Disclaimer : Cette histoire ainsi que ses personnages sortent entièrement de ma tête, et à ce titre m'appartiennent dans leur intégralité.

Note de l'auteur : Cette histoire est destinée à un public yaoiste. Qui plus est, le rating M n'est pas là pour faire joli… Il y aura donc du lemon, et possiblement des scènes violentes, gores, etc…

Je repasse enfin par là après plus de temps que prévu, mais quand même moins que lors de ma précédente absence ! Nous voilà enfin arrivé au chapitre 17 !
Merci à tout ceux qui ont lu le précédent chapitre après une absence aussi longue. Je vous souhaite une bonne lecture pour ce nouveau chapitre !

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Remerciements : Merci Laurette pour le boulot que tu fournis !


Chapitre 17 : Une aide bien particulière :

Hildrïs grimpa en selle relativement facilement. Le cheval était somme toute plus petit qu'Alda sous forme animale. Et bien moins large que lui. De plus, la selle lui offrait une assise stable, bien que moins confortable que la fourrure de son amant.

Son amant… Un sujet dont Hildrïs chassait la pensée dès qu'elle s'insinuait dans sa tête pour ne pas trop souffrir, ou penser à ce qui arriverait quand ils se retrouveraient. Alda pourrait-il seulement lui pardonner.

Attrapant les rênes, il tenta de faire avancer le cheval. C'était bien la première fois qu'il aurait à diriger sa monture.

— Tu te débrouilles plutôt bien, déclara la fille du groupe prénommée Miarës.

— Merci, c'est grâce à tes conseils.

La veille après avoir passé son après-midi à dormir, il était allé prendre son repas avec les mâles – et la femelle – qui allaient lui servir de compagnons de route jusqu'à la frontière. C'est ainsi qu'il avait appris que Miarës était la fille du chef. Chef qui portait le nom de Leskïus. Le deuxième homme du groupe, le Pantraës qui lui avait clairement proposé des choses pas très claires, s'appelait Norvëus, et était accessoirement le frère de Leskïus. Il n'arrivait malheureusement pas encore à se rappeler des noms des cinq vendeurs Féliidis. De son côté, il avait déclaré à la troupe s'appeler Hild. Simplement Hild, ce qui lui avait valu un magnifique « il est trop bizarre ton prénom » de la part de Miarës qui en fait était plus jeune que lui d'un an.

— Miarës, Hild, pieds à l'étrier ! On part ! s'exclama Leskïus plus loin.

— C'est parti ! s'écria la jeune fille en sautant sur sa monture avec une dextérité affolante. Direction la frontière !

Hildrïs fit prendre la route à son cheval, prenant la tête de la caravane avec la famille Pantraës.

— Nous nous arrêterons pour manger à l'endroit habituel. Mais on essaiera d'aller plus loin prendre le repas du soir et monter le campement.

— La place où on s'installe d'habitude est isolée, c'est l'endroit où il fait le moins froid en cette saison, papa…

— Je le sais mais c'est aussi un lieu fréquenté par les frontaliers. Je suppose qu'il est mieux pour Hild d'être vu le moins possible, expliqua Leskïus.

— Le pauvre petit Hild risque de prendre froid pendant la nuit ! Je peux te réchauffer, gamin, je serais très gentil avec toi, déclara Norv en venant se coller à Hild pour lui caresser la cuisse.

— Norv ! s'exclama Miarës en attrapant les rênes du cheval de Norvëus pour l'éloigner de Hild avant de venir se mettre entre eux. Désolée, Hild… Norv est… Enfin, il préfère les mâles…

— C'est pas grave, Miarës.

— Bien sûr que c'est grave ! Si tu fais rien, il va te sauter dessus sans que tu aies le temps de réagir ! Et si on est pas dans les alentours… Pouah, j'ai même pas envie d'imaginer l'état dans lequel on risque de te retrouver…

Hildrïs se retint de rire devant la réaction de la jeune fille. Les pauvres victimes de Norv devaient avoir été dévorées… Comme Alda le faisait avec lui… Alda qui lui manquait tellement. Alda pour qui il faisait ce voyage. Alda pour qui il était prêt à tout.

— Je n'en ai peut-être pas l'air, mais je sais me défendre, Miarës. Même contre un mâle de la taille de Norvëus.

— Tenterais-tu de le faire venir un peu plus à toi pour l'achever d'un coup ? plaisanta Leskïus. Laisse-le nous en un seul morceau, il est parfois utile pour attirer des clients… Même s'il couche avec la moitié d'entre eux, ajouta-t-il plus bas.

Cette fois-ci, Hild ne put retenir son rire ! Explosant pour de bon, il se pencha en avant pour regarder Norv de l'autre côté de sa nièce. Décidément, ils formaient vraiment une drôle de famille ces trois-là.

— Hild, tu commets une erreur en me rejetant ! Jamais aucun de mes amants ne s'est plaint de moi ! déclara Norv d'un air boudeur. Allez, au moins une fois !

— Désolé Norv, mon cœur est déjà pris !

Cette remarque lui valut un regard surpris des trois Pantraës. Tous semblaient réellement étonnés qu'il puisse avoir quelqu'un… À cet instant précis, il avait l'impression de voir son père… En trois versions différentes…

— T'es jeune, t'as le temps de changer d'avis. Et puis tu peux pas dire que t'aimes réellement quelqu'un sans avoir testé l'amour avec moi ! Je vais peut-être devenir le compagnon de tes rêves ?! Laisse ta femelle de côté, laisse-moi te rendre heureux ! Au moins le temps du voyage… Peut-être un peu plus. Allez Hild, ose me dire que c'est pas tentant ! s'exclama Norv avec un sourire séducteur.

— Ah, ah ! Non Norv, je ne décamperai pas de ma position. Mon cœur ET mon corps appartiennent entièrement à quelqu'un. À un mâle qui plus est !

Nouveau regard médusé de la famille. Il soupira. Là c'était définitif… Ediliüs devait les posséder tous les trois pour qu'ils lui ressemblent à ce point…

— Tu es sérieux ? questionna Leskïus.

— On ne peut plus sérieux…

— Est-ce que ça a un rapport avec ton voyage vers Teusphïus ?

— Non, mais ça en a un avec mon passage à Philiüs, répondit-il sérieusement. Leskïus… Comment allez-vous me faire passer la frontière avec vous ?

— Hum… ça, c'est juste un ajustement de choses que les Luposiüs souhaiteront voir et entendre qui nous le permettra… Je vais devoir dire des choses qui te paraîtront peut-être blessantes, et nous devrons être froids avec toi tout au long de la traversée.

— Vous n'avez jamais eu de problèmes aux frontières, vous ?

— C'est plutôt rare, mais il arrive que des traditionnalistes soient en place aux frontières. Ces saletés souhaitent que la frontière soit fermée sans aucune possibilité de passage entre Nord et Sud, même pour les gens des autres espèces…

— Mais alors comment faites-vous ? s'enquit Hild, vraiment intrigué.

— Dans ces cas-là… On force un peu le passage en endormant les gardes. Après tout, nous ne faisons que nous défendre contre des personnes qui cherchent à nuire à notre commerce… Pour cela, nous transportons toujours une petite quantité de poudre travaillée par des Cervediis du Lac des Eaux Vives.

— Est-ce que je pourrais éventuellement vous en prendre un peu ? Je la paierais ! s'empressa-t-il de rajouter.

— Tu comptes t'en servir sur Norv ? plaisanta Miarës.

— Non, je vais éviter ! répondit Hild avec un grand sourire.

De son côté, Leskïus regardait le jeune homme avec une attention toute particulière. Les yeux emprunts d'une pointe d'inquiétude.

— Que comptes-tu en faire ? Mise à disposition d'une personne mal intentionnée, cette poudre peut devenir une véritable arme, Hild. Penses-tu vraiment que je vais t'en donner ou même t'en vendre sans savoir l'utilisation que tu veux en faire ?

— Malheureusement, je… je ne peux pas te donner la raison… Si je le fais, je vous mettrais en danger.

— Dois-je comprendre que tu vas à Teusphïus pour y faire quelque chose de néfaste ? Tuer les conseillers du roi ? Pire, le roi lui-même ?

— Heiiin ?! Noon ! s'écria Hildrïs avec horreur. Vous pensez sérieusement qu'Emiriäs enverrait un Niadiüs tout juste majeur pour tuer le roi ? Et puis, les Niadiüs n'ont jamais rien tenté. Nous avons toujours combattu sur des fronts !

— Dis Lesk, laisse-le moi une petite heure et je te jure que je lui tirerais autant de renseignements que de gémissements ! affirma Norv tout fier de lui, avant de recevoir une tape magistrale de sa nièce.

Hildrïs ne releva même pas les paroles de Norv. Il venait enfin de trouver un moyen d'atteindre la salle du trône mais ne pouvait pas l'obtenir sans dire la vérité… Se confier aux Pantraës ? Pouvait-il réellement leur faire confiance à ce point-là ?

Ses trois compagnons qui semblaient avoir parfaitement compris que le garçon ne leur prêtait plus attention, décidèrent de se taire jusqu'à la pause de la mi-journée.

Cependant, même durant la pause, Hild préféra s'isoler loin de la troupe mettant clairement en évidence son envie de rester seul, muré dans son silence. Ni Pantraës ni Féliidis n'osèrent aller le déranger pour le convaincre de revenir près d'eux. Il semblait tous avoir compris le besoin d'isolement du garçon même s'ils n'en connaissaient pas la raison. Même Norv était resté sagement assis sans rien faire, bien que les yeux constamment braqués sur Hild comme s'il avait peur de le voir disparaître dans la seconde. Il avait passé son repas, oreilles plaquées à l'arrière du crâne, queue remuant furieusement dans son dos, ce qui lui avait valu quelques plaisanteries moqueuses de sa nièce.

La chevauchée de l'après-midi se déroula dans le même silence tendu. Leskïus observait régulièrement Hild à la dérobée, mais tout ce qu'il voyait c'était un jeune homme à l'air triste et préoccupé qui s'évertuait à garder le silence. L'après-midi leur parut à tous terriblement long, Miarës et Norvëus n'osant même pas parler entre eux.

— Nous nous arrêterons là, déclara Leskïus alors qu'ils avaient dépassé l'endroit où ils s'arrêtaient habituellement depuis plus d'une heure. Pour la répartition des tentes, Hild n'aura qu'à venir dans la nôtre.

— Non, je dormirai dehors, souffla le concerné en descendant de sa monture pour aller aider les Féliidis à monter le campement.

Leskïus fronça les sourcils en le regardant gagner l'arrière de la caravane. Il avait visiblement fait le mauvais choix en lui demandant d'expliquer les raisons de son voyage vers Teusphïus. Le chef préféra néanmoins laisser un peu plus de temps à Hild. S'il ne se raisonnait pas de lui-même avant la nuit, il n'aurait en revanche pas d'autre choix que de le faire entrer de force dans leur tente. Il était hors de question qu'il soit responsable de la mauvaise santé d'un riche Emirien trop têtu !

Reportant son attention sur le jeune homme qui montait les tentes avec les Féliidis, Lesk ne put retenir son étonnement de voir ce jeune homme – certainement issu d'une famille aisée – se débrouiller comme s'il était normal pour lui de travailler ainsi.

Il regarda ensuite le plateau sur lequel ils installaient leur campement, la vue était dégagée, les vents la traversaient en tout sens apportant l'odeur d'éventuels pilleurs bien avant qu'ils n'arrivent à eux. Il y ferait froid cette nuit mais au moins seraient-ils à l'abri.

— Je vais à la chasse ! annonça Norv un peu plus loin.

Cette simple phrase fit réagir le Niadiüs qui sembla d'un coup prendre des couleurs. Norvëus qui ne l'avait pas lâché des yeux un instant le regarda s'excuser auprès des Féliidis puis courir vers lui pour prendre un arc et des flèches dans l'une des carrioles.

— Je viens avec toi ! s'exclama-t-il.

— Euh… Si j'avais su qu'aller à la chasse t'aurait enfin décousu les lèvres, je l'aurais proposé dès ce midi, répondit Norv. Hum… À moins que tu ne cherches à passer un moment seul avec moi ? ajouta-t-il en passant un bras autour de la taille de Hild qui se retint de pouffer de rire.

Miarës arriva avec une vitesse hallucinante sur son oncle le poussant plus loin pour couper le contact qu'il avait instauré avec l'Oiseau de feu.

— Ma parole, tu ne te rends vraiment pas compte du risque que tu prends en partant seul avec lui ! Je vais venir avec vous !

— C'est toi qui t'inquiètes trop, Miarës. Je suis armé : de flèches, et de ça… dit-il en écartant les pans de sa cape pour découvrir la grande dague qui pendait à sa hanche. Et je n'hésiterais pas à m'en servir en cas de besoin.

— Euh… Bon… Papa ?

— Laisse-les Mia, en attendant viens m'aider ici.

Norv attrapa l'une des mains de Hild pour le tirer derrière lui non sans offrir un sourire de vainqueur à sa nièce qui le regarda avec une pointe de colère qui fit sourire Hildrïs.

— Tu sais vraiment chasser ? C'est rare les chasseurs Niadiüs.

— Laisse-moi faire et si tu n'es pas satisfait, tu n'auras qu'à attraper des proies supplémentaires…

Norv lui offrit un sourire entendu alors qu'il lui lâchait la main en lui faisant signe de passer devant lui. Comme tout bon Pantraës qu'il était, Norv aimait les jeux et les défis. Et il était impatient de voir ce que le jeune homme devant lui serait bien capable de débusquer dans cette plaine aride à peine boisée de quelques arbustes bas et d'arbres défraîchis. Le plus grand mit donc son flair en marche, humant l'air à la recherche d'une proie qui échapperait aux sens moins affutés du Niadiüs.

Il sentit une très légère odeur de Pouvoir émaner de Hild, lui provoquant un agréable frisson. Décidément le garçon lui semblait plus attrayant de minute en minute.

Ils marchèrent en silence pendant un moment avant que Hild ne lève la main pour lui faire signe de s'arrêter. Il se tourna vers lui, lui offrant un regard qui avait tout du « pas bouger ! ». Norv acquiesça en souriant. Hild devait certainement se tromper puisqu'il n'avait pas senti de proie. Quand bien même, il obéit au plus jeune plus par jeu que par devoir.

Hildrïs avança lentement, plus doucement encore que quand il était suivi de Norv. Ses pas étaient légers et silencieux. Il avançait sur la plaine comme un loup sur sa proie. Alors qu'il se trouvait à une centaine de mètres de Norv, il attrapa une flèche puis banda son arc au maximum. Il resta encore quelques secondes ainsi avant de brusquement bloquer sa respiration et lâcher la corde.

Le trait partit d'un coup, rapide et mortel. Le sourire qu'il afficha fit comprendre à son compagnon qu'il avait bel et bien eu une proie. Hild ne l'attendit même pas pour partir vers les deux arbres et de l'arbuste en direction duquel il avait tiré.

Quand Norvëus arriva enfin derrière l'arbuste, il trouva Hild agenouillé, sa dague enfoncée dans la poitrine d'un… cerf ! Comment avait-il pu passer à côté d'une proie pareille alors que ce gamin, lui, l'avait trouvée !

— Tu t'es servi de ton nez, moi, de mes yeux, répondit Hild en ressortant sa dague pour l'essuyer. Cet arbuste a une odeur très forte qui peut facilement masquer l'odeur de la proie qui se cache derrière, ajouta Hild. Tu n'as pas à t'en vouloir pour ça, par contre… J'aurais besoin de tes muscles pour le porter ! J'en serais bien incapable.

— Mes muscles pourraient te servir tout autrement, déclara Norv avec un sourire coquin. Bon sang… C'est pas vrai !

Sans que Hildrïs n'ait le temps de comprendre, Norv enjamba l'arbuste pour le renverser par terre et prendre ses lèvres avec brusquerie, en se calant entre ses cuisses. Hild posa sa main sur la garde de sa dague quand il entendit un grand bruissement d'ailes.

— Tiens, Norv… qu'est-ce que tu nous caches là ? interrogea une voix derrière Hild.

Norv lâcha enfin les lèvres du plus jeune en l'attirant contre lui non sans entourer sa taille de manière très possessive, et tout en cachant son visage à la vue du nouvel arrivant qui se trouvait toujours dans le dos du plus petit.

— Hum, mon amant de voyage… On est parti chasser et on s'est dit qu'on pourrait en profiter tant qu'on était loin des autres, hein gamin ?

— Hum oui, souffla Hildrïs, le feu aux joues.

— Ah, ça sent la jeunesse tout ça… Les mecs de ton âge te suffisent plus ? Enfin ça ne m'étonne pas de toi, Norv ! Mais c'est pas pour ça que je suis ici, j'ai vu votre campement alors je suis venu vous conseiller de bifurquer un peu plus vers l'ouest. Vous vous dirigez tout droit vers les restes d'un champ de bataille et c'est pas beau à voir.

— Merci Klamïs, j'en prends note, je préviendrai Lesk. Maintenant si tu permets…

— Ouais, je vous laisse tranquilles, mais pas sûr que Lesk soit content d'apprendre que vous faites ça à côté de son repas de ce soir…

— Ah ah, il le saura pas si tu tiens ta langue !

— Bien sûr, vieux !

À peine la phrase fut-elle finie que de nouveaux bruissements d'ailes partant dans l'autre direction se firent entendre. Hild se laissa aller à soupirer de soulagement.

— Merci Norv, mais… maintenant tu peux me lâcher…

— Bon sang, Hild… tu me donnes vraiment trop envie ! s'exclama Norvëus en le plaquant à nouveau au sol.

À peine eut-il le temps de mimer une approche que la lame de Hild se posa sur sa gorge.

— Bon sang, tu es vraiment prêt à t'en servir contre moi ?

— Je n'hésiterais pas, j'ai bien failli le faire avant que…

— Klamïs ?

— Qu'il n'intervienne…

Norv s'écarta à regret du garçon puis il se releva souplement avant de tendre une main à son compagnon qui la saisit pour se lever à son tour. Norvëus laissa ensuite le Pouvoir déferler dans son corps avant de se blesser pour attraper le cerf et le jeter en travers de son épaule.

A leur arrivée au campement, tous posèrent un regard halluciné sur la proie que le Pantraës portait encore sur son épaule.

— Me regardez pas comme ça, c'est lui qui l'a abattu ! Et j'ai été au moins aussi surpris que vous ! Mais on parlera de ses exploits de chasse plus tard ! Je veux me laver, je suis couvert de terre et de sang et toi aussi, gamin ! déclara-t-il en laissant tomber le cerf aux pieds de sa nièce.

Il attrapa rapidement le poignet de Hild pour le tirer jusqu'à la rivière un peu plus loin. Leskïus en profita pour les suivre. Si la chasse n'était pas dangereuse pour Hildrïs – au moins en théorie – rester nu devant Norv, ça, ça le serait !

Hild sembla hésiter un moment à se déshabiller. Les deux autres mâles quant à eux profitaient déjà de leur bain en pleine nature. Difficile de se mettre nu devant eux alors qu'ils verraient forcément toutes les traces que lui avait laissées Alda.

— Allez gamin, déshabille-toi ou c'est moi qui m'en charge ! s'exclama Norv. Et je te préviens, Lesk ou pas, je me chargerais de toi comme il se doit !

— Non ! s'écria Hild avant de retirer ses vêtements en vitesse.

Il prit quand même soin de garder son fichu sur les cheveux avant de rentrer dans l'eau. Norv le rejoignit à la nage presque immédiatement.

— Ma dague est encore assez proche pour que ce soit risqué pour toi, souffla Hild quand il fut à portée de voix.

— Je suis pas fou, gamin. Pas autant que ton mâle en tout cas ! Bordel Lesk, il s'est fait bouffer le gamin ! Viens voir ça !

Lesk s'approcha en soupirant avant d'ouvrir des yeux étonnés devant le nombre impressionnant de morsures qui couvraient la peau du plus jeune. « Il s'est fait bouffer le gamin » avait dit Norv et pour une fois, il n'avait pas exagéré.

— Et puis pourquoi tu gardes ce foutu tissu sur la tête, tu dois te laver les cheveux ! s'exclama Norv en commençant à tirer sur le tissu.

— NON ! Norv, arrête ! cria Hild en croisant ses bras sur sa tête pour retenir le fichu.

— Bon sang mais qu'est-ce que tu lui fais ! hurla Miarës qui arrivait en courant du campement. Laisse-le tranquille ! Il ne veut pas de toi !

— Aaah mais calme-toi, Mia ! s'écria l'oncle en s'éloignant pour éviter les pierres que la jeune fille s'était mise à lui lancer.

Hildrïs ne put retenir un soupir de soulagement. Une fois de plus Miarës venait de le sauver, même si elle s'était trompée sur les intentions de son oncle.

— Je peux savoir ce que tu lui faisais alors ? interrogea sa nièce avec colère.

— Je voulais juste qu'il enlève son tissu pour se laver les cheveux !

— Mais je peux pas ! s'écria Hild.

— Pourquoi ? demanda Lesk en tirant à son tour sur le tissu.

Hild n'eut pas le temps de réagir, trop surpris que Leskïus ait agi dans ce sens. Le tissu tomba rapidement dans l'eau découvrant sa chevelure sous les regards exorbités des trois Pantraës.

— C'est pas vrai… soupira Lesk.


Merci pour votre lecture, et à bientôt !