Le miracle des ronces.
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Dans la vie, on n'a pas toujours ce qu'on veut et nul n'est mieux placer pour le savoir, que moi. Je ne suis en rien, comparable à ceux qui m'entoure suis l'équivalant du mouton noir, celui qui cause des problèmes depuis qu'il a appris à marcher, c'est moi. Être une ronce, c'est pas toujours marrant, c'est pas non plus ce que j'aurai aimé être. Au fond, j'étais persuader que si je n'avais été qu'un humain parmi d'autre, ma vie aurait été plus facile. Mais j'étais belle et bien une ronce, issus d'une longue lignée de ronce pure sang. Si mes parents avaient encore été vivant, ils seraient sans doute mort de honte en me regardant. Leur fils de vingt-cinq ans et toujours sans partenaire. J'étais plutôt content qu'ils ne soient pas là pour le voir, ce qui ne m'empêchais pas, parfois, d'imaginé ce que mon père aurait dit.
_ Tu devrais te reprendre et faire beaucoup plus attention à toi !
Ou encore…
_ Tu es distrait toutes les cinq minutes ! Concentre-toi un peu !
Et ma mère l'aurait sans doute sermonné en lui demandant d'être moins dur avec moi. Ce qui n'aurait pas empêché mon père d'avoir raison. Je me savais distrait, rêveur, la tête ailleurs… Mais cela ne justifiais certainement pas que le monde soit prêt à me tomber sur la tête à chaque pas ! Hors, il l'était ! J'étais sans doute le centre de gravité des cataclysmes cosmiques ! Ou la victime d'une malédiction ancestrale ? Ou encore, simplement pétrit de mal chance.
Je n'avais pour ainsi dire, pas de chance, pas une once de chance et je n'en avais jamais eue. La seule chance qui m'avait été donné était d'avoir une famille plus chanceuse que moi. Hormis mes parents que j'avais entrainés dans mon malheur. Mais ma tante et mon oncle, ainsi que leur enfant étaient tous baigné par la lumière bienveillante de la chance. Erwan par exemple était le compagnon de la plus belle lycae du clan, il coulait des jours heureux depuis quatre ans en sa compagnie. Il m'était arrivé de les surprendre en plein échange de pouvoir et je n'avais jamais été aussi jaloux de ma vie. Erwan était une splendeur faite ronce mâle, des cheveux d'un brun riche, des yeux couleur noisette, une peau colorée par le soleil de Tacoma. Il avait hérité de la carrure de son père et sa lycae était aussi parfaite qu'il l'était.
Fainne, ma cousine, était, elle la plus bénie de nous tous. Elle était la douce et charmante compagne du grand roi des lycae, le puissant Aodhen. Et je les enviais autant que Erwan ! Fainne avait toujours le sourire aux lèvres, elle éclairait chaque pièce où elle entrait d'éclat de rire ou de voix. Elle était belle, et dotée d'un caractère bien trempé. Une véritable fierté faite ronce. Le roi Aodhen la couvait toujours d'un regard protecteur et malicieux à la fois, comme si quoi qu'elle fasse, ma cousine l'existait grandement.
Récemment mon plus jeune cousin, Rohan avait trouvé le bonheur, lui que j'avais pensé un moment aussi malchanceux que moi. Je l'avais croisé alors qu'il était en visite à Tacoma avec son lycae. Sur le coup, je n'avais pas compris ce que Rohan trouvait à ce Kieran. Il était le cousin du roi, certes, mais ce type foutait les jetons ! Il n'avait pas une once de douceur dans son allure, et pourtant, j'avais vu Rohan se comporter avec lui avec une désinvolture incroyable. Il ne le craignait absolument pas, comme s'il était persuadé que jamais ce lycae là, ne lui ferait de mal. J'avais pourtant entendu des histoires sur Kieran McReave le redoutable bras armé du roi. Et j'avais vu se redoutable guerrier, regarder mon cousin avec toute la tendresse du monde… Comme un louveteau devant son premier levé de lune.
Et moi… Moi j'étais désespérément seul. Personne ne voulait de Riley O'Neill… Personne ne voulait prendre le risque de se lier à la ronce maudite du clan O'Neill ! À l'âge de vingt et un ans, quand les ronces sont en âge d'avoir un compagnon, j'avais attendu les demandes. Normalement, une lycae aurait dû demander à devenir ma gardienne, mais aucune ne s'étaient présentée. Dans le clan, tout le monde savait que je portais la poisse… Alors personne ne voulait de moi pour compagnon. Je ne pouvais pas les blâmé, je vivais moi-même un enfer ! Je ne l'aurai souhaité à personne mais la solitude était un poids difficile à porter pour moi… Les ronces n'aiment pas la solitude, elles ont besoin de contact et je désespérais d'y avoir droit un jour.
J'avais bien tenté de mettre fin à mes jours, plusieurs fois ! Mais tous mes plans avaient échoué ! Ce n'était pas faute d'avoir essayé ! Pas moins de quatorze tentatives infructueuses ! Une véritable honte ! Et ma dernière tentative n'avait pas fait exception. J'avais tenté de me pendre, sans grande conviction… résultat, ma maison risquait de s'effondrer parce que la poutre que j'avais choisie pour attacher la corde avait cédé sous mon poids… Le risque d'écroulement de ma maison m'avait forcé à la quitter. Et Fainne avait insisté pour que je vienne habiter à la maison principale le temps que les travaux de ma maison soient terminés.
En fait, ils étaient terminé à présent, le lycae de la communauté et quelques ronces s'étaient acharnée sur ma vieille maison et l'avaient remisent en état pour moi. Je leur étais reconnaissant et j'aurai aimé les aider dans leur entreprise mais tous avaient refusé que je m'approche des travaux en leur présence ! Trop peur que je provoque un incident… Encore une fois, je pouvais le comprendre, mais ça ne m'empêchait pas d'en souffrir.
La gentillesse de Fainne m'avait fait du bien, un temps, mais à présent, trois semaines après l'incident… Eh bien, je considérais de plus en plus sa gentillesse pour de la pitié. J'étais certes malchanceux, mais j'avais encore ma fierté, pour ce qu'elle valait. Je jetais un œil au sac de sport que j'avais remplis de vêtements, j'étais prêt à rentrer chez moi. Autant dire que ça ne me réjouissait pas tellement… En fait… Si je m'isolais, ce n'était pas par plaisir, je n'aimais pas être seul, je n'aimais pas le silence de ma maison et je n'aimais pas savoir que personne ne viendrait me voir de peur que je provoque un malheur. Mais la maison du roi, avait assez souffert de ma présence. Depuis que j'avais emménagé, la cuisine avait été victime d'un incendie après que le microonde ait pris feu en réchauffant un plat que j'y avais mis. La chambre que j'occupais n'avait plus de rideau, la barre de fixation aillant subitement cédé au beau milieu de la nuit. Les plombs avaient sauté sept fois et une portion du plafond de la grande salle à manger était tombée sur la table principale au beau milieu d'un repas.
J'estimais que j'avais fait assez de dégât. Et j'en avais assez de voir les regards se tourner vers moi dès qu'une catastrophe se produisait. Au moins, chez moi, si un vase tombait, ou si le planché se dévissait du sol… Eh bien, j'étais le seul à le constater. Une vie de malchance est une vie malheureuse mais j'avais au moins l'assurance de la partager seul. Pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce qu'un des incidents cause ma mort brutal et inattendue ! J'espérais au moins que ma mort ne serait pas trop ridicule. Trauma crânien après avoir reçu une branche sur la tête, ou chute à travers mon plancher ou je ne savais pas quoi d'autre de gênant !
Le mauvais œil peut rendre un homme bien triste et je l'étais effectivement. Je considérais une nouvelle fois mon sac de voyage et soupirais en me saisissant des anses… Je soulevais le sac trop lourd et ni une ni deux, elles se déchirèrent du tissu. Je regardais le sac tomber et sol et soupirais.
_ Ça deviens un classique ça…
Étant souvent, en fait, presque toujours, seul, je me parlais à moi-même, ou plutôt, je parlais à mon mauvais œil personnel. Je commentais parfois mes malheurs tout hauts, de peur que la solitude ne me fasse oublier le son de ma propre voix. Je ramassais mon sac et le portais à deux bras, sans autre choix. J'aurai pu le prendre par la lanière mais je n'avais pas envie qu'elle casse à son tour et quelque chose me disait qu'elle allait subitement le faire si je l'utilisais. Je jetais un œil autour de moi pour vérifier que je n'avais rien oublié et me dirigeais vers la porte.
La maison du roi était une grande demeure ou tout lycae ou ronce étaient les bienvenus ! Il n'était pas rare de voir des nouvelles têtes au détour d'un couloir, ni d'entendre la porte de l'entrée s'ouvrir à toute les heures. Les portes n'étaient jamais fermées et beaucoup de chambre était libre. Je traversais le couloir aussi prudemment que possible, Fainne avait gentiment retiré tous les vases du couloir qui menait à ma chambre, ainsi que le miroir et avait même décroché les tableaux pour les laisser poser sur le sol. Je ne pouvais pas la blâmer pour ses précautions, elle n'avait pas pensé à mal mais ça me faisait quand même de la peine. D'être la source de problèmes continus était dérangeante. J'aurai voulu avoir un minimum d'indépendance, et je n'en avais aucune. Je passais donc devant les tableaux décrocher et les tables présentoir vide de toute décoration.
Je me rapprochais de l'escalier principal qui menait à la sortie quand des éclats de voix attirèrent mon attention. Le bureau d'Aodhen était placé juste en haut de l'escalier, surplombant le hall. Il l'avait placé pour que toute personne ayant besoin de son aide, puisse le trouvé facilement et rapidement. Je posais mon sac devant l'escalier et me tournais vers la porte entre ouverte du bureau. J'avais rarement entendu Aodhen crié comme ça. Il perdait facilement son calme mais il ne criait jamais pour autant… il préférait grogner.
_ Tu t'es foutu dans une merde monumentale ! Et si tu penses que je vais passer l'éponge cette fois tu te trompes !
_ J'ai fait ce que j'avais à faire !
Diable ! Il se disputait avec un homme dont la voix était aussi impressionnante que la sienne. Rauque, sombre et profonde. Je sentis un long frisson me traverser et dû me retenir de m'approcher de la porte pour voir de qui il s'agissait.
_ Tu as désobéis à un ordre direct ! Tu t'es foutu de ma gueule !
_ J'ai fait ce qui était le mieux pour le clan, que tu ne sois pas fichu de le remarquer prouve que tu es loin d'être le roi si sage que tout le monde admire !
_ Tu frôles l'insolence !
_ Je dis juste la vérité, tu penses être à la hauteur mais tes décisions sont celles d'un faible !
Ça tournait de plus en plus au vinaigre, je n'étais pas sur de vouloir rester dans les parages mais d'un autre côté, cette voix, même furieuse, m'intriguait.
_ Tu penses pouvoir prendre ma place ?
La voix d'Aodhen s'était faite sourde, menaçante.
_ Non, je voudrais simplement que tu deviennes un meilleur roi, que tu prennes tes responsabilités !
_ Ne me dis pas comment faire pour mener les miens et si tu penses pouvoir faire mieux, alors défie moi loyalement et prend ma place !
Non, non, personne ne pouvait défier Aodhen ! C'était un bon roi, je n'en voulais pas d'autre pour le clan et j'étais certain que personne ne le voulait. L'autre, ne semblait pas le vouloir non plus.
_ Non, je ne te défierais jamais mon ami…
_ Alors tu seras puni pour ta désobéissance !
_ Le conseil va-t-il me juger ?
Oh, le conseil, ce n'était pas une bonne idée non plus. Ces hommes n'étaient pas au fait de la vie, juste des lois et les lois ne s'appliquaient pas au cas par cas. Il était toujours dangereux de s'en remettre à la loi du conseil. La voix d'Aodhen se fit moins menaçante, il se calmait.
_ Non, pas le conseil, j'ai déjà décidé de ton sort.
_ Et quel sera-t-il, mon roi ?
Le silence qui suivit me fit trépigné d'impatience, le condamné devait lui aussi se sentir nerveux. Si Aodhen était un bon roi, s'il était compréhensif et fondamentalement bon, il n'en restait pas moi un roi. Il devait par moment usé de son autorité et punir sévèrement quand c'était nécessaire. Je l'avais vu, punir en combat singulier certain lycae trop prompt à la bagarre. Il les avait lui-même défié pour leur donner une leçon d'humilité. D'autres que lui auraient utilisés des moyens beaucoup plus cruels. Les Sidhes par exemple étaient bien plus cruel et même sadique quand il s'agissait de punir.
_ Adam Farrell, toi qui mets les tiens en danger sans la moindre considération, toi qui désobéis aux ordres sans te soucier des conséquences. Je porte à ta charge la garde d'une ronce que tu devras protéger et chérir.
_ Je refuse !
_ Tu n'as pas le choix, soit tu acceptes ma décision, soit tu quittes le clan.
C'était cruel ! Ou tout du moins pas banal ! Les lycae prenaient un pupille ronce parce qu'ils en sentaient le besoin, trop de solitude, ou envie de protéger, envie de possession, ou encore parce qu'ils voulaient tenter l'aventure. Mais jamais aucun d'eux n'étaient obligé de s'unir à l'un de nous. Les loups-garous sont des esprits libres, les entraver contre leurs grés n'est jamais, en aucun cas, une bonne décision. Je plaignais vraiment la ronce qui devrait accompagner ce type.
_ Tu ne pourras pas m'y contraindre !
_ Si je le peux et réfléchit bien à ce que tu comptes faire, tu es mon ami et si je dois te forcer à la raison pour ne pas te perdre, je le ferais.
Mieux valait ne jamais perdre un allier précieux, ce n'était jamais bon signe.
_ Va te faire voir !
J'entendis des bruits de pas lourd et me reculais précipitamment. La porte s'ouvrit brusquement et le lycae, Adam, manqua de me rentrer dedans. Il baissa la tête stupéfait à quelques centimètres de moi et un instant, tout sembla se figer. J'avais trouvé Kieran McReave effrayant… Mais Adam Farrell était mortifiant. Je reculais d'un pas, mes talons butant contre mon sac. Les sourcils noirs du lycae se froncèrent lentement et il ouvrit ces lèvres encore tremblantes de rage.
_ Qu'est-ce que…
Il n'eut pas le temps de finir, un rugissement retentit derrière lui et la seconde d'après il m'agrippait dans une étreinte brutale alors que nous dégringolions les escaliers. Le roi Aodhen avait attaqué ! Adam Farrell lui avait tourné le dos au mépris de toutes les règles ! Alors que la chute me semblait interminable, comprimé dans une étreinte trop brusque, je songeais que mourir, pris entre le feu d'un combat était moins stupide que ce qui aurait pu m'arriver en temps normal.
Je vis les griffes du roi frôler mon visage, puis le bras d'Adam Farrell passa devant mes yeux, m'offrant une protection supplémentaire. Puis se fus le choc des dalles du hall. Les bras se défirent et m'envoyèrent sur le côté, contre le mur. Quand je relevais le visage, le roi et Adam Farrell s'étaient lancé dans un combat violent et brutal. Ce n'était pas si étonnant, aucun lycae ne pouvait se battre sérieusement de façon délicate.
_ Riley !
Je levais la tête vers le haut de l'escalier, remarquant au passage que mon sac de sport s'était ouvert et que mes affaires jonchaient les marches. Fainne se tenait près de la rambarde et sans hésité, courageux petit bout de femme, elle dévala les marches jusqu'à moi. Fainne n'était pas très grande, comme tous ceux de notre famille, hormis son père, ces cheveux n'étaient qu'une rivière d'ondulation d'un brun presque blond. Ses grands yeux bleus hérité de sa mère transpiraient de bonté. Elle était svelte, tout en possédant les formes d'une femme agréable à saisir, que ces soient par les hanches ou les fesses. Aodhen avait toujours venté la chair des femmes, aujourd'hui, il ne jurait plus que par la chaire de Fainne. Sa robe lui arrivait aux genoux et elle la repoussa pour s'agenouiller à côté de moi.
_ Est-ce que ça va ?
_ Oui, je n'ai rien…
_ Bon sang ! J'ai déjà dit à Dhen de ne pas s'énerver comme ça.
J'aurai voulu lui dire qu'il n'y avait pas de mal, mais je n'en étais pas encore certain. Je me tournais vers le combat, les deux lycae aux sommets de leur puissance et observait Adam Farrell. Il était aussi grand qu'Aodhen, sa carrure était diablement impressionnante, ces bras musculeux, son corps fait pour le combat au corps à corps. Il semblait capable de soulever une voiture sans le moindre effort. Mais de toute sa personne, c'était bien son visage qui fascinait le plus. Ces cheveux noir comme la nuit lui tombaient sur les épaules, le teint de sa peau était plus sombre, brunit par le soleil et ces traits, une formidable esquisse de la masculinité à l'état brute. Un menton puissant, des lèvres pleines… Et dans cette masse de sombre teint, des yeux couleur de l'argent liquide.
_ Est-ce qu'il va le tuer ?
_ Non, ne t'en fais pas, Aodhen est fort, il ne risque rien.
En fait, je ne parlais pas d'Aodhen mais d'Adam Farrell. J'avais peur que le roi ne le tue… Et je savais qu'il l'aurait mérité mais… Mais il m'avait protégé dans l'escalier et ce malgré sa colère. Il m'avait même protégé de la fureur du roi et bon dieu… Je sentais encore le parfum riche et masculin qui collait à sa peau.
Aodhen envoya valdinguer son adversaire à travers la pièce, celui-ci s'abattit contre le mur et je fus contant de voir que pour une fois, le plafond ne se décollait pas à cause de moi. Aussitôt Adam Farrell se releva et son rugissement fut aussi profond, aussi puissant que celui du roi. Il se jeta sur Aodhen avec une rapidité peu commune et je vis un instant, le roi hésité. Mais il accueillit cette masse musculaire, la bloquant de la sienne et les deux hommes se battirent encore au corps à corps, jusqu'à ce que le mur les empêche d'évoluer dans le hall.
Je songeais un instant que si le combat ne finissait pas vite, il y aurait sans doute un mort. Et j'étais bien incapable de deviner lequel. Je remarquais la tension de Fainne à mes côtés et devinais qu'elle devait se retenir de bouger. Lors d'un combat, la règle était de rester immobile pour ne pas attirer le regard des adversaires. Elle ne voulait pas qu'Aodhen soit distrait par elle, mais elle ne supportait pas de le voir en danger non plus.
Un bruit de craquement retentit et je me reportais sur le combat. Aodhen avait violement aplatit la tête d'Adam Farrell contre le mur, réduisant celui-ci en poussière de plâtre. Le lycae retomba inconscient contre l'épaule de son roi et celui-ci poussa un loup râle de loup, son hurlement perçant presque mes tympans. Puis tout redevins calme, Aodhen se calma lentement, sans lâcher Adam Farrell, le tenant contre lui, le soutenant dans son inconscient. Il aurait pu lui trancher la jugulaire d'un coup de crocs mais le roi ne le fit pas. Il retrouva petit à petit son humanité et analysa rapidement ces blessures, puis celle de Farrell. Le lycae aux yeux d'argent était sérieusement amoché, du sang lui coulait de la tempe, et les griffes du roi l'avaient lacéré en des plusieurs endroits. Si je ne me trompais pas, son bras droit était casser, ou du moins il formait un angle improbable contre le torse du roi.
Aodhen fini par soupirer, toute trace de tentions disparue de ces traits.
_ Tu t'es conduis comme un idiot Aodhen !
Fainne se releva et dépoussiéra sa robe comme si de rien n'était. Le roi leva vers elle un regard amusé et je sus qu'elle n'était pas vraiment fâchée.
_ Tu te comportes comme un enfant !
Le roi haussa les épaules et posa les yeux sur Adam Farrell, un regard ou ne perçait plus aucune colère, ni reproche.
_ C'était notre jeu préféré, je pense qu'il a aimé ça aussi, mais il ne le dira jamais parce qu'il n'a pas gagné.
Puis les yeux de roi se posèrent sur moi et je le vis froncer les sourcils.
_ Tiens Riley, tu n'as rien mon garçon ?
Je dû m'éclaircir la gorge avant de parler, mortifier par ce brusque changement d'atmosphère.
_ Non, je vais bien.
Le roi sourit et se redressa un peu, sans lâché Farrell.
_ Tant mieux, tu vas avoir besoin de toute ton énergie !
Il jeta un œil à Farrell, puis à moi, un large sourire se dessina sur ces lèvres, quand il releva les yeux vers moi, ils pétillaient de malice.
_ Je te présente Adam Farrell… Ton gardien.
Pourquoi moi ?!