OS à glisser dans leurs vies en musique, entre le 1 et le 2. Donc c'est 1,5 quoi^^'

Chanson "ma préférence" de Julien Clerc et "Mes racines et mes ailes" de Kyo...

Sentiments et conséquences...

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Thomas sortait de l'agence immobilière où il travaillait. Vendredi soir, enfin... Il sourit en songeant au weekend qui l'attendait. Il devait voir Maxence demain après-midi. Il ne savait pas encore ce qu'ils allaient faire. Il n'avait rien prévu, préférant attendre pour en discuter avec son petit brun. Son petit brun, vraiment? Il sourit en secouant ses mèches blondes alors qu'il se dirigeait tranquillement vers son appartement. Ça lui faisait bizarre de penser de la sorte. Il n'avait jamais été un amant possessif. Il avait toujours été le genre de mec qui prônait la liberté des corps et des cœurs. Pourtant, il lui avait suffit de cinq minutes, d'un sourire et d'un joli minois embarrassé pour jeter à la poubelle tout ses principes de tombeur aguerri. Il avait encore du mal à y croire.

Huit mois. C'était le temps qui s'était écoulé depuis ce premier regard. Bientôt sept mois qu'il se voyait régulièrement avec Maxence. Quatre depuis leur premier baiser. Et depuis, Thomas patientait. Il attendait que son petit-ami soit prêt. Prêt à sauter le pas, à franchir le cap, à se jeter à l'eau, en d'autre termes à coucher avec lui. Non, à faire l'amour avec lui. Car Maxence ne couchait pas. Et c'était bien là qu'était le problème... Thomas avait beau avoir usé de toutes ses tactiques de dragueur, il n'avait pas réussi à faire flancher son petit brun. Parce que Maxence avait des principes. Ou plutôt une foutue morale que son paternel lui avait enfoncé dans le crâne à grands coups de valeurs morales et de normes. Et surtout, l'étudiant était paumé. Perdu entre son devoir filial et les élans de son cœur. Tiraillé entre l'homophobie latente de son père et son attirance pour les hommes. Céder à Thomas reviendrait à faire une croix sur sa famille. Et ça, le blond l'avait bien compris. Alors, il attendait...

Pour être vraiment honnête, Thomas avait bien conscience que leur histoire était une erreur. Ils n'avaient rien à faire ensemble. Ils avaient quasiment sept ans d'écart. Maxence était encore un étudiant qui vivait chez ses parents, alors que lui était installé dans la vie active et avait son appartement. Le brun était un romantique qui croyait aux contes de fées et lui, et bien il était du genre à aider le prince charmant à faire agréablement passer le temps en attendant le retour de cette connasse de Blanche-Neige. Thomas était un sportif qui devait compter autant d'amis que cinq équipes de foot, remplaçants et staff compris. Maxence quant à lui aurait pu inspirer la pub "Si t'as pas d'amis, prend un Curly". Bon, d'accord, c'était exagéré. Mais l'étudiant ne se liait pas facilement. Il était amical, sympa mais gardait une certaine distance entre lui et les autres. Même leurs centres d'intérêts étaient aux antipodes... Alors qu'est-ce qu'ils fichaient ensemble? Thomas l'ignorait et s'en foutait. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était bien en compagnie de l'étudiant de sept ans son cadet. Il aimait parler avec lui, le taquiner, échanger leurs points de vue, se confronter à sa vision des choses. Il aimait même le côté solitaire de Max. Il se sentait privilégié et il adorait ça...

Le blond en était là de ses réflexions, un sourire un peu niais accroché à ses lèvres quand il repéra le grand brun qui patientait à côté de sa porte d'immeuble. Il reconnut aussitôt son meilleur pote, Benjamin. Son sourire disparu quand il remarqua l'air sombre qu'arborait le cousin de Maxence. Il fronça les sourcils en songeant que quelque chose était peut-être arrivé à son petit-ami et que Ben... Impossible. Personne ne savait pour eux. Si Benjamin était là, c'était pour une autre raison.

- Jamais tu décroches?, l'accueillit brutalement son ami alors qu'il arrivait à sa hauteur.

- J'ai dû le laisser en silencieux. J'avais une visite en fin d'après-midi, lui répondit Thomas, surpris par cet accueil.

Benjamin n'ajouta rien, se contentant de l'observer d'un air neutre presque froid, alors que l'agent immobilier sortait ses clefs de la poche de son jean. Thomas ouvrit la porte de son immeuble et entra, suivi de son meilleur ami qui ne se déridait pas. le blond n'aimait pas ça. Il connaissait son pote sur le bout des doigts et vu sa tête, il n'allait pas aimer ce qui allait suivre. Sans un mot, les deux hommes pénétrèrent dans l'appartement du blond et ce dernier se mit à l'aise, proposant un verre à son invité. Benjamin accepta la bière et se mit à faire les cent pas dans le séjour de son ami en attendant que ce dernier revienne avec leurs boissons. Il détestait se retrouver dans cette situation. Il en voulait à Thomas de l'obliger à endosser ce rôle. Il ne voulait pas être là, pour faire ça. Mais il n'avait pas le choix...

- Alors quel bon vent t'amène?, demanda le blond en revenant avec une bière dans chaque main avant d'en tendre une au brun qui l'accepta.

- A quoi tu joues avec Maxence?, questionna Benjamin avec cette franchise brutale qui le caractérisait en posant sa bouteille de bière sur la table sans y avoir goûter.

- Comment tu le sais?, s'étonna son ami, figé par la question, une pointe de panique l'étreignant sans trop en connaître la cause.

- Je t'ai posé une question, insista le brun d'une voix froide, le visage fermé.

Thomas se passa une main nerveuse, détournant le regard vers sa fenêtre, pour regarder sans les voir les arbres qui bordaient sa rue et qui commençaient à se teindre se roux en ce début d'octobre. Ça ne sentait pas bon. Mais alors vraiment pas... Si Benjamin était au courant, cela signifiait que la rumeur courrait déjà. Il aurait dû s'en douter et être un peu plus prudent. Tout finissait par se savoir dans une aussi petite ville que Granville. Tôt ou tard. Ils avaient eu sept mois de tranquillité avec Maxence, où ils avaient pu se voir et sortir discrètement ensemble, pensant ne pas se faire remarquer. Mais c'était fini. Les ragots allaient enfler, colportant partout que Maxence fréquentait cet homo dépravé, et qu'il devait en être aussi. Le blond frémit à cette pensée. Combien de temps encore avant que le père de Max n'entende ces médisances?

- Je ne joues pas avec Maxence. On se fréquente, répondit finalement Thomas en plongeant un regard sérieux dans celui sévère de son meilleur ami.

- C'est sérieux?, reprit benjamin ses iris noir sondant la sincérité du blond.

- Je crois, répondit l'agent immobilier toujours aussi solennel, ce qui était aux antipodes de sa personnalité frivole et extravertie.

-Tu crois? Te fous pas de moi, Tom. Je te connais. Tu n'as jamais pris une seule de tes relations au sérieux. "Ça dure le temps qu'on y prend du plaisir", tu t'en rappelles? Alors combien de temps ça va durer, cette fois?, asséna le grand brun le corps crispé sous la tension, détestant devoir se mêler de cette histoire mais le faisant tout de même pour son cousin, pour limiter la casse.

- C'est pas comme ça avec lui..., soupira Thomas en se passant une nouvelle fois une main nerveuse dans les cheveux.

- Pourquoi? Parce que tu n'as pas encore réussi à le mettre dans ton lit?, demanda Benjamin d'un ton tellement froid qu'il en fit frissonner son interlocuteur.

- Comment tu le sais?, ne put s'empêcher de s'étonner son ami avec un air parfaitement ahuri sur le visage qui aurait pu faire sourire le brun s'il n'était pas aussi mal.

- C'est mon cousin, je le connais. J'ai changé les couches de ce gamin. J'ai été en vacances avec lui. Il croit au grands sentiments. C'est un miracle s'il ne croit plus au Père Noël, tiens!, ronchonna Benjamin en soupirant, essayant tant bien que mal de se détendre malgré la crispation de ses muscles.

- C'est un rêveur..., sourit Thomas, avec un pincement au cœur qu'il commençait à bien reconnaître, le ressentant de plus en plus souvent depuis qu'il connaissait Maxence.

- Alors tu comprends qu'il n'a rien à faire avec toii, répliqua le brun avec une franchise qui fit mal à son meilleur ami.

- Et pourquoi pas?, riposta le blond qui sentait l'énervement monter devant l'attitude rigide de Benjamin.

- Arrêtes. On sait tout les deux que tu vas te lasser. Et que ce n'est pas toi qui va morfler..., répondit le brun d'une voix adoucie en voyant son meilleur pote se tendre sous ses propos.

- Ça va faire sept mois, le coupa l'agent immobilier d'une voix froide en fixant son regard dans celui étonné de son vis à vis.

- Pardon?, demanda ce dernier surpris, ne comprenant pas ce que voulait dire le blond.

- Ça va faire sept mois qu'on se voit. Et quatre que l'on sort ensemble..., expliqua Thomas, tendu à un point tel que sa nuque était douloureuse.

- Et combien de fois l'as-tu déjà trompé?, questionna Benjamin qui avait du mal à croire à la sincérité de son ami, trop conscient de la réputation et de la frivolité de ce dernier.

- Crois le ou non, mais j'ai changé. Je n'ai pas été voir ailleurs depuis que je le fréquente..., marmonna le blond qui était plus gêné de parler de son absence d'activité sexuelle que de ses multiples passades.

- Quatre mois d'abstinence. Un record pour toi, ricana gentiment Benjamin qui ne pu s'empêcher de chambrer celui qui restait son meilleur pote malgré les circonstances.

- Ta gueule. Et pour ta gouverne, ça fait sept mois que je n'ai pas baisé, grinça le blond en se laissant tomber dans le canapé, épuisé par cette conversation plus que désagréable.

- Tu es sérieux, alors?, insista le brun, tellement abasourdi par la nouvelle qu'il s'assit à son tour en ne lâchant pas Thomas du regard.

- Faut croire..., murmura ce dernier en laissant sa tête retomber avec lassitude sur le dossier du sofa.

- Avec Maxence?, enchaîna son ami, toujours sous le choc en commençant à se rendre compte à quel point Thomas avait changé pour son cousin.

- Bah ouai... Avec Maxence. Et arrête de me regarder comme ça, j'en suis le premier étonné. On a rien en commun..., soupira Thomas en tournant son visage vers son pote avec un petit sourire d'excuse.

Le silence s'installa doucement entre les deux hommes, permettant à la tension ambiante de s'apaiser naturellement. Benjamin se laissa couler contre le dossier du canapé, s'installant plus confortablement et se perdit dans ses souvenirs. Il essayait de se rappeler la dernière fois où son ami s'était vanté de son coup d'un soir. Et plus il y réfléchissait et plus il se rendait compte que cela faisait un bail. Il n'y avait pas fait attention, mais Thomas était devenu sacrément discret quand à sa vie privée ces derniers temps. Il se souvenait vaguement qu'il s'était même fait chambrer dans les vestiaires, après un entraînement de foot. Ouai, il ne l'avait pas relevé et, maintenant, il prenait conscience que son meilleure pote pouvait bien avoir véritablement changé pour son cousin. Bah merde alors... Qui l'eut cru?

De son côté, Thomas pensait à son petit ami et à son merveilleux sourire. Oui, il était sérieux. Plus qu'il ne l'aurait cru. Jusqu'à quand? Il n'en savait foutrement rien. Mais qui pouvait savoir quand son histoire d'amour allait se terminer? Il n'y avait pas de date de péremption connue d'avance pour ces choses-là. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il voulait profiter de Maxence au maximum. De sa gentillesse, de sa tendresse, de ses caresses timides, de ses regards qui ne voyait que lui. Il s'en foutait du jugement des autres, de ceux qui pensaient qu'il ne lui serait jamais fidèle. Il avait envie de changer pour lui. Il avait envie de... l'aimer?

- Tu sais que tu vas au devant de sacrés problèmes? l'interrogea doucement Benjamin en le faisant sortir de ses pensées.

- Tu parles de sa famille?, questionna Thomas en tournant son regard vers lui en buvant une gorgée de la bière qu'il tenait toujours à la main.

- Oui. De son père surtout. C'est un sale con. Il a refusé que je remette les pieds chez lui quand il a su que je sortais avec Jorys. Et le fait que je sois sorti avec des femmes depuis n'a rien changé à la sentence, répondit le grand brun en imitant son pote et en reprenant sa bouteille qui l'attendait toujours sur la table basse.

- C'est ce que m'a dit Max. Il est persuadé que son paternel va le foutre à la porte dès qu'il saura que son fils est homo, répliqua calmement Thomas bien que son ventre se nouait à cette pensée, ne voulant pas son petit ami ait à vivre cela.

- Il a raison, asséna simplement Benjamin d'une voix grave avant d'avaler une gorgée de liquide ambré.

- Arrête. C'est son fils quand même, essaya de se rassurer l'agent immobilier qui se rappelait son propre coming out qui s'était plutôt bien déroulé malgré quelques larmes.

- Justement. C'est pire. Cet homme refusera de croire qu'il a engendré un pd. Crois-moi..., soupira son meilleur ami qui l'observait avec un visage de nouveau sérieux.

- Qu'est-ce que tu veux que je fasse. Moi ou un autre, le problème reste le même, non?, rétorqua Thomas, une note de méfiance dans la voix, appréhendant d'entendre son ami remettre sa réputation sur la table.

- Faut prévoir le truc. J'hébergerais Maxence le temps qu'il faudra. Ça passera mieux auprès de sa mère s'il vient chez moi que chez toi. Même si ça reste à lui de savoir ce qu'il voudra faire le moment venu, lui répondit le brun en avalant sa bière calmement sans se rendre compte du regard étonné que le blond posait sur lui.

- Tu veux dire... Que tu... nous aiderais?, murmura Thomas qui restait scotché par cette proposition inattendue.

- Et d'une, je ne laisserais pas Max à la rue, qu'il sorte avec toi ou un autre. Et de deux, tu m'as bien dit que tu étais sérieux, non? Alors je ne vais pas me mêler de vos histoires. Tout ce que je veux, c'est limité la casse. Le connaissant, il va être au trente sixième dessous à cause de son père. Alors, j'espère sincèrement que tu ne te fous pas de lui. Dans le cas contraire, je te jure, Thomas, qu'amitié ou pas, je te casse la gueule..., le prévint le grand brun le plus sérieusement du monde sans lâcher son meilleur ami du regard.

- Je me demandais quand tu allais me la sortir celle-là, railla le blond avec un sourire en finissant sa bière.

- Ouai. Ça fait peut être cliché, mais tu es prévenu. Bon...Faut que je me sauve... Devine qui je dois aller voir..., grimaça le brun en soupirant d'avance face à cette corvée.

- Pourquoi tu veux aller voir Maxence?, s'étonna l'agent immobilier surpris.

- Parce que c'est sa petite sœur qui m'a appelé ce midi pour me parler de votre liaison. Et que ce n'est qu'une question de temps avant que son père ne finisse par l'apprendre. Alors autant que Maxence ne soit pas pris par surprise et qu'il se tienne prêt à la troisième guerre mondiale, expliqua gravement Benjamin en s'extrayant du canapé avec un nouveau soupir.

Thomas ne répondit rien. Il était encore étonné de voir son meilleur ami prendre les choses en main de cette façon. Il le raccompagna jusqu'à la porte d'entrée, les deux hommes se promettant mutuellement de se tenir au courant de l'évolution des choses. Le blond se perdit dans ses pensées alors qu'il s'accoudait au montant de sa fenêtre, regardant le dos de son meilleur ami s'éloigner en remontant la rue. Il aurait dû se douter que Benjamin réagirait ainsi. Il n'était pas homme à rester inactif. Ni juger. Il ne l'avait jamais fait alors que Thomas enchainait les conquêtes. Alors il avait encore moins de raison de le faire maintenant que ce dernier se posait. La seule cause qui l'avait poussé à faire preuve d'ingérence dans sa vie était Maxence. Et même son attitude envers son cousin caractérisait bien le bonhomme. Benjamin était comme ça: Entier, honnête, directif, protecteur... Quand il aimait ce n'était jamais à moitié et il avait pris Maxence sous son aile depuis longtemps. Thomas l'avait compris en entendant son petit ami parlait de ce cousin qu'il adorait. Et Thomas était soulagé de voir à quel point leur relation était forte. Ainsi Maxence ne verrait pas sa famille entière lui tourner le dos quand son homosexualité serait révélée.

Le jeune blond soupira à la perspective des prochaines semaines. Ils allaient au devant d'une sacrée merde. Il avait pensé que son petit ami exagérait quand il lui parlait de son paternel et de ses éventuelles réactions s'il apprenait la nouvelle. Mais le retour à la réalité était rude. Thomas sentit une partie de sa conscience lui soufflait de fuir cette galère avant d'être embarqué dans un drame familial qui ne le concernait pas. Mais il l'étouffa bien vite. Il n'était plus ce jeune con égoïste et dragueur. Il avait Maxence maintenant. Il était peut être bien amoureux de lui... Il ne savait pas comment reconnaître ce sentiment. Il ne l'avait jamais été. Et il n'aimait pas cataloguer les choses. Il se foutait de savoir comment se nommait ce qu'il ressentait. Il le vivait, c'était l'essentiel...

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Maxence était en retard à leur rendez vous. Ça ne lui arrivait jamais. Thomas avait essayé de le joindre, mais les sonneries s'égrenait dans le vide... La troisième guerre mondiale, comme l'avait appelé Benjamin, n'avait quand même pas déjà éclaté, si? Le blond tournait en rond dans son appartement, attendant son petit brun avec une angoisse pénible qui montait, montait, montait. Mais nom de Dieu! Qu'est-ce qu'il foutait! La sonnette retentit enfin et il bondit jusqu'à son interphone. Il fut soulager à un point indescriptible en entendant la voix de Maxence résonner et il lui ouvrit fébrilement. Il patientait sur le pas de la porte quand il le vit arriver, le rouge aux joues. Le jeune brun le regarda, étonné avant de rentrer à sa suite dans l'appartement. Il n'eut pas le temps de le saluer que ses lèvres se faisaient ravir et son corps emprisonner par son petit ami. Il ouvrit de grands yeux avant de répondre maladroitement au baiser enfiévré que lui offrait Thomas. Il se libéra, à court de souffle et recula son visage, inquiet.

- Qu'est-ce que tu as? demanda-t-il doucement en caressant la joue de son blond.

- Je... Tu étais en retard et... J'ai cru que tu avais eu des problèmes. Pourquoi tu ne répondais pas sur ton portable?, voulut savoir Thomas en reprenant le contrôle de ses émotions, étonné par la puissance de son inquiétude pour ce petit bout de mec.

- Je l'ai juste oublié. Tu es sur que ça va?, questionna Maxence en observant les yeux troublés de Thomas, n'arrivant pas à y lire clairement une émotion.

- Ouai. J'ai vu Ben hier..., marmonna le blond en relâchant son étreinte, rendant sa liberté au jeune homme qui lui faisait face.

- Je sais, répondit simplement Maxence qui resta immobile juste attentif à ce qu'il lisait sur le visage de son interlocuteur.

- T'étais en retard et tu ne répondais pas à ton téléphone. J'ai cru que ton père avait appris pour nous... Je crois bien que j'ai paniqué et que je me suis emballé pour rien, rigola Thomas, en se passant une main sur la nuque, embarrassé par sa réaction excessive.

- Tu t'inquiétais?, questionna sérieusement le plus jeune avec un visage grave, ses yeux scrutant encore et toujours son petit ami comme s'il voulait lire au plus profond de lui.

- Bah ouai. C'est un peu logique avec ce qui se passe, non?, répliqua le blond en redevenant sérieux, mal à l'aise sous ce regard perçant.

- Qu'est-ce que tu vas faire? continua calmement Maxence, cachant sous cette distance qu'il instaurait un cœur qui tambourinait follement dans sa poitrine.

- Comment ça?, demanda Thomas, étonné par l'attitude du brun, lui qui habituellement cherchait maladroitement le contact physique dès qu'ils se retrouvaient en privé.

- Je comprendrais que tu ne veuilles pas continuer, murmura douloureusement Maxence qui baissa son visage vers le sol, ce qui ne réussit pas à masquer à quel point cette possibilité lui faisait mal.

- Et pourquoi je ne voudrais pas rester avec toi?, lui demanda son petit ami en se rapprochant doucement de lui.

- Parce que les prochaines semaines risquent de ne pas être drôle, continua le plus jeune en relevant un visage crispé vers Thomas qui pensait comprendre les doutes qui traversaient cette jolie tête brune.

- Et bien... Je ne pense pas qu'une relation se fonde seulement sur les bons moments. Alors, même si ce n'est pas drôle, comme tu dis, je serai là. Je n'ai pas l'intention de te laisser tomber à la première difficulté, lui répondit sérieusement Thomas, devinant le besoin d'être rassuré de l'étudiant.

- Tu en es sûr?, insista Maxence gravement, sa gorge se nouant en entendant les paroles de cet homme qui faisait battre son cœur aussi fort entre ses côtes.

- Certain, sourit le plus âgé en le prenant dans ses bras pour bien appuyer ses propos.

- Tu sais que c'est la première fois que tu parles de relation?, questionna l'étudiant d'une voix timide en relevant son visage vers celui de Thomas, alors qu'il nouait ses bras autour de sa taille.

- Ah oui? C'est vrai?, s'étonna Thomas qui se mit à chercher dans sa mémoire les fois où ils avaient discutés d'eux en tant que couple.

Maxence ne répondit rien, attendant de voir la réaction de son petit ami qu'il voyait réfléchir à ses dernières paroles. Il voyait Thomas froncer des sourcils alors que ce dernier essayait de se remémorer leurs discussions. Il y avait bien eu ce moment où ils s'étaient embrassés pour la première fois, quatre mois plus tôt. Maxence avait voulu savoir si cette caresse voulait dire qu'ils sortaient ensemble. Thomas avait rigolé devant cette question naïve et il avait répondu que cela lui paraissait couler de source. Oui, pour lui les choses étaient évidentes. Mais pour ce tout jeune adulte dont il était la premier homme, qu'est ce qui l'était en fait? Le blond se rendit soudain compte qu'il n'avait jamais envisagé les choses du point de vue de son petit ami. Il adorait sa timidité et sa maladresse. Il aimait savoir qu'il était celui qui faisait découvrir à Maxence toutes ces caresses intimes et touts ces plaisirs... Mais avait-il vraiment prit le temps de le rassurer quand à un "nous"? Avait-il seulement prononcé une fois le mot "couple" et "futur" en parlant d'eux? La réalité lui tomba durement dessus et il ouvrit de grands yeux en prenant conscience de cet état de fait. Il plongea son regard dans les iris noisette qui le fixaient attentivement et il se sentit mal à l'aise. Il ne l'avait pas fait... Pas une seule fois... Profitant juste de l'instant présent et des moments passés en compagnie de son petit ami. Il les vivait pleinement sans se préoccuper de nommer ce qu'il ressentait. Mais Maxence n'était pas comme lui. Il avait besoin de paroles, de mettre des mots sur ce qu'il vivait, d'être rassuré... Il comprenait maintenant les doutes et les réticences de son petit ami.

- On... On est un couple tu le sais, ça?, lui demanda enfin Thomas en fixant son regard bleu dans celui de son petit ami.

L'étudiant sentit son cœur faire une embardée tellement violente qu'il eut peur qu'il ne lui sorte de la poitrine. Son estomac se crispa sous le plaisir qu'il ressentit à entendre ses mots qu'il attendait depuis tellement longtemps. Un grand sourire éclaira son visage qui se détendit enfin depuis qu'il était arrivé. Il n'avait pas su comment aborder le sujet avec Thomas. Parce qu'il ne savait jamais si c'était le bon moment. Et quand il pensait que ça l'était, sa timidité l'empêchait de s'exprimer, bloquant les mots dans sa gorge à chaque fois qu'il avait vainement tenté de le faire. Et Thomas, lui, ne semblait pas s'en préoccuper. Au fil des jours qui s'écoulaient, Maxence avait pris peur. Peur que cet homme plus âgé que lui ne lui dise finalement qu'il n'était rien d'autre qu'une agréable compagnie. Il manquait cruellement de confiance en lui... Il ne savait pas comment qualifier ce qu'il vivait avec Thomas, et cela avait finit par le bloquer. Il n'avait pas voulu s'engager plus loin avec lui. Peu importe à quel point ce que lui faisait son petit ami était agréable ou les paroles rassurantes qu'il pouvait prononcer. Il ne voulait pas se donner à un homme qui risquait de le quitter au premier problème rencontré ou dés qu'il serait lasser.

- Tu ne vas pas me quitter, alors?, insista le petit brun en se collant à son homme tout en le regardant avec une adoration non dissimulée.

- Je n'en ai jamais eu l'intention. Je pensais que tu avais compris... Je prends notre histoire au sérieux. On en a déjà parlé tout les deux. De mon passé et de ce que je voulais maintenant. Un partenaire fiable. Quelqu'un avec qui construire une relation stable et... Merde, un vrai couple, quoi!, s'énerva quelque peu Thomas qui perdait ses mots devant ce regard qui était loin de le laisser indifférent.

- Mais tu n'as jamais dit que c'était moi, rétorqua Maxence en lui caressant le dos tendrement.

- Parce que ça me paraissait évident, Maxence. C'est à toi que je me confiais. Pour que tu comprennes que j'étais sérieux vis à vis de toi. C'est avec toi que je passe tout mon temps libre. Toi que j'embrasse et que je caresse... Je n'ai envie de personne d'autre..., expliqua Thomas sans avoir conscience du déferlement d'émotions que ses paroles engendraient chez son partenaire.

Maxence n'avait pas besoin de plus. Il était comblé... Il avait eu tellement peur que tout ce qu'il vivait, tout ce qu'il ressentait ne s'effondre comme un château de carte. Il sentait son cœur sur le point d'exploser alors qu'il posait tendrement ses lèvres sur celle de Thomas. Il vint timidement à la rencontre de cette bouche qui s'ouvrit pour lui, l'invitant à entrer et à jouer avec sa compagne. Son sang pulsait furieusement en lui. Il avait chaud. Tellement chaud. Il rompit le baiser et se détacha de l'étreinte de son petit ami. Sans le lâcher du regard il enleva lentement son pull. Il vit le regard de Thomas s'agrandir sous la surprise. Il lui sourit. Un magnifique sourire empli de promesses alors qu'il s'approchait à nouveau de lui. Il commença doucement à défaire les boutons de la chemise de son homme. Un à un. Lentement à cause de ses doigts tremblants. Il ne pouvait nier qu'il avait peur de ce qui allait suivre. Mais il avait décidé que ce serait Thomas. Lui et pas un autre. Parce qu'il l'aimait depuis longtemps bien qu'il gardait cet aveu pour lui. Il n'avait pas le courage de le lui dire. Pas encore. Mais les paroles qu'avaient prononcé le blond avait suffit à le rassurer. Après tout, lui aussi avait peut-être la trouille de se dévoiler complétement. Alors il se contenterait de ces quelques mots.

Maxence fit glisser la chemise le long des bras de Thomas et la laissa s'échouer sur le sol. Doucement il vint embrasser le cou de son futur amant, le couvrant de baisers aériens. Il sentait le pouls de son homme sous ses lèvres. Il battait presque aussi vite que le sien. Et cela le soulagea. Il n'était pas le seul à être nerveux. Impatient. Excité. Thomas enlaça le petit brun et l'étreignit. Il pressa son sexe en érection contre son pubis. Il était incapable de parler, l'émotion lui nouait la gorge. Il avait peur de se méprendre. Alors, il lui fit comprendre son état sans avoir recours à la parole. Et Maxence lui répondit de la même façon. Il posa une main tremblante sur son sexe. Doucement. Avec appréhension. Il commença à le caresser. Il ne savait pas si c'était bon. Mais les yeux fermés et le souffle court de son partenaire le rassurèrent. Soudain, il sentit Thomas lui saisir le poignet et l'entraîner vers la chambre. Son cœur lui remonta dans la gorge sous la violence de ses émotions. Peur. Excitation. Doute. Désir. Son homme s'arrêta juste à côté du lit et se tourna vers lui, leurs deux corps se frôlant. Il plongea ses orbes bleu dans son regard et Maxence se sentit mis à nu. Doucement, le blond posa ses mains sur les joues adorablement rougies et colla son front contre celui du petit brun.

- Si tu ne veux pas, si tu as le moindre doute, Maxence, c'est le moment de m'arrêter. Parce que, Bon Dieu, j'ai envie de toi à en crever..., souffla Thomas en fermant les yeux quelques secondes pour se calmer avant de les rouvrir et de les plonger dans ceux de son petit ami.

Maxence l'embrassa. Il était incapable d'émettre la moindre parole. Il voulait juste... Juste ne faire qu'un avec cet homme. Se donner à lui totalement. Car c'était lui et pas un autre qui lui avait fait découvrir que c'était bon d'être deux. Qu'il pouvait avoir confiance en quelqu'un. Il se sentait unique dans le regard de cet homme. Alors il voulait être à lui. Tout simplement. Maxence trembla quand son homme lui enleva son tee shirt. Il baissa son regard, incapable de supporter celui empli de désir de Thomas. Il avait chaud et ses joues le brûlaient. Il était déjà mal à l'aise... Et il n'était même pas encore nu... Il ferma les yeux et crispa ses mains moites en deux poings serrés, se forçant à ne pas croiser ses bras pour cacher sa nudité. Des doigts tendres lui caressèrent la joue et l'obligèrent à relever son visage. Il ouvrit ses yeux et eut juste le temps de voir le visage de partenaire se rapprocher avant qu'il ne l'embrasse. C'était doux, tendre... Amoureux... Il se sentit fondre sous cette caresse et se raccrocha désespérément aux bras de Thomas.

Le blond était submergé par ce qu'il ressentait. Et cela lui faisait peur. Ce n'était absolument pas ce à quoi il s'était attendu... mais alors pas du tout... Il avait cru qu'il aurait été excité à mort. Impatient de jouer avec le corps de son brun pour mieux le guider sur cette route de plaisir qu'il connaissait si bien. Mais... Ce n'était pas ce qu'il ressentait. Ho, bien sûr, il était excité et impatient, il ne se voilait pas la face. Mais ce qui primait par dessus tout c'était cette tendresse, ce besoin viscérale de rassurer cet homme qu'il sentait aux abois. Alors il l'avait embrassé en faisant passer dans ce baiser tout ces sentiments qui bouillonnaient en lui. Et il le sentit se détendre doucement... Thomas mit fin à cet échange et se recula de plusieurs pas sous le regard étonné de son homme. Il enleva tranquillement son tee-shirt, puis son jean. Il se redressa et plongea ses yeux dans ceux de Maxence. Calmement, sans se troubler, il fit glisser son caleçon, se dévoilant au regard du petit brun. Il n'aurait jamais cru possible que les joues de son petit ami puisse prendre une teinte plus rouges qu'elles ne l'étaient déjà. Et pourtant, Maxence devint écarlate, rompant l'échange visuel, son regard cherchant à se poser n'importe où sauf sur son corps...

Jamais... Il ne pourrait jamais... Ça n'allait jamais pouvoir... Entrer par là... C'était physiquement impossible... Là. Maintenant. Tout de suite, Maxence luttait contre son envie de fuir. Il avait envie de pleurer aussi. Il n'en pouvait plus de cette tension. Il ne s'était pas imaginé les choses ainsi. Dans ses fantasmes, il n'était pas aussi gêné. il était sûr de lui. Il n'avait pas peur. Il était entreprenant. Mais ce n'était pas du tout comme ça qu'était la réalité. Parce qu'en vrai, il avait peur. De montrer son corps. De voir celui de Thomas. De le caresser... Ce n'était pas juste! Elle était où sa première fois parfaite? Il retint un sanglot de frustration et de colère envers lui même. Il gâchait tout... Thomas avait déjà eu tellement de partenaire, et lui, il n'était clairement pas à la hauteur...

Thomas regardait le petit brun paniquer et se renfermer. Il s'était déshabillé en premier pensant qu'ainsi, il serait plus facile pour Maxence de se mettre nu à son tour. mais son attention n'avait pas eu l'effet escompté. Bien au contraire. Et il sentait le moment où il allait se retrouver à poil et seul arriver à vitesse grand V... D'un mouvement brusque il saisit Maxence et le renversa sur le lit. Ce dernier poussa un petit cri en se retrouvant allongé dos contre le matelas. Instinctivement, il tenta de fuir de l'autre côté du lit, reculant à l'aide de ses coudes. Le blond ne lui en laissa pas le temps et s'installa sur lui, à genoux, une jambe de chaque côté de son corps, ses fesses reposant sur ses cuisses. La respiration sifflante, Maxence plongea son regard dans celui de son amant qui le dévisageait avec un sérieux inhabituel chez lui.

- Tu as peur? Moi aussi...

Thomas saisit la main de son petit ami et la posa sur son torse. Le brun fut surpris de sentir un cœur battre follement sous cette peau chaude. Il releva ses yeux de sa main emprisonnée par celle de son homme et les ancra dans ce bleu qui le faisait chavirer. Il vit le blond se redresser pour se pencher vers son visage et l'embrasser tendrement. Maxence frissonna en sentant ses lèvres chaudes le caresser avec dévotion, en ressentant les pulsations frénétiques de ce cœur contre sa paume. Thomas était comme lui... Il en avait envie mais il ressentait de l'appréhension. Il n'était pas seul dans cette chambre, ils étaient deux et ils ressentaient la même chose. Ils étaient au diapason... Le jeune homme rompit le baiser et fit doucement glisser sa paume, la libérant de l'emprise de celle de Thomas. Il porta ses mains sur les boutons de son jean et les défit de ses doigts tremblants. Son regard ne lâchait pas celui de son futur amant. Il voulait une première fois de conte de fées? Alors, c'était à lui de s'en donner les moyens. Maxence sentit son homme glisser le long de ses jambes, se relevant doucement, comme pour ne pas l'effrayer. Mais il avait pris sa décision, pour de bon. Il ne voulait plus fuir. Le plus calmement qu'il put, il retira rapidement ses chaussures, puis fit glisser son jean et son boxer sous le regard intense de Thomas. En quelques secondes, il fut nu.

Le blond retint sa respiration. Il avait déjà caressé Maxence. mais il ne l'avait jamais vu complétement dévêtu. Il n'avait pas un corps musclé. Il n'avait pas une peau hâlé. Il n'était même pas en érection. Mais, il était beau. Son corps frêle, sa peau blanche et son sexe qui reposait sur sa cuisse. Il était loin des canons de beauté mais il le trouvait magnifique dans sa fragilité. Thomas se pencha doucement sur le corps offert et le caressa. Ses mains remontèrent le long des jambes douces, lui écartant les cuisses avec toute la tendresse dont il était capable. Il sentit Maxence frissonner mais il ne rencontra aucune résistance. Il reprit sa place, à genoux entre ces jambes ouvertes pour lui. Il se gorgeait de cette vision, notant chaque détail. Un grain de beauté posait juste à côté du nombril qu'il embrassa. Une légère cicatrice de varicelle ou de toute autre maladie en bas des côtes qu'il lécha doucement. Un téton dressé qu'il honora. Une marque de naissance au creux d'une épaule qu'il caressa de sa langue. Une gorge palpitante qu'il grignota, remontant le long du menton à petits coups de dents avant de venir dévorer un souffle saccadé qui s'échappait de deux lèvres rosées. Thomas entendit son amant gémir alors que ses mains reprenaient l'exploration que sa bouche avait initié.

Maxence sentait son corps se réveiller sous les caresses de son homme. Son cœur frappait toujours aussi fort entre ses côtes mais ce n'était plus de peur. Le désir naissait peu à peu au creux de son ventre, son sexe se gorgeant doucement de sang. Soudain il sortit de son immobilité. C'était comme si les mains de Thomas avait fait fondre la glace qui le retenait prisonnier, le réchauffant et lui permettant de bouger à nouveau. Il gémit dans leur baiser en posant ses paumes sur les épaules de son amant. Il ne voulait pas seulement l'enlacer, il voulait le caresser, lui rendre le plaisir qu'il lui donnait. Alors il partit à la conquête de ce corps qui le dominait. Il découvrit une peau plus douce que ce qu'il imaginait, chaude sous ses doigts. Un dos musclé, une taille ferme, des hanches parfaites pour lui. Le brun releva ses jambes, collant ses cuisses contre le corps agenouillé entre ses jambes. Il sentit un long frisson traversait le corps de son homme et en ressentit une certaine fierté. C'était lui qui lui faisait cet effet là... Mais il en voulait encore plus. De son corps et de sa chaleur. Il vint poser ses mains dans le creux des reins de son amant, appuyant légèrement. Il le voulait sur lui. Maintenant.

Thomas mit tendrement fin au baiser en sentant la demande de ses paumes moites au dessus de ses fesses. Il plongea son regard dans celui voilé de désir du petit brun et, doucement il détendit ses jambes, s'allongeant sur le corps ouvert sous lui. Il vit les paupières de Maxence papillonnaient sous le désir qu'il ressentit en sentant leurs corps se toucher pleinement. Un sourire amoureux étira les lèvres de Thomas alors qu'il admirait son homme se laisser aller à ses sensations. Avait-il seulement conscience de la sensualité qui émanait de lui? Il en doutait et c'était mieux ainsi. Il le voulait pour lui seul. Il donna un petit coup de bassin, faisant glisser son sexe contre celui de Maxence. ce dernier poussa un petit cri et ouvrit brutalement les yeux. Il se mordit violemment la lèvre en apercevant le regard qui le dévorait. Mais Thomas ne le laissa pas reprendre ses esprits, ses lèvres repartant à l'assaut de ce corps désirable.

L'étudiant se tortillait sous cette bouche, cette langue qui lui envoyait des vagues de chaleur à travers le corps. Cela n'avait rien à voir avec le plaisir qu'il retirait de ses caresses en solitaire ou même des quelques attouchements qu'il avait déjà partagé avec Thomas. C'était tellement plus. Il était excité comme il ne l'avait jamais été. A un point tel qu'il sentait sa tête lui tournait et qu'il avait peur de venir trop vite. Il sentit les mains de Thomas s'aventuraient sur son sexe et il voulut protester. Mais ses mots se coincèrent dans sa gorge qu'il sentit s'assécher alors que le visage de son amant se rapprochait de son pubis. Il sentit une bouche se poser sur sa verge et sa vision se brouilla alors qu'il se sentait enveloppé d'une chaleur humide. Une langue taquine vint se prêter au jeu et il put juste pousser un cri étranglé sous les sensations qui explosèrent au creux de son ventre. Il sentait les lèvres de Thomas se resserré autour de lui alors qu'il allait et venait sur son sexe. Maxence arriva à couiner un pauvre "non" que son amant ignora, préférant venir effleurer ses testicules en de douces caresses. Le brun lâcha prise sous l'avalanche de plaisir, ses hanches bougeant instinctivement, venant à la rencontre de cette bouche experte. Il se sentait venir, il n'allait pas pouvoir tenir. Le jeune brun posa sa main sur le premier morceau de peau qu'il rencontra, serrant ses doigts sur l'épaule de son amant. Il redressa son visage, chuchotant une nouvelle fois un "non" avant d'exploser entre ces lèvres si douces. A bout de souffle, il laissa sa tête retomber sur le matelas, ses cuisses tremblant contre les épaules de son homme.

Thomas recueillit jusqu'à la dernière goutte de ce précieux liquide, savourant le goût de Maxence avant de se redresser. Rapidement, il tendit le bras vers sa commode de nuit, ouvrit le tiroir pour y prendre le tube de lubrifiant et des préservatifs, avant de le refermer. Il reporta son attention sur son amant, reprenant sa place, alors qu'il remontait le long de son corps alangui en déposant de petits baisers au hasard. Il avait tellement envie de lui. Mais étrangement son plaisir passait au second plan. Il était excité, il avait une érection dure comme la pierre, et pourtant ça lui était égal. Le plaisir de Maxence passait avant le sien. Ce dernier pouvait même lui demander d'arrêter qu'il respecterait sa demande. Il en serait frustré au delà de l'imaginable, mais il ne lui en tiendrait pas rigueur. Parce qu'il... Ses yeux tombèrent dans les iris troubles de son amant, et un sourire doux et amoureux vint fleurir sur ses lèvres. Il aima chaque détail de ce tableau: Les yeux voilés par le plaisir, les joues rouges, les lèvres sèches, le souffle saccadé... Il était le seul responsable de son état. Il aimait cette sensation, cette chaleur qu'il ressentait à regarder simplement son amant. Il aimait ses yeux, son nez, sa bouche... Une évidence se fit en lui: Il l'aimait... Ni plus. Ni moins... Il l'aimait... Cette constatation ne le troubla pas. Bien au contraire. Elle l'apaisa. Il n'était peut-être pas un homme qui perdait son temps à tout catégorisait, à rangeait chaque chose, chaque personne dans une petite boîte. Mais il était soulagé de comprendre ce qu'il ressentait. De mettre un mot sur ses émotions... Et plus que jamais il comprenait son homme et ce qu'il avait pu ressentir ces quatre derniers mois. Il sentit la main de Maxence se poser sur sa joue, alors que ce dernier se redressait pour venir l'embrasser. Ses baisers avaient pris de l'assurance, perdant ce petit côté maladroit qu'il adorait. Mais il s'en foutait, il aimait ces baisers là aussi...

- Pourquoi,, demanda faiblement Maxence tout contre sa bouche en le tirant de ses pensées.

- Pourquoi quoi?, lui répondit Thomas un peu perdu par cette question.

- Je... Je ne voulais pas... Comme ça..., bafouilla le plus jeune en prenant une jolie teinte rouge sous l'embarras.

- Tu ne voulais pas quoi comme ça? , s'amusa le blond avec un petit sourire espiègle en caressant de sa main libre les côtes de l'étudiant, adorant le voir frissonner à ce léger contact.

- Tu sais bien..., murmura Maxence au comble de la gêne, son regard évitant celui de son amant.

- Hmmmmm... Éjaculer? Jouir? Avoir un orgasme?..., s'amusa le blond en voyant le petit brun rougir un peu plus à chacune de ses paroles.

- Arrêtes..., chuchota ce dernier d'une voix étranglée, son torse se soulevant rapidement sous son souffle saccadé.

- Oh non... Je ne vais pas arrêter. Je compte bien te faire encore jouir..., lui répondit Thomas avec un grand sourire, en insistant bien sur le dernier mot.

Maxence releva vivement le visage, ancrant ses yeux noisette dans le bleu qui lui faisait face. Il n'eut pas le temps de protester que ses lèvres se faisaient clore par un baiser. Il sentit Thomas chercher à le rallonger et il ne se fit pas prier pour accéder à sa demande muette, tout en nouant ses bras derrière la nuque de son homme. Il frissona en sentant son amant suivre son mouvement et le recouvrir de son corps. Il aimait le sentir ainsi, sur lui. Il se sentait bien entre ses bras, protégé, désiré, aimé... Il ferma les yeux savourant cette langue qui jouait avec la sienne. Il la caressa à son tour, la suivant quand elle chercha à se retirer, prolongeant ce baiser dans un gémissement plaintif. Il était bien là. encore cotonneux de son précédent orgasme, cajolé par Thomas. Il était heureux. Bêtement, simplement. Il n'avait pas pensé un seul millième de seconde à son père et ses discours sur les relations humaines. Sur la normalité hétérosexuelle. Sur la maladie homosexuelle. Ce ne pouvait tout simplement pas être vrai. Il ne ressentait aucune culpabilité. Aucune honte. Parce qu'être étreint par Thomas lui semblait tellement naturel. Tellement juste. Parce qu'il était à sa place sous ce corps masculin.

Il sentit Thomas mettre fin à leur baiser et releva des paupières lourdes de plaisir. Il le vit ouvrir un tube et s'enduire les doigts d'un liquide translucide. Une pointe d'appréhension le ravagea. La peur était à nouveau là. Mais il ne la laissa pas prendre de l'importance. Il respira profondément, la reléguant au fond de sa conscience. Il avait confiance en Thomas. Il savait que ce dernier allait prendre soin de lui. Et rendre cette première fois aussi agréable que possible. Ils en avaient déjà discuté. Et le blond avait été particulièrement persuasif. Le rassurant autant qu'il le pouvait, lui contant les différents plaisirs des amours entre hommes. Mais Maxence ne s'était pas laisser convaincre, jusqu'à aujourd'hui. Il sentit Thomas s'installer à genoux entre ses cuisses ouvertes et le caresser tendrement, cherchant à le détendre. Thomas remonta sa main de son genoux à sa cuisse, alors qu'il se redressait. Il la posa à côté du corps quelque peu tendu, afin de s'en servir comme appui. Il se penche et vint prendre une nouvelle fois les lèvres de Maxence. Il l'embrassa encore et encore jusqu'à le sentir se détendre sous lui, fondant sous ses caresses. Alors il porta sa main recouverte de fluide entre les cuisses de son amant. Doucement il la posa tout contre l'intimité de son homme, sa paume effleurant ses testicules et ne bougea plus. Il voulait lui laisser le temps de s'habituer à cette présence. Il ne se rappelait que trop bien sa première fois en tant que passif et du manque de tact du mec qui lui avait enfilé son index sans autre forme de procès. Il ne voulait pas que Maxence ressente cette caresse comme une agression. Il voulait lui offrir une première fois la plus tendre possible.

Thomas patienta le temps qu'il fallut que son amant se décrispe. Il comprit l'autorisation implicite de Maxence quand ce dernier ouvrit un peu plus amplement les cuisses. Il s'offrait à lui, lui permettant d'accéder à cet endroit encore vierge. Le blond commença à bouger sa main, effleurant les fesses blanches, ses doigts trouvant leurs place entre elles. Doucement son index vint caresser l'anus contracté, le massant tout en l'enduisant de lubrifiant. Il le sentit s'assouplir tout contre la pulpe de son doigt. Il poussa lentement, entrant dans le corps de Maxence. Ce dernier rejeta la tête en arrière dans un gémissement étranglé, essayant de reprendre son souffle. Il se tortilla cherchant à échapper à cette sensation désagréable, mais la bouche qui vint dévorer son cou offert le calma. Il se détendit du mieux qu'il put, plongeant une main dans les boucles blondes de son amant, alors qu'il se couvrait le visage de son autre bras, son nez au creux de son coude. Il n'avait pas mal. Mais sentir cet intrus glisser en lui n'était pas agréable. Il était... Mal à l'aise...

Quand il sentit le corps de Maxence se détendre, Thomas fit glisser un second doigts en lui. Un nouveau gémissement plus sourd que le précédent fit écho à cette nouvelle pénétration. et il releva son visage du cou où il était niché. Thomas fronça des sourcils. Il n'aimait pas ne pas voir le visage de Maxence. Il voulait savoir si ce dernier avait mal afin de ralentir le rythme. Il stoppa ses mouvements et délicatement vint embrasser le poignet qui lui cachait le visage de Maxence. Ce dernier frémit mais ne bougea pas. Le blond reposa sa bouche au même endroit mais pour mordiller l'attache délicate, juste sous le pouce. Cette fois, Maxence fit glisser son bras sur son front et plongea un regard brillant dans celui de son amant. Doucement, le plus âgé bougea ses doigts à l'intérieur de son homme et il le vit grimacer légèrement. Ce n'était presque rien, à peine une crispation de la bouche, mais cela l'ennuya. Il était évident qu'il n'en tirait aucun plaisir... Avec une lenteur calculée, Thomas recourba ses doigts et chercha subtilement un endroit spécial en reprenant ses mouvements. Il sut qu'il l'avait trouvé quand il sentit le corps autour de lui frissonner et le regard de Maxence se troublait en se posant sur lui. Il se concentra sur ce point, passant encore et encore dessus, l'énervant et le faisant gonfler et le rendant encore plus réceptif alors que son amant commençait à se tortiller sous lui en poussant de légers gémissements.

Il vit le sexe, jusque là au repos, de Maxence reprendre de la vigueur et un léger sourire vint éclairer son visage. Il préférait ça. Même si ça devenait dur pour lui de se contenir. Surtout en voyant ce corps désirable se tordre de plaisir sous lui. Il perdit patience et introduisit son annulaire un peu brusquement faisant se crisper son amant sous la pénétration. Mais il ne lui laissa pas le temps de réagir, reprenant ses assauts sur sa prostate. Thomas se redressa et prit le sexe du plus jeune entre ses doigts le caressant doucement. Maxence gémit et ouvrit des yeux éperdus sous ce mélange de sensation. Son ventre était en feu et des vaguelettes de plaisir venait l'incendiait un peu plus à chaque mouvement des doigts de son homme en lui. Il posa son regard sur lui et vit à quel point le visage de Thomas était crispé sous le contrôle qu'il devait exercer sur ses envies. Une pointe de culpabilité vint refroidir son plaisir. Il n'avait agit qu'en égoïste depuis le départ. Il n'avait pas pris une fois en compte le désir de son amant. Il ne s'était pas occupé de lui, recevant sans avoir l'impression d'offrir en retour. Il posa sa main sur celle qui caressait son sexe et murmura un faible "viens" d'une voix étranglée. Il vit le regard de son homme se troubler et il lui offrit un sourire qu'il aurait aimé plus expressif. Mais c'est tout ce dont il était capable à cette seconde, l'importance de cet instant lui enserrant les tripes.

Maxence vit son amant saisir un des préservatifs qu'il avait posé un peu plus tôt sur le lit, alors qu'il retirait ses doigts de son corps. Il fut surpris par la fraicheur qui recouvrit sa peau et par cette sensation de vide. Il regarda Thomas enfiler la protection de latex sur son sexe et s'enduire de lubrifiant. Puis ce dernier s'allongea sur lui le recouvrant une fois de plus de sa force et de sa chaleur. Les deux amants s'embrassèrent plus violemment, l'un essayant de noyer son appréhension, l'autre d'évacuer son impatience. Quand le blond mit fin au baiser, Maxence ferma les yeux et respira profondément. Il allait s'unir à l'homme qu'il aimait. Il releva les genoux, s'offrant à son regard, à ses mains, à son corps, à son homme. Il le sentit poser une main pour lui écarter les fesses, étirant son anus, alors qu'un sexe chaud se posait tout contre lui. Lentement, il se détendit, acceptant la verge qui cherchait à entrer en lui. Et soudain son corps céda et Thomas le pénétra. Le jeune homme ne put empêcher la crispation instinctive qui le fit se resserrer autour de cet intrus, cherchant à l'évacuer.

- Détends- toi, trésor... Respire...

Le jeune brun ouvrit les yeux pou regarder son homme et prit conscience qu'il retenait son souffle. Plongeant son regard dans les yeux bleu qui le troublait, il relâcha son souffle, se décontractant doucement. Thomas lui laissa le temps de retrouver sa respiration avant de reprendre sa progression. Il serra les mâchoires se retenant de se déhancher comme un damné entre ces chaires étroites. Bon Dieu! Maxence était merveilleusement serré autour de lui, lui donnant envie de jouir sous cette pression incroyable. Il s'enfonça dans ce corps qu'il aimait, et ce moment lui parut durer des siècles tant les sensations qui le submergèrent étaient démentielles. Au delà des sensations physiques, les émotions qu'il ressentaient le rendait fou. Il pénétrait Maxence. Enfin. L'homme qu'il aimait s'était offert à lui. Il lui appartenait... Thomas ouvrit les yeux pour observer son amant et ce qu'il vit le bouleversa à un point in descriptible. Maxence se mordait les lèvres, retenant ses cris. Ses yeux brillaient, mélange de larmes et de plaisir. Ses joues étaient rouges et son souffle saccadé. Le blond se pencha et lécha doucement les lèvres malmenées. Le regard que lui envoya son amant était tellement éperdu qu'il sentit son cœur faire un bond violent dans sa poitrine.

- Ça va?, demanda-t-il d'une voix rauque, se contrôlant pour ne pas commencer ses mouvements alors qu'il en crevait d'envie.

- Bouge.

L'ordre avait été soufflé d'une voix sourde. Et Thomas en perdit toute retenue. Il se retira lentement avant de se rengainer d'un mouvement ample. Son amant rejeta la tête en arrière en gémissant sous les sensations. Maxence n'avait pas mal. Thomas avait prit son temps pour le préparer et à part une légère douleur à la pénétration, il n'avait pas souffert. Ce qu'il ressentait à cet instant précis était indescriptible. De la gêne à être ainsi offert, ouvert et gémissant. De l'inconfort face à cette pénétration qui l'écartelait. Du plaisir à chaque fois que Thomas glissait contre sa prostate sensibilisée. Un sentiment de fierté à recevoir l'homme qu'il aimait en lui. Une sensation de plénitude à être uni à Thomas. Il sentit les mains de son amant se poser sur ses hanches et le soulever, courbant son dos de façon à le recevoir plus loin en lui. Il gémit un peu plus, se noyant sous le sensations plus fortes qui le submergeaient. Thomas bougeait lentement son bassin, alors que sa seule envie était de se déchaîner dans ce corps qui l'accueillait. Soudain, il sentit les fesses de son amant se soulever légèrement pour venir à sa rencontre et il retint un cri de joie primale. Il n'attendait que ça. Un signal de la part de Maxence pour se lâcher enfin.

Le plus jeune sentit Thomas venir plus fort en lui et ses gémissements se changèrent en cris à chaque fois que son homme le pénétrait. Le rythme avait changé les entraînant dans une dans endiablée. Plus vite. Plus fort. Plus loin. Il le voulait entièrement. Une de ses mains partit en aveugle à la recherche de ce corps qui lui donnait tant de plaisir, alors qu'il prenait appui sur un coude. Il se redressa légèrement, amplifiant les frictions sur sa prostate. Thomas comprit ce que désirait son homme et se pencha pour venir à sa rencontre. Leurs lèvres se percutèrent alors que leurs langues se cherchaient déjà. La main du brun vint se poser sur la nuque du blond, le retenant contre lui, alors que leurs corps se rejoignaient encore et encore et encore. Il n'y avait plus de pudeur, plus de gêne, plus de retenue. Juste deux corps qui s'unissaient. deux âmes qui fusionnaient. Deux hommes qui s'unissaient.

Thomas relâcha une des hanches de son amant alors qu'il se sentait venir. Il était à bout. Toutes ces émotions et ces sensations étaient trop fortes pour qu'il puisse tenir plus longtemps. D'un mouvement rapide, il se saisit du sexe de Maxence et le caressa avec nerveusement. Il ne pouvait plus être doux. Il était trop loin dans son propre plaisir pour pouvoir retenir la folie qui imprégnait chacun de ses gestes. Le jeune brun relâcha brutalement ses lèvres pour laisser échapper une litanie de gémissement. Bon Dieu! Il était magnifique ainsi abandonné au plaisir. Il le sentait se crisper spasmodiquement autour de son sexe enfoui en lui. Et il ne put plus se contenir davantage. Un murmure lui échappa alors qu'il succombait à son plaisir, jouissant profondément en Maxence. Celui-ci avait les yeux écarquillés sous le plaisir qui le ravageait et ses quelque mots lui firent perdre pied. Il se resserra autour de Thomas alors que son orgasme le ravageait, et qu'il éjaculait entre leurs deux corps unis.

Maxence se laissa retomber lourdement en arrière, suivi de Thomas qui s'écroula sur son corps. Les deux amants ne bougèrent plus, incapable de faire le moindre geste. Le silence s'installa, rythmé par deux souffles haletants. Ils savouraient la jouissance qui s(attardait dans leurs corps fatigués et toujours unis. Le brun fut le premier à initier un geste, venant plonger ses doigts dans les méches blondes qui se collaient à son torse en sueur. Il reprenait peu à peu pied dans la réalité. Sa tête lui tournait, son coeur battait trop fort, son corps était lourd. Mais plus que tout cela, ses oreilles bourdonnaient. est-ce qu'il avait bien entendu? Ou n'était-ce que le fruit de son imagination? Il sentit Thomas se redresser et son sexe glissa de son corps, le faisant frémir sous cette sensation de perte. Même s'il était repus, comblé, il aurait aimé que cet instant dure encore... Et encore... Et encore... Il vit Thomas retirer le préservatif et le nouer avant de le poser négligemment au sol. Le blond se tourna enfin vers lui avec un sourire épanoui qui lui dévorait le visage. Il vint s'allonger à ses côtés et lui caressa tendrement la joue.

- Ça t'a plu?, demanda-t-il d'une voix douce afin de ne pas rompre cette ambiance feutrée, intime.

- Oui, souffla le plus jeune en dardant des prunelles sérieuse dans le regard fatigué de son amant.

- Tu n'as pas eu mal?, continua Thomas, avide de connaître ce qu'avait ressenti Maxence.

Ce dernier ne répondit rien. Il était à mille lieu de ces préoccupations. Des paroles chuchotées dans un instant d'abandon tournaient en boucle dans sa tête. Il avait envie de savoir. Réalité ou imagination. Il avait besoin de savoir.

- Redis-le, chuchota-t-il faiblement, la gorge nouée sous l'appréhension que ce ne soit qu'un délire auditif de sa part.

- De quoi?, demanda Thomas en déposant un léger baiser sur les lèvres rougies et gonflées de cet amant merveilleux qui lui appartenait.

- Rien. Merci... C'était parfait..., murmura Maxence d'une voix qu'il espérait convaincante, tout en fermant les yeux et en ravalant sa déception et son envie de pleurer.

- Je t'aime...

C'était un souffle. Rien de plus. Juste un souffle. Mais qui fit ouvrir des yeux démesurément grands à Maxence. Son cœur bondit dans sa poitrine alors que son ventre se crispait sous ces paroles. Sa gorge se noua et ses yeux se mirent à briller de larmes contenues.

- Encore..., croassa-t-il faiblement en dévorant Thomas du regard alors qu'il se redressait sur un coude.

- Je t'aime, sourit le blond en caressant une joue rouge et brûlante d'émotion alors que sa poitrine se serrait sous sa déclaration.

Maxence le regardait éperdument. Comme s'il ne croyait pas ses oreilles. Ou ne le croyait pas lui... Et il eut peur. C'était con. Il était persuadé que son amant l'aimait en retour. Parce qu'il savait que Maxence ne ferait l'amour qu'avec un homme qu'il aimerait. Donc puisqu'il était cet homme avec qui il avait fait l'amour, c'était qu'il l'aimait. N'est-ce pas? Pas vrai? L'angoisse montait en lui face au silence de son amant et il ressentit comme une urgence à savoir si ses sentiments étaient vraiment partagés... Il allait lui demnader ce qu'il ressentait, quand deux lèvres voraces lui intimèrent le silence. C'était un baiser passionné, enfiévré. Tellement loin du Maxence timide et embarassé qu'il connaissait. Et pourtant, il referma ses bras autour de ce corps auquel il s'était uni et le serra farouchement contre lui. Le brun mit fin à leur baiser et murmura tout contre ses lèvres un "je t'aime" qui résonna à ses oreilles comme un hurlement. Leurs regards plongérent l'un dans l'autre et il surent. Ils surent la sincérité et la profondeur des sentiments de l'autre. Alors, ils vivaient peut-être dans le monde réél, mais cette première fois avait un goût de conte de fée...

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Oh! Pu! Tain! J'ai fiiiiiiinnnnniiiiiiii!

Plus jamais! Vous m'entendez bien? Plus ja-mais de jeunes vierges!

Comment j'ai galéré... Je vous jure! Pourtant j'adore écrire des lemons, mais alors celui-là... J'espère que vous en avez bien profité, les filles, car il m'a donné du mal^^

Alors cet OS ma été inspiré par "ma préférence" de Julien Clerc. Je m'explique. Pour celles qui suivent, j'ai donc fait le défi Saint Valentin de la Ficothèque Ardente: "leurs vies en musique" sur Thomas et Maxence... Bon, la dernière chanson tirée au sort était celle-là, "Ma préference", qui m'a aussitôt inspirée la première partie de L'OS. La discussion avec Benjamin (alors lui je l'aime! Quel homme! ^^ Non, mais sans déconner en plus, il est bourré de charme, et c'est un homme, un vrai, qui sait prendre des décisions, protéger sa famille, aimant , honnête et... bon, bon, j'arrête là ok, ok ...). Donc, je disais... La discussion avec Benjamin et la préférence de Thomas... Ça me trottinait gaiement dans la tête cette histoire...

Et puis j'ai eu des reviews de mon OS "leurs vies en musique"... Et j'ai eu de super revieweuses qui m'ont demandée ni vu ni connu ( je ne dirai pas de noms mais entre autre MissDeLune et Korah... Hum hum...) comment c'était déroulée la drague de Thomas, leur première fois... Enfin ce genre de choses... Pour la séduction made in Thomas, c'est un peu long à mettre en place dans un OS... Mais, en gros il a galéré... Il commençait à attaquer la falaise le petit, à force de ramer... Parce que ce dragueur aux techniques infaillibles avait oublié une petite chose avec Maxence. Le partage des sentiments et surtout rassurer son jeune compagnon quand à l'existence de ceux -ci. S'il l'avait fait plus tôt, nul doute que notre timide étudiant aurait succombé plus vite au charme de la sirène...

Donc, voilà... Vous avez la première fois de ce couple. En espérant que vous l'avez apprécié. Car je vous l'ai dit je crois, plus jamais de première fois! Parce qu'une première fois est trop importante pour être gâchée n'importe comment et que je voulais que Maxence ait celle de ses rêves. J'espère y être parvenue... En tout cas, moi j'en suis satisfaite... et heureuse pour lui^^

Bon, je vais enfin pouvoir me remettre sur Borderline, maintenant que mon esprit est vidé de cette histoire. Parce qu'elle me parasitait sévère. Alors, bon, je voulais quand même évité un mixage de mes passifs. Un Bastien avec le caractère relativement doux et timide de Maxence... La vache, ça le fait pas!^^'

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Review time!

MissdeLune: Merci pour tout tes compliments. Ça m'a vraiment fait plaisir, tu ne peux pas savoir... Et pour te remercier... Voilà pour toi! J'espere que ça t'a plu et que cette première fois et à la hauteur de tes espérances ;) Et oui, il y aura bien d'autres OS sur eux ;) Dès samedi avec les carnavals. Ou, quand, comment... Je ne sais pas encore. Mais je tiens trop à eux pour les laisser seuls bien longtemps ^^

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Korah: Merci pour ta présence et ta gentillesse. Chacune de tes review et un plaisir à lire et je t'avouerais que je commence à les attendre avec impatience à chaque fois que je poste ;)! Dommage que tu n'ai pas un compte FP, ce serait plus pratique pour te répondre ( sous-entendu inscris-toi sur FP, tu peux avoir un compte, même si tu ne publies pas et je te répondrai plus longuement comme ça ^^). Alors savoir comment Thomas a séduit Maxence, dur dur de l'écrire en 10 000 mots alors qu'il faudrait une bonne dizaine de chapitres pour couvrir les sept mois de relation pré-première fois...

Parce que pour répondre à ta question, si, le mettre dans son lit a été très compliqué. Beaucoup de choses rentraient en compte pour Maxence: Assumer son homosexualité, l'homophobie de son père, l'appréhension de la première fois, le passé frivole de Thomas, la peur de ne pas être à la hauteur, le manque de communication (déjà... comme quoi dès le départ il y avait des problèmes de ce point de vue là et cela se reproduira par la suite ^^)... séduire Maxence n'a pas été difficile en soi. Il est rapidement tombé sous le charme de ce bel homme plus âgé que lui. Par contre s'assumer et lui faire confiance fut plus dur...

Et puis ce n'est pas qu'ils s'aiment à la folie qui les fait souffrir. Tu dis "qu'ils souffrent d'être ensemble mais également d'être séparés". Ils souffrent de ne pas se voir assez et cela se répercute dès qu'il se voit. Car Thomas ne peut pas s'empêcher de vouloir s'accaparer Maxence et de lui reprocher son manque de disponibilité. Alors invariablement, le peu de temps où ils se voient, la discussion finit par dégénérer. A partir du moment où ils ont emménagés ensemble, il n' y avait plus cette notion de manque qui bouffait Thomas. Donc moins de reproches, moins de disputes, plus de câlins et la vie est belle dans le monde des Bisounours... Rhoo lala je craque moi^^' Plus sérieusement, là où je te rejoins, c'est que leur amour est tellement fusionnel qu'ils peuvent se détruire l'un l'autre et lui-même par la même occasion. Un peu compliquée comme phrase mais on se comprend ^^

J'espere que cette première fois te plait... Tu vois je t'ai entendu la réclamer à cor et à cris ;) Alors cadeau^^

Bisous ma belle!

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Haiko: Alors alors? Tu aimes? Le lemon a été écrit avec mes racines et mes ailes... J'espere que tu retrouveras ta chanson à l'intérieur... Moi je la vois dans leurs yeux quand ils se regardent et dans leurs sourires... Elle est glissée aussi quand Thomas attend la réponse de Max et... Bon, je vais pas te mâcher tout le boulot, c'est ta chanson après tout^^

Alors est-ce qu'il valait le coup d'attendre? J'ai bien fait de ne rien te spoiler?! Encore que je parie que tu avais deviné sur quoi il porterait avec ma dernière réponse en MP!

J'espère que mon cadeau te plaît^^

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Tif: Je suis désolée pour les chastes oreilles, alors ne regardez pas: Bordel de Merde! C'est quoi cette review que tu m'as laissé sur Borderline! J'en veux pleins des comme ça! Encore, encore! Tu ne peux pas savoir comment j'ai bondi en te lisant! La preuve, je suis même pas capable d'attendre le prochain chapitre de Borderline pour te faire un coucou! MERCI! Vraiment. Tu m'as fait un de ces compliments en disant que tu te "sentais comme à la maison". Je ne sais pas si tu te rends bien compte de ce que cela signifie pour moi! Putain, j'en tremble encore! Vraiment, merci ^^ Je te répondrai plus longuement au prochain chapitre de Borderline, parce que là c'est pas l'endroit. Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes comme dirait ma grand mère!

Mais comme pour Korah, et pour toutes les autres anonymeuses, inscrivez-vous sur FP.. Juste en lectrice, pas besoin de faire une bio, ou quoi que ce soit... ya beaucoup d'auteurs qui répond aux reviews. Moi, en tout cas je répond à chaque fois que j'en ai la possibilité en Message Privé... Et puis ça permet d'échanger des idées... Bon, d'accord, moi, je parle beaucoup aussi...

En attendant, j'espère que tu as apprécié cet OS... J'espère que tes yeux ne te piquent pas trop. Et, ha oui! Les serpillères sont la-bas, au fond à gauche! MOUHAHAHAHA!

Bisous!

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Voilà! Je vous dis à bientôt...

Bisous

AurElisa.