Voilà le 4ème chapitre que j'ai mis un peu de temps à écrire... Merci à Hamako de m'avoir encouragé et d'être aussi attentive au jumelles maudites.
Bonne lecture à tous !
Chapitre Lena :
« Pour moi ce ne sont que des proies ! » Cette phrase résonne en écho dans ma tête depuis que j'ai quitté Miami. Je n'ose y croire, pourtant, une petite voix au fond de moi me dit « ce n'est plus ta sœur, c'est un monstre. Elle à changée, tu le sais. Si tu ne sais pas comment l'aider, alors abandonne la… » Mais une autre voix arrive en me criant « TU NE PEUX PAS LA LAISSER DEVENIR UNE PSYCHOPATHE ! C'est ta sœur, elle t'a toujours soutenue dans tes choix, tu ne peux pas la laisser tomber ! Aide-la ! » C'est assez dur de ce dire que la petite fille avec des couettes qui jouait au papa et à la maman soit devenu une tueuse renommée dans ce domaine. Je n'irais pas jusqu'à dire que tout ça est ma faute mais je dois avouer que j'ai tout de même ma part de responsabilité car c'est ensemble qu'on a décidé de devenir ce que l'on est aujourd'hui. Peut-être que sans moi, elle serait devenue avocate ou une connerie dans le genre… Mais qu'est ce que je raconte moi ? Avocate ça aurait été très bien ! Même banquière si elle avait voulu ! Si elle avait été fainéante, mes parents lui auraient offert leur société sur un plateau. Mais au lieu de tout ça, je l'ai laissé s'engouffrer dans la folie en devenant avec elle un monstre.
Alex me sort de mes pensées en me caressant l'épaule droite. Il sait que j'ai horreur qu'il fasse ça, je lui attrape la main et lui f ait une clef de bras.
- Je déteste quand tu me touche comme ça !
- Je sais, mais tu sais très bien ce que je ressens pour toi…
- Arrête ! Tu es en couple avec ma sœur, tu te souviens ? Tu ne peux pas me toucher si tu es en couple avec ma jumelle O.K. ?
- Mouais, ça va, tu sais que je l'aime quand même, ta sœur.
- Bon, pourquoi tu m'as fais rentrer si tôt ? Ca devait être important…
- Oui ! J'ai un boulot pour toi !
Il court à la cuisine prendre son carnet où il inscrit soigneusement toutes les informations que les clients donnent sur les victimes.
- Alors, la victime s'appelle Stanley Red et…
- Stanley Red ?! LE Stanley Red ? Celui avec qui je suis sortie quand on était à l'université ?
- Lui-même mademoiselle…
- Hors de question !
- De quoi ?
- Il est hors de question que je le tue ! C'est clair ?! Il à beau avoir été le pire des enfoirés qu'en on était jeune, je l'ai aimé, je l'ai connu alors il est hors de question que je l'assassine !
- Ce travail est fait pour toi ! Tu ne peux pas me planter comme ça uniquement parce que tu l'as aimé quand tu étais gamine ! Mais merde ! Comment peux-tu réagir comme ça ?
- C'est comme si je te demandais de me tuer !
La stupéfaction l'empêche de me répondre, ses yeux s'agrandissent sous l'effet de l'étonnement.
- Quoi…. Mais ça n'a rien à voir avec ce que je ressens pour toi… Tu ne l'aime plus ce type…
- Qu'est ce que tu en sais ?
- Fais abstraction ! L'amour ne te rends pas plus forte et te fais souffrir ! Ecoute, le client a promit un bon paquet de fric pour ce job.
- Mais qui c'est ce mec d'abord ? Pourquoi il veut faire tuer Stanley ?
- On s'en fout de qui il est ! L'important c'est que tu le tue et qu'on touche notre argent…
J'affiche la mine la plus dégouter que je pouvais lui sortir et dit :
- Alors tout n'est qu'une question d'argent, hein ?! Peu importe ce que je ressens, pas vrai ? Tu n'en as rien à foutre si je souffre après l'avoir perdu, pour toi ça ne compte pas puisque que tu n'es pas payer pour avoir un cœur ! Tu ne t'es jamais demander pourquoi j'avais toujours refusé tes avances ? Pourquoi je n'étais jamais venu me consoler dans tes bras ? Peut-être que si tu avais fais un peu plus attention à mes sentiments, j'aurais pu te laisser une chance. Mais ce que je constate, c'est qu'à chaque fois que je tente de voir ce que tu as au fond de toi, je n'y trouve que de la pierre !
- Il m'écoute sans rien dire, son mutisme m'exaspère au plus haut point !
Je lui cris dessus :
- Mais répond moi bordel ! Parles moi !
- Dis-moi franchement si ça pourrait changer ton avis sur moi si je te disais que ça compte pour moi ?
- Ca changerait ma vision de toi. La façon dont je percevrais tes intensions. Mais puisque pour toi, les sentiments sont des faiblesses je ferai en sorte de ne jamais te les dévoiler.
- Mais je ne comprends pas ce que ça change que tu l'ais aimé ou non. Ce mec t'as fais souffrir ! Quand on a commencé à parler des meurtres, ça a été la première personne que tu as désignée, si on n'avait pas été là pour te dire que ça ferait trop voyant, il serait déjà mort !
Ca y est, il à réussi à me faire sortir de mes gons et je lui cris :
- Mais j'avais dix-sept ans putain ! Je n'étais qu'une gamine et je ne voulais qu'une vengeance ! Ce n'étais pas du tout réfléchit ! Mais aujourd'hui, avec du recul, je me demande ce qui à bien pu nous passer par la tête pour qu'on commence à tuer. Je me dégoute moi-même !
Il ne répond pas tout de suite, l'air songeur.
- Alors c'est ça ton plan ? Nous lâcher comme Jason ? Tu veux abandonner ta sœur c'est ça ?!
- Non, je compte bien l'emmener avec moi quand je partirais ! C'est ce qu'on aurait tous du faire depuis longtemps ! Kiara et moi, on avait tout, on avait une société qui nous serait revenue, on aurait une villa à la mer et dans tous les endroits dont on aurait rêvé, alors pourquoi est ce qu'on s'est lancé dans le crime organisé, tu peux me le dire ?
- Parce qu'il n'y a que là dedans que vous valez réellement quelque chose.
Je lui colle une gifle sur la joue où la marque de ma main ne met que quelques secondes à apparaître et je fuis vers ma chambre en lui adressant un dernier regard dégouté.
Lasse, je pleurs, assise sur mon lit les bras autour des genoux en me balançant d'avant en arrière. J'essaye de me vider littéralement de toutes émotions mais en vain, le chagrin me submerge.
Je sais que ça remonte à sept longues années. C'est lui qui m'a le plus détruite mais pourtant, même après tout ce temps, je n'ai pas réussie à oublier ces cinq ans d'amour sincère qui nous avaient unis. Ce n'est pas rien cinq ans d'amour, je ne peux pas tuer un homme qui m'a rendu heureuse à un moment de ma vie. Il est vrais que j'ai souvent pensé à le contacter, juste pour savoir ce qu'il est devenu aujourd'hui, s'il se souvient de moi. Moi, je ne me souviens pas que du connard finit qui ma larguer juste pour garder sa réputation. Ô mais qu'est ce que j'ai pu l'aimer ce type… Mais, ne dit-on pas qu'il n'y a pas une grande distance entre l'amour et la haine ?
Peut-être Alex a-t-il raison, peut-être que je ne suis pas normale et que ça ne devrait rien me faire de devoir tuer l'homme qui m'a fais le plus souffrir dans toute mon existence. Peut-être même que ça devrait me soulager !
Pourtant, je n'arrive pas à envisager cette option. Mais Alex à raison, je dois faire se job même si je n'en ai pas envie.
Je suis prête, je me suis préparé plutôt rapidement. Je porte un jeans Slim, un chemisier noir et une paire de talon haut. Mes cheveux sont détachés. J'appréhende énormément le moment où il va me reconnaître, parce que je suis sûr qu'il va me reconnaître…
Alex ne me regarde pas, il me parle mais ne me jette même pas un coup d'œil quand je monte dans la voiture. Je ne m'en veux même pas un peu de l'avoir frapper sans raison vraiment valable. Ca me démangeait depuis tellement longtemps que je ne vois pas pourquoi ce n'était pas arrivé avant. Peut-être que j'avais trop de respect pour ma sœur pour oser gifler son petit ami. Mais aujourd'hui, comment puis-je avoir une once de respect pour la malade dangereuse qu'elle est devenue ? A ça y est, là je m'en veux ! Même folle, elle reste ma sœur.
Que le trajet va me sembler long s'il ne daigne même pas tourner les yeux vers moi… J'ai un peu l'impression d'être du bétaille qu'il transporte avec lui par nécessité. Peut-être qu'il s'en veut d'avoir été attiré par moi, la fille à l'aspect si vulnérable qui a osé lever la main sur lui.
Je tente quand même une petite approche :
- Et, où est ce que je dois…
- Chez lui, il n'attend pas la fin de ma question pour répondre mais il continue de fixer la route en plissant un petit instant les yeux.
- Quoi ? Mais comment ça chez lui ?
- Il est chez lui ! Alors à moins qu'il soit assez con pour t'amener à l'hôtel, tu le verras chez lui.
Je ne réponds pas, je le trouve trop irrespectueux pour oser le regarder.
Il me dépose devant une grande maison et s'en va, ce qu'il n'est pas vraiment sensé faire puisqu'il doit me ramener. J'en déduis donc que je vais rentrer en taxi. Je ne sais même pas comment il a eu l'adresse. Je suis donc seule devant cet endroit où je vais retrouver mon amour perdu. La peur me saisie. Et si c'était de nouveau le coup de foudre ? Si je retombai amoureuse de lui ? Bon de toute façon faut que j'y aille !
Je prends mon courage à deux mains et pousse le portillon de sa maison. Son jardin est bien entretenu : petites fleurs sur les coté du chemin gravillonné. Il à l'air plutôt riche au vu de sa maison.
A mesure que je progresse sur l'allé, mon appréhension grandit. Arrivé devant la porte d'entré, mon stress est au plus haut. Je prends une grande bouffée d'oxygène et sonne.
Un homme ouvre la porte. Je suis stupéfaite de voir à quel point il a changé !
Lui me reconnais immédiatement :
- Lena ? Mais… qu'est ce que tu fais là ?
Je ne trouve rien à répondre. Je suis sous le choque.
- Lena je ne comprends pas ! Qu'est ce que tu fais là ?
Je suis presque effrayé. Je parvins tout de même à bégayer quelques mots :
- Je… je voulais juste… te parler… je pense.
- Me parler ? Je ne comprends toujours pas, Lena, ça fais des années qu'on ne s'est pas vu et tu viens me parler en plein milieu de la nuit !
- Ben en réalité il n'est que vingt-deux heure…
Il s'appuie dans l'embrasure de la porte et affiche un sourire.
- Bon, tu veux entrer ?
Je le suis dans sa maison en silence. Je n'arriverai jamais à le tuer.
- Tu veux boire un truc ?
- Ce que tu as. En fait, je crois que je suis là pour qu'on parle.
- Tu crois ou tu es sûr ? Ecoute Lena, je dois t'avouer que je suis pas mal choqué de te voir ici.
Oh comme je le comprends… Ca doit être assez éprouvant de voir une ex débarquer comme ça chez soit.
- Et tu veux me parler de quoi ?
- Je ne sais pas, de ce que tu es devenu, ce qu'il s'est passé entre nous à l'époque.
- Tu sais Lena, ce qui c'est passé à l'époque c'était… enfin on était jeune et… j'ai été stupide. C'est vrai, le motif que je t'ai donné était si idiot que…
Sur son visage, je déchiffre une grande sincérité.
- Je t'aimais vraiment Lena, je t'ai quitté parce que je ne te méritais pas.
- Mais de quoi est ce que tu parle ? Bien sûr que tu me méritais ! En fait, tu méritais même mieux !
Il me tend un verre de whisky que je prends en le remercient.
- Lena je suis vraiment désolé…
- On tourne autour du pot Stanley. Je suis vraiment désolée d'avoir débarqué comme ça. En fait, quand j'ai appris que tu vivais ici j'ai décidé de… venir te faire un petit coucou.
Il sourit, oh et son regard, ses yeux verts…
- Tu sais, tu n'as presque pas changé, me dit-il.
- Je dois le prendre comment ?
- Bien, je trouve que maintenant tu as l'air d'une beauté fatale, tu sais, le genre qui t'assassine dans ton lit après avoir couché avec toi !
Je manque de m'étouffer ! Je tousse pour essayer d'avaler le whisky qui a soudainement du mal à passer.
Après avoir avalé la gorgée, je lui souris. Je plaisante avec lui pendant une demi-heure. Je trouve la situation vraiment étrange. Je lui pose des questions sur lui, sur sa vie…
- Alors, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?
Il a soudain l'air gêné. Il regarde tout autour de lui en cherchant une réponse convaincante. La réponse commence à se faire attendre…
- Je suis désolée, ça ne me regarde pas, je n'aurais pas dû…
- Ca ne fait rien, je t'en parlerai une autre fois, me dit-il en souriant
Je suis sous le choque!
- Attends, c'est un rencard que tu me propose ?
- Une invitation plutôt. Si ça te dis bien sur !
J'accepte avec joie! Je jette un œil à ma montre.
- Je pense que je vais y aller, je n'avais pas prévu de rentré chez toi, dis-je avec un sourire gêné. Je suis vraiment très contente de t'avoir revu !
- C'est tout à fait réciproque !
Je m'en vais en essayant de me hâter le plus rapidement possible. Je ne devrais pas faire ça… Je devrais rester à l'intérieur et l'étrangler ou le poignarder… Mais ça m'ai totalement impossible, je suis à peine capable d'imaginer une telle scène. Je cherche du regard la voiture d'Alex mais comme je m'y attends, il n'est pas là.
"Pff, mais quel lâcheur ! Bon bah c'est parti pour quarante minutes de marche…"
J'arrive enfin à l'appartement. Alex est vautré sur le canapé et ne me regarde toujours pas. Je soupir. Il daigne enfin lever les yeux de la télévision.
- Comment ça s'est passé ?
- Très bien…
- Tu vois que tu n'en es pas morte de l'avoir tué !
Je lui lance un regard plus noir que la nuit…
- Tu n'es qu'un gros con !
- Change de ton Lena ! C'est grâce à moi que tu es ce que tu es devenue aujourd'hui !
- Non mais je rêve ! Tu veux de la reconnaissance pour avoir fais de moi un monstre ? Tu veux que je te remercie d'avoir gâché ma vie ? Tu veux que je te remercie d'avoir fais de ma sœur une psychopathe sans cœur alors que devant elle tu prétends la protéger par ton amour ? Tu veux que je te remercie d'avoir fais en sorte qu'on soit tes objets ?! Le plus monstrueux dans l'histoire c'est toi !
Merci d'avoir lu ce chapitre jusqu'au bout ! N'hésitez pas à laisser un petit commentaire !