Salut, je commence cette nouvelle histoire en espérant qu'elle vous plaira. J'ai vraiment adorée l'écrire donc j'espère que vous aimerez la lire. Je vous souhaite une bonne lecture pour ce premier chapitre !

Chapitre 1 :

De tout les endroits au monde, c'était à ses cotés qu'elle se sentait le mieux. Il savait la rassurer, la soutenir, il savait l'aimer…

- Je ne veux pas me marier !

- Il le faut !

- Non, il le faut parce que vous le voulez !

- Non, il le faut parce que vous êtes une princesse !

Voilà à quoi se résumait sa vie, Noémie n'avait que seize ans mais, descendante d'une grande lignée, elle ne pouvait pas renier le sang royal qui coulait dans ces veines. Pourtant ça ne l'empêchait pas de fuir ses responsabilités. Une fois par semaine, souvent le dimanche, elle enlevait ses belles robes de princesse et s'habillait à la façon du « petit peuple ». Elle sortait ensuite du palais, montait sur Herping, sa jument, et se rendait au village où les non-habitués du marché ne la reconnaissaient pas toujours.

Elle n'aimait pas sa condition, seulement, ses parents ne la comprenaient pas. Eux, ils avaient toujours vécus dans le luxe et la richesse que procurait le pouvoir. Pour Noémie, c'était une autre histoire. Elle avait horreur de ces stupides traditions qui faisaient d'elle une poupée d'exposition lors des grandes soirées.

Depuis quelques mois, elle se battait pour ne pas avoir à se marier à quelqu'un qu'elle n'aurait pas choisit. Elle avait déjà des vues sur une personne et tous ces princes qui venaient la voir étaient trop… trop riches et prétentieux pour elle. Mais sa gouvernante était loin d'être du même avis que la future reine…

- Cela suffit ! Tu dépasses les bornes ! Ton insolence est-elle donc sans limite ?

- C'est de votre faute si je le suis ! Je vous ai répété une bonne centaine de fois qu'il était hors de question que je me marier ! Et si pour une fois vous m'écoutiez ?!

- Pauvre idiote, oh et puis j'en ai assez ! Tu t'arrangeras avec le roi ! Et à l'avenir, si jamais tu conteste encore une fois un de mes ordres, je me chargerai moi-même de ta correction !

Et oui, être la fille du roi ne lui accordait aucun privilège sur ce point. Sa gouvernante avait le droit de la punir et de la frapper. Elle n'avait presque aucun lien avec sa mère, quant à son père, il était toujours trop occupé par les affaires du royaume pour s'intéresser à sa fille. Son meilleur ami s'appelait John, sa famille servait celle de Noémie depuis cinq générations. Il était donc charger d'obéir au moindre désir de Noémie. Mais cette dernière faisait toujours en sorte de ne jamais le surcharger de travail. Dania était également une amie. Elle et Noémie se ressemblait comme deux goûtes d'eau, à l'exception que Noémie était née avec une cuillère en or dans la bouche et que Dania était mendiante depuis son plus jeune âge et avait été recueillie au palais il y avait à peine un an, à la demande de la jeune princesse. Noémie possédait beaucoup de connaissances au marché et certain avait réussi à se lier d'amitié avec elle.

Noémie fit ce que sa gouvernante lui avait si gentiment conseillé, tout en sachant très bien qu'elle n'aurait, malgré tous ce qu'elle pourrait dire, jamais gain de cause.

- Père est ce que je…

- Plus tard Noémie, plus tard ! dit-il d'un ton las. J'ai énormément de travail !

- Je sais mais c'est important.

- Dépêches-toi ! Je n'ai pas toute la journée.

- Je voudrais vous parler à propos du mariage…

- Tu as enfin trouvé un des princes à ton goût ?

- Non en faite…

- Alors ça ne m'intéresse pas !

La mère de Noémie entra à ce moment précis dans la grande salle.

- De quoi discutez-vous très cher ?

- Notre fille souhaite me parler à propos de ce mariage, elle refuse d'entendre raison, ça gouvernante m'en a informée.

- Oh juste ciel, notre petite Noémie ne veut pas se marier ? Mais elle sait très bien qu'elle y sera obligée, c'est la tradition…

Ils continuèrent leur discussion comme si leur fille n'était pas présente et au bout de quelques instants, celle-ci leur cria.

- Mais il s'agit de mon avenir ! Vous n'en avez rien à faire de ce que je vais devenir du moment que c'est ce que vous aurez choisit ! Est-ce que pour une fois vous pourriez faire les choses bien et me laisser faire ?!

La claque que sont le roi lui lança au visage ne se fit pas attendre, il enchaîna en l'insultant et en la sermonnant :

- Sale petite gueuse ! Personne n'a le droit de nous parler de cette manière tu entends ?! Si ça ne tenait qu'à moi et si tu n'étais pas ma fille, tu serais déjà placer en salle de torture et ton exécution suivrait sans attendre !

La reine vint l'apaiser.

- Très cher, ne vous mettez pas dans de tels états pour notre idiote de fille, je vais me charger d'elle. Vous devriez aller voir comment se porte notre prisonnier dans les cachots.

- Vous avez raison chère amie. Cette enfant me sort par les yeux !

Il quitta la pièce en pestant et soupirant.

La jeune fille se retrouva seule avec sa mère qui avait l'air d'être plutôt remontée. Elle lui mit une claque qui fit tourner la tête de Noémie d'un quart de cercle. Puis une autre, et encore une autre…

- Petite insolente ! Je vais te faire passer l'envi de recommencer ! Comment peux-tu oser nous parler comme ça ! Ce n'est pas parce que tu es notre fille que tu as le droit de nous parler comme tu veux, tu es comme nos servantes, tu nous respecte et tu te tais !

La reine continua à frapper sa fille, non… sa progéniture. La princesse commença à gémir sous la violence des coups, puis à crier pour bientôt hurler de douleur.

- Tais-toi ! lui cria sa mère.

Cette dernière cessa soudainement de la molester. Madame Loma , la gouvernante, entra dans la pièce.

- Je vous attendais, déclara la reine, nous avons une exécution ce soir. Assurez-vous que Noémie mette sa plus belle robe et assiste à cette cérémonie. Il est grand temps qu'elle apprenne ce qu'est la vie !

- Oui majesté…

La reine sortit d'un air hautain sans accorder un regard vers Noémie couchée sur le sol.

- Madame, je vous en pris, je ne veux pas y aller…

- Tu mériterais que je te remette une claque, tu ne conteste pas les ordres !

Des larmes coulaient sur les joues de Noémie. Chaque fois qu'elle voulait parler à ses parents, elle se sentait encore plus mal-aimé en repartant qu'en venant. Comment des parents peuvent-ils repousser leur enfant de cette manière. Elle est le fruit de leur amour mais il n'en on pas assez pour elle. Elle est promise à un grand avenir mais est privé de tendresse depuis sa naissance, comment peut-elle évoluer sans une pointe de douceur ? Ils ne voient en elle que la personne qui prendra le royaume en main à leur mort, ils sont soulager d'avoir quelqu'un pour prendre leur succession mais n'aiment pas cette pauvre enfant…LEUR pauvre enfant !

Madame Loma l'aida à se relever et l'amena dans sa chambre. Elle posa sur le lit de la jeune fille la robe qu'elle se devrait de porter pour l'exécution de la soirée, une robe terne faisant ressortir ses cheveux blond et ses yeux vert.

Noémie avait horreur des exécutions, elle pleurait tout au long de la cérémonie. Elle ne voulait pas avoir à faire cela lorsqu'elle serait reine. Pourtant, elle était obligée de rester assise sur cette chaise en bois poser à côtés des deux trônes de ses parents. Assise au premier rang, elle ne pouvait pas rater le poteau où le pauvre homme se ferai attacher en attendant la flèche qui lui transpercerait le crane. De l'autre coté du poteau, se trouvait les sièges réservés à la noblesse. Des bancs en bois étaient disposés derrière les sièges pour les paysans qui souhaiteraient venir.

Les villageois, venus assister à cette tragique cérémonie qui n'en choquerait aucun, commençaient à arriver. Noémie ne comprenait comment on pouvait apprécier de voire un de ses congénères se faire tuer.

Un buffet avait été organisé pour l'occasion. Les mets les plus raffinés s'y trouvaient. Dans ce royaume, la coutume voulait que le détenu ait le droit de manger tout ce qu'il désirait avant de quitter ce monde. Seulement, il mangeait dans les cachots et seul pour son dernier repas avant son trépas. Les raisons des exécutions n'étaient souvent pas graves mais le roi et la reine étaient des dictateurs, les paysans étaient effrayés et la plupart ne se révoltaient pas, pour les autres, je vous laisse imaginer le sort qui leur étaient réservé…

Le condamné fit sont entré dans la grande cour du château. Le silence ce fit aussitôt dans l'assistance. Il était jeune, une vingtaine d'années les yeux gris comme le ciel qu'il y avait ce jour là, les cheveux aussi noir que la nuit, il avait un air désinvolte et méprisant.

Noémie le connaissait, il s'appelait Marti, il était ami depuis plusieurs années mais elle avait toujours espérée plus, c'était un habitué du marché où la jeune femme allait souvent se promener. Le regard du malheureux se posa sur la jeune princesse. Les larmes lui montaient aux yeux, tout les condamnés la fixait longuement en entrant parce que tous savait qu'à chaque exécution, elle se levait et demandait la grâce de ses parents. Cela n'aboutissait finalement à rien mais au moins, elle essayait… En l'observant de cette manière, le détenu lui lançait un appel au secours. Elle détourna les yeux après trois bonnes minutes de contemplation mutuelle. C'était la première fois qu'elle allait perdre un de ses amis, qu'elle allait perdre celui qui aurait pu être son premier amour…

- Qu'on avance le prisonnier jusqu'au poteau !

Les deux gardes, qui tenaient Marti par les épaules, le trainèrent jusqu'au fameux poteau d'exécution. Le jeune homme se débattait, en vain… Les deux colosses l'attachèrent à l'endroit où se terminerait sa vie.

- Condamné ! Avez-vous pris connaissance des charges retenues contre vous ? (Fit le roi en se levant)

- Il me semble que c'est parce qu'on m'a pris à essayer de rentrer dans le palais par effraction car je voulais annoncer à la princesse mes sentiments envers elle.

La jeune femme eu l'impression de recevoir un coup de poignard en pleine poitrine ! Ils ressentaient la même chose l'un pour l'autre mais n'était jamais parvenu à se l'avouer. Mais quels idiots il faisait ! Il allait bientôt être trop tard !

Noémie se leva et parla le plus distinctement possible.

- Relâchez-le ! C'est moi qui lui avais demandé de venir me rendre visite, je suis la seule responsable.

- Silence ! Toute personne vivant au sein de ce royaume a des règles à respecter. Je me fiche de savoir pour quelle raison il a agit ainsi, ni qui l'a incité à enfreindre les règles mais la sentence est la même pour tout le monde… BOURREAU !

- Non attendez, laissez moi lui faire mes adieux !

- Ecoutez la je vous en pris, cria le concerné.

- Ecoutez père, je sais que je n'ai pas bien agit mais je ferais tous ce que vous voudrez en échange de sa vie ! (Les larmes coulait toutes seules). Ne le tuez pas pour l'amour de Dieu…

- Laisse le seigneur à sa place ! PREPAREZ LA FLECHE !

Le bourreau charger d'en finir avec la victime fit bander l'arc et se prépara à tirer.

- NON ! J'épouserais qui vous voudrez si vous le laissez partir, je vous en pris, n'avez-vous aucun cœur ? Faites le pour moi, je l'aime !

- Moi aussi j'aime votre fille mon seigneur, mais si pour qu'elle soit heureuse je ne dois plus l'approcher alors… je ferais selon vos désirs…

- Père je vous en pris…

- TIREZ !

La flèche partie à une vitesse ahurissante et vint se loger entre les deux yeux de Marti qui n'eut pas le temps de crier et mourut sur le coup. Le long cri strident que poussa Noémie résonna au-delà des remparts du château. La foule était choquée, personne ne parlait.

Noémie sauta de l'estrade et couru s'agenouiller au près de son amour perdu, déchirant au passage un pan de sa robe. Elle pleurait à chaudes larmes et poussait des gémissements de douleur. Elle ne pouvait s'empêcher de ce dire « C'est impossible, pas lui, tout mais pas lui ! Ils l'ont tué ! » Personne ne vint la consoler. Lorsqu'elle releva les yeux vers l'assemblée, la première chose qu'elle vit fut que les gens se levaient pour se diriger vers le buffet, sans lui adresser un regard. Les villageois, plus compréhensifs que la noblesse, vinrent poser leurs mains sur les épaules de Noémie pour exprimer leurs compassions puis quittait le palais. Beaucoup d'entre eux connaissait Marti et n'avait pas la tête à se goinfrer, même gratuitement.

Elle détacha les mains de son ami, qui s'écroula sur le sol. Elle déposa sa tête sur ses genoux et lui caressa les cheveux après avoir enlevé la flèche de son crâne.

- Je suis tellement désolée, comment aurais-je pu deviner que c'était toi le prisonnier ? Ils m'interdisent d'avoir un quelconque contacte avec les prisonnier ! Je t'aimais ! Pourquoi ils ont fait ça ?

Sa voix était entrecoupée de sanglot. Elle se leva et couru jusqu'à sa chambre en laissant le cadavre de son ami défunt. Elle passa devant le buffet sans s'arrêter. Personne ne la remarqua.

Elle s'enferma dans le seul endroit où elle pourrait pleurer en paix et s'écroula sur le lit. Son corp secoué par de violents spasmes. Tout ce chamboulait dans sa tête. Elle venait de perdre l'un des êtres les importants à ses yeux. Marti lui avait toujours apporté du soutient dans les moments difficiles, mais elle, elle l'avait laissé mourir sous ses yeux parce qu'elle n'avait rien trouvé de mieux que de rester planter sur l'estrade en bois. Personne d'autre qu'elle n'aurait pu le sauver, mais elle n'y était pourtant pas parvenue. Le remord la rongeait déjà, la culpabilité montait doucement en elle comme un serpent qui, sans crier gare, s'enroulerait autour de son cou pour l'étrangler dans son sommeil. Elle était pourtant bien éveillée à cet instant et une question lui torturait l'esprit « Vais-je réussir à vivre, à survivre avec le poids de sa mort et de ma responsabilité dans cette dernière sur mes épaules si fragiles et dénuer de toutes forces en cette instant ? » Tout cela était de la faute de ses parents. Elle les avait suppliés de le laisser partir mais ils étaient restés sourd à sa demande. La jeune femme, qui n'avait plus rien d'une princesse en cet instant, se sentait trahit et le remord ne faisait que la détruire un peu plus.

La fête prenait fin dans la grande courre, de son balcon, Noémie pouvait voir que le corp de Marti y était toujours. Cela faisait maintenant six heures que le cadavre de son ami était à la merci des mouches. Noémie ne pu supporter cette scène sans pareil et s'effondra de nouveau sur le grand lit à baldaquin de son immense chambre. Quelqu'un frappa à sa porte. John entra et s'installa près d'elle.

- Ca va ?

- Comment veux-tu que ça aille ?! Il est mort par ma faute ! cria-t-elle.

- Non, ce n'est pas vrai, c'est tes parents qui ont donné l'ordre de tirer…

- Peut-être que si je leurs avais obéie et que j'avais accepté de me marier, il n'aurait pas tué Marti !

- Je t'en pris, ne t'en veux pas, je n'aime pas te voir pleurer. Ce n'est pas de ta faute, ce qui est fait est fait. Lui as-tu vraiment demandé de venir te voir ?

- Non, mais je voulais faire croire à mes parents que ce n'était que de ma propre faute pour qu'ils me punissent moi plutôt que lui.

- Finalement, ils vous ont puni tout les deux…

- Le flot de larmes de la malheureuse s'intensifia et ses spasmes reprirent.

- Bon aller, calmes toi. Tu crois vraiment qu'il aurait aimé te voir pleurer de cette manière pour lui ?

- Bien sur que oui ! Moi je voudrai que le royaume entier pleur ma mort…

John sourit et bouscula gentiment Noémie qui lui répondit avec un sourire timide.

La princesse avait retrouvé un peu de gaité, cela faisait une semaine qu'elle était enfermé dans sa chambre avec, pour seule compagnie, sa gouvernante et John qui tentaient en vain de l'emmener se balader pour se changer les idées. Néanmoins, ce jour là était différent, c'était dimanche…

C'est sous le regard ahuri de John et madame Loma que Noémie sorti de sa chambre habiller d'une tunique et d'un pantalon marron, une paire de bottes assorties montantes jusqu'aux genoux le tout faisant ressortir ses formes. Ses longs cheveux bouclés détachés sur ses épaules. Souriante, elle les salua et se rendit jusqu'aux écuries où les écuyers avaient déjà préparé Herping. Noémie les remercia et emmena sa jument devant les portes centrales. Elle ordonna qu'on les ouvre et enfourcha sa jument blanche. Elles n'attendirent pas que la grandes portes se soient stabilisées car dès qu'il y eu deux mètres d'ouvertures, elles y passèrent au galop.

Libre, voilà comment se sentait Noémie lorsqu'elle était hors de l'enceinte de sa cage dorée qu'était le palais. Elle en avait assez d'être constamment sollicitée pour les grandes soirées, elle en avait assez de ne pas avoir de parents, elle en avait assez d'avoir une gouvernante, elle en avait assez d'être une princesse ! Elle avait plusieurs fois songé à fuir, mais pour aller où ? Le pays était en crise, qui voudrait d'une bouche en plus à nourrir ? Tout en sachant que si elle disparaissait, toutes les autorités du pays serait à sa recherche, ils offriraient un prix à celui ou celle qui parviendrait à leur ramener leur chère petite poupée de décoration.

Elle adorait se promener au milieu des étalages du marché. Elle saluait ses commerçants préférés, la plupart étaient présents à l'exécution. Marti était un peu le fils de chacun, il leurs amenait du gibier et quelques bricoles qu'il avait trouvé ça et là. Tous l'aimaient et avaient été terriblement attristé d'apprendre sa mort. Néanmoins, ils étaient tous attentionnés avec Noémie, au point qu'elle en oublia presque son ami défunt, qui plus est, part sa faute. Elle laissa Herping dans un pré avec d'autres chevaux, elle connaissait l'agriculteur et ils avaient passé un marché tout les deux, elle avait le droit de laisser Herping dans son champ pendant qu'elle se baladait dans le marché si en revenant elle déposait du foin et de l'avoine acheté au commerçant le plus proche.

Arrivée devant le marchant de fleures, la jeune femme demanda des jonquilles.

- Les fleures préférées de Marti, vous les avez très bien choisi, princesse.

- Merci…

- Comment allez-vous ?

- Je supporte à peine. Il nous a quittés par ma faute.

- Non princesse, il vous aimait et n'aurait pas aimé vivre sans vous, le fait d'être mort plutôt que d'être privé de votre présence lui était préférable. S'il n'avait pu vous avoir, il se serait suicidé. Il a eu votre image en lui jusqu'à sa dernière seconde, il a été heureux jusqu'à ses derniers instants.

- Je vous en pris arrêté, je n'ai pas envie de le pleurer en cet instant.

- Je vous comprends, passé une bonne journée princesse !

- Vous aussi, merci.

Elle s'en alla avec une larme au coin de l'œil.

Un jeune homme la bouscula et lui fit lâcher ses fleures. Il était d'une beauté incroyable, brun et les yeux verts. Un moment, elle cru revoir Marti et un sourire d'euphorie se colla à son visage puis elle le perdu aussi rapidement qu'il était venu en se ramenant à la triste réalité où Marti n'était plus.

Le garçon la fixait. Que lui voulait-il ? La princesse était mal à l'aise avec cet inconnu et balbutia :

- Euh… Bonjours…Je…euh…

Voyant clairement le mal-être de la jeune femme, le jeune homme la stoppa :

- Je suis désolé de vous avoir bousculé, princesse.

- Vous…vous savez qui je suis ?

- Oui, je vous ai vu à l'exécution de mon cousin.

- Votre cousin ?! Mais, il ne m'avait pas dit qu'il avait un cousin !

- Je sais, je voudrais vous parler, pourrions-nous aller dans un endroit plus isolé princesse ?

- O…oui…

Il l'aida à se relever et l'emmena dans une ruelle abandonnée. Des couvertures étaient disposées au centre.

- Je ne comprends pas, où sommes nous ?

- Chez nous !

- Nous ?

- Moi et Marti. Nous vivons ici depuis des années.

- Vous vivez dans la rue ?!

- Pas toujours, des fois, on dort chez des commerçants du marché quand ils ont réussi à gagner assez d'argent pour prendre deux bouche en plus à nourrir pendant une semaine.

- Il ne m'avait jamais parlé de ça…

- Forcément, il vous aimait et ne vous voyait que les dimanches. Il n'avait pas envi que l'image que vous aviez de lui soit celle d'un mendient. Il ne vous a jamais parlé de moi parce que cela n'avait aucun intérêt, c'est lui que vous deviez aimer, pas moi.

- J'ai l'impression d'avoir été complètement manipulée, je n'y comprends rien…

- Il vous aimait et ne voulait pas que vous tombiez amoureuse d'un autre que lui. Mais je ne vous ai pas fais venir ici pour vous racontez notre vie en long, en large et en travers. Je voulais vous remercier. Ce que vous avez fais pour lui était la plus belle preuve d'amour que vous pouviez lui faire. C'était aussi très courageux.

- Merci…

- J'ai aussi un message à vous faire passer. Je l'ai vu avant son exécution…

- Quoi ?! Comment ?! Où ?!

- Bah, dans les cachots, il y a des fenêtres. Petites, mais il y en a. Je n'ai pas pu rentrer mais nous avons parlé.

- Qu'a-t-il dit ? Vous a-t-il parlé de moi ?!

- Oui, il m'a demandé de vous dire que vous aviez été la plus merveilleuse personne qui lui est été donné de rencontrer. Il vous demande de vivre pour lui toutes les choses qu'il n'a pas eu le temps de vivre, de les vivre avec quelqu'un d'autre. Il ne veut pas que vous épousiez un de ces princes qui viennent vous faire la cour, il veut que vous trouviez la bonne personne pour partager votre vie. Il m'a demandé de vous dire qu'il emmenait votre image avec lui dans son paradis, en espérant vous y retrouver un jour. Voilà, c'est tout ce qu'il voulait vous dire. Il voulait également que je vous donne ceci, c'est un bracelet qui appartenait à notre grand-mère, il a énormément de valeur à nos yeux. Je ne voulais pas vous le donner mais en voyant le courage dont vous avez fait preuve en tentant de le sauver en vous opposant à vos parents, je suis certain que vous en êtes digne et je comprends enfin ce que Marti vous trouvait de si fabuleux…

L'émotion fit couler des larmes que Noémie ne pu retenir. Elle ne tenu pas compte de la dernière phrase et préféra se laisser le temps d'y repenser lorsqu'elle serait rentré au palais. Elle observait le bracelet qui comportait au moins trois vrais diamants. Toute la valeur sentimentale qu'il représentait pour Marti et son cousin se reflétait juste dans ces trois pierres. Il avait préféré se laisser devenir mendiants plutôt que de le vendre et de s'acheter un logis.

- Je vais vous raccompagner jusqu'au marcher.

- Je vous apporterais de l'argent toutes les semaines.

- Quoi ?! s'horrifia l'inconnu

- Je vous apporterais de l'argent toutes les semaines !

- Pourquoi ? Je ne vous ai pas demandé d'aide et je ne veux pas de votre argent !

- Tutoie-moi s'il te plaît. J'étais une amie de Marti et voir que sa famille vit dans la rue me fend le cœur alors laisse moi t'aider ! J'ai plus d'argent qu'il ne m'en faut, je te demande d'acheter une maison et d'y être heureux !

- Vous ne comprenez pas princesse, je suis très heureux ici, c'est ici que j'ai vécu avec Marti pendant des années alors pourquoi voudrais-je habiter ailleurs.

- On en reparlera cet hiver !

- Non, on n'en reparlera pas ! Je vous ramène au marché…

Ils prirent le chemin du marché mais la princesse n'était pas décidée à laisser couler l'affaire.

- Je te trouve plutôt sympathique, tu me rappel beaucoup Marti. Seulement, lui, il aurait accepté que je l'aide…

- Alors c'est que vous ne le connaissiez pas si bien que cela si vous pensez qu'il aurait reçu votre argent sans rien dire.

Son ton était sec et franc. Noémie ne répondit pas. Arrivé au marché, le jeune homme ne prit pas le temps de la saluer et commençait à partir dans le sens inverse.

- J'aimerai qu'on devienne ami !

Il se stoppa net, se retourna et la fixa d'un air étonné puis sourit et en penchant la tête sur le coté répondit :

- Comme vous voudrez, princesse.

Elle lui rendit son sourire et ils partirent tous les deux dans deux directions opposées. A l'évidence, ce jeune homme n'avait pas beaucoup d'ami, surement aucun.

Sur le trajet jusqu'au champ où elle avait laissé Herping, elle acheta trois sacs d'avoine et une botte de foin au marchant le plus proche. Elle déposa le tout à l'entré de la ferme de l'agriculteur et siffla pour appeler sa belle jument qui arriva aussitôt.

Elles rentrèrent au palais au pas. Noémie ne cessait de repenser à ce jeune homme.

Lorsqu'elle eu dessellé Herping, elle se rendit au cimetière des exécuter. Après une exécution, le corp du défunt n'était pas rendu à la famille pour leurs montrer que ce n'était qu'un traître au régime totalitaire du royaume et qu'il ne méritait aucune cérémonie.

Noémie s'accroupis devant la tombe fraichement creuser de Marti. Elle y déposa les fleures et expliqua à son ami ce qu'elle avait fait durant sa journée, sa nouvelle rencontre… Mais une voix la fit sursauter :

- J'étais sur de te trouver ici…

- Dania, salut.

- Ca va toi ?

- Oui.

- Ah bon ? Tu semble ailleurs, qu'y a-t-il ?

- J'ai rencontré quelqu'un…

Annonça Noémie, le regard dans le vide et le sourire aux lèvres.

- C'est génial ! Comment s'appelle-t-il ?

La princesse répondit sans changer de position et en gardant son sourire radieux.

- Je n'en sais rien… pour l'instant…

Voilà, c'est tout pour ce premier chapitre, n'hésitez pas à me laissez un petit commentaire, ça fait toujours plaisir. J'essayerai de poster le second chapitre le plus rapidement possible en fonction des commentaires. (Je rappel aussi que même si vous n'avez pas de compte sur fiction press, vous pouvez en laisser quand-même) Bonne journée à tous !