Coucou tout le monde :D

Vous n'imaginez pas à quel point je suis contente d'enfin vous poster ce bonus, parce que c'est vraiment le chapitre que j'ai préféré sur TOUT ce que l'auteur originale à écrit (et j'ai lu les 150-200 chapitres, c'est dire :p). Je le trouve super mignon, et c'est le premier qui est juste mignon, sans aucune pointe de malheur ou de tristesse ou de oui-mais-non, ... bref je vous y laisse :)

Rapidement avant : je suis contente que vous ayez aimées avoir un aperçu de qui pouvait être Andy en dehors de sa relation avec Ryder, et je suis assez d'accord avec vous : il ne devrait pas être si catégorique et rejetter comme ça ce pauvre latino :(

La semaine prochaine on revient à la fiction principale ! :)

Spoiler jusqu'au chapitre 36 ! (environ)


Note de l'auteur : Voici un cadeau d'anniversaire pour morethan_less de LiveJournal. Elle demandait Cinq fantasmes de Ryder sur Luca. Je vous offre donc à voir cinq endroits où Ryder à accidentellement laisser aller ses fantasmes. ;-)

Par ailleurs, gardez à l'esprit que ce bonus couvre l'ensemble du roman, du début jusqu'au chapitre actuel, le 36 : vous devrez donc repensez à la relation de Ryder et Luca au début de Fiction rapprochée.


Novembre 2011

Être attiré par Luca n'embêtait pas Ryder. Vraiment. Luca était un jeune homme magnifique doté d'un charme presque surnaturel, et il était tout à fait normal que Ryder ait ce genre de réaction biologique. Diantre, même les hétéros tombaient à genoux devant Luca.

Voilà pourquoi Ryder avait fait la paix avec son attirance pour le gosse. Tant qu'il la réprimait et que celle-ci n'interférait pas dans son travail, il pouvait se livrer à ses fantasmes deux fois par semaine dans l'intimité de sa chambre. Luca était adulte, il n'y avait donc rien de mal à penser à lui. Tout était parfaitement approprié.

Sauf que Ryder ne pouvait mettre de côté son désir, peu importait à quel point il essayait. Se trouver dans la même pièce que Luca était comme se nourrir d'un courant électrique ; il ne pouvait l'ignorer, ou faire semblant de prétendre qu'il n'accélérait pas le sang de Ryder pour la première fois depuis des années. Les fantasmes de Ryder se manifestaient bien plus souvent que deux ou trois fois par semaine, et malheureusement pour lui, certainement pas dans l'intimité de sa chambre.


I. La Piscine

Ryder était certain que le maillot de bain de Luca avait été spécialement conçu pour le torturer. Appeler ça un maillot de bain n'était même pas exacte. C'était juste… un sous-vêtement imperméable, un bout de tissu noir si moulant que Ryder pouvait y deviner les formes de la queue de Luca. Et il ne fallait pas oublier la mise en valeur de ce doux cul bien rond.

Il remua contre le mur, se forçant à expirer longuement. Luca nageait tous les jours et même après une semaine à le regarder se pavaner, humide et presque nu, Ryder n'était toujours pas immunisé contre cette vision. La grâce avec laquelle il fendait l'eau donnait envie à Ryder de sauter dans la piscine, d'étendre Luca contre le bord, et de lui arracher son maillot de bain. Luca adorerait sûrement ça, être baisé sauvagement par-derrière, tous deux à moitié dans l'eau, les mains de Ryder glissant sur sa peau humide.

Ou peut-être sur les marches...Si Luca se tenait sur la marche inférieure et se penchait en avant pour s'appuyer sur celle du dessus, ses fesses seraient à une parfaite hauteur pour que Ryder se tienne derrière lui et l'emplisse comme il en crevait. Ryder savait - il le savait - que Luca était du genre à crier. Sa jouissance résonnerait si fort contre les carreaux de la piscine que toute cette baraque saurait qu'il se faisait baiser avec force et attention.

Luca sortit de la piscine, l'eau dégoulinant sur son corps, et Ryder lui retourna son attention.

« Tu aimes ce que tu vois ? », lui demanda Luca alors qu'il s'épongeait avec sa serviette.

« Ce que je vois, c'est quelqu'un qui va être en retard pour le dîner, s'il ne se dépêche pas », rétorqua Ryder.


II. Le Range Rover

Les deux semaines qui avait suivi la tentative d'enlèvement, Luca était devenu nerveux dès qu'il se trouvait dans la Range Rover. Il ne disait jamais rien, mais Ryder le devinait à la façon dont sa voix devenait tendue et que son agitation s'agrandissait. Ryder ne le blâmait pas - voyager à bord d'une voiture dans laquelle on vous avait tiré dessus n'était pas chose facile, surtout lorsque la présence du nouveau chauffeur était un constant rappel de la blessure dont Willis se remettait.

Ryder faisait de son mieux pour le rassurer, mais il ne pouvait se résoudre à faire la seule chose qui permettrait à Luca de se sentir mieux. Pas après ce qui s'était passé le jour de l'attaque.

Par contre, il pouvait très bien se l'imaginer. Tout ce qu'il aurait à faire serait de se glisser sur le siège du milieu et poser sa main entre les jambes de Luca, lui massant la queue à travers son doux pantalon en velours côtelés qui semblait être son favori. Il embrasserait Luca dans le cou et lui murmurerait des choses salaces à l'oreille, le même genre de cochonneries étranges avec lesquels Luca le ravissait lorsqu'il le surprenait ainsi.

Quelque chose de ce genre effacerait l'anxiété de Luca en quelques secondes. Bien sûr, Ryder ne s'arrêterait pas là. Il y avait suffisamment de place à l'arrière de la Range Rover pour qu'il puisse dépouiller Luca de son pantalon et de ses sous-vêtements et asseoir le gosse sur ses genoux, son torse collé contre son dos. Ryder enfoncerait sa queue en lui et le laisserait faire tout le travail, le laisserait se mouvoir à loisir - surement d'avant en arrière, parce qu'il ne serait surement pas en mesure d'obtenir assez de place pour rebondir de haut en bas.

Le chauffeur regarderait peut-être. Dans la vraie vie, Ryder ne ferait jamais ce genre de chose, mais dans ses fantasmes c'était acceptable, surtout qu'il suspectait Luca d'apprécier ce genre de scène dans ses fantasmes et dans la réalité.

Prenant brusquement conscience du regard de Luca sur lui, Ryder secoua rapidement la tête pour se remettre les idées en place. « Y'a un problème ? ».

Luca avait été une épave agitée lorsqu'ils étaient montés dans la voiture, mais son corps était à présent détendu et immobile. « Non », répondit-il, et il se tourna vers la fenêtre avec un petit sourire.


III. Snowmass

A la station de ski, il y avait un chalet en particulier que Luca préférait aux autres pour les chocolats chauds mentholés vendus au snack-bar. Chaque jour, dès qu'ils prenaient une pause entre deux descentes, ils y allaient et s'asseyaient sur les fauteuils rembourrés en face de la cheminée – Ryder optait quant à lui pour un café très serré. La seule idée d'un chocolat chaud mentholé lui donnait la nausée.

Dans ces moments-là, Ryder n'était pas réellement en service et ne se sentait donc pas coupable de laisser ses pensées vagabonder alors qu'il reprenait son souffle tout en appréciant l'endorphine qui circulait dans son organisme après l'exercice physique. Le feu dansait gaiment, le bois craquant et éclatant d'une manière qui mettait toujours Ryder dans une ambiance de Noël.

Il jeta un coup d'œil à Luca, recroquevillé à l'autre bout du canapé avec son mug Styrofoam, l'air épuisé mais heureux. Ryder pensa à quel point Luca serait beau, étalé sur le luxueux et épais tapis à leurs pieds, devant la chaude lumière du feu vacillant par-dessus son corps nu, faisant luire sa peau et briller ses cheveux.

Ryder prendrait son temps, travaillant patiemment chaque centimètre du corps souple de Luca de ses mains et de sa bouche, lui offrant une longue et calme fellation jusqu'à le rendre fou. Il soulèverait ensuite ses hanches et lui ouvrirait les cuisses, puis enfoncerait son visage entre ses cuisses et le dévorerait. Tout le monde n'aimait pas être gouté ainsi, mais Ryder était prêt à parier que Luca adorerait – et même qu'il le réclamerait. Il se pourrait qu'il insiste pour que Ryder le baise de sa langue avant qu'il ne le pénètre d'un seul doigt.

Ryder serra sa tasse de café tellement fort à l'idée de dévorer Luca que le couvercle s'en détacha. « Merde », souffla-t-il, ravi d'avoir suffisamment bu de son café pour que tout risque de le renverser soit écarté.

Luca ne sembla pas remarquer la maladresse de Ryder ; il étira sa jambe le long du canapé, frôlant de son pied celle de Ryder.

Trois jours plus tard, à Noel, une partie de ce fantasme prendrait réellement corps.


IV. La Gym

« Je ne vois pas du tout comment je pourrais te renverser ! », s'exclama Luca. « Tu fais deux fois ma taille ! ».

« Ca n'a pas d'importance. Tu dois te servir de ma taille et de mon poids contre moi ».

Luca regarda Ryder de haut en bas avant de hausser les sourcils.

« Luca », reprit Ryder, « Hurst peut le faire, et elle ne doit pas peser plus d'une cinquantaine de kilos, trempée jusqu'aux os. Si elle peut le faire, toi aussi ».

Haussant les épaules, Luca reprit sa place au centre du tapis posé à même le sol de la salle de gym. Comme l'avait promis Ryder, ils s'entrainaient un peu tous les soirs depuis le cauchemar de Luca. Ce jour-là, cela faisait une heure qu'ils travaillaient sur les lancers et Luca n'y arrivait pas, ce qui était probablement dû à son scepticisme plus qu'autre chose.

Ryder prit position de l'autre côté du tapis. « La physique, ça te parle non ? Un objet en mouvement reste en mouvement. Tu ne fais qu'accompagner mon propre élan ».

« Un élan qui pourrait littéralement m'aplatir ».

« Contente-toi de rester te concentré».

Il attendit un moment que Luca soit prêt, puis il le chargea. Plutôt que de se reculer, Luca avança à sa rencontre et se courba pour atteindre son torse. Lorsque Ryder se saisit de son tee-shirt, Luca lui enfonça la hanche dans l'estomac, attrapant ses épaules d'une main et son dos de l'autre. Il poussa sur ses deux jambes et fit passer Ryder par-dessus sa propre épaule.

Le dos de Ryder frappa le tapis si fort qu'il fut un instant perdu, mais il garda suffisamment ses esprits pour sentir que Luca l'avait suivi dans la manœuvre, emprisonnant son bras tout en neutralisant son coude.

« Oh merde, ça va ? », demanda Luca.

« Ouais ». Ryder emplit ses poumons. « C'était parfait ».

Luca libéra son bras et s'assit sur les talons, si proche de Ryder que son genou lui touchait les côtes. Il était à un doigt de chevaucher ses hanches.

C'était ce que Ryder voulait : que Luca se tienne sur lui, qu'il célèbre sa victoire en tirant tout son plaisir de la queue de Ryder. Il savait que Luca voudrait être au-dessus pour leur première fois. Il avait besoin de s'assurer que Ryder, même plus large et plus fort que lui, souhaite pleinement lui laisser le contrôle.

Cette image mentale lui coupa de nouveau le souffle. Luca ne se montrerait doux envers ni l'un ni l'autre. Il s'empalerait sur la queue de Ryder, le chevauchant vite et sauvagement, les ongles plantés dans sa poitrine, et Ryder lui tiendrait les hanches des deux mains et le baiserait aussi urgemment que…

« Tu es sûr que ça va ? ».

Ryder s'éclaircit la gorge. « Je reprends mon souffle. Aide-moi à me lever, on va voir si on peut refaire ça ».


V. Les toilettes pour hommes de l'Académie Rutledge

Dès que Luca devenait anxieux et trop stressé à l'école, il demandait à sortir de classe, allait aux toilettes, et passait plusieurs minutes à se laver les mains. Ryder n'était pas bien certain d'en comprendre les raisons, parce que se laver les mains n'était pas une obsession pour Luca comme cela pouvait l'être pour de nombreuses personnes souffrant de troubles de l'anxiété. Il pensait que peut-être Luca avait seulement besoin d'une activité qui ne requérait aucune réflexion pour occuper son corps pendant qu'il cherchait à calmer son esprit agité.

Les passages aux toilettes étaient de plus en plus fréquents ces derniers temps. C'était la troisième fois aujourd'hui, et il n'était même pas encore midi.

En regardant Luca placer ses mains sous le jet d'eau, Ryder ne voulut rien de plus que se glisser derrière lui et l'entourer de ses bras, embrasser son front et lui promettre que tout irait bien. Il pourrait prendre Luca juste ici - descendre son pantalon jusqu'aux genoux et le baiser sur le meuble du lavabo en de lentes et puissantes poussées, lui murmurant dans l'oreille combien il était magnifique, combien il était hors du commun, qu'il ne laisserait jamais rien ni personne lui faire du mal. Luca s'admirerait dans le miroir, et Ryder ne s'en priverait pas non plus.

Un électrochoc frappa son esprit lorsque le véritable Luca leva les yeux, son regard rencontrant le sien dans le miroir, exactement comme dans son fantasme. Les lèvres de Luca tressaillirent, et il ferma le robinet d'eau, tendant le bras vers le papier pour se sécher les mains.

« Tu sais que je m'en rends toujours compte, hein ? », dit-il.

« Quoi donc ? ».

« Quand tu fantasmes sur moi. Je m'en rends compte à chaque fois ».

Merde. Le premier instinct de Ryder fut de nier, mais cela aurait été complètement ridicule au point où ils en étaient. Luca et lui connaissaient déjà leur attraction l'un pour l'autre, et ce n'était pas parce qu'ils avaient décidé de ne pas suivre cette voie que leurs sentiments allaient disparaître comme par magie.

« Faux », répondit-il plutôt.

Luca jeta son papier dans la poubelle et se retourna, s'appuyant contre le lavabo. « Non. A chaque fois tes yeux s'embrument et tes épaules se relâchent. Et puis deux minutes plus tard tu adoptes ce regard coupable et tu compenses en adoptant une attitude ultra-professionnelle tout le reste de la journée ».

« Tu…». Ryder soupira. Il pouvait voir un soupçon d'inquiétude derrière le sourire de Luca. « Je ne me sens pas coupable de penser à toi. C'est parce que je ne devrais pas le faire pendant mon service. C'est une distraction dangereuse ».

« Quelques minutes par-ci par-là ne font de mal à personne ». Luca quitta les lavabos pour se diriger vers la porte, puis s'arrêta et se retourna. « J'ai conscience de cette étrange trêve entre nous, et je ne vais pas briser la promesse que je t'ai faite. Mais je ne veux pas mentir et dire que ça ne me fait pas plaisir de savoir que tu penses toujours à moi de cette façon…alors me ferais-tu une faveur ? ».

Ryder acquiesça.

Souriant, Luca continua : « N'arrête jamais ».

Et jamais Ryder n'arrêta.