Salut ! J'espère que vous allez bien ?
Ayant du temps à revendre pendant cette période, je me suis remise à l'écriture (publication régulière de Good Times Bad Times) et à la reprise de Quidam. Les premiers chapitres ne vont pas être trop modifiés, mis à part quelques détails et pas mal de corrections de fautes ^^. Par contre j'ai décidé de reprendre toute l'intrigue pour la rendre plus à mon goût. La fin reste la même sans l'épilogue que j'ai décidé de supprimer.
N'hésitez pas à me faire des retours sur ces deux histoires, pour que je puisse m'améliorer :-)
A bientôt !
Une tendance générale à l'instabilité et à l'impulsivité.
C'est ce qu'un foutu psy et ses dix années d'études m'ont sorti il y a quelques mois de ça. Ils m'ont sorti ça après un milliard de rendez-vous à causer de ma vie et de mes conneries. Je suis reparti encore une fois avec une ordonnance de calmants et je l'ai balancée à mon daron qui m'attendait dans la bagnole, histoire d'être sûr que j'allais à ces putains de rendez-vous. A la différence des autres fois, je lui ai dit que j'y refoutrai plus les pieds et jamais plus j'y suis retourné depuis.
J'ai toujours été quelqu'un de parole.
La raison pour laquelle ça me fichait rien de savoir mon diagnostic et que je voulais rien faire pour arranger mon cas est très simple. Y'a que pour qu'une thérapie marche, pour que vous vous sentiez mieux à la fin et tout, pour que vous acceptiez ce truc pas franchement normal qui tourne pas rond au fond de vous, il faut que vous alliez de bon coeur chez ce putain de psy. Et moi, ça a pas été mon cas. Moi, j'y suis allé pour faire plaisir à mon daron et à ma grand-mère, histoire qu'ils arrêtent de balancer à tout va que j'étais malade.
C'est ma grand-mère qui a commencé avec cette idée à la con. Celle qui habite au rez-de-chaussée de notre baraque en ruine. A un repas, elle m'a foutu dans la gueule que j'étais malade, que je leur ferai plaisir si j'allais consulter. Je vous jure qu'elle m'a sorti ce truc-là, consulter.
Alors, tout ça, je m'en branlais finalement que j'avais une tendance générale à l'instabilité et à l'impulsivité. Il aurait pu m'annoncer que j'étais schizophrène ou maniaco-dépressif que ça aurait rien changé à ma vie. Mais j'ai quand même fait gaffe à suivre son ordonnance et tout.
Je me suis mis à bouffer des cachets quand je me mettais à déprimer. J'ai avalé des boîtes entières quand je bouffais comme un porc, quand j'avais l'impression d'exploser devant une feuille de laitue, quand je pionçais pas. J'ai pris ces foutus médocs quand j'achetais des trucs à ne plus savoir quoi en faire, quand je gueulais après tout le monde, quand j'étais putain de seul. Quand j'étais anxieux, stressé, euphorique, suicidaire. Xanax, Diazépam, Largactil, Valdoxan, Prosom et j'en passe. Si c'était pas le psy qui m'en prescrivait, alors c'était mon généraliste. Et je complétais le tout par les trucs que me refilait J.B..
J'étais devenu un pro des cocktails d'enfer. Jamais la dose de trop, toujours celle qu'il fallait. Et tout le monde autour de moi y trouvait rien à redire. C'était toujours plus simple pour eux de mettre tout ça sur le dos de mon train de vie que sur la réelle explication qu'il y avait derrière tout ça. Vous trouverez jamais grand monde dans votre vie qui ira plus loin que des foutues paroles en l'air. Je me suis levé du mauvais pied. J'ai trop mangé la veille, j'ai pas faim. Je suis pas fatigué. J'en ai tout une collection de ces excuses.
Y'a que ça a toujours été plus simple de se contenter de ça que de se dire que votre pote est un foutu détraqué mental. Au fond, à part la grand-mère et mon daron, y'a que Emilie et Joanne qui ont compris que j'étais foutuement instable et impulsif. Et, surtout, pourquoi je l'étais.
Emilie, Joanne et ce putain de Frank Forthoffer.