Épilogue

Jamais je n'ai pu oublier mon frère, cet homme courageux qui a bravé ses croyances et le regard des autres pour me protéger. Je n'ai pas oublié non plus son fils, Vittorio, et ses quatre petit-enfants. Est ensuite venue une autre génération puis encore une autre, et ce fut là que mon Chasseur fut créé, et qu'il décima presque la totalité de ma famille.

Il ne restait plus qu'une seule enfant, Éleane, trop jeune et trop faible pour ne serait-ce qu'espérer pouvoir survivre à une autre rencontre avec le Chasseur. J'étais alors parti à la recherche d'un moyen de la protéger, et c'était ainsi que j'avais fait la rencontre du Chaperon Rouge.

L'ensorceleuse avait fourni à Éleane les ''Yeux du Diable'', un sortilège d'une puissance incomparable qui devait la protéger elle, ainsi que tous ses descendants, du regard et des attaques des Chasseurs.

Le temps passa et des générations de descendants de mon frère se succédèrent sous ma protection. Ils ne me rencontraient pas tous, mais apprenaient mon histoire, comme un rituel pour les protéger de toutes les mauvaises choses que les mortels ordinaires ignorent, mais qui pourraient menacer leur vie à eux.

Et un jour vint Vivence.

Pourquoi avait-il réussi à me sortir de ma monotone vie éternelle, lui plutôt que n'importe quel autre membre de ma famille ? Je l'ignorais. Il n'était pas plus attachant, plus intelligent, ou plus perspicace, il ne m'avait jamais forcé à me remettre en question ou quoi que ce soit de ce genre. Il avait simplement été là, il avait vécu dans ma maison, il avait eu un fils devant mes yeux. Et malgré le fait que l'enfant ne soit pas humain, il l'avait élevé avec cet amour que ne m'avaient pas donné mes parents, mais que mon frère m'avait offert sans condition.

Les Yeux du Diable brisés, Cirillo le tua moins d'un an plus tard, sans l'avoir voulu, certes, mais sans le regretter non plus.

C'est à cause de cette mort, qui n'était pourtant pas la première, que j'avais enfin décidé de cesser le jeu de course poursuite qui durait depuis longtemps déjà, mais qui n'avait plus lieu d'être. J'étais enfin prêt à passer à autre chose.

J'ai fait de Cirillo un vampire, un égal, un amant. Je n'ai plus rien à craindre pour ma famille.

Maintenant que mon ami le plus cher n'était plus à la Grotte, je n'avais plus envie d'y rester. Je pourrais voyager au lieu de cela, comme le dernier membre de ma famille le faisait déjà.

Je me disais que je pourrais même, aujourd'hui, partir à la recherche du bonheur.

Et si j'étais capable de le trouver, alors… Alors peut-être que j'aurais la preuve, enfin, qu'étaient fausses toutes les paroles des prêtres de mon village, qui me maudissaient et qui prophétisaient qu'un garçon comme moi, puis qu'un vampire, ne serait jamais capable de trouver la félicité, car Dieu ne le lui accorderait jamais.

Mais au diable leur foi.

Je voulais désormais ce bonheur, avec ma famille et mon compagnon d'éternité.

Et j'étais prêt à avancer, enfin, pour tenter de l'obtenir.

Fin.


Et voilà, Au Diable la Foi est terminé...

Ça fait bizarre, je dois l'avouer. J'ai mis énormément de temps à l'écrire et à me décider de le publier, mais ce n'est pas encore fini !

En effet, je compte présenter ce roman à des maisons d'éditions prochainement, et pour ça, j'ai besoin de votre aide : j'aimerais que vous me donniez votre avis sur le texte, soit comment l'améliorer, soit ce qui vous a plu ou déplu. Vraiment, ce serait une aide immense et précieuse pour moi si vous preniez juste cinq minutes pour le faire.

Dans tous les cas, je vous embrasse très fort et vous remercie de votre lecture jusqu'ici :)

Bisous !