Salut ! Je remets en ligne cette histoire qui avait plutôt bien marcher mais que j'avais enlever pour faire quelque modif'. Je l'avais mise dans thriller la première fois mais comme il y a un peu d'amour dedans, je me suis dit qu'elle aurait sa place en romance aussi ;p. Je vous souhaite une excellente lecture !
Chapitre 1 : Kiara
- Réveilles toi, tu as du travail. Kiara debout, tu vas être en retard sinon.
Je grommelle et me recouvre la tête de ma couette. Je regarde mon réveil, il est vingt heures. Oui je sais, vous vous dites que c'est tard pour se lever, mais j'ai un travail qui use beaucoup de mon temps, en particulier la nuit... Non je ne suis pas une prostituée. Mon métier ? Je suis une tueuse et une voleuse. Ce n'est pas forcément très honnête mais franchement, c'est assez bien rémunéré, vous seriez surpris de savoir combien certaines personnes seraient prêtes à payer pout voir leurs ennemis morts. Au début, ma soeur et moi avons proposé nos services à des gens possédant plusieurs milliers de dollars mais maintenant, ce sont les gens qui viennent nous voir, et en général, ces personnes ont un porte feuille bien remplit avec quelques millions à leurs banques.
C'est à contre cœur que je sors de mon lit si chaud et si douillet que j'ai aussitôt envie d'y retourner. Alexandre est déjà sorti de notre chambre. Je le rejoins dans la cuisine où il me tend une assiette agrémentée d'œufs brouillés et de bacons.
- Merci mais je n'ai pas très faim. Je n'ai pas encore trouvé la technique que je vais utiliser pour le travail de ce soir. Si tu veux après le meurtre on se fait un p'tit resto.
Je me frotte l'œil de la main droite et je baille encore tout engourdis par la petite sieste que je me suis accordé..
- Pourquoi pas, je passe te prendre à minuit devant l'hôtel. Un café ? me demande-t-il en se dirigeant vers la cafetière.
J'acquiesce d'un hochement de tête et nous discutons pendant qu'il prépare les cafés.
- Tu préfère utiliser un fling ou un couteau pour ce soir ?
- Notre client à bien expliqué qu'il faudra que je sois discrète. Un silencieux serai obligatoire sur un flingue mais je pense que je vais préférer un couteau à une arme à feu. A quelle heure je dois passer prendre la victime ?
Ça c'est toujours déroulé de cette manière, la plupart du temps j'utilise ma beauté pour séduire les victimes et je les emmène dans un hôtel après lui avoir proposé de passer du bon temps en ma compagnie, tout ça aux frais du client bien évidemment. Ou quelques fois, je me contente de seulement de gagner leur confiance et de les assassinée, mais cela m'amuse bien moins. Alex s'occupe de réceptionner les appels des clients tandis que moi je m'occupe de la partie "action". Vous devez sûrement trouver ça affreux de tuer des gens tout en étant payé, mais chacun son gagne pain. Moi ça me répugne de tordre le cou à un poulet mais quand il s'agit d'humain, je n'ai aucun souci. En plus, ça fais voyager. C'est vrai, l'une des premières règles d'or dans ce job est de ne pas resté plus de deux mois au même endroit. Mais ma sœur et moi nous refusons toujours les meurtres se rapprochant un peu trop de Seattle, nos parents vivent là bas, ils ne savent pas ce que l'on fait tout comme le reste de leur entourage et heureusement sinon ils pourraient dire adieu à leur société, la société Amira. Ils possèdent beaucoup d'actions et plusieurs entreprises. Ils sont très riches et m'ont toujours accordé ce que je désirais. Alors oui, vous vous dites que pour un fille à papa de vingt-cinq ans, il y a mieux que tueur à gage comme métier, mais c'est mon choix. Seulement, avec une société qui porte mon nom, je suis obligée de changer mon nom. Il n'y a que deux-trois personnes qui sont au courant de mon métier, ma sœur jumelle, Lena, qui exerce le même métier que moi ce qui nous rend extrêmement proche au point d'en vivre ensemble, et mon ex Jason avec qui j'ai une fille. Lui et moi on sentant à merveille mais il m'a quitté à cause de mon métier, il ne voulait pas que notre fille grandisse avec une telle mère pour exemple. Elle s'appelle Camille. Je ne la vois pas souvent mais quand c'est le cas, c'est comme si j'étais parti la veille mais que je lui avais affreusement manqué. Elle est ce que j'ai réussi de mieux au monde. Mes parents, n'étant pas au courant de mon métier, trouve étrange la concession que j'ai faite en laissant ma fille grandir loin de moi.
Alors que je suis perdu dans mes pensé, Alex me ramène brusquement à la réalité.
- A vingt et une heure. Tu es sûr que trois heures te suffiront pour le séduire, le tuer et voler les potentielles choses que pourraient avoir une quelconque valeur ?
- Oui sans problème.
- Lena est partie il y a une petite heure, elle a déjà emmené sa victime à l'hôtel.
Nous nous observons en discutant de la tenue que je vais porter le soir même. Lui m'attendra dans la voiture.
- Tu devrais aller te préparer, on part dans vingt minutes.
Je me lève et me dirige vers la salle de bain. Alex, Lena et moi louons un petit appartement dans le New Jersey, au troisième étage d'un immeuble avec seulement deux chambres, une salle de bain, une cuisine et un petit salon. Nous déménageons souvent pour ne pas éveiller les soupçons.
Je me regarde dans le miroir après avoir enfiler ma robe de soirée. C'est une robe noire très décolleté qui contraste parfaitement avec mes longs cheveux blond ondulés en dégradés. Je me mets un peu de mascara et de crayon pour faire ressortir mes yeux verts émeraude. J'accroche deux lanières de cuir portant un fourreau à couteau à ma cuisse droite et y mets un couteau de combat Fairbrairn-Sykes. C'est une arme créé pendant la seconde guerre mondial par un officier de la police de Shanghai, un vrai petit bijou. C'est une arme très pratique pour le combat rapproché. Normalement ma victime ne souffrira pas, je déteste quand elle cri, ça me fais de la peine et me donne des remords. J'aime quand le travail est bien fait, quand le malheureux ne panique pas, quand je n'ai pas à me battre pour qu'il accepte de mourir. Je sors de la salle de bain et parade sous les yeux ébahis d'Alexandre.
- Je ne suis pas sûr de mériter d'être le petit ami de la fille la plus belle du monde, dit-il le sourire aux lèvres.
- Tu exagère, c'est moi qui ai de la chance de t'avoir, dis-je en lui sautant au cou.
Alex est le plus bel homme que je n'ai jamais vu. C'est surement l'aveuglement de l'amour, tout mes petit copain me paraissent toujours unique et d'une beauté inégalable. Il fait environ mètre quatre-vingt-cinq, cheveux blond en bataille, les yeux bleus, bref il est magnifique. Nos amis (on en a très peu mais on n'est pas des asociaux non plus) nous qualifient de "couple parfait". Bien sûr ils ne connaissent pas notre métier.
Je m'agrippe à lui de toutes mes forces pendant que nous nous embrassons langoureusement. Je sers les jambes autour de sa taille. Il s'assoit sur le canapé où nous continuons de nous enlacer. Je passe ma main dans ses cheveux, j'en oublie complètement sa main qui remonte le long de ma cuisse. Soudain, je sens quelque chose de glacé sur mon cou.
- Une erreur de débutante. Je t'en pris fais attention, un baisé trop passionné pourrai te conduire à la mort.
- Tu insinue que je devrais me méfier de toi ?
- Non, pas de moi, mais des jeunes hommes un peu fougueux qui auraient les mains baladeuses.
- Mais toi tu n'es pas un jeune homme fougueux aux mains baladeuses, tu es mon amour. Fais-moi un peu confiance, dis-je pour l'apaiser.
Il a un petit soupir agacé puis me dis hâtivement d'un ton sec et agressif :
- Mets tes chaussures, on y va. Et dépêches toi un peu s'il te plaît !
Je ne comprends pas ce qui vient de se passer. Il me parle comme si j'était sa chienne ou un autre animal à qui on donne des ordres, mais j'obéis parce que je sais qu'une conversation n'aboutirait à rien et nous n'avons clairement pas le temps de nous mettre en retard. Je choisis donc des chaussures à talon aiguilles noires assorties à ma robe. Nous sortons de notre appartement et descendons les escaliers jusqu'à arriver dans le hall de l'immeuble. Ma voiture, un cabriolet noir, est garée sur le parking en face. Après m'être assise sur le siège passager, j'enclenche la radio, rien de mieux que de la musique pop avant un meurtre. Alexandre prend place sur le siège conducteur. Après avoir démarré, il m'emmène sur les quatre voies qui mènent au bar ou je dois trouver la victime.
- Notre client a envoyé une photo de la cible, me dis Alex en me tendant son i phone.
Il est jeune, je dirai la trentaine, châtain, les yeux marron, un type plutôt banal. Il aurait apparemment fait couler l'une des nombreuses boîtes de notre client en tant que l'avocat de plusieurs salariés des boites en questions. Je trouve le motif un peu faible mais puisque je suis payé pour ce boulot, je ne vais quand même pas me plaindre.
- Selon notre client, il n'a ni femmes ni enfants.
- Il est jeune. Il devrait être plus facile à séduire qu'un homme marié et fidèle. Je n'aurais pas trop de mal à lui faire accepter de me suivre. Tiens d'ailleurs nous arrivons, gare toi là, lui dis-je en lui montrant un endroit à l'abri des caméras du bar.
- Soit prudente.
Pour toute réponse, je dépose un baiser sur ses lèvres et prends mon sac à l'arrière de la voiture. Il contient mon téléphone, des gants en latex, de l'argent au cas où le gars serai radin, une corde pour que je puisse sortir de la chambre par la fenêtre et un variateur de voix. Je lui fais un signe de la main avant de m'engager dans le bar. J'aperçois l'homme en question et c'est parti...
Je m'approche de la table où il se trouve mais il se lève après avoir payé une serveuse. Comme il commence à s'en aller et que je ne dois pas le laisser partir, je passe près de lui en le bousculant volontairement, faisant tomber les dossiers qu'il avait sous le bras un instant plus tôt par la même occasion.
- Oh je vous pris de m'excuser, je suis maladroite parfois, lui dis je en l'aidant à ramasser les nombreuses feuilles qui jonchent le sol.
- Ce n'est rien, laissez je vais ramasser.
- Non laissez, moi faire, fis-je en le regardant dans les yeux. Pour me faire pardonner je vous offre un verre, s'il vous plaît...
- Non ! Je suis désolé, ça ne va pas être possible.
-Oh s'il vous plaît, juste un verre et après je vous laisse si vous ne voulez plus de moi.
Je vois que mon sourire le fait craquer car il se tortille sur place. Je plisse les yeux d'un air de séductrice. Puis il me dit avec un sourire éblouissant.
- Je vous propose mieux qu'un verre, on passe la soirée ensemble et on ne se revoit plus jamais...
Oh ça non, on ne se reverra plus jamais. Vu la facilité avec laquelle il a marché, il ne verra plus grand monde d'ici une heure et demie.
- Très bien. Je vous promets que demain matin je ne serai plus à vos côtés et que personne ne saura avec qui vous avez passé la nuit.
Il rit.
- Alors, vous me l'offrez ce verre ? Pour qu'on face connaissance...
On s'installe à la table où il se trouvait un instant plus tôt. Il appuie sur un bouton en côté de la table pour qu'on nous amène la carte. Je me rends compte qu'il n'y a que des serveuses, pas d'homme, mais des danseuses en petite tenue. Mais où suis-je tombée ? Dans une boite de striptease ? Il bise le silence :
- Je ne vous ai jamais vu par ici, c'est la première fois que vous venez ?
- Oui, je n'ai pas vraiment le temps de trainer dans les bars, pas avec mon travail…
- Dans quoi travaillez-vous ?
Merde ! Mais quelle imbécile de parler de mon métier avec la personne que je suis chargée de tuer ! Il faut à tout prix que je change de sujet.
- Je vous en pris, tutoyez-moi.
- D'accord, quel est ton nom ma jolie ?
Ca à marché !
- Je m'appelle Kiara.
- Kiara comment ?
- On s'en fiche, jamais on ne se reverra après ce soir donc autant en savoir le moins l'un sur l'autre, non ?
- J'aime bien connaître la personne avec qui je vais coucher.
- Je comprends mais moins tu en sais sur moi, moins tu risque de tomber amoureux. Et puis, qui a dit qu'on allait coucher ensemble, vous et moi ? lui dis-je pour le taquiner
- Je ne pensais pas que j'étais tombé sur une sainte-nitouche ! il me répond avec un ton satisfait.
Il sourit, il est plutôt enjoué et je n'aime pas cela. C'est toujours plus dur de tuer quelqu'un de joyeux que quelqu'un de dépressif.
- Et toi c'est quoi ton nom ?
William Smith. Je suis avocat, si un jour tu as affaire à la justice, fais-moi appel.
- Je te rappel que je ne veux plus jamais te voire après ce soir mais je te promets de penser à toi si j'ai ce genre d'ennuis.
- Encore une promesse…
- Et ça tombe bien parce que je les tiens toujours.
En effet je ne lui mens pas, je me souviens toujours de mes victimes, de toutes. Dix-huit. J'ai tué dix-huit personnes, certaines avaient de la famille, des amis. Mais c'est trop tard maintenant, ils sont tous mort et je n'éprouve pas de remord. Je n'ai plus le choix maintenant, si je décidais de m'arrêter pour tel ou tel raison, c'est moi qui me ferai tuer par « accident ».
Une femme brune vêtue d'une jupe extrêmement courte et d'un petit haut sexy s'arrêtant juste sous ses seins s'approche de notre table en tenant dans ses mains les cartes que William avait demandées. Un sourire se dessine sur le visage de la jeune femme lorsqu'elle l'aperçoit.
- Will ! Je pensais que tu étais parti. Je vois que tu as de la compagnie, tu ne m'avais pas dis que tu avais une petite amie…
Dit-elle en me lançant un regard plus sombre que la nuit. Je baisse la tête pour qu'elle ne puisse pas m'identifier.
- Ce n'est pas ma petite amie, juste une amie d'enfance, dit-il gêné, je pourrais avoir la carte s'il te plaît ?
Elle lui tend avec un clin d'œil, il se passe quelque chose entre eux. Malheureusement pour eux, ils auraient mieux fais d'en profiter avant.
La femme brune repart sans m'accorder un regard. Je m'en veux de briser un couple naissant. C'est toujours très difficile de subir ça, de voir la personne à qui je vais enlever la victime.
William me tape doucement la main.
- Désolé pour…
- Ce n'est rien, elle a l'air de bien t'aimer.
- Oui, nous sommes plutôt proche depuis quelques temps. Je l'aime mais je crois qu'elle ne s'en rend pas compte…
- Je pense que si, et je paris qu'elle ressent la même chose pour toi.
- Je crains fort de ne jamais réussir à lui avouer.
- Je te promets que s'il devait t'arriver quelque chose et que tu n'es pas eu le temps de lui dire je veillerai personnellement à ce qu'elle l'apprenne.
Il a l'air surprit par mes paroles qui m'étonne moi même. Je me reprends très vite en lui disant que c'est ce que je ferais si on était ami mais que bien évidemment, ce n'est pas le cas. Il me remercie puis nous changeons de sujet, je commence à m'impatienter.
- Bon, on ne va pas passer la nuit ici…
- Tu as raison, on passe le reste de la soirée à l'hôtel ? propose-t-il.
- Pourquoi pas, réserve nous une chambre dans le plus proche.
- Pas de problème.
Il réserve en effet une chambre dans un hôtel mais pas dans n'importe lequel, dans un quatre étoiles. Je lui dis :
- Tu ferais mieux de sortir avant moi pour qu'elle ne pense pas que nous sommes en couple.
Il acquiesce et se lève, il me fait la bise comme si nous étions des amis qui doivent se séparer pour tel ou tel raison. Il passe au bar pour dire au revoir à la demoiselle qui ne doit pas avoir plus de vingt sept ans. J'attends qu'il soit parti pour commander un ponche à la jeune femme. J'adore cet alcool fruité et typiquement français. Après m'avoir servit-elle s'assoie en face de moi.
- Vous allez répondre à toutes mes questions sinon ça ira mal pour vous.
Me dit-elle d'un ton menaçant, ce qui me fais sourire car c'est moi qui menace les gens généralement. Je sais très bien qu'elle ne me fera aucun mal contrairement à moi qui vais tuer son amoureux.
- La menace ne semble pas vous correspondre mais je vous écoute, que voulez vous savoir ?
- Qu'est ce que William représente pour vous ?
Je ris :
- C'est un bon ami, rien de plus. Mais j'ai cru comprendre que vous représentiez beaucoup plus pour lui…
Elle rougit instantanément. Elle baisse la tête, gênée.
- Il… il vous a dis ça ? C'est vrai ou bien est-ce… Parce que je pensais que vous…Qu'il… Moi aussi je…
- Je sais, je l'ai vu dès que vous l'avez regardé. Et en se qui me concerne, je ne suis pas intéressé par lui, je repars demain au Royaume-Unis pour mes études.
- Je vous souhaite un bon voyage, et merci pour ces infos.
Puis elle repart toute chancelante vers le bar où son patron l'incendie en la traitant de tout les noms et en lui disant qu'il est intolérable qu'elle aille s'assoir avec les clients pour leur « taper la cosette ».
Je bois tranquillement mon ponche. Lorsqu'il est fini, je laisse l'argent sur la table et m'en vais.
Je retrouve William devant l'entrée du bar dans l'angle mort des caméras.
- Ma voiture est là bas, me dit-il en me montrant un 4x4 de toute beauté. Ca t'ennuis si on la prend ?
- Non, je suis venu en taxi.
Je jette un bref regard vers le cabriolet toujours garé devant le bar. Nous montons dans le 4x4 et quittons les lieux, lui au siège conducteur et moi au passager.
- J'ai parlé à… comment elle s'appelle ?
Ses mains se crispent sur le volant, il garde les yeux rivé sur la route.
- Nora, elle s'appelle Nora. Que vous êtes vous dis ?
- Elle voulait savoir ce que je ressens pour toi.
Il semble se détendre.
- Tu n'as pas de petit ami ?
- Non, mon dernier m'a fait beaucoup de mal et depuis j'ai énormément de difficulté à me stabiliser avec une personne.
- Je suis un peu curieux, si tu pouvais développer…
- Il allait constamment voir ailleurs, buvait, me frappais et jouait avec mon argent. Il a été tué par un trafiquant de drogue un soir ou il rentrait exceptionnellement à la maison. J'étais à la fenêtre, j'ai tout vu, mais je ne suis pas allé témoigner à la barre, j'ai dis aux flics que j'étais rentrée après lui à la maison.
Son visage est plein de douleur et de compassion.
- Je suis désolé…
- De quoi ? Du fais qu'il me frappait ou qu'il soit mort sous mes yeux ?! je cris sur le ton le plus agressif possible. Je suis désolée, tu n'y es pour rien, je me suis emporté et je n'aurais pas dû.
Bien sûr toute cette histoire est inventée. Si j'avais vraiment eu un copain comme ça, je m'en serai occuper moi-même.
Il me dépose devant l'hôtel comme je lui ai demandé en expliquant que je devais passer un coup de fil urgent. Ce n'est pas un mensonge, je dois appeler Alex pour qu'il désactive les caméras le temps que je monte à la chambre.
L'hôtel est bien plus luxueux que je ne le pensais, j'aperçois immédiatement la réception dans le hall. Sur la droite, l'ascenseur cacher par un petit salon composé de trois long canapé rouge. A côté, deux portes avec sur l'une « Women » et sur l'autre « Men » Le téléphone de l'hôtel est accroché au mur juste à côté des portes de l'ascenseur. Il me le faut.
Je compose le numéro d'Alex et mets le variateur de voix sur le micro du téléphone de manière à ce qu'on ne puisse pas m'identifier avec ma voix. Alex à un téléphone intraçable, moi le miens est traçable mais il change de numéro toute les semaines automatiquement, il est relié au téléphone portable d'Alex ce qui lui permet d'avoir mon numéro enregistré dans son répertoire toutes les semaines sans qu'on est à le rentrer.
« - Alex ? C'est moi.
- Ok, j'ai presque fini de pirater les caméras de l'hôtel. Ce sera bon dans une minute, ne perd pas de temps. A plus tard, je t'aime.
- Moi aussi je t'ai…
William est derrière moi, je me retourne en collant le micro du téléphone contre ma poitrine pour qu'il ne voit pas le variateur de voix. Bien qu'il puisse penser que c'est pour que mon interlocuteur téléphonique n'entende pas ce qu'on ce dit tout les deux.
- Je te rejoints dans deux minutes, j'ai bientôt terminé.
- Pas de souci, je vais commander du champagne en attendant.
Il me prend à dépourvu et m'embrasse langoureusement. Sa langue cherche la mienne mais je parviens à me dégager.
- Waw, tu es un rapide toi dis moi…
- Désolé, j'en avais envie et je n'ai pas l'habitude de me faire prier pour embrasser une femme. Bon aller, j'y vais, à tout à l'heure. Au faites, c'est la chambre douze au quinzième étage.
Je souris. Il est déjà dans l'ascenseur quand je reprends le téléphone que j'ai lâché pendant ce baiser.
- Alors, c'était bien ?
- Quoi ? Oh, oui c'étais pas mal, mais on sait tout les deux ce qui va lui arriver alors pas besoin d'être jaloux.
- J'ai terminé. Hey, tu es ma vie, ne la gâche pas. »
C'est la plus belle preuve d'amour qu'il ne met jamais faites.
Je me dépêche de rentrer dans l'ascenseur avant que les caméras ne soit rétablit. Il n'y a qu'un homme avec moi dans l'ascenseur, mais heureusement pour moi, il est scotcher à son téléphone portable. Il va au dix-huit. Je sors au quinze et cherche la porte douze. On voit que c'est un hôtel de luxe jusque sur les poignées de porte en or massif. Comment le gérant peut-il dépenser son fric dans des poignées de portes ? C'est complètement insensé. Le numéro douze sur la porte est en plaqué argent. J'entre.
William est sur le lit en train de siroter une flute de champagne. En peignoir, il est plutôt séduisant.
- Tu as été rapide, viens vite me rejoindre j'ai envi de toi, maintenant.
- Mmmh, j'arrive.
Je lui saute dessus. Je sais que la suite sera extrêmement rapide, mais je prends mon temps pour que le moment fatidique soit reporté au maximum.
J'ai beau dire que cela ne me fait rien de tuer quelqu'un, ça fait toujours quelque chose d'ôter la vie à une personne. De savoir que la dernière personne qu'il regardera, c'est vous. Dans ce moment là, ses yeux vous transperce pour voire votre âme et essayer de vous la voler. A chaque personne que je tue, c'est une partie de moi qui meurt avec lui. Le plus affreux est de savoir que tout ce que vous avez de bon en vous est largement submerger par tout le reste, vous avez l'impression d'être un monstre, puis vous pensez que ça passera et qu'après une bonne nuit de sommeille vous aurez déjà presque oublier et que ce ne sera plus qu'un simple souvenir, affreux certes, mais un souvenir. Sauf que quand vous vous mettez à tuer, vos victimes ne vous quittent plus. Elles hantent vos rêves, vos cauchemars, les moments heureux comme les moments difficiles. J'ai, depuis longtemps, compris qu'il ne sevrait à rien de m'apitoyer sur mon sort, que quoi que je face, tout ceci me rattraperai. Je ne serai plus jamais libre, car je suis déjà prisonnière de mon passé.
Sans laisser le temps à William de m'embrasser, je grimpe à califourchon sur lui, dégaine mon couteau et colle la lame contre son cou à découvert.
- Hein ? Mais qu'est ce que tu fous ? Tu es devenue folle ? Lâches moi !
- Désolée, je suis payée pour ça. Je n'ai pas le choix, on m'a demandé de te tuer et c'est ce que je vais faire.
- Mais de quoi tu parles ? Qui t'as demandé de me tuer ? C'est une blague ? Tu n'es pas une tueuse je ne te crois pas, même si je dois avouer que j'ai faillis tomber dans le panneau.
Son sourire m'agace.
- Ecoutes, si tu ne me crois pas c'est ton problème, moi je ne fais que te prévenir que dans deux minutes tu es mort ! Et non ce n'es pas une blague, la personne qui m'a demandé de te tuer est le patron des nombreuses boites que tu as coulés ces six derniers mois.
Il semble perplexe mais je vois bien qu'il est sur le point d'accepter la vérité.
- Si je comprends bien, tout ceci n'était qu'une mise en scène, tu as fais tous ça pour m'amener ici et me tuer ensuite.
Il cède à la panique et commence à se débattre.
- Soit gentil, on sait tout les deux que je vais te tuer alors ne rends les choses plus difficile. Je t'assure que cela me ravi autant que toi mais…
- Alors pourquoi tu ne me laisse pas m'en aller, si je promets de disparaître, personne n'en saura rien…
- Je ne peux pas faire ça, je ne peux pas te laisser partir. Si tu me laisse faire, je ferai en sorte que se soit le plus rapide possible et que tu ne sente rien.
Il me fait pitié, je ne peux même pas imaginer ce qu'il ressent, être la proie de quelqu'un ce doit être affreux. Il essaie de crier mais je lui colle ma main sur la bouche.
- Ecoutes, je veux bien que tu livre tout ce que tu as sur le cœur et transmettre un message à quelqu'un si tu le souhaite. Mais arrête de bouger enfin !
- Très bien, je me calme, promis. Tu vas me tuer, rien ne changera ça…
- Waw, tu comprends vite dis moi…
- Ok alors, il fond en larme, je n'arrive pas à croire que ma vie va se stopper là maintenant juste parce que je me suis fais berné par une petite pute qui m'a manipuler !
J'augmente la pression sur son cou.
- Attention à se que tu dis, je te rappel que je peux décider de te tuer maintenant proprement ou de prendre mon temps pour que tu souffre le plus possible.
- Très bien, alors dis à Nora que je l'aime. Et aussi, je veux savoir qui ? Qui veut ma mort ?
Je lui donne le nom de mon employeur. Il essaie de me repousser mais la menace du couteau qu'il a sur la gorge le dissuade de m'envoyer voler à travers la pièce. J'arrive donc à le maintenir au lit. Des larmes roules sur ses joues, il est résinier, il sait qu'il va mourir, que sa vie va s'arrêter avant même d'avoir atteint son apogée. Et moi, je vais vivre avec le poids de sa mort sur mes épaules comme celles de tous les autres morts sous mes coups.
Je me penche et colle mes lèvres sur les siennes et au même moment, d'un cou sec et vif, je lui tranche la gorge. Il a un léger couinement et une longue expiration puis, plus rien. Je tâte son pou, je ne perçois aucun battement. Je les tué, il est mort, c'est terminer.
Je descends du lit et enfile les gans qui se trouvent dans mon sac. Je fais tout pour regarder le moins possible le cadavre qui gise sur le lit.
Dans la salle de bain, je trouve des cotons de tige que j'utilise pour nettoyer l'intérieur de la bouche de William pour qu'on n'y trouve pas mon ADN. Une fois le travail fait, je glisse le coton de tige dans mon sac. Je vérifie dans son veston mais aucun objet de valeur ne s'y trouve, même pas un petit porte feuille. Je commence à sortir la corde de mon sac, j'ouvre la fenêtre et fais un nœud en faisant en sorte que je puisse tirer sur le deuxième bout de la corde pour pouvoir faire tomber la corde une fois arriver en bas.
Je jette un dernier regard au corps de ma dix-neuvième victime. Il y a peu de sang, je n'en ai pas une gouttes sur moi. Je passe la jambe par-dessus la fenêtre. Je viens de commettre un crime qui ne me quittera plus mais je dois tenter d'oublier même si je sais que c'est totalement impossible. Son corp est là, inerte alors que moi je m'apprête à passer par une fenêtre. A présent, sa mort n'est plus mon problème. Je vais toucher mon argent et je vais disparaître. L'air me fait du bien.
Je vous assure qu'il est très compliquer de descendre une façade en talon aiguille. Heureusement j'y suis parvenu et ai récupéré ma corde sans me faire voir. J'appel Alex.
« - J'ai fini. Il n'avait absolument rien d'intéressant sur lui.
- Quoi ? Mais il est péter de tunes ! Il est presque milliardaire.
- On s'en fou, on va toucher notre fric et c'est tout.
- On reparlera de ça. Je suis passé prendre Lena, on est en route, en faite je suis en train de me garer devant l'hôtel.
- Très bien j'arrive. »
Le restaurant s'avère être un petit boui-boui italien sur le bord de mer. La pizza est tout de même délicieuse. Lena nous raconte comment c'est passé son rendez-vous avec la victime. Alex va aux toilettes pour nous laisser seules ma sœur et moi.
- Au faite Kiara, maman nous invite le week-end prochain, juste toutes les deux. Elle ne veut pas voire Alex.
- Ca va encore être un de ces repas où ils nous demandent ce qu'on fait de nos vie et où ils nous sermonnent de l'entré au dessert ?
- Je n'en sais rien mais ça ne m'enchante pas d'y aller. On peut peut-être trouver une excuse pour rester ici.
- En ce qui me concerne, c'est tout trouver, je vais voire Camille. Si tu veux m'accompagner, ce n'est pas de refus, Alex va chez son frère. Il ne rentre pas avant mardi de la semaine prochaine.
- C'est trop génial ! D'une on ne passera pas quatre heure dans un avion jusqu'à Seattle et en plus on va passer un super week-end avec ta fille et Jason. Je te remercie, mais tu es sûr que ça ne va pas déranger Jason que je vienne squatter chez lui ?
- Mais oui je suis sûr, il t'adore et Camille aussi, il n'y aura aucun souci.
- Merci ma chérie !
Elle me saute au cou. Ma sœur est également ma meilleure amie, ma confidente, ma moitié. Je sais très bien que sans elle ma vie n'aurait plus de sens. Je ne pense pas que vous puissiez tous comprendre ce liens qui nous uni elle et moi, à moins d'avoir un ami dont vous êtes très proche et depuis longtemps, hum disons, depuis que vous êtes sorti du ventre de votre mère. Je pense que vous aurez donc compris qu'il est impossible d'imaginer une telle union à moins de la vivre soit même.
Alex revient et m'embrasse.
- On y va ? Je suis fatigué, je vous rappel que c'est moi qui est tout organiser.
Mon cabriolet est garé sur le parking. Mes parents me l'ont offert pour mes dix-huit ans, mais depuis j'ai mis une fausse plaque. J'ai horreur de respecter les limitations de vitesses, la fausse plaque permet donc de ne pas recevoir les PV. Oui je suis un peu radine sur les bords. Bon on est d'accord, c'est aussi parce que ça évite qu'on me retrouve avec ces faux papier de véhicule.
Voilà, j'espère que ce petit chapitre vous aura plut, en attendant la suite n'hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé. Salut !