bisous et dites moi ce que vous en pensez que cela soit positif ou négatif.
Anastasiya