Bonjour tout le monde !
Alors voilà, je vous offre cette petite histoire. Des trois sœurs, je suis mlle Clo, et je vous avoue que c'est la première histoire écrite par moi seule que je publie, alors je stresse un peu. C'est un cadeau pour Dauphin Noire dans le cadre de l'échange de Noël de la guilde de l'original (pour plus de renseignements, vous pouvez aller voir sur mon profil).
L'histoire devait répondre à trois souhaits:
"Souhait 1 : Une histoire d'amour tordu et sombre
Souhait 2 : Une histoire avec des pirates
Souhait 3 : Essayez de défier la logique!"
J'y ai répondu du mieux que je pouvais, je vous laisse juger.
Et Dauphin Noire, j'espère que ça te plaira, Joyeux Noël !
La fumée dans le ciel s'étire
Ewan avait toujours aimé l'océan, son chant qui le réveillait le matin, sa couleur lorsque le soleil s'y reflétait, sa fougue quand l'orage grondait. Il aimait cette odeur de sel qui flottait dans l'air et la sérénité qui se cachait derrière son grondement. Son père était pêcheur , mais cette vie n'intéressait pas le jeune garçon. Le soir en s'endormant, il rêvait de grandes aventures et d'uniformes rutilant. La marine était son idéal depuis toujours, il voulait servir le roi et l'honneur de son drapeau. Mais tout avait changé il y a longtemps.
Il s'en souvenait encore très bien, comme on se rappelle toujours les jours qui ont bouleversé notre vie. C'était un mardi du moi d'avril, il avait oublié le jour. Il faisait un temps épouvantable et il avait passé la journée dehors avec son père, contre vents et marées. Le pluie l'avait trempé jusqu'aux os et il était imprégné de l'odeur des tempêtes de l'Océan Atlantique. Et tout cela pour quelques poissons qui suffiraient à peine à nourrir un chat. Mais ce soir là, alors qu'il tombait de fatigue et malgré la colère de l'océan, son rêve était encore encore plus fort. Qu'importait les tempêtes quand on les affrontait sur un trois mâts aux couleurs du roi. Pour lui, la plus belle fin était d'être englouti par les flots en rage. Il voulait donner sa vie à la mer, la mer devrait lui offrir la mort.
Le cœur tout plein de rêves de gloire, le jeune homme entra dans l'auberge de la ville. Elle était bondée, comme d'habitude. Mais Ewan aimait ça, la foule oppressante, le perpétuel bourdonnement des conversations, les nouvelles qui y circulaient. Certains venait ici pour se saouler, lui s'enivrait des rumeurs et de la foule. Ce soir là régnait un agitation tout particulière. Des pirates avait accosté, leur navire étant abîmé et ils profitaient du temps des réparations pour recruter quelques matelots. Le jeune homme accueillit cette nouvelle sans émotion particulière, il voulait d'une autre vie, mais comprenait le désespoir qui pouvait pousser à choisir l'étendard de mort. Il s'assit à une chaise, commanda une boisson et commença à écouter. Il était plutôt étonné, d'habitude lorsqu'un navire de pirates arrivait en ville, ils passaient la soirée à boire et à brailler, mais ceux-ci restaient étrangement silencieux. Et puis, au bout d'une heure ou deux une dispute éclata entre deux grands hommes, bien costauds. Une voix les stoppa nets.
« Cessez cela immédiatement ! Vous vous ridiculisez, et tout l'équipage avec ! Allez vous en et retournez sur Le Victory où vous surveillerez les hommes. Exécution !
Les deux hommes s'inclinèrent et sortirent de l'auberge, qui retrouva son calme, dans la mesure où l'on peut qualifier son brouhaha de calme. Mais à l'intérieur d'Ewan, c'était la tempête. Cette voix qui s'était assuré le respect de deux pirates ivres, et qui les avait commandé sans que quiconque s'en étonne était indubitablement celle d'une femme. Il se leva, et lentement se rapprocha de l'espace qu'occupaient les flibustiers. Il vit plusieurs hommes de différents âges, certains défigurés par des cicatrices. Et, lui tournant le dos, une silhouette fine portant un grand chapeaux à plumes d'où s'échappaient de longues mèches brunes. Il fit le tour de la table et se retrouva face aux capitaine. Le souffle court, il admira ses traits délicats, son air féroce, sa bouche sensuelle, et surtout ses yeux violets. Ce fut comme si le temps s'était ralenti, le monde continuait à tourner autour de lui, inconscient de son trouble. Son cœur avait émigré au pays de ses yeux, et il ignorait totalement comment revenir. Sans trop savoir ce qu'il faisait, comme si son propre corps lui était un étranger, il s'avança et annonça d'une voix forte :
- Je viens m'engager sur votre navire !
Le capitaine, qui jusqu'ici ne lui avait pas prêté attention, posa son regard sur lui. C'était un jeune garçon grand et fin, il ne portait qu'une chemise légère usée par les intempéries qui laissait apparaître des bras et un torse musclés. Il avait les cheveux châtains clair, un visage poupin et deux grands yeux verts, tels deux émeraudes. Les yeux sont les fenêtres de l'âme et les siens brillaient de mille feux. Un sourire étira les lèvres de la jeune femme.
- Bien. Quel âge as-tu ?
- 15 ans, mon capitaine.
- Où travailles-tu ?
- Chez mon père, il est pécheur.
- As tu déjà participer à des affrontements ?
- Je me suis bagarré comme tous les petits enfant, je m'entraîne à l'épée avec des bâtons et à viser avec un arc.
- As-tu peur des tempêtes ? Et de la mer ?
- Non, répondit-il avec aplomb, sans hésiter un instant.
- Alors, ça je peux confirmer, intervint l'aubergiste, il n'a jamais eu peur des flots en rage, il les affronte seul sur son bateau. Je n'ai jamais vu quelqu'un avec un tel pied marin.
Le capitaine hocha la tête et reporta son attention sur le jeune homme.
- Comment t'appelles-tu ?
- Ewan.
- Et bien Ewan, tu es désormais membre du Victory. Tu as 10 minutes pour récupérer tes affaires, faire tes adieux à ta famille et rejoindre le navire.
Le jeune homme s'inclina et partit en courant de l'auberge, il pleuvait toujours et son cœur battait à toute allure, et il commençait à prendre conscience de ce qu'il avait fait. Il était trop tard pour faire demi-tour et la vie d'aventures qui s'offrait à lui était bien différente de celle qu'il avait rêvé mais il ne doutait pas qu'elle saurait lui offrir ce qu'il cherchait depuis toujours : des batailles et l'océan. En arrivant chez lui, il soupira de soulagement en s'apercevant que ses parents et ses frères et sœurs dormaient déjà, il ne pouvait leur faire ses adieux et il savait qu'ils n'approuveraient pas son choix. Il entra dans sa chambre à pas de loup pour ne pas réveiller son frère et rassembla rapidement dans un sac de toile ses quelques vêtements. Il ne mit rien d'autres, il changeait de vie et ne voulait s'embarrasser de rien de plus.
En arrivant au port, il ralentit et prit son temps pour marcher, admirant les fiers navires ou pauvres embarcations qui étaient amarrées là. Et enfin, il arriva devant Le Victory. C'était un brick goélette taillé pour la vitesse, son nom était écrit en lettres dorées. Il resta là un moment, à contempler sa nouvelle maison s'imaginant ce qu'il allait vivre. Il ne l'aurait jamais admit, mais au fond de lui, il avait un peur de cet inconnu qui s'ouvrait à lui. Il entonna alors une petite chanson qu'il ne se rappelait pas avoir apprise et dont il ne comprenait pas les paroles :
La fumée dans le ciel s'étire
Au carré on se repose
Mais dans les machines ça turbine, c'est l'usine.
Pression, piston, pression à fond !
Et il monta sur le pont. Un des deux hommes de tout à l'heure l'accueillit, il lui montra le papier que le capitaine lui avait remis et un autre homme l'emmena jusqu'à la pièce où il dormirait avec les marins, les mousses et les moussaillons. Il changerait lorsqu'il montrait en grade. Il s'installa immédiatement dans son hamac et tenta de trouver le sommeil. En vain, il ne pouvait sortir de son esprit les beaux yeux violets du capitaine, il tentait de s'imaginer de quoi serait faite sa journée de demain et le ronflements de ses camarades l'insupportait.
Le lendemain à 8 heures, il se retrouva sur le pont principal avec le lieutenant de vaisseau et les autres recrues. Il leur expliqua le fonctionnement du navire, le nom des principaux membres de l'équipage (il apprit ainsi que le capitaine se faisait appeler La vipère), les heures à laquelle il serait de quart et celle où il s'entraînerait à l'épée et au pistolet et enfin le rôle qui serait le leur sur le bateau.
- Toi, le petit ange aux yeux verts tu seras mousse. Tu as de la chance, souvent les jeunes recrues comme toi, on leur fait récurer le navire de fond en comble, mais le capitaine a spécialement insisté pour que tu t'occupes des voiles et de la navigation ! Tous au travail ! Exécution !
Et ainsi commença le quotidien d'Ewan, il se levait tôt le matin après une courte nuit, car il ne s'habituait toujours pas aux bruits que faisaient ses camarades, si différents de ceux auquel il était habitué, il avalait alors un court repas froid avant de se mettre au travail il adorait ça, grimper dans les cordages, travailler sur le pont en respirant l'air marin du large, le vent qui lui fouettait le visage. Puis il avait une séance d'entraînement avec l'artilleur, il s'était vite aperçu que se battre à l'épée ne ressemblait à rien aux séances avec bâtons qu'il s'était imposé, mais il était d'une constitution solide, il était rapide et agile, et il apprenait vite. Au bout de quelques semaines il était devenu un escrimeur assez doué pour ne pas se faire tuer tout de suite en combat et pour infliger quelques dégâts. Par contre, il était beaucoup moins fort au pistolet, il aimait moins cette arme qu'il trouvait trop vulgaire, il n'éprouvait pas la même excitation à saisir cette arme de mort et à tirer qu'à ferrailler en tentant de trouver le point faible de son adversaire. Cette vie lui plaisait, pour l'instant il n'avait pas été autorisé à participer aux quelques accostage qu'ils avaient fait car il était trop inexpérimenté mais il sentait courir dans ses veines le frisson de l'aventure. Seule déception, il n'avait pas aperçue le capitaine depuis qu'il était arrivé sur le navire, et il sentait battre dans ses veines l'envie de la posséder. Il ne comprenait pas trop ce désir qui l'animait, il n'avait jamais éprouvé cela auparavant. Un soir il avait parlé avec un artilleur à qui il avait demandé d'où venait La vipère. Il lui avait répondu d'une voix sombre :
- Méfie-toi d'elle mon garçon, elle est mortellement dangereuse. Son père était le capitaine de ce navire, il s'appelait Barbe Noire et il était célèbre sur les sept mers. Elle a grandi sur ce navire, les plus vieux membres de l'équipage l'on vu pas plus haute que trois pommes apprendre à grimper dans les cordages. Et puis, elle a grandi, elle est devenue une splendide adolescente pleine de caractère. Et un matin, on s'est réveillé, une curieuse atmosphère régnait sur le navire. La vipère avait tout juste 20 ans, et elle avait assassiné son père dans la nuit et jeté son corps par-dessus bord sans aucun état d'âme. Et elle a pris la direction du bateau sans que quiconque s'oppose à elle. Nous les jeunes ont était tous éperdument amoureux d'elle et les vieux voyait encore en elle la petit fille qu'ils avaient tous élevés, c'était leur fille autant qu'à Barbe Noire, alors on s'est tous tu et on l'a laissée faire. C'est de là que vient son nom, La vipère. Elle nous hypnotise et quand on s'y attend le moins, elle nous attaque.
Et là-dessus, il se leva laissant Ewan seul en proie à ses réflexions. Curieusement, cette révélation ne l'effrayait pas, au contraire, elle ne faisait qu'augmenter la fascination incompréhensible qu'il éprouvait pour elle.
Il se réveilla un matin en éprouvant une drôle de sensation, au-delà du bruit perpétuel qui régnait dans la petite pièce sombre, il entendait un grondement lointain et sentait un roulement inhabituel. Il se leva d'un bond et s'habilla rapidement, il savait très bien ce que cela voulait dire. Le Victory était en pleine tempête. En sortant sur le pont, il fut accueilli par une pluie revigorante, l'océan était en rage et le frêle navire le défiait, insouciant.
- Quand la vague vient coucher ton navire,
Quand la voile sous le vent se déchire,
Hisse et ho matelot, hisse et ho matelot ! chantonna-t-il doucement.
- Quand vous êtes venu me voir vous avez oublié de me préciser que vous chantiez, ironisa une voix mélodieuse derrière lui.
- Vous ne me l'avez pas demandé, répondit-il calmement sans se retourner, bien que son cœur batte à toute allure, il savait parfaitement qui était derrière lui.
- Vous êtes plein de talents à ce que je vois. Continuez ainsi Ewan, et vous montrez en grade rapidement. Tout ce qu'il faut c'est avoir de l'ambition.
Et dessus elle fit demi-tour. La tempête dura trois jours. Trois jours de bonheur et de souffrances pour Ewan, car le travail était difficile et les nuits, avec de nombreux marins malades. Quelques jours plus tard, il participa à son premier accostage. Il connu l'ivresse de la bataille et l'adrénaline qui monte quand on sait que l'on risque sa vie. Il en sortit indemne et heureux. Et puis, lorsque le frisson de la bataille fut retombé et qu'il revit le visage de ceux qu'il avait tué, la nausée l'envahi. Alors, il se rappela les yeux et le beau visage de La vipère et ses paroles, un sourire triste étira ses lèvres, il devait avoir de l'ambition et se garder d'être faible.
Ainsi continua sa vie, il reçu sa première paye en posant les pieds dans la première ville où ils se ravitaillèrent. Il commença par envoyer une partie de son argent à ses parents, puis il passa la soirée dans la taverne de la ville puis avec des filles dont il ne savait même pas le nom. En remontant sur le bateau il savait qu'il était différent, mais désormais il savait qu'il était un vrai pirate, il était l'un deux.
Les années passèrent, comme promis, Ewan monta rapidement en grade, il mangeait régulièrement avec le capitaine et les principaux membre de l'équipage, la première fois qu'il reçu une invitation à passer la nuit avec La vipère, il crut qu'il n'avait jamais été aussi heureux, il en ressorti ivre de bonheur. Mais rapidement, il se rendit compte qu'il n'était pas le seul à profiter de ce traitement, et en observant le physique de ses rivaux, il comprit alors pourquoi il avait été engagé et sa rapide montée dans l'équipage. L'Ewan qui était venu sur ce navire par amour ce serait sûrement offusqué en l'apprenant, mais celui-ci avait grandi, il avait vécu et il se contentait de sa situation. Sa paye augmenta également et il continuait d'en envoyer régulièrement une partie à ses parents.
Et puis tout changea. Il était sur Le Victory depuis cinq ans. On leur annonça une bataille imminente contre un gros navire marchand. Un étrange sentiment étreignait Ewan
- Mais cette fois les marins se battent et se défendent, et voilà que bel et bien les pirates se rendent, murmura-t-il.
Dans l'après-midi La vipère fit hissé un mot au pavillon « England expects that every man will do his duty ». Le jeune homme regarda ce message sans le comprendre, le reste de l'équipage ne semblait pas étonner, et il était seul au milieu du pont à tenter de les comprendre. Et puis, L'Adriatique et le signal de l'abordage fut donné. Ewan combattit comme d'habitude, avec fougue et détermination. Au bout d'une heure, le calme retomba sur le pont des deux navires, Ewan se trouvait sur l'Adriatique et commença avec les autres matelots à transporter le chargement. Le Victory était étrangement silencieux, un attroupement s'était formé et le silence était de plomb. La vipère était morte.
La nuit tombé, Ewan se leva sans bruit, il se rendit dans les cales du bateau où il pilla une partie du butin avant de se rendre sur le pont où il prit une chaloupe et il s'en alla. Il ne savait pas trop au juste ce qu'il faisait mais il ne voulait rester sur ce navire sans elle. La mer était étrangement calme et il ramait avec énergie. Son esprit était vide, il avait arrêté de penser à l'instant où il avait appris la nouvelle. Deux jours plus tard, après avoir navigué sur des eaux calmes il arriva en ville. Il s'enivra toute la nuit, tentant d'oublier ces cinq dernières années et surtout ces derniers jours. Il oublia tout ce qu'il fit après, mais il se réveilla dans un lit imprégné d'un parfum de femme. Il sortit alors et se promena le long des quais, se demandant ce qu'il pourrait bien faire. Il se rappela alors son vieux rêve d'uniformes et de servir le roi. Il songea un instant à tenter sa chance. Mais non, ce rêve appartenait à l'Ewan de 15 ans, fils de pécheur. Désormais, il était pirate, envers et contre tout, il était pirate, il devait le rester jusqu'au bout. Il vit alors face à lui un grand trois mât, qui lui paraissait abandonné. Il s'approcha, il s'appelait le Black Pearl. Un vieil homme s'approcha.
- Excusez-moi, monsieur, l'aborda Ewan. Ce navire à qui est-il ?
- A personne, il est abandonné depuis longtemps, et pourtant c'est un beau navire.
- A qui faut-il s'adresser pour l'acheter ?
Et c'est ainsi qu'après plusieurs semaines et après avoir dépensé une bonne partie de son butin, Ewan se retrouva à la tête d'un équipage assez conséquent, capitaine du Black Pearl.
Lorsqu'il sortirent du port et qu'il se retrouva à la proue du bateau, le vent fouettant son visage, il éclata d'un rire frais. Il avait l'impression d'être dans un rêve. Et pourtant, un étrange pressentiment lui serrait le cœur. Et cette chanson lui trottait toujours dans la tête
La fumée dans le ciel s'étire
Au carré on se repose
Mais dans les machines ça turbine, c'est l'usine.
Pression, piston, pression à fond !
Son équipage était de qualité, et rapidement ils se firent une terrible réputation sur les mers. Ewan était juste mais sévère, il devient riche et tout lui souriait. Et puis, d'années en années, son pressentiment augmentait de plus en plus, c'était comme s'il étouffait. De plus en plus de paroles de chansons qu'il n'avait jamais apprises lui venait en tête.
Au bout de 10 ans à écumer les mers de long en large, il se réveilla un matin, avec la sensation bien connue d'être en pleine tempête. Il se le va précipitamment et sortit sur le pont. Cette fois la tempête était pire que tous. L'océan était dans une fureur terrible, le vent soufflait par d'énormes rafales, de grosses vagues tentait de renverser le navire, des trombes d'eau tombait du ciel. Tout les matelots s'agitaient sur le pont, luttant contre les éléments. Ils bataillèrent ainsi des heures, et puis soudain, une énorme vague suivit d'une grande rafale fit tomber le mât d'artimon. Conscient de lutter pour sa vie, et en même temps heureux comme jamais, Ewan prit le gouvernail et alors qu'une vague plus grosse encore submergeait le navire, il commença à chanter :
La fumée dans le ciel s'étire...
oOo
Paris, le 15 janvier 2011, la ville est ensevelie sous la neige, la nuit est tombée et quelques passants bravent encore le froid. Dans un quartier du 5ème arrondissement, un jeune homme dort dans sa chambre. Il a beaux cheveux châtains et de grands yeux verts, fermés pour l'instant. Il s'appelle Ewan et il a 22 ans. Il fait des études pour devenir ingénieur. Mais sa vrai passion est la mer. Ses deux parents sont bretons, et pourtant, il n'a jamais vu l'océan. Son grand-père est mort deux semaines avant sa naissance, disparu en mer lors d'une sortie en solitaire sur son bateau. Ses parents ne sont plus jamais allé en Bretagne depuis. La mer est resté un mystère pour ce jeune homme, le mystère est devenu sa raison de vivre. Sa chambre est orné de poster marin, juste au-dessus de son lit, trône une photo du Black Pearl, dédicacée par Johny Depp, son trophée, ses étagères de livres sur la navigation : la piraterie, la biographie de l'amiral Nelson, la bataille de Trafalgar, un livre de chant marin. Une collection de coquillage est posé sur son bureau. Un mur est décoré par un vieux filet de pêcheur. Tous ces rêves qui lui sont interdit de vivre.
Le garçon a travaillé dur aujourd'hui, il est en pleine période de contrôles et de révision Il a pris un somnifère et il dort du sommeil du juste, ses parents sont sortis pour ce soir. Un doux sourire étire ses lèvres, son rêve est agréable. Mais de temps à autre, une toux vient perturber ce calme, le jeune homme suffoque.
Une sirène de pompier retentit au loin, et se rapproche de plus en plus. Pas assez vite. Une bougie s'est renversée dans le salon.
Ewan a les cheveux châtains et les yeux verts, ils sont fermés pour l'instant. Il ne les ouvrira jamais.
La fumée dans le ciel s'étire.
Et voilà, c'est fini !
Je m'excuse de vous donner une petite histoire triste pour Noël, mais c'est comme ça qu'elle m'est venue.
J'espère que vous aimez Ewan autant que moi !
Et Dauphin Noire, que ton cadeau te plaît un petit peu.
N'hésitez pas à me donner votre avis !
Joyeux Noël et bonnes fêtes à tous !