Coucou =)
L'auteur à ajouté à Close protection une série de bonus. Ceux-ci sont commandés par les lecteurs pour leur anniversaire, ahah :) D'après moi, il vaut mieux lire Close Protection avant, comme tout bonus, vous l'appréciez toujours plus quand vous comprennez tout que si vous n'en comprenez que la moitié (c'est comme aller voire Le Hobbit quand on a déjà vu Le Seigneurs des anneaux, on apprécie beaucoup plus que quelqu'un qui n'y connait rien à la base ... ahah)
Bref, donc je pense traduire certains de ces bonus de temps en temps en même temps que l'histoire avance, avec l'exigence de les traduire dans le même ordre que celui de leur écriture originale par l'auteur, et de ne pas traduire un bonus qui soit sorti après le chapitre que je suis en train de traduire ... Mais même en respectant cet ordre, il y a beaucoup de spoiler de la part de l'auteur, qui fait comme si elle avait déjà fini son histoire (bien que ce ne soit pas le cas) donc j'avertirais avant, pour ceux qui voudraient préserver le suspens ! :)
Profitez bien ! :)
PS : toujours à la recherche d'un(e) beta-lecteur !
PS 2 : Un quaterback, c'est un joueur qui a un certain rôle dans l'équipe de football américain. Comme c'est du football américain, il n'y a ... pas de traduction :D Il se trouve que cette hypothèse m'a été confirmé il y a deux jours quand je suis arrivée à la moitié de la saison 4 de Queer as Folk où se trouve un fameux Quaterback, ahah (et donc j'ai vérifié, même la version française utilise le terme de quaterback)
Note de l'auteur : Ce bonus s'insère dans l'univers de Protection Rapprochée. C'est un cadeau d'anniversaire pour clover71 qui a demandé la première fois que Ryder réalise qu'il est gay. Ryder étant qui il est, c'est moins la première fois qu'il réalise qu'il est gay que la première fois qu'il se le reçoive si méchamment dans la face qu'il ne puisse plus le nier. -)
Cette histoire se déroule en 1999.
Ryder recula son bras et relança la balle dans une mouvement sec. Il retint son souffle un moment, le rugissement de la foule et le bruit du jeu s'estompant dans un silence alors qu'il regardait la balle traverser l'air dans une spirale parfaite avant d'atterrir sans heurt dans les mains du récepteur. Larson fonça sur les quelques mètres le séparant de la zone de ligne mort, la dépassant juste au moment où l'horloge sonnait la fin du jeu.
L'arbitre leva les bras. Touch-down.
Le bruit percuta en force la conscience de Ryder quand les supporters locaux explosèrent en acclamations. En quelque seconde, il était assailli par ses équipiers qui lui envoyaient des tapes dans le dos et le casque avec des cris de triomphe. Il trottina avec eux le long de la ligne de touche, où s'avançaient les pom-pom girls, Shelley en tête. Ryder enleva son casque et s'approcha d'elle pour l'embrasser, sachant qu'elle ne tiendrait pas compte de la sueur.
« Sacré putain de lancer, garçon. » Wright, le coach, lui claqua l'épaule. « Putain de lancer. »
Ryder sourit a quelques pas, Larson recevait les mêmes félicitations. Il entendit le mot imbattable encore et encore et encore. Oui – huit match dans la saison, et ils était toujours imbattus, même pas une équipe de junior classés. Et maintenant ils avaient bouclé le match à domicile, contre une équipe que leur école n'avait jamais battu depuis presque dix ans.
Il laissa Shelley l'attirer dans un autre baiser, plus profond. « On va tous au parc pour fêter ça, » dit-elle. « Tu penses que tu peux prendre la voiture de ta mère ? »
« Ouais. » Après cette victoire, elle lui donnerait sûrement la maison s'il la demandait.
« Super. Viens me chercher dans une heure. » Shelley l'embrassa une fois de plus, puis fila avec quelques unes des autres pom-pom girl, toutes gloussants.
Crayig Marsh tapa dans le bras de Ryder. « Putain veinard.»
Ryder lui renvoya la tape en riant.
L'excitation de la victoire le poursuivit durant toute l'analyse post-game du coach, à travers le brouhaha des vestiaires alors qu'il se douchait et se laver, et quand sa famille vint à sa rencontre pour le féliciter. Comme prévu, sa mère était plus que ravie de lui prêter sa voiture pour la nuit. Après s'être souhaité bonne nuit, sa famille rentra dans la voiture de son père, et il se rendit chez Shelley pour la récupérer et l'emmener au parc.
La fête avait été prévue en avance, que le match ait été gagné ou non, mais leur victoire procurait une humeur joyeuse et bruyante. Ryder et Larson étaient les deux héros de la soirée il ne fallut pas longtemps avant que Ryder ne ressente un puissant bourdonnement dû aux nombreuses bières que les gens ne cessaient de lui mettre dans les mains. Bien que la nuit soit fraîche, le feu de camps (tout à fait illégal) qu'ils avaient l'en protégeait, tout comme la présence constante de Shelley. Elle était fière de lui, Ryder pouvait l'assurer – fier de son talent, et fière d'être sa petite-amie. Elle n'arrêtait pas de l'embrasser, sur les lèvres, et les joues et la nuque, ses mains se promenant partout sur ses épaules et son dos.
Et puis, alors que la nuit tombait et qu'ils finirent assis sur une rondin près du feu, Shelley glissa sa main sous le short de Ryder.
« Shelley, arrête, » dit-il, lui attrapant la main et la repoussant avant qu'elle n'atteigne une zone dangereuse. « N'importe qui peut regarder. »
« Et alors ? Tout le monde s'en fiche. » Elle se blottit plus proche de lui et glissa un baiser langoureux contre sa gorge. « Mais si a t'embête vraiment, on peut peut-être se diriger vers un endroit plus intime? »
Un sentiment familier de dégoût parvint à Ryder, pénétrant le nuage de joua sur lequel il flottait depuis le début de la nuit. Il devrait remercier tout les dieux connus de l'humanité pour qu'une fille comme Shelley veule de lui – pas qu'elle veuille le toucher, mais qu'elle en crève. N'importe lequel de ses amis tuerais pour prendre sa place sur le champs. S'il savait combien de fois Ryder avait décliner les subtiles proposition de Shelley d'amener les choses plus loin, ils ne le laisseraient pas terminer.
Et Ryder ne pourrait pas le leur expliquer. Il ne pouvait pas l'expliquer à Shelley, non plus. Qu'était-il sensé lui dire ? Je te trouve magnifique, mais je ne bande pas quand tu touches ma queue ? J'imagine que je couche avec toi quand je me branle, mais ça ne fait que me rendre gêner ? Non. Il voulait attendre; c'était tout. Tout le monde imaginait que les mecs étaient portés sur le sexe et qu'ils en redemandaient à tout bout de champs, mais il n'y avait rien de mal à attendre. C'était juste ce qu'il y avait de plus responsable.
Shelley était toujours pressée contre lui, essayant de le toucher à nouveau. Ryder s'éloigna. « Tu as la chair de poule, » dit il. « Je crois que maman garde toujours une couverture dans la voiture je vais te la chercher. »
D'un saut, il quitta le rondin de bois et se pressa, faisant comme s'il n'avait pas remarqué la frustration qui avait transparu un instant sur le visage de Shelley.
Les voitures étaient garées à une bonne distance de la fête, et la marche tranquille dans l'air frais de Novembre clarifia un peu les idées de Ryder. Les choses ne pourraient pas continuer comme ça éternellement. Peut-être que s'il clarifiait tout ça avec Shelley – ou peut-être que s'il faisait quelque chose qui ne profite qu'à elle, ils l'avaient déjà fait auparavant, et elle avait semblé apprécier …
Ryder ouvrit la porte arrière du mini-van de sa mère et fouilla a travers le bric-à-brac qui y était entassé, à la recherche de la couverture. Le bruit sec d'une brindille retentissant soudainement tout près derrière lui fit bondir son cœur dans sa poitrine, et il se retourna, de l'adrénaline plein le sang.
« Excuse moi ! » dit le mec qui se tenait là, levant les mains en signe de reddition. « Désolé, je ne voulais pas te faire peur. »
« Jésus, » murmura Ryder. Il reconnu le mec de l'école – grand, blond, un nez légèrement de biais – mais il ne connaissait pas son nom. « Qu'est-ce que tu fais là ? »
« Je voulais te féliciter pour le match, mais je ne voulais pas vous interrompre, toi et ta copine, alors on dirait que c'est le meilleur moment. » Il fit à Ryder un sourire penaud. « Je n'avais pas l'intention d'être aussi flippant. »
Ryder rit. « Pas de souci, » dit il, et il tendit la main. « Jake Ryder. »
« Je sais. Je veux dire, Sean Kelly, nous suivons le même cours d'espagnol. »
Il se serrèrent la main. Ryder pouvait le visualiser, maintenant Sean était habituellement assis dans un coin au fond de la classe avec quelques uns de ses amis. Il avait tous un typé artiste – musiciens, ou dans le genre.
« Tu as vu le match ? » demanda Ryder alors qu'il retournait fouiller dans la voiture.
« J'ai assisté à tous ceux de la saison. Le football n'a jamais été mon truc, mais je suppose que c'est différent quand notre équipe gagne. J'imagine qu'elle doit t'en remercier. »
Ryder trouva la couverture et se redressa, fermant la porte de la voiture. « Je ne peux pas en récolter tout le mérite. Il y a vingts autres joueurs dans l'équipe. »
Sean secoua la tête, ne semblant pas surpris. « Tu es vraiment aussi sympa que ce que tout le monde raconte. Tu sais que tu es censé être un incroyable crétin, hein ? Avec le look, le sport, et la pom-pom girl super hot ? »
« Je ferais savoir à ma mère qu'elle m'a bien élevé » dit Ryder, flatté. Il fit un geste de la tête en direction de la fête. « Tu y retournes ? »
« Dans une minute. » Sean s'avança d'un pas vers lui. « Tu sais, ma sœur est dans l'équipe des pom-pom girl. Elle dit que Shelley se vante de toi tout le temps. »
« Heu - »
« Elle dit aussi que toi et Shelley vous n'avez jamais couché ensemble. »
Ryder le fixa du regard, en partie choqué de voir Sean aborder un sujet si privé alors qu'ils venaient à peine de se rencontrer, et en partie honteux d'apprendre que Shelley ragotait à propos de leur relation. « Ça ne sont pas tes affaires. »
« Je sais, » dit Sean, s'avançant encore plus près, « et normalement je ne dis jamais ce genre de truc, mais je t'ai observé. Je ne peux pas m'empêcher de me demander pourquoi un garçon aussi chaud et aussi populaire ne coucherait pas avec sa tout aussi chaude et aussi populaire petite-amie alors que c'est clairement ce qu'elle veut. »
Ryder serra la mâchoire, cherchant un moyen poli de dire a Sean d'aller se faire foutre.
Sean s'arrêta à quelques centimètres, trop près pour être à l'aise, les yeux plantés dans ceux de Ryder. « Et je crois que j'ai trouvé. »
Il attrapa la veste de Ryder par le revers à deux mains et l'embrassa.
Ryder se figea. Tout son corps devint raide et immobile, la couverture entre lui et Sean tenu comme un bouclier. Sean s'entait l'après-rasage, ce qui aurait dut dégoûter Ryder, mais ça ne fit que lui donner la sensation d'un étrange vertige. Il lui fallu quelques secondes pour prendre pleinement conscience de ce qui se passait. Bien que son cerveaux hurlait le signal d'alarme, celui ci ne parvenait pas jusqu'à ses muscles.
Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, n'importe quoi, et la langue de Sean taquina sa lèvre inférieure. Ce fut suffisant pour faire sortir Ryder de sa stupeur il tourna sa tête et repoussa Sean d'une main.
« Je ne suis pas gay, » dit-il, et puis, bêtement, « Je joue au foot. »
Sean pressa sa cuisse entre les jambes de Ryder où se trouvait un honteuse, douloureuse érection – plus importante avec un baiser d'une dizaine de seconde que ce qu'il avait vécu au bout d'une longue heure de pelotage avec Shelley.
Ryder ferma les yeux. « Arrête. »
« Je me fiche que tu veuilles te dire hétéro, » dit Sean. Il ne se recula pas. « Tu n'as pas besoin d'être gay pour laisser quelqu'un te faire jouir, n'est-ce pas ? »
« Je … Je ... » Ryder ne parvenait pas à réfléchir clairement. Tout son sang était concentré dans sa queue, et ce sans raison valable, parce qu'il n'était pas gay.
Quand Sean se frotta un peu plus fort contre lui, Ryder fût horrifié du gémissement étouffé qui s'échappa de ses propres lèvres. Ses doigts serraient la couverture si fort qu'ils tremblaient.
« Je ferais tout ce que tu veux. » La voix de Sean avait tout faux, beaucoup trop basse et trop rauque pour quelqu'un disait ce genre de choses à Ryder. Elle glissa sur la peau de Ryder comme une caresse. « Je te branlerais, où je te sucerais, ou – ou je pourrais te laisser me la mettre, si tu voulais- »
Il fallu un instant à Ryder pour comprendre ce que Sean voulait dire par là. Et puis sa queue eu un sursaut et se pressa contre la fermeture de son jean. « C'est dégoûtant, » dit-il d'un ton qui n'aurait pas trompé un gosse de cinq ans.
Les mains de Sean glissèrent du torse de Ryder à son visage, essayant de l'entraîner dans un autre baiser. Après quelques secondes de résistance, quelque chose lâcha prise à l'intérieur de Ryder. Il laissa tomber la couverture au sol et attrapa les hanches de Sean, le rapprochant de lui alors que leurs bouches se rencontraient.
Ryder capta à peine Sean qui commençait à gémir, ou le bras qui s'enroula autour de sa nuque une seconde plus tard. Il était trop occupé à gérer la surcharge sensorielle. Ça n'était pas tant le baiser lui-même qui était différent de celui qu'il pourrait partager avec une fille – c'était le toucher du corps de Sean sous ses mains. Shelley était une gymnaste avertie et avait beaucoup de muscle, mais Sean était une toute autre histoire, tout en lignes brutes et en angles vifs, sans aucune douceur là où Ryder s'attendait à en trouver. C'était insupportablement excitant, ça remplissait Ryder d'une urgence bouillante, incontrôlable de se rapprocher, de se presser, de se fondre dans l'autre qu'il n'avait jamais ressenti auparavant.
Sean brisa le baiser et haleta à la recherche d'air ces yeux étaient voilés. « Bon Dieu. Ok. Merde. Est-ce que tu veux – »
La prise de conscience soudaine de l'endroit où ils se trouvaient rendit Ryder tendu, et il regarda aux alentours. Toujours seuls, dieu merci. Il prit un décision immédiate. « Monte dans la voiture, » dit il, se tournant vers le mini-van pour ouvrir la. Dans la seconde où la porte fut refermée, Sean était sur lui, sa langue dans la bouche de Ryder et ses mains repoussaient sa veste. Ryder était trop éméché et excité pour seulement prétendre se débattre, mais ça n'avait aucune importance, de toute façon. N'importe quel mec réagirait de la même manière si quelqu'un se jetait sur lui et se frottait contre tout son corps comme ça.
« Oh, mon Dieu, » dit Sean, ses mains caressant la poitrine et les bras de Ryder. « Enlève ton T-Shirt, je veux voir – »
Ryder le retira. Sean grogna, laissant ses doigts jouer avec les muscle de Ryder, de plus en plus bas, jusqu'à ce qu'une de ses mains prenne en coupe le sexe de Ryder. Ses hanches ruèrent vers le contact.
« Je peux ? »
« Ouais, » dit Ryder, pantelant. Jamais dans toute sa vie il n'avait autant voulu que quelqu'un touche son sexe.
Sean détacha la ceinture de Ryder et dézipa son jean, et retira sa queue du boxer. Il avait de grands yeux. « Putain, ta queue est énorme.»
Ryder avait déjà entendu ça plein de fois avant, généralement avec un mixe d'envie et d'admiration – jamais avec l'espèce de faim qui saturait la voix de Sean. Sa respiration s'accélérât encore.
Sean cracha dans sa main et se saisit de Ryder, le pompant rapidement. Le grognement de réponse de Ryder était un mélange de besoin, de plaisir, et de surprise à la découverte que quelque chose puisse faire tant de bien. Sa tête retomba contre le siège Sean se pressa à son côté, embrassant sa nuque.
A travers la brume du plaisir, Ryder pouvait sentir quelque chose de dur se frottant avec insistance contre sa taille. Sean était – évidemment qu'il était dur. Il n'avait pas l'air d'attendre que Ryder y fasse quoi que ce soit, mais tout en Ryder était contre l'idée de prendre sans donner en retour. Il ne l'avait pas fait avec Shelley, et il ne le ferait pas avec Sean, même si Sean était un mec et que lui-même n'était pas gay.
A cause de la façon dont ils étaient assis, l'angle était étrange, mais Ryder parvint à glisser un bras entre leurs corps et à ouvrir le jean de Sean. Il glissa un main à l'intérieur, électrifié par la façon qu'avait Sean d'haleter et de tordre ses hanches quand Ryder toucha son sexe à travers son sous-vêtement. Sean abandonna Ryder un moment pour retirer ses propres fringues et libérer son érection, puis revint branler Ryder.
Ryder referma sa main autour de la base du pénis de Sean. C'était déconcertant, de tenir un sexe qui était aussi différent en taille et en forme du sien, et d'un angle complètement différent que ce à quoi il était habitué. La chair soyeuse était si chaude qu'il semblait à Ryder qu'elle brûlait sa paume. Il donna un léger coup expérimental.
Sean gémit, se tortillant contre Ryder. « Ne m'allume pas, » dit-il à travers un souffle lourd. « S'il te plaît, je ne peux pas – »
Le désespoir dans la voix de Sean s'accordait avec le besoin qui se manifestait dans les tripes de Ryder. Il affermit sa prise et caressa Sean comme lui le faisait, rapidement et avec de façon un peu rude. Après quelque secondes, il réalisa qu'il allait irriter le sexe de Sean s'il continuait comme ça, et il s'arrêta pour cracher dans sa main comme Sean l'avait fait avant de retourner à sa tache. Beaucoup mieux.
Ils trouvèrent un rythme qui les satisfaisait mutuellement, le souffle chaud de Sean s'écrasant contre la nuque de Ryder alors qu'ils se rapprochaient l'un de l'autre dans l'étroite banquette arrière du mini-van. Sean avait des mains agile et des doigts longs et forts, et la friction contre la chaire gonflée de Ryder était suffisamment incroyable pour effacer toute culpabilité qu'il aurait pu ressentir à profaner la voiture de sa mère. Qu'il apprécie tout ça n'était pas grave, parce que Sean était ridiculement bon à ça. Il aurait fallu être mort pour ne pas répondre à son toucher.
Sauf que bien que Shelley lui ait aussi fourni de relativement bonnes branlettes, elle aussi, ça n'avait jamais été à moitié aussi bon que tout ça. Et ce n'était pas la seule chose que Ryder appréciait. Il pouvait essayer de se raconter qu'il ne faisait que rendre la pareille, mais la vérité était qu'il adorait sentir la queue de Sean dans sa main. L'odeur indéniablement masculine de l'excitation de Sean le rendait à moitié fou. Il ne pouvait pas s'arrêter de se demander quel goût le sexe de Sean pouvait avoir, ou comment ce serait de s'allonger sur Sean, ou si Sean était sérieux quand il lui avait dit qu'il laisserait Ryder le baiser.
Ce n'était pas les réflexions d'un hétéro. Ryder le savait. Un hétéro n'aurait pas de problème à garder son érection quand une jolie fille le touchait, non plus, et ne rechignerait pas à coucher avec sa copine. Un hétéro ne se levait pas comme un ressort dans des draps en bataille plein de sperme après des rêves à moitié oubliés dans lesquels se trouvaient des voix graves et des muscles durs. Et un hétéro ne se retrouverait à s'amuser avec un mec inconnu sur la banquette arrière d'une voiture pour vivre la plus intense et la plus sexuellement satisfaisante expérience qu'il ait jamais connu.
Sean agrippa l'épaule de Ryder de sa main libre. « J'y suis presque, putain, tu vas me faire jouir – »
Sa prise sur Ryder se détendit, mais Ryder ne protesta pas ces yeux étaient fixés au sexe de Sean. Il le caressa plus vite. Quelques secondes plus tard, il s'affermit et pulsa dans sa main, du sperme giclant de la pointe. Ryder gémit comme s'il venait de recevoir un coup de point dans la poitrine, tellement excité qu'il ne remarqua même pas le sperme répandu partout sur son jean et dans sa main.
« Putain, putain. » Sean trembla tout le temps que dura son orgasme, puis chassa les mains de Ryder de son sexe. « Laisse moi m'occuper de toi. »
Il branla Ryder encore plus durement qu'avant, serrant et tordant sa main. Ryder pouvait entendre ses battements de cœur jusque dans ses oreilles. Sean tourna le visage de Ryder en sa direction et l'embrassa, sa langue à la recherche de celle de Ryder, et le son que produit Ryder alors qu'il jouit ne ressemblait à rien d'autre qu'un sanglot.
Sean continua à le caresser. Ryder s'affaissa contre le siège, épuisé, et n'ouvrit les yeux qu'après un moment durant lequel il n'y eu ni bruit ni mouvement provenant de Sean.
Il trouva Sean fixant sa propre main la bouche légèrement ouverte – elle était couverte de tant de sperme de Ryder que celui ci était littéralement en train de couler.
« Désolé, » dit Ryder, embarrassé. Il ne jouissait généralement aussi fort que quand il était seul, c'est pourquoi il n'avait pas pensé à avertir Sean.
« Non, c'est ... » Sean s'éclaircit la gorge et détourna le regard de sa main. « C'est bon. Est-ce que tu as – »
« Oui, attends. » Ryder replaça son sexe dans son boxer et se pencha vers les places avant, attrapant une pile de serviettes dans la boîte à gant. Il revint sur la banquette arrière et tendit la moitié du tas à Sean, utilisant l'autre pour essuyer ses mains et nettoyer les éclaboussures de sperme sur son jean.
Alors qu'il s'exécutait, la panique commença à se manifester. Il avait le sperme d'un autre mec sur ses fringues. Il avait laisser un gars le branler – et pire que ça, il avait branlé un mec, et il avait aimé ça. Beaucoup.
« Tu ne dois parler de ça à personne, » lâcha Ryder. « Je ne suis pas gay. Je suis juste bourré. »
Sean haussa les épaules. « Je n'ai jamais dis que tu étais gay. »
Pour une raison inconnue, le calme de Sean ne fit rien pour effacer la peur qui martelait le cœur de Ryder. « C'est juste … Je ne peux pas être gay. Je suis dans le ROTC*, c'est le seul moyen pour moi d'aller à l'université, et s'ils découvraient – »
« Mec, calme toi, » dit Sean alors qu'il remettait en ordre sa tenue. « Je ne vais le dire à personne. Même si j'étais un tel crétin – ce que je ne suis pas – personne ne me croirait, de toute façon. Alors détends toi. »
Ryder ne pouvait pas se détendre. L'idée d'avoir trompé Shelley venait juste de le frapper, c'était quelque chose qu'il n'avait jamais fait avant. Amusant de voir comme il n'y avait pas pensé en ces termes jusqu'à présent.
Sean posa la main sur la poignée de la porte, puis hésita. « Tu sais, si tu veux à nouveau être un non-gay avec moi, ce pourrait être sympa. Ça resterait entre nous deux. »
L'offre étaient inattendue, et Ryder ne savait pas comment y répondre. C'aurait été mentir que de dire qu'il n'était pas intéressé, mais il ne parvenait pas à répondre par l'affirmative à haute voie.
Souriant, Sean se pencha pour lui embrasser la joue. « Tu es un mec bien, Jake, et tu as tout pour toi, » dit il. « Mais honnêtement, je n'échangerais ma place avec la tienne pour rien au monde. »
Et avec ça, il descendit de la voiture, fermant doucement la porte. Ryder l'écouta partir. Il se donna cinq minutes, puis il retournerait à la fête. Il retournerait auprès de Shelley, qu'il venait de tromper avec un mec – un mec qu'il savait qu'il reverrait à nouveau.
« Je ne suis pas gay, » murmura Ryder dans l'obscure silence de la voiture, et pour le première fois, le mensonge sonna aussi creux que ce qu'il avait toujours su être.
* NdlT : ROTC : c'est un programme qui permet aux jeunes sans le sous de se rendre à l'université contre un service militaire, il me semble, non ?:) Je ne sais pas d'où je tiens ça, peut-être de la fic elle-même … x)