Le Déluge
Quel son si merveilleux que la pluie s'écrasant
Contre les pierres, contre les vitres, bel ouragan
Rompant le silence par un rythme si pur
Cette même cadence qui, toujours, rassure
Car le ciel, d'un gris si pâle, laisse entrevoir
Qu'il n'est, de l'allégresse, que la piètre passoire
Noyant tout sous son flot : regrets, péchés, bonheurs
Elle brûle la haine et purge tous les cœurs
Elle réveille l'âme, tambourine aux caveaux
Ne laissant derrière elle qu'un immense vide
Des reflets éclatants dans des flaques livides
Un océan d'espoir, un champs de renouveau
Une terre fertile où l'on ne peut détruire
Ou briser, ou blesser, mais seulement bâtir
Des cieux si radieux, qui, les rayons, attirent
Où l'écharpe d'Iris, gracieuse, peut enfin luire